Selon plusieurs sources, les officiels de l’Apartheid voulaient absolument condamner leur principal ennemi à la peine de mort mais sous la pression internationale, notamment de l’URSS ainsi que de ses alliés, ils ont dû finalement reculer. Nelson Mandela passera néanmoins plus de 27 ans de sa vie en détention (dont 18 à la prison de Robben Island). Durant l’emprisonnement, il lui sera proposé à plusieurs reprises par le régime d’être libéré en échange de l’arrêt de ses activités politiques. Il refusera à chaque fois.
Suite de la première partie : https://afriquerussie.wordpress.com/2013/06/26/nelson-mandela-enorme-source-dinspiration-premiere-partie/
Après ces longues et terribles années passées loin de sa famille, de ses proches, de ses amis, dont certains mourront alors qu’il se trouvait en prison, y compris sa mère dont il ne pourra assister aux obsèques en raison du refus de la part du gouvernement ségrégationniste, il sera finalement libéré le 11 février 1990 par décret de Frederik Willem de Klerk, alors président. Par ailleurs, Mandela et de Klerk partageront le Prix Nobel de la paix en 1993 pour leur travail commun dans l’abolition de l’Apartheid.
Après sa libération et malgré toutes ces épreuves qu’il a dû subir, Nelson Mandela ne trahira jamais ses principes et sa vision de l’Afrique du Sud : un pays uni, où tous les représentants de la nation auront les mêmes droits, une Nation arc-en-ciel tant rêvée par son héros. Alors que son pays sera au bord de la guerre civile, Mandela jouera un rôle crucial dans la réconciliation nationale et le pardon, malgré les peines et la douleur que l’Afrique du Sud a dû subir durant des décennies, si ce n’est durant des siècles. Il sera élu président de la République sud-africaine en 1994 et sera le président de tous les Sud-africains. Durant son mandat présidentiel jusqu’en 1999, il tâchera à mettre en place une vraie démocratie, de combattre la pauvreté, la discrimination, de promouvoir la réconciliation nationale à tous les niveaux et de bâtir « une nation dont toute l’humanité sera fière ». Son oeuvre est aujourd’hui poursuivie par ses successeurs.
Il n’oubliera jamais ses frères d’armes et tous ceux qui l’ont soutenu dans sa lutte, notamment Fidel Castro, Mouammar Kadhafi, Yasser Arafat pour ne citer qu’eux, à qui il rendra plusieurs visites et qu’il recevra également chez lui, en Afrique du Sud. Il condamnera l’intervention américaine en Irak de la plus ferme des manières, en accusant ouvertement George W. Bush et Tony Blair de racisme et en affirmant que le seul but de cette intervention impérialiste n’est autre que le pillage des ressources. Il attaquera par ailleurs les Etats-Unis sur leur passé de violations des droits de l’Homme, ainsi que pour les bombardements atomiques d’Hiroshima et Nagasaki, en ajoutant : « Si il y a bien un pays dans le monde qui a commis des atrocités indescriptibles, ce sont bien les Etats-Unis d’Amérique. Mais ils s’en fichent ».
Aujourd’hui, Madiba est le principal héros national au sein de son pays. Il est aussi un symbole de justice, de liberté, des vraies valeurs humaines, mais également d’humilité, de sagesse et de bonté pour toutes les composantes de la société sud-africaine, dans son ensemble multiethnique et multiconfessionnel. C’est également un des principaux héros de tout le continent africain. Et bien évidemment, Nelson Mandela reste et restera un exemple à suivre pour toute l’humanité libre et progressiste. Nous lui souhaitons un prompt rétablissement, ainsi que de continuer par sa sagesse de nous éclairer et de nous inspirer. A l’heure actuelle, nous en avons plus que jamais besoin.