Dilma Rousseff a remporté l’élection présidentielle brésilienne, avec 51,64% des voix au second tour. Une victoire qui confirme donc les différents sondages qui l’annonçaient vainqueur.
Cette victoire confirme par ailleurs plusieurs choses. D’une part que malgré les défis existants aujourd’hui au Brésil et les plus ou moins récentes tentatives de déstabilisation extérieure, Dilma Rousseff, ancienne guérillera ayant ardemment combattu la dictature pro-CIA dans son pays, dispose à l’heure actuelle du soutien de la majorité de la population brésilienne. Une population qui lui fait confiance. D’autre part, il s’agit d’une nouvelle victoire pour tout le bloc des pays latino-américains, aujourd’hui unis plus que jamais et qui représentent un ensemble à part entière dans le monde multipolaire, devenu réalité. Et malgré tous les désirs des spécialistes des révolutions de « couleur », qu’ils soient de la CIA, du département d’Etat étasunien ou des pseudos instituts de « bonne volonté » made in USA implantés aux quatre coins de la planète, y compris bien évidemment au Brésil, le peuple souverain brésilien n’a pas fléchi et a fait son choix. Celui de la continuité aussi bien sur le plan intérieur qu’extérieur.
C’est aussi et bien évidemment une très bonne nouvelle pour toute l’alliance des BRICS, qui se renforce et s’impose de jour en jour. A ce titre, tous les autres leaders des nations BRICS n’ont pas manqué de féliciter Dilma Rousseff pour sa réélection : Vladimir Poutine, Xi Jinping, Narendra Modi et Jacob Zuma se sont unanimement réjouis quant au choix du peuple du Brésil.
« Les résultats de l’élection présidentielle brésilienne montrent clairement que les électeurs du Brésil soutiennent la politique de développement socio-économique et la promotion de la position internationale de leur pays »,c’est ce que déclare le communiqué du Kremlin. Même note d’enthousiasme de la part du leadership chinois, déterminé à promouvoir davantage encore les relations entre la Chine et le Brésil, et plus globalement avec les Etats sud-américains : « Nous avons décidé à l’unanimité d’approfondir la coopération amicale et mutuellement avantageuse entre la Chine et le Brésil dans des domaines variés, et de promouvoir conjointement le développement de l’ordre mondial vers une direction plus impartiale et plus rationnelle »,affirme le leader chinois.
En ajoutant : « J’attache une grande importance au développement des relations sino-brésiliennes et je suis prêt à faire des efforts concertés avec vous, afin d’œuvrer pour un développement durable et rapide du partenariat stratégique entre la Chine et le Brésil ».En parlant des relations sino-brésiliennes, il est à noter que l’Empire du Milieu est désormais le principal partenaire commercial du leader latino-américain. Les leaders indien et sud-africain étaient eux-aussi ravis de la victoire de leur collègue, d’autant plus que leurs relations bilatérales se développement eux aussi à un rythme bien élevé.
Les relations avec les Occidentaux et surtout les USA se sont au contraire nettement détériorées, surtout après les révélations d’Edward Snowden concernant l’espionnage par l’administration Obama de la présidente brésilienne. Un scandale qui a détérioré des relations déjà difficiles. A noter tout de même, que l’adversaire de Dilma Rousseff au second tour, Aécio Neves, avait déclaré à la veille de l’élection qu’en matière de politique extérieure, il se concentrerait davantage sur l’amélioration et le renforcement des relations avec les Etats-Unis.
Mais rien n’y fait, vraisemblablement le Brésil poursuivra l’intégration et l’alliance stratégique avec les autres nations BRICS. Car et il faut s’en rappeler que malgré toutes les tentatives étasuniennes de saper les alliances qui leur sont hostiles ou qui remettent ouvertement en cause leur volonté d’hégémonie sur l’humanité, la volonté populaire de chaque nation et le libre choix de son avenir, sont effectivement des instruments capables de stopper les forces ennemies. Malheureusement, les provocations des forces obscures ne stopperont pas. Il faut le savoir et se tenir prêts à répondre aux défis qui nous sont constamment lancés. On connait tous le résultat de la politique étasunienne en Afghanistan et en Libye. On voit également aujourd’hui les « fruits » de leur politique antihumaine en Syrie, de même qu’en Irak qui n’arrive toujours pas à sortir du chaos dans lequel il a été plongé depuis de longues années, par les mêmes « bienfaisants » auto-déclarés. Les USA ont soutenu et continuent encore, bien que moins ouvertement, de soutenir des extrémistes barbares qui opèrent dans ces deux pays, deux grandes civilisations mondiales. Cette même politique étasunienne des soi-disant « valeurs démocratiques », ou plutôt du chaos plus ou moins contrôlé, a mis fin à l’Etat ukrainien en soutenant d’autres extrémistes ayant semé la haine à l’encontre d’autres Ukrainiens.
L’Amérique latine, elle, malgré toutes les tentatives néfastes et externes de mettre fin à sa politique indépendante et souveraine, tient bon et résiste. Que ce soit Cuba, le Venezuela, la Bolivie, l’Argentine, l’Equateur, le Chili, le Pérou, et bien sûr le Brésil, toutes ces nations, à la différence de quelques rares exceptions régionales, ont prouvé qu’ils n’accepteront pas de redevenir l’arrière-cour des USA. L’intégration latino-américaine poursuivra sa route, à l’instar et cela nous concerne directement, de l’intégration eurasiatique. Quant aux BRICS et à l’Organisation de coopération de Shanghai, ils continueront de se renforcer encore davantage et de s’imposer sur la scène mondiale, pour que les forces obscures du monde unipolaire dépassé, deviennent définitivement du passé.
http://french.ruvr.ru/2014_10_29/Actualites-BRICS-Dilma-Rousseff-reelue-presidente-du-Bresil-6928/