Les instruments financiers occidentaux continuent de perdre leur mainmise internationale

07.06.2023

Les processus actuels propres à l’ère multipolaire ne concernent pas seulement les événements géopolitiques et sécuritaires en cours, mais évidemment aussi les nombreux aspects géoéconomiques. Dédollarisation, mise en place d’instruments financiers alternatifs à ceux de l’Occident, mais également la perte désormais parfaitement visible de parts de marché des acteurs occidentaux ayant longtemps dominé presque sans partage des secteurs importants de la finance internationale, font partie de ces processus.

Alors que le Sommet des BRICS approche, durant lequel de nombreuses questions fortement importantes seront abordées: de la question d’adhésion de nouveaux membres, qui d’autant plus sont effectivement nombreux, jusqu’à la question de la mise en place d’une monnaie commune parmi les pays membres, l’ordre multipolaire international continue sans relâche de s’imposer face aux nostalgiques de l’unipolarité. Le tout à l’heure où le PIB combiné des cinq Etats membres actuels des BRICS dépasse déjà celui des sept participants du club occidental + Japon nommé G7.

La question très importante de la dédollarisation ne sera pas en reste. Comme le note le média marocain Perspectives Med citant l’expert suisse Guy Mettan: «La grande crainte de l’Europe et des Etats-Unis, c’est que s’il y a une émancipation des BRICS, s’il y a une émergence du monde multipolaire avec d’autres puissances indépendantes, c’est la fin du règne non seulement militaire, mais également du règne financier des Etats-Unis. Parce que la suprématie du dollar, c’est au fond avoir une rente gratuite sans payer le prix».

Si ces paroles sont à bien d’égards parfaitement justifiées, il serait tout de même correct de rajouter qu’aujourd’hui il n’est plus vraiment question d’émergence du monde multipolaire, qui est déjà une réalité, mais bel et bien de l’apparition du monde multipolaire post-occidental. Face au refus des régimes occidentaux à faire preuve d’un minimum d’adaptation aux règles du monde contemporain, dans lequel les peuples non-occidentaux représentent non plus seulement l’écrasante majorité démographique, mais aussi s’imposent chaque jour un peu plus dans la sphère des processus économiques mondiaux. Des processus d’ailleurs ayant reçu un certain «coup de pouce» via l’arrogance des dites régimes otanesques de l’Ouest.

Et là aussi ce n’est pas tout. China UnionPay, l’entreprise chinoise de services financiers basée à Shanghai, représentée dans pas moins de 180 pays du monde, a réussi, suite aux récentes données publiées, à l’issue de 2022 – à prendre un peu plus de 40% du marché mondial des cartes de débit. En détrônant ainsi les concurrents étasuniens, longtemps leaders incontestés, que sont Visa et Mastercard (qui possèdent respectivement désormais 38,78 et 21% des parts du marché mondial). Et compte tenu de la multiplication d’initiatives en vue de réduire la dépendance à l’échelle internationale vis-à-vis des instruments financiers occidentaux – cela représente indéniablement un coup dur supplémentaire pour les intérêts de l’Occident. D’autant plus que le processus est fort loin d’être terminé.

Face à cette dernière nouvelle, et au-delà des processus qui continuent de monter en puissance dans le cadre de la dédollarisation, il reste aujourd’hui aux pays BRICS et à leurs alliés, y compris dans le cadre du concept BRICS+ à donner un élan supplémentaire en vue de la mise en place d’alternatives fortes au système occidental de communication entre institutions financières, qu’est le Swift. Ces alternatives existent, notamment du côté chinois et russe, et se doivent désormais de prendre un envol en vue de casser définitivement la dépendance face à des instruments étant sous contrôle de-facto directe des élites atlantistes.

Tout cela représente que les quelques aspects, mais effectivement très importants pour l’avenir planétaire, des processus en cours et à venir à l’échelle globale du monde. Restera évidemment aussi, comme déjà abordé précédemment, à nettoyer des structures dites internationales de la présence d’éléments occidentaux ou acquis à la cause de l’extrême minorité planétaire. A défaut d’en créer tout simplement de nouvelles – qui seront beaucoup représentatives du visage actualisé de la véritable et seule communauté internationale. L’Occident ayant raté sa chance de s’intégrer à la multipolarité, n’aura alors qu’à observer la suite des événements contemporains.

Mikhail Gamandiy-Egorov

Déclarations du ministre russe de la Défense Sergueï Choigou sur les tentatives de contre-offensive de l’effectif otano-kiévien des derniers jours :

« Sur les 3 derniers jours de combats, sur tous les fronts, les pertes des Forces armées ukrainiennes se sont élevées à 3715 militaires, 52 chars, 207 véhicules blindés, 134 véhicules, 5 avions, 2 hélicoptères.

Les pertes de la Russie s’élèvent à 71 militaires militaires russes tués et 210 blessés ».

L’effectif otano-kiévien a entrepris, comme cela était attendu suite aux ordres otanesques, plusieurs tentatives de percée sur la partie Sud du front (dans la région de Zaporojie), ainsi que dans le Donbass. Sans résultat notable jusqu’à présent, si ce n’est des centaines de morts du côté des otano-bandéristes, et plusieurs dizaines de véhicules et équipements détruits par les Forces armées de Russie – dont des chars et des blindés occidentaux.

Du côté de l’armée russe – la libération de la ville de Mariinka se poursuit.

Dans la partie centrale de la ville de Mariinka, République populaire de Donetsk, les batailles les plus féroces sont menées par les groupes d’assaut du détachement des forces spéciales Akhmat.

L’autre orientation stratégique est à Avdeevka, également en République populaire de Donetsk, où opèrent les unités du 1er corps d’armée.

Communiqué du Ministère russe de la Défense.

A Paris, par exemple, il y a 95,8 % de touristes russes en moins entre janvier et mai de cette année par rapport à la même période en 2019.

Cependant, malgré ces obstacles, les touristes russes ont effectué au global environ 22,5 millions de voyages à l’étranger en 2022, ce qui représente une augmentation significative par rapport à 19,2 millions en 2021, la Turquie étant la destination la plus populaire.
En cette année 2023, il a été révélé qu’ils affluent vers des destinations non occidentales. Des pays comme les Émirats arabes unis, la Thaïlande, l’Égypte, les Maldives et la Turquie ont enregistré une augmentation.

La Thaïlande, le Maroc et le Sri Lanka ouvrent des liaisons aériennes directes avec la Russie pour faciliter les voyages depuis le pays.

https://www.laquotidienne.fr/des-touristes-russes-absents-mais-toujours-objets-de-convoitises/