Archives mensuelles : septembre 2013

Vladimir Poutine : la Russie ne peut exister qu’en restant multiethnique

Владимир Путин международный дискуссионный клуб Валдай валдайский клуб

Le président russe Vladimir Poutine a fustigé le nationalisme ethnique et a de nouveau rappelé que la Russie était un Etat multiethnique et multiconfessionnel, et ce depuis des siècles.

 Cette question a été abordée lors du Forum du club de discussion Valdaï, et ce n’est de loin pas la première fois qu’elle est relancée. Le chef d’Etat russe a en effet vivement attaqué le nationalisme ethnique et le séparatisme, quel qu’il soit : slave, tatar, caucasien, sibérien ou autre… Une question d’actualité compte tenu de la présence d’un certain nombre de provocateurs dans la société russe jouant les manipulateurs sur ce thème effectivement sensible.

 Au début des années 2000, la Russie était au bord de l’éclatement. Beaucoup prédisaient même que la Russie allait connaître le même sort que l’URSS, à savoir une continuation de la dislocation et la division des peuples, qui pourtant vivent ensemble depuis des siècles. D’autre part, à cette époque avait eu lieu la seconde guerre de Tchétchénie, ou simplement la poursuite de la guerre civile. Les conséquences de ces conflits internes, la montée du nationalisme radical au sein de la population russe slave et de l’extrémisme religieux, notamment dans le Caucase du Nord, présageaient un scénario chaotique et un avenir bien triste pour la Russie.

 Aujourd’hui, la situation est toute autre. Certes, des foyers de tension existent, aussi bien dans les régions à prédominance slave que dans les républiques autonomes du Sud. Mais nous ne sommes plus au stade d’un risque majeur d’éclatement du pays. Pourtant, et compte tenu des tensions ethniques qui existent encore, il est primordial de ne pas céder à la provocation. Une provocation souvent animé par des agents internes, souvent financés par des intérêts extérieurs.

 D’où l’importance de ce énième rappel de la part du président de la Fédération de Russie. Vladimir Poutine n’a jamais caché être un partisan convaincu de la multiethnicité de la société russe. Une multiethnicité qui va bien au-delà de la simple réalité historique. Il s’agit d’une question de survie. Déjà en décembre dernier, Poutine avait déclaré : « Les idées propagées par les nationalistes sont inacceptables et constituent une menace pour chacun de nous, ainsi qu’un défi pour l’Etat et la nation russe ».

 Lors de ce récent rappel, le président Poutine l’a de nouveau bien souligné : « Lorsqu’on remet en question notre appartenance multiethnique et en exploitant le thème du nationalisme russe, tatar, caucasien, sibérien ou tout autre nationalisme et séparatisme, cela nous mène à l’autodestruction. La Russie s’est formée comme un Etat multiethnique et multiconfessionnel ». Avant d’ajouter que « la souveraineté, l’indépendance et l’intégrité de la Russie sont des principes non-négociables ».

 C’est probablement cela le vrai patriotisme, destiné à toutes les composantes ethniques et religieuses. Quant à la société russe, elle devra continuer à lutter activement contre toute forme de xénophobie et d’extrémisme (ethnique comme religieux), quel que soit l’endroit du pays concerné. Nous voyons aujourd’hui les défis qui sont lancés à la Russie, aussi bien au niveau national qu’international. La tragique situation en Syrie en est un des meilleurs exemples. Sur le plan national, l’époque où la Russie était au bord du gouffre est encore dans les mémoires. Il y a à peine un peu plus qu’une dizaine d’années, l’avenir paraissait encore bien obscur. Aujourd’hui, la situation est certes bien différente mais ce n’est pas une raison pour oublier notre passé récent. D’où l’importance de l’unité, une nouvelle fois rappelée par le président russe.

http://french.ruvr.ru/2013_09_24/Vladimir-Poutine-la-Russie-ne-peut-exister-qu-en-restant-multiethnique-5803/

Mikhail Gamandiy-Egorov

Victoire de la diplomatie russe en Syrie : le début officiel d’un monde multipolaire ?

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Tout dernièrement, le monde entier suivait et continue de suivre les dernières péripéties dans la crise syrienne et l’éventuelle intervention occidentale en Syrie : Obama et Hollande en « chefs de file » mais malheureusement pour eux sans leur copain Cameron, dont le Parlement britannique n’a pas soutenu une intervention armée en Syrie. Sans oublier bien sûr les autres « amis » que sont Israël, le Qatar, l’Arabie Saoudite et la Turquie, jouant chacun un rôle non négligeable dans la tragédie du peuple syrien.

 Tout prédisait que la dite intervention était inévitable. Les faux amis de la Syrie avaient dépensé des sommes faramineuses pour en finir avec le gouvernement de Bachar Al-Assad. Pourtant, ce dernier est toujours là, et plus que cela, l’armée arabe syrienne a pris goût aux batailles victorieuses sur le terrain et ne compte pas s’arrêter là. L’intervention directe était donc si nécessaire pour redonner de l’optimisme aux « rebelles » ne sachant plus à quoi se vouer.

 La prétendue attaque chimique, dont on ne connaît jusque là toujours pas les auteurs (en attendant le rapport des experts de l’ONU), était la raison par « excellence » ou « la ligne rouge à ne pas dépasser », avancée par la Maison blanche et l’Elysée (le second suivant pas à pas la première) pour « punir le régime de Bachar Al-Assad ». Et le tout sans l’aval de l’ONU et en violation du droit international, sans le soutien de leurs citoyens respectifs (environ 60% des citoyens américains et près de 70% des citoyens français sont fermement opposés à toute intervention militaire en Syrie), sans avoir exposé les preuves dont les gouvernements interventionnistes affirment disposer, mais les va-t-en-guerre était prêts malgré tout.

 Et puis, surprise. La Russie propose sa solution : le placement sous contrôle international l’arsenal des armes chimiques syriennes dans le but de les détruire, et l’adhésion de la Syrie à la Convention sur l’interdiction des armes chimiques. Damas accepte en précisant que si ce n’était pas la Russie, le pays n’allait jamais accepter une telle initiative. Echec et mat. La dernière « raison » de nos amis occidentaux d’attaquer un Etat souverain n’est plus valable. Les frappes occidentales sur la Syrie n’auront donc pas lieu ? Du moins pas pour le moment. C’est incontestablement une victoire de la diplomatie russe.

 La crise syrienne est un véritable test pour la Russie. Et jusqu’ici, la Russie a réussi ce test avec brio. Evidemment, difficile de parler de succès lorsqu’on connait la tragédie du peuple syrien, le nombre immense de victimes et la présence massive de terroristes venus des quatre coins du monde sur le sol syrien. Néanmoins, la Russie a pour le moment réussi à éviter le pire, à savoir une escalade du conflit (au niveau régional voire mondial) et une multiplication certaine du nombre de victimes. D’autre part, on peut désormais parler de « lancement » officiel d’un monde multipolaire. Certes, on en parle déjà depuis un bon bout de temps, mais la situation tragique en Syrie a remis la question à l’ordre du jour : hégémonie US et de ses acolytes toujours d’actualité ou monde multipolaire véritablement en place ? A l’évidence, la seconde option a bel et bien été confirmée.

 On continuera de suivre avec la plus grande attention les événements en Syrie et dans toute la région. Malgré toute la tristesse de voir les souffrances du peuple syrien, nous pouvons néanmoins garder un certain optimisme quant à l’évolution de la situation, au moins pour la simple et bonne raison que nous sommes aujourd’hui revenus à un autre type de relations internationales, dans lequel nos « chers » interventionnistes non-accrédités devront désormais tenir compte du respect du droit international, de la souveraineté des Etats et de la réalité actuelle.

http://french.ruvr.ru/2013_09_15/Victoire-de-la-diplomatie-russe-en-Syrie-le-debut-officiel-d-un-monde-multipolaire-2613/

Mikhail Gamandiy-Egorov

Syrie : le combat de la raison contre la folie

Британия США Сирия Великобритания флаг

Ces derniers jours, les regards sont de nouveau massivement tournés vers la Syrie. Pour cause, une mobilisation militaire massive des principaux pays occidentaux, des discours plus menaçants que jamais et les médias de ces pays annonçant une intervention imminente.

 Ces menaces ne sont pas surprenantes. Il fallait quand même bien s’y attendre. Après les multi-milliards investis par la dite coalition occidentale, sans oublier leurs amis du Qatar, de l’Arabie Saoudite, de la Turquie et bien évidemment d’Israël pour soutenir financièrement, militairement et logistiquement leurs « amis » extrémistes, sans pour autant obtenir un résultat ne serait-ce qu’encourageant… Et même les outils de propagande médiatique, en allant de la CNN jusqu’à la BBC en passant par Al-Jazeera, n’ont pas rapporté le résultat escompté. Pourquoi ? Tout simplement car après toute la manipulation médiatique lancée par ces médias de « renom », grand nombre de gens issus de ces pays se posent de plus en plus de questions sur la véracité des informations fournies…. Ce que les dits pays voulaient éviter à tout prix !

 Néanmoins, les gouvernements des pays en question ne peuvent plus reculer. Ou du moins pensent que tout recul reviendrait à s’avouer vaincus et à perdre les investissements massifs engagés. Quoiqu’il en soit, la récente prétendue attaque chimique n’était vraisemblablement qu’une manipulation et un mensonge supplémentaire. Car même si cette attaque avait eu lieu, tout indiquerait au contraire que l’arme chimique aurait été utilisée par les « rebelles » soutenus par les Occidentaux…

 D’ailleurs, simple question logique : quel intérêt aurait-eu le gouvernement syrien à utiliser des armes chimiques au moment où l’armée arabe syrienne a pris un sérieux avantage sur l’ISOS (l’internationale salafiste opérant en Syrie) et que cette attaque a eu lieu le jour de l’arrivée des observateurs de l’ONU, touchant la banlieue de la capitale Damas ? Réponse : aucun…

 D’autre part, pour revenir à l’aspect moral et malgré l’atrocité de toute guerre, le gouvernement syrien n’a jamais dépassé la ligne rouge en terme de moralité, à la très grande différence des extrémistes copains des Obama, Cameron, Hollande, Netanyahou, Al Thani et autres « glorieux » personnages. Ces mêmes copains mangeurs de cœurs humains ou amateurs de décapitations filmées, notamment devant des mineurs…

 Maintenant, pour revenir à une éventuelle intervention des dits pays contre la Syrie, comme l’a bien indiqué à plusieurs reprises le Ministère russe des affaires étrangères, cela ne ferait que déstabiliser irrémédiablement non seulement la Syrie, mais tout le Moyen-Orient. D’autre part, les pays en question doivent se rappeler que cette intervention signifierait très certainement leur perte, ou du moins leur déclin définitif. Et ce pour plusieurs raisons :

 1) A un moment où le monde se retourne massivement contre l’hégémonie occidentale, une nouvelle intervention unilatérale après l’invasion de l’Irak en 2003 sans l’aval de l’ONU serait une « violation grossière » du droit international, comme l’a d’ailleurs bien rappelé le Ministre russe des affaires étrangères Sergueï Lavrov. Cela signifierait une fois de plus que les pays en question se placent au-dessus de l’ONU, pourtant seule habilitée à prendre des décisions aussi cruciales dans des situations aussi complexes. En gros, les pays occidentaux plus Israël, le Qatar & Co confirmeraient une fois de plus être tout simplement des violeurs du droit international.

 2) D’autre part et lorsqu’on parle d’accusations aussi sérieuses, il faut des preuves. Et là, il y a un problème : des preuves, il y en a toujours pas… Comme l’a bien rappelé l’émissaire spécial de l’ONU et de la Ligue arabe Lakhdar Brahimi, « Les Etats-Unis, la Grande-Bretagne et d’autres pays ont déclaré que des armes chimiques avaient été utilisées. Ils ont déclaré disposer de preuves indéniables. Ils nous ont dit qu’ils allaient les présenter. Or, ils n’ont rien présenté pour le moment. Il nous serait très intéressant de les voir fournir les preuves qui sont en leur possession »… Manque de temps ou simplement absence des dites preuves ? Nous sommes en droit de nous poser la question.

 3) Jouer avec les extrémistes est un jeu bien dangereux. Le précédent libyen aurait dû pourtant servir de leçon aux gendarmes du monde non-accrédités, notamment le massacre de l’ambassadeur des USA à Benghazi… Mais visiblement, en mauvais élèves et têtus comme d’habitude, refusant d’admettre la fin de leur hégémonie, les pays donneurs de leçons ne veulent toujours pas comprendre celle qu’ils ont reçu … Et leurs amis coupeurs de têtes et mangeurs de cœurs humains ne seraient-ils pas les mêmes qui, demain, s’attaqueront à Washington, Londres ou Paris ? Jouer avec le feu ne mène à rien de bon. Ils devraient pourtant le savoir.

 4) Mentir indéfiniment à ses propres concitoyens finira un jour par se retourner dramatiquement contre les « élites » des pays en question. Le début de ce processus a déjà commencé et ils ne peuvent ne pas le voir. Aux dites « élites » donc se savoir s’ils veulent se rapprocher de leur fin si rapidement.

 Reste donc l’espoir que les interventionnistes réfléchiront bien deux fois avant de s’embourber dans une aventure dont ils ne sortiront jamais vainqueurs mais qui ne fera qu’accélérer leur chute. Dernière question d’ordre logique et moral : s’il s’avère que les armes chimiques ont été utilisées par leurs copains salafistes, les coalisés occidentaux seront-ils prêts à intervenir militairement contre ces mêmes extrémistes qu’ils soutiennent massivement jusqu’ici, ou du moins de cesser de les financer ? Sapientia est potentia…

http://french.ruvr.ru/2013_08_30/Syrie-le-combat-de-la-raison-contre-la-folie-3400/

Mikhail Gamandiy-Egorov

Championnats du monde d’athlétisme à Moscou et l’Universiade de Kazan : victoire sportive et organisationnelle

Церемония закрытия Универсиады в Казани Казань Универсиада

Les championnats du monde d’athlétisme se sont achevés il y a quelques jours à Moscou. Avant cela, la ville de Kazan a été l’hôte de l’Universiade d’été. Et le moins que l’on puisse dire c’est que la compétition a prouvé une fois de plus le grand potentiel des athlètes russes d’une part, et une excellente capacité organisationnelle du pays de l’autre.

 Ce n’est pas la première fois que Moscou et plus globalement la Russie accueille un événement de grande envergure (sportif ou autre). Que ce soit la finale de la Ligue des champions de football ou l’Eurovision, la Russie était non seulement au top, mais souvent dépassait en termes du niveau de l’organisation ses homologues occidentaux.

 Cette année, la ville de Kazan (capitale du Tatarstan) a accueilli l’Universiade d’été. A part le fait que la Russie a terminé de loin en première position au classement des médailles, c’est le niveau de l’organisation et les moyens engagés qui ont été plus que remarqués, que ce soit lors de la cérémonie d’ouverture, ainsi que tout au long de l’événement. Tout dernièrement, la capitale russe Moscou a quant à elle accueilli les Championnats du monde d’athlétisme.

 Là encore, la plupart des spécialistes sportifs ont noté l’excellent niveau de l’organisation moscovite, sans oublier les sportifs eux-mêmes qui ont été ravis de se trouver à Moscou. Mis à part le fait que là-aussi l’équipe nationale russe a terminé en tête du classement des médailles (avec 7 médailles d’or, 4 d’argent, 6 de bronze) devant l’équipe des USA (6 médailles d’or, 14 d’argent, 5 de bronze), la ville de Moscou a été elle aussi au top du niveau organisationnel. Une compétition qui a été par ailleurs marquée par les très remarquables performances d’Usain Bolt, de Shelly-Ann Fraser-Pryce et de toute l’équipe de Jamaïque, magiques comme d’habitude, ainsi que par le retour au plus haut niveau de la formidable athlète russe Elena Isinbayeva en saut à la perche, pour le plus grand plaisir des spectateurs moscovites et des nombreux supporteurs venus de l’étranger.

 On marquera également l’excellente performance des nations africaines. A part les favoris traditionnels que sont le Kenya (5 médailles d’or, 4 d’argent, 3 de bronze) et l’Ethiopie (3 médailles d’or, 3 d’argent, 4 de bronze), les autres représentants du continent africain ont également brillé : la Côte d’Ivoire avec la superbe Murielle Ahouré (2 médailles d’argent sur 100 et 200 mètres), l’Ouganda (une médaille d’or sur l’épreuve du marathon masculin), le Nigeria (une médaille d’argent et une de bronze), le Botswana (une médaille d’argent), le Djibouti et l’Afrique du Sud (une médaille de bronze chacun).

 Pour revenir à la Russie, on a donc de quoi être optimistes quant à l’organisation des Jeux Olympiques d’hiver de l’année prochaine à Sotchi, ainsi que pour la Coupe du monde de football que la Russie accueillera en 2018. A chaque fois que la Russie s’était engagée à organiser de grands événements, elle n’a jamais déçue ni les professionnels du monde sportif, ni les supporteurs. Il est vrai que les dernières semaines ont été l’occasion pour certains lobbies de faire pression une fois de plus sur la Russie à différents niveaux, voire pour certains demander carrément à leurs gouvernements de boycotter les grands événements qui seront organisés prochainement par la Russie, mais on peut d’ores et déjà dire qu’ils sont voués à l’échec.

 Les pays les plus concernés par ces pressions (notamment les USA, la Grande-Bretagne, la France et l’Allemagne) ont déjà fait savoir qu’ils ne comptent nullement boycotter ni les JO de Sotchi 2014, ni encore moins la Coupe du monde 2018. D’ailleurs lors des récents Championnats du monde d’athlétisme à Moscou, lorsque la question a été posée au Sénégalais Lamine Diack (président de la Fédération internationale d’athlétisme, IAAF), sur la fameuse loi contre la propagande homosexuelle auprès des mineurs en Russie, pour connaitre sa position sur cette question, sa réponse a été plus que claire : « nous n’avons aucun problème avec cette loi ».

 En général, il est à penser que ces « débats » prouvent une fois de plus leur inutilité et toute pression sur un pays souverain en ce qui concerne ses lois intérieures n’apporteront rien. Plus globalement, le racisme presque non voilé de vouloir imposer aux autres (de loin pas seulement à la Russie) des valeurs dont les peuples des pays concernés par ces « pressions » n’en veulent pas ne donneront aucun résultat. Comme le disait si bien Hugo Chavez, nous vivons aujourd’hui ni dans un monde unipolaire, ni bipolaire, mais bien multipolaire. Les donneurs de leçons traditionnels, ainsi que tous les jaloux ne pourront ni stopper les succès des pays des BRICS, ni des autres nations visées par ces « leçons ». Quant à la Russie, elle continuera certainement à s’imposer aussi bien sur le plan sportif, qu’en termes d’organisation des principaux événements planétaires.

http://french.ruvr.ru/2013_08_26/Championnats-du-monde-d-athletisme-a-Moscou-et-l-Universiade-de-Kazan-victoire-sportive-et-organisationnelle-1534/

Mikhail Gamandiy-Egorov

République Démocratique du Congo : un demi-siècle après l’assassinat de Patrice Lumumba (Seconde partie)

République Démocratique du Congo : un demi-siècle après l’assassinat de Patrice Lumumba (Seconde partie)

Suite de la première partie

L’assassinat de Patrice Lumumba a provoqué à l’époque des manifestations massives contre l’impérialisme et le colonialisme occidental aux quatre coins du monde : notamment en URSS (où par ailleurs l’une des plus prestigieuses universités du pays sera nommée en l’honneur de Lumumba), ainsi que dans de nombreux autres pays du monde, notamment chez les alliés de l’Union soviétique et au sein de la communauté des pays non-alignés.

 Depuis le pays a subi nombreuses autres épreuves : longue dictature de Mobutu, guerres ethniques, interventions des pays voisins, en l’occurrence du Rwanda et de l’Ouganda, viols massifs des femmes congolaises, l’exploitation incessante de ses énormes ressources par les multinationales, ainsi qu’une pauvreté et des inégalités révoltantes. En gros tous les maux contraires aux valeurs pour lesquels Patrice Lumumba a toujours combattu : unité du pays, défense de son indépendance et de sa souveraineté, condamnation des sociétés multinationales gérant les richesses colossales du pays. Des ressources pour rappel jouant un rôle capital dans l’économie mondiale : diamant, or, cuivre, étain, bauxite, pétrole, fer, charbon,…, pour ne citer que ceux-là et surtout lorsqu’on connait leur quantité colossale dont profitent pleinement ces multinationales mais nullement la population locale. Y compris aujourd’hui.

 Patrice Lumumba était un ami de l’URSS et ne l’a jamais caché. Ceux qui accusaient Lumumba de « sympathie communiste » et d’être un agent de Moscou, voici quelques-unes des citations de Patrice Lumumba où il y répond :

 « L’Union soviétique est un peuple comme toute autre nation. Les questions d’idéologie ne nous intéressent pas. Notre politique de neutralisme politiquenous recommande de traiter avec toute nation qui a des intentions nobles et qui ne viendrait pas chez nous dans le but d’instaurer une autre domination » (La pensée, p. 281). « Quand nos frères luttaient partout, étaient-ce les Russes qui nous instiguaient à réclamer l’indépendance ? Qui nous a exploités durant 80 ans, n’est-ce pas les impérialistes ? Ils considèrent le Congo, avec ses richesses, comme leur réserve nationale » (La pensée, p. 366). « En Afrique, tous ceux qui sont progressistes, tous ceux qui sont pour le peuple et contre les impérialistes, ce sont des communistes, ce sont des agents de Moscou ! Mais tous ce qui est en faveur des impérialistes, celui qui va chercher chaque fois l’argent, le mettre en poche pour lui et sa famille, c’est un homme exemplaire, les impérialistes le loueront, le béniront. Voilà la vérité, mes amis. »

 Evidemment un leader de la carrure de Lumumba n’arrangeait en rien les forces impérialistes : ni les multinationales, ni les USA, ni la Belgique, ni les autres Etats occidentaux, ni leurs supplétifs locaux. On doit aussi rappeler que la RDC est un des meilleurs exemples où la fameuse stratégie « Diviser pour mieux régner » a été appliquée et continue de l’être. Malgré tout cela, Patrice Emery Lumumba reste et restera un héros non seulement au niveau national, mais également au niveau de tout le continent africain et du monde. Il est et restera cet exemple à suivre pour tous les Africains en quête d’une indépendance et d’une souveraineté totale pour leur continent, ainsi que d’une vraie intégration continentale. Pour revenir à la RDC, les Congolais devront mettre fin à l’injustice qui les empoisonne depuis bien trop longtemps.

 Lorsqu’on revoit les photos de Patrice Lumumba et de ses camarades entourés de traitres-bourreaux peu avant l’exécution et malgré l’approche de la mort, on lit nettement dans leurs regards la fierté et la dignité. Et on comprend alors que leur combat est plus que jamais d’actualité. L’Afrique aura son moment de gloire comme l’a toujours voulu son digne fils et héros.

 Pendant ce temps, les bourreaux et les commanditaires de l’assassinat de Lumumba vivent paisiblement, que ce soit en Belgique, aux USA et ailleurs… Ils écrivent des livres, se permettent de donner des interviews à la télévision et ne regrettent en rien leur acte barbare et inhumain. Bien au contraire. Pendant que les Africains et les Serbes se font juger massivement pour « crimes contre l’humanité » par la justice internationale, d’autres profitent pleinement de leur retraite et se sentent en toute sécurité. Mais le temps pour répondre de leurs crimes est probablement venu. Et comme pour les criminels nazis, l’âge ne devrait aucunement être un obstacle. La justice doit être faite !

 « Sans dignité, il n’y a pas de liberté, sans justice il n’y a pas de dignité et sans indépendance, il n’y a pas d’hommes libres. »

 « L’Afrique écrira sa propre histoire et elle sera au nord et au sud du Sahara une histoire de gloire et de dignité. Ne me pleure pas, ma compagne. Moi je sais que mon pays, qui souffre tant, saura défendre son indépendance et sa liberté. Vive le Congo ! Vive l’Afrique ! »

 Patrice Emery Lumumba

http://french.ruvr.ru/2013_08_16/Republique-Democratique-du-Congo-un-demi-siecle-apres-l-assassinat-de-Patrice-Lumumba-Seconde-partie-9775/

Mikhail Gamandiy-Egorov

République Démocratique du Congo : un demi-siècle après l’assassinat de Patrice Lumumba (Première partie)

Патрис Лумумба премьер-министр конго

Il y a 52 ans, le héros national congolais Patrice Lumumba était assassiné. Principal figure de l’indépendance, il fut également le premier Premier ministre de la République Démocratique du Congo (RDC). En 1962, il est exécuté sauvagement dans une opération à laquelle participèrent directement la CIA, le gouvernement belge et le MI6. Depuis ce triste jour, le Congo, qui est pourtant l’un des pays les plus riches d’Afrique en terme de ressources, n’arrive toujours pas à décoller économiquement et reste l’un des pays lesplus pauvres du continent.

 La RDC est aussi le deuxième pays africain le plus vaste (derrière l’Algérie), le quatrième pays le plus peuplé, et le premier pays le plus peuplé parmi les pays francophones. Ex-colonie belge (bien que la Belgique soit quatre-vingt fois plus petite que la RDC), le pays a été pendant vingt-trois ans « possession personnelle » du roi Léopold II de Belgique (jusqu’en 1908) ! Dans ce pays grand et riche, l’ injustice ne date pas d’hier.

 En 1960, le Congo obtient son indépendance grâce à la lutte acharnée du Mouvement de libération nationale et des intellectuels congolais. A leur tête, Patrice Lumumba. Malgré l’indépendance, le gouvernement belge montre clairement qu’il n’a pas l’intention de lâcher cette colonie si précieuse. Quant au grand héros national congolais, sa carrière politique ne durera pas longtemps…

 En effet, les anciens colons poussent les dignitaires du Katanga, province la plus au sud du Congo, à faire sécession. Lumumba demande à l’ONU d’intervenir, et accepte la venue des casques bleus. Le Sud-Kasaï, autre région méridionale du pays, fait également sécession. Les casques bleus, envoyés pour mettre fin à ces sécessions, n’interviennent pas. Patrice Lumumba demande officiellement de l’aide à l’Union soviétique. Dès lors, il devient pour les Occidentaux un ennemi à abattre. C’est ce qui va mener à l’épisode le plus triste et le plus honteux de l’histoire du pays.

 Voyant Patrice Lumumba et les intellectuels congolais se tourner vers l’URSS, la CIA et l’Etat belge décident d’éliminer le grand intellectuel et patriote. Ils sont aidés par des subordonnés locaux, notamment Joseph-Désiré Mobutu (futur Mobutu Sese Seko) qui par la suite s’emparera du pouvoir. Lumumba et deux de ses partisans, Maurice Mpolo et Joseph Okito, sont arrêtés et livrés aux « autorités locales » du Katanga. Ils sont ligotés, humiliés et exécutés sous le commandement et avec la participation d’officiers belges et d’agents de la CIA. Les corps des victimessont par la suite découpés et dissous dans de l’acide. Une barbarie organisée par ceux qui se nommaient « peuples civilisés » et qui continuent, même au XXIème siècle, de nous donner à tous des leçons. Mais ceci est une autre histoire…

 Cette destruction totale des corps des victimes était avant tout une tentative de faire oublier les vrais héros du pays. De les faire disparaitre à jamais sans laisser aucune trace et pour éviter les pèlerinages massifs des Congolais sur le lieu de l’assassinat. Néanmoins, ni Lumumba ni ses compagnons n’ont jamais été oubliés, bien au contraire ils continuent d’être les véritables symboles de la vraie indépendance et de la dignité nationale. Si bien que même l’un de leurs bourreaux, le fameux Mobutu, connaissant parfaitement l’amour populaire envers les martyrs, consacrera Lumumba et ses compagnons en tant qu’héros nationaux en 1966…

http://french.ruvr.ru/2013_08_13/Republique-Democratique-du-Congo-plus-d-un-demi-siecle-apres-l-assassinat-de-Patrice-Lumumba-Premiere-partie-1672/

Mikhail Gamandiy-Egorov

Les valeurs spirituelles vaincront !

Les valeurs spirituelles vaincront !

« Un chrétien, s’il n’est pas révolutionnaire en ce temps, n’est pas chrétien. Il doit être révolutionnaire par la grâce » (pape François, le 17 juin 2013, Rome).

 Ces jours-ci ont une grande importance aussi bien pour les chrétiens catholiques qu’orthodoxes. La ville de Rio de Janeiro au Brésil a accueilli les Journées mondiales de la jeunesse (JMJ), un grand événement organisé tous les deux ou trois ans par l’Eglise catholique romaine et qui rassemble des jeunes catholiques du monde entier. Les chrétiens orthodoxes russes, ukrainiens et biélorusses célèbrent quant à eux en ce moment le 1025ème anniversaire de la christianisation de la Russie.

 A vrai dire, en plus de la valeur symbolique très importante que portent ces deux événements, ils ont surtout été l’occasion de montrer que malgré la dictature de la pensée unique qu’on nous impose depuis de longues années, et ce aux quatre coins de notre planète, nous devons non seulement garder espoir mais également persévérer. Car en voyant les images en direct des Journées mondiales de la jeunesse au Brésil, même les « militants » les plus haineux de la religion ont compris que les valeurs spirituelles et religieuses ne comptent nullement reculer.

 Plus encore, ceux qui disaient que la religion aujourd’hui était obsolète, inutile, et que les jeunes ne s’y intéressaient guère, auraient dû ne serait-ce que quelques minutes suivre le principal événement de la jeunesse catholique à Rio. Des visages souriants, sincères, sur lesquels on pouvait véritablement lire l’amour, la joie, le bonheur et la foi en quelque chose de meilleur. Pour dire, trois millions de personnes, majoritairement des jeunes et beaucoup de couples, s’étaient réunis dans la nuit de samedi à dimanche sur la plage de Copacabana, pour la veillée de la nuit et pour écouter le sermon du pape François.

 Parmi ces trois millions de personnes, deux étaient des pèlerins venus des quatre coins du monde spécialement pour l’occasion. Un record, selon l’Office du tourisme de Rio de Janeiro. Beaucoup de jeunes gens avaient les larmes aux yeux, tellement l’émotion était palpable. D’ailleurs, le thème même de l’événement était plus que symbolique : « Allez ! De toutes les nations, faites des disciples » (Matthieu 28, 19).Parmi les participants, on pouvait également apercevoir la présidente du Brésil Dilma Rousseff, la présidente argentine Cristina Fernandez de Kirchner et le président bolivien Evo Morales.

 En ce qui concerne la célébration de la christianisation de la Russie, cet événement a également réuni un grand nombre de pèlerins, principalement à Kiev (la capitale de la Russie ancienne) et auquel ont assisté les représentants des 15 Eglises chrétiennes orthodoxes du monde, ainsi que les présidents de Russie, d’Ukraine, de Moldavie et de Serbie. Mis à part les personnalités officielles, on pouvait là aussi apercevoir un grand nombre de fidèles dont beaucoup de jeunes. A Kiev comme à Rio, des visages enthousiastes qui nous donnent beaucoup d’optimisme quant à l’avenir.

 S’adressant aux jeunes pèlerins à Rio, le pape François a déclaré : « L’Eglise a besoin de vous, de l’enthousiasme, de la créativité et de la joie qui vous caractérisent ». Et d’ajouter dimanche, jour de clôture des JMJ à Rio : « Je vous demande d’être révolutionnaires, d’aller à contre-courant, de vous révolter contre la culture du provisoire, qui au fond, croit que vous n’êtes pas en mesure d’assumer vos responsabilités, que vous n’êtes pas capables d’aimer vraiment. Moi j’ai confiance en vous, jeunes, et je prie pour vous. Ayez le courage d’aller à contre-courant. Ayez le courage d’être heureux ».Un message très fort et à haute valeur symbolique. Un message qui pousse les jeunes chrétiens à réfléchir et à agir dans un monde où des lobbies puissants ont fait principalement de la religion chrétienne mais également des autres confessions (l’islam aussi en l’occurrence), un ennemi à abattre. D’ailleurs pas seulement la religion, mais également toutes les valeurs spirituelles qui en découlent. Laisserons-nous ces lobbies mettre en pratique leurs plans malsains ? Je pense qu’en voyant tous ces jeunes visages à Rio, émus mais aussi déterminés, on connait déjà la réponse.

 Pour finir, il faudrait dire que certains « mouvements », si l’on peut les appeler ainsi, ou plutôt des instruments et marionnettes aux mains des puissants racistes impérialistes antireligieux qui sévissent principalement en Occident mais aussi ailleurs, sans vouloir les nommer (trop d’honneur pour eux), ont vraiment du pain sur la planche. Car toute cette jeunesse chrétienne multiculturelle et issue des quatre coins de notre planète : d’Amérique latine, d’Afrique, d’Europe, d’Asie et du monde entier, ne se laissera certainement pas faire face à des attaques et des actions honteuses qui prétendent « nous inculquer des valeurs universelles », alors qu’en réalité, ce qu’ils représentent n’est qu’une pensée unique, raciste et dictatoriale. Tous ces jeunes couples aux beaux visages éclairés qu’on a vu à Rio de Janeiro, se plieront-ils aux « exigences » d’une bande de freaks minoritaires qui veulent nous imposer leurs « valeurs » dont on ne veut pas ? Je pense qu’en face de ces millions de jeunes chrétiens à Copacabana qui écoutaient avec émotion le pape, ainsi qu’en face de tous les jeunes chrétiens de la planète entière, sans oublier les représentants des autres grandes religions traditionnelles, les pseudo-mouvements extrémistes qui nous attaquent et qui ne sont en réalité que des racistes et des menteurs n’ont aucune chance.

http://french.ruvr.ru/2013_07_30/Les-valeurs-spirituelles-vaincront-2278/

Mikhail Gamandiy-Egorov