Archives mensuelles : janvier 2016

Sergey Kovalev vs Jean Pascal

Bravo à notre champion russe Sergey Kovalev qui a une fois de plus remis Jean Pascal à sa place, et une fois encore depuis Montréal, conservant ainsi son titre de champion du monde dans trois catégories poids mi-lourds (WBA, IBF et WBO).

A noter que le Québecois Pascal a accusé le boxeur russe de racisme en oubliant que l’un des entraineurs de Kovalev n’est autre que John David Jackson qui est Afro-Américain. Ce dernier a d’ailleurs fait remarquer à Pascal qu’il n’allait jamais entrainer quelqu’un qui aurait des tendances racistes. Pascal en réponse a commencé à insulter Jackson et le tout a failli finir en bagarre générale durant la conférence de presse précédant le combat. Comportement honteux et défaite à l’arrivée, une fois de plus. Kovalev avait bien promis de punir Pascal pour ses déclarations irresponsables. Chose faite. Bravo Sergey !

Attentat terroriste à Damas

Triple attentant terroriste dans la capitale syrienne Damas. 45 personnes tuées selon les informations du moment. RIP à nos frères et soeurs de Syrie.

Daech, sentant sa fin approcher à pas sûrs, favorise désormais les attentats terroristes, il fallait s’y attendre. La vermine sera écrasée de toutes les manières. Vive la Syrie !

Syrie: de nouveaux rapports de force favorables au régime Assad (RFI)

Et c’est RFI qui le dit…. ! 🙂

« Quatre mois de raids aériens russes contre les jihadistes et les rebelles en Syrie ont permis à l’armée gouvernementale syrienne et à ses alliés de reprendre l’initiative sur le terrain. Les forces de Bachar el-Assad avancent sur presque tous les fronts, imposant de nouveaux rapports de force qui se traduiront par un durcissement des positions du régime lors des négociations de Genève, supposées trouver une issue politique à la tragédie syrienne.

Certains spécialistes, notamment américains, ont beau minimiser les conséquences de l’intervention des forces aérospatiales russes en Syrie, les développements sur le terrain leur donnent tort. Depuis que le président Vladimir Poutine a ordonné à son aviation de soutenir directement les forces de Bachar el-Assad, les rapports de force ont été inversés.

Au printemps dernier, l’armée gouvernementale syrienne subissait de graves défaites et reculait presque partout. Le groupe Etat islamique avait pris la ville de Palmyre et se rapprochait de Homs et de Damas, la capitale. « L’Armée de la conquête », dont le Front al-Nosra – la branche syrienne d’al-Qaïda – constitue une des principales composantes, occupait Idleb et Jisr al-Choughour, menaçant Lattaquié, région natale et fief du président syrien.

Dans le sud, la situation n’était pas meilleure. L’armée syrienne perdait de vastes territoires dans les provinces de Quneitra, limitrophe du Golan occupé par Israël, et de Deraa, frontalière de la Jordanie. De nombreux experts pensaient que la défaite militaire du régime n’était plus qu’une question de temps, d’autant que son armée était très affaiblie par les défections, les insoumissions et les lourdes pertes (plus de 46 000 morts jusqu’à mars 2015, selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme).

Quatre mois et des milliers de raids russes après, la situation a radicalement changé. Certes, l’armée syrienne rencontre une résistance acharnée de la part des rebelles – islamistes en majorité –, et sa progression est plus ou moins lente. Mais nul ne peut nier que les forces loyalistes sont désormais dans une dynamique offensive, qu’il sera difficile de stopper.

Cinq offensives simultanées

Appuyée par l’aviation russe, l’armée syrienne, soutenue au sol par les troupes supplétives de l’armée de défense nationale, par le Hezbollah libanais et par des instructeurs iraniens, a lancé simultanément cinq offensives majeures : à Lattaquié (ouest), au sud et à l’est d’Alep (nord), autour de Damas et dans la province de Deraa (sud). D’autres offensives de moindre envergure sont en cours à Quneitra (sud), au nord et à l’est de Homs (centre), à l’est et au sud de Hama (centre). Dans la province de Deir Ezzor (est), l’armée syrienne est sur la défensive face au groupe Etat islamique (EI).

Lattaquié est une priorité, car cette province abrite la base aérienne russe de Hmeimim, menacée par les rebelles, qui se trouvaient dans les montagnes, à 50 kilomètres. Après trois mois de combat, l’armée syrienne et ses alliés ont repris les deux principaux bastions rebelles de Salma et de Rabiha, défendus par des islamistes turkmènes d’obédience turque, par le Front al-Nosra et d’autres groupes.

Fin septembre 2015, les rebelles occupaient 750 kilomètres carrés de cette province de 2 300 kilomètres carrés. Aujourd’hui, ils n’en contrôlent plus que 190. L’armée syrienne est en passe de reprendre toute la province ainsi que les 15 kilomètres de frontière avec la Turquie, contrôlés par les rebelles depuis 2012. La prochaine cible de l’armée syrienne dans cette région est la localité de Kansabba, qui lui permettra de lancer la bataille de Jisf al-Choughour, verrou stratégique entre Idleb et Lattaquié, à la frontière avec la Turquie. Autre objectif, la localité de Kabina, qui ouvrira la bataille de Sermaniyé, principal fief d’al-Nosra dans la province voisine d’Idleb.

L’encerclement d’Alep

Simultanément, l’armée syrienne lançait, avec la participation du Hezbollah, une vaste offensive au sud d’Alep. Après deux mois de combats, elle a reconquis 800 kilomètres carrés et une soixantaine de localités, dont les villes de Hader, al-Is et Khan Toumane. Cette opération lui permet de procéder au désenclavement des quartiers ouest de la ville même d’Alep, qui sont sous son contrôle, et d’engager la bataille de la campagne à l’ouest de la grande métropole.

Dans le même temps, l’armée syrienne a ouvert un autre front, à l’est d’Alep, contre l’EI. Après une bataille qui a duré un mois, elle a brisé, le 10 novembre 2015, le siège de l’aéroport militaire de Kweirès, encerclé par les jihadistes depuis deux ans. Elle a ensuite poursuivi sa progression dans toutes les directions autour de l’aéroport, en concentrant ses efforts sur al-Bab, à 22 kilomètres à l’est d’Alep. L’armée syrienne n’est plus qu’à sept kilomètres de cette ville, qui est l’un des principaux bastions de l’EI en Syrie. En remontant vers le nord, elle pourra encercler les quartiers à l’est de la ville d’Alep, aux mains des rebelles.

Le régime a également lancé, il y a un mois, une vaste offensive dans la province de Deraa, dans le sud du pays. Après des combats féroces, qui ont fait des centaines de morts dans les deux camps (les rebelles ont reconnu la mort de 210 de leurs combattants), l’armée gouvernementale a repris la ville stratégique de Cheikh Meskin. Située à 70 kilomètres au sud de Damas, cette ville se trouve non loin de l’autoroute Damas-Deraa (la ville), et constitue un carrefour entre les provinces de Soueida, à l’est, et Quneitra, à l’ouest. Cette victoire permet de couper les voies de ravitaillement entre le sud et l’ouest de la province de Deraa et donne un précieux avantage à l’armée syrienne dans la prochaine bataille du sud syrien, avec pour ultime objectif la sécurisation de la frontière avec la Jordanie.

L’armée syrienne progresse aussi dans le fief rebelle de la Ghouta orientale, à l’est de Damas. Fin 2015, elle a repris l’aéroport de Marj al-Sultan et le village éponyme. Cette semaine, elle a procédé à l’encerclement total du fief rebelle de Daraya, au sud de la capitale, après avoir séparé cette ville de la localité de Mouadamiyat al-Cham, un autre bastion de l’opposition armée.

Sécuriser les frontières

La seule offensive qui a échoué, et que l’armée syrienne a dû interrompre, est celle de la plaine stratégique d’al-Ghab, entre les provinces de Hama (centre) et d’Idleb (nord). Après quelques succès initiaux, l’armée syrienne a reculé devant une contre-offensive des rebelles, qui ont repris les localités perdues ainsi que la ville de Morek. Mais après la reprise de Lattaquié, l’offensive d’al-Ghab devrait reprendre dans des conditions nettement plus avantageuses pour l’armée syrienne, selon un général libanais qui suit de près les développements militaires en Syrie.

Depuis l’intervention russe, l’armée syrienne a repris quelque 250 villes et villages, sur une superficie de près de 2 500 kilomètres carrés. Elle a durablement éloigné toute menace contre Damas et renforcé son contrôle sur la « Syrie utile », cette ceinture qui s’étend de Lattaquié à Deraa, en passant par les principales villes du pays. Pour écarter définitivement le danger de cette région vitale, il est impératif pour le régime de sécuriser la frontière avec la Turquie et la Jordanie. Un objectif qui n’est plus impossible à réaliser avec le soutien de la Russie, de l’Iran et du Hezbollah.

Ces nouvelles réalités militaires vont sans doute se traduire par un durcissement des positions du régime syrien lors des négociations de Genève. Il est en effet peu probable qu’il présente des concessions qu’il avait refusé de faire lorsqu’il était dans une situation beaucoup moins confortable ».

http://www.rfi.fr/moyen-orient/20160130-syrie-nouveaux-rapports-force-favorables-regime-bachar-el-assad-vladimir-pouti

Russie, « puissance régionale », vous avez dit ? 🙂

« La Russie c’est à peine 2% de la population mondiale, mais c’est également 12% de la surface terrestre et 20% environ des principales ressources naturelles mondiales. Vous comprenez donc maintenant les raisons parmi d’autres de l’acharnement de l’Occident contre notre pays ». Konstantin Kossatchev, président du Comité pour les affaires internationales du Conseil de la Fédération

Les cas Côte d’Ivoire & Libye vs Burundi

Certains me rappelent à juste titre le manque d’intervention de la Russie en Côte d’Ivoire, puis en Libye. Et c’est bien vrai. Même s’ils oublient souvent que Vladimir Poutine n’était pas à la tête de l’Etat russe à cette période. Certains pensent que si mais ce n’est pas le cas, j’ai bien suivi cette période pour le confirmer.

Regardez aujourd’hui le Burundi. Si ce n’était pas la solidarité russo-chinoise au CS de l’ONU qui aurait bloqué toutes les tentatives US-France-Royaume-Uni d’intervenir dans ce pays, la situation serait semblable à celle d’autres pays victimes du néocolonialisme. Jusqu’à maintenant, la Russie et la Chine ont bel et bien stoppé ces tentatives. Le peuple du Burundi le reconnait. Et en parlant d’intérêts, si la Chine a effectivement des intérêts économiques au Burundi, comme dans tellement d’autres pays d’Afrique (ce n’est pas pour rien que nos amis chinois sont les principaux partenaires économiques et commerciaux du continent africain), la Russie elle a bien peu d’intérêts économiques actuellement avec ce pays d’Afrique de l’est. J’espère d’ailleurs que cela va changer dans un avenir très proche, je travaille en ce sens, mais aujourd’hui la réalité est ce qu’elle est. Cela n’a pourtant pas empêché la Russie de défendre l’indépendance et la souverainenté du Burundi.

 

L’Afrique se mobilise contre la « justice » néocoloniale

Les procès du président ivoirien Laurent Gbagbo et de son ministre de la Jeunesse Charles Blé Goudé viennent de débuter à la Cour pénale internationale (CPI) de La Haye, aux Pays-Bas.

Comme attendu, ces deux procès connaissent aujourd’hui une mobilisation sans précédent de la part des ressortissants ivoiriens et africains en général, aussi bien à La Haye devant cette même CPI, qu’à différents endroits d’Afrique et du monde.

En effet, il s’agit probablement d’une première dans l’histoire de la justice prétendument internationale. Jamais des « accusés » de ladite « justice » n’avaient mobilisé autant de monde en leur faveur. On peut bien sûr se rappeler de Slobodan Milosevic, président yougoslave dont l’arrestation et la détention avaient également mobilisé grand nombre de ses partisans en ex-Yougoslavie et au-delà: tous ceux et celles qui connaissaient et connaissent l’histoire véritable de cet Etat aujourd’hui disparu. Notamment feu Maître Jacques Vergès ayant défendu l’ex président yougoslave et qui connaissait les véritables criminels. La mort de Milosevic, dans des circonstances plus qu’obscures (certains parlent ouvertement d’assassinat) à la prison de Scheveningen, avait aussi révolté plus d’un. On peut également mentionner les autres détenus serbes accusés de « crimes contre l’humanité », alors qu’en parallèle les représentants non-serbes était peu ou pas du tout inquiétés, même ceux responsables des pires exactions possibles sur les civils, y compris viols, tortures, crimes de masse et trafic d’organes humains. « Clin d’œil » en passant à plusieurs hauts-responsables du Kosovo (ou une des plus grandes bases US du monde), grands amis des élites occidentales et occupant aujourd’hui des postes clés dans cette « république », berceau historique de la Serbie, à qui elle a été arrachée et sans aucun référendum. Une sortie illégale par ailleurs entièrement reconnue valide par les USA et leurs suiveurs ouest-européens.
Mais il y a quand même une grande différence: les époques. L’époque de la dislocation yougoslave et celle d’aujourd’hui sont clairement différentes. Dans le premier cas et en plus de la tragédie yougoslave, il y avait aussi eu l’éclatement de l’URSS, une Russie à genoux, un monde qui était devenu ouvertement unipolaire et des médias à un sens. Aujourd’hui? Un monde dont la multipolarité ne compte pas reculer, des voix alternatives à différents niveaux et notamment au niveau des médias et dont le besoin ne fait qu’augmenter chaque jour qui passe. C’est là toute la différence. La manipulation est devenue beaucoup plus difficile pour les élites de l’Occident, aussi bien au niveau politique que médiatique. C’est pourquoi dans les cas du président Gbagbo et du ministre Blé Goudé, ce n’est au final pas vraiment eux qui risquent d’être jugés, mais bien la CPI et avec elle tout le système de la justice dite internationale, voire tout le système de la politique occidentale.

Car il n’est aujourd’hui plus possible de mentir aussi facilement qu’avant sur le rôle de tel ou tel leader et sans avoir à en rendre des comptes. Grâce aux alternatives y compris dans l’espace médiatique, chaque personne censée est aujourd’hui capable de se faire sa propre analyse et sa propre opinion. Le cas de la Côte d’Ivoire en est le parfait exemple. Un leader africain instruit, partisan de la démocratie et du pluralisme politique depuis les bancs universitaires, arrivant au pouvoir à l’issue d’élections démocratiques longtemps absentes, réclamant le droit à son peuple de profiter plus de ses ressources (le pays étant de loin le premier producteur mondial des fèves de cacao pour ne citer qu’eux), n’arrangeant pas les appétits néocoloniaux, se faisant déloger par une puissance armée étrangère et extra-africaine. Et se faisant juger aujourd’hui loin de chez lui, de son pays et de son continent. Voilà un résumé qui caractérise cette assez récente histoire ivoirienne. Et sans même prendre fait et cause pour les leaders ivoiriens que sont Gbagbo et Blé Goudé, personne ne réussit jusqu’à maintenant à répondre ne serait-ce qu’à une seule question: de quel droit un président élu de son peuple se fait déloger par la voie armée et par une puissance étrangère n’ayant aucun mandat à cet effet? Aucune réponse si ce n’est celle de l’injustice criante. Plus généralement, le temps est venu pour que l’Occident comprenne (celui des élites, pas des peuples) une chose bien simple. La domination (économique, politique, armée et même mentale) arrive à sa fin. Les injustices à différents endroits du monde ont beau encore exister mais à un moment ou un autre, il faudra bien y répondre.

En passant, le forum des anciens présidents africains: Joaquim Chissano (ancien président du Mozambique), Nicephor Soglo (ex-président du Bénin), ainsi que l’ex-président sud-africain Thabo Mbeki (figure de lutte avec Nelson Mandela contre le régime raciste d’apartheid dans son pays), a lancé un appel à la communauté internationale et notamment la Procureur, Fatou Bensouda, pour la libération du président Gbagbo. S’ajoutent à cela des millions d’Africains, du continent et issus des diasporas, sans oublier les amis de l’Afrique qui réclament eux-aussi que justice soit faite, à savoir la libération pure et simple de personnes n’ayant rien à faire dans les geôles de la CPI. « Les procès de la honte », comme ils sont communément appelés aujourd’hui doivent être courts et réalistes. Les élites occidentales sauront-elles faire intelligemment marche arrière afin d’éviter (pour eux) des conséquences imprévisibles ou poursuivront-elles la ligne néocoloniale dure et radicale, on en saura plus bientôt. A suivre.

 

http://fr.sputniknews.com/points_de_vue/20160129/1021308834/afrique-laurent-gbagbo-proces-cpi.html

Mikhail Gamandiy-Egorov

Le pseudo-procès qui a débuté aujourd’hui à la Cour pénale néocoloniale, n’est pas seulement le procès de deux patriotes ivoiriens et africains, en l’occurrence de Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé et qui n’a pas lieu d’être car totalement injuste. C’est aussi le procès du néocolonialisme contre toute l’Afrique digne. Bravo à tous les ami(e)s et camarades africain(e)s pour leur mobilisation. Je vous transmets tout mon soutien depuis Moscou !