Archives mensuelles : février 2017

Détails du tout récent vote au CS de l’ONU sur la Syrie : La Russie et la Chine bloquent la résolution occidentale en utilisant leur droit de veto. La Bolivie vote également contre ladite résolution. Le Kazakhstan, l’Egypte et l’Ethiopie ont choisi de ne pas soutenir la résolution franco-britannique parrainée par les USA, en s’abstenant. Voilà qui est clair ! #Mondemultipolaire

Donbass, développements intéressants : Les leaders des Républiques populaires de Donetsk et de Lougansk (DNR & LNR) ont lancé un ultimatum aux autorités putschistes de Kiev. Si ces dernières ne levaient pas jusqu’au 1er mars (donc demain) le blocus économique du Donbass, les leaderships de la DNR et de la LNR entameraient la nationalisation de toutes les entreprises qui restent encore sous juridiction ukrainienne au Donbass. Cela concerne aussi bien les mines que les hôtels et les complexes sportifs. D’autre part, les leaders du Donbass (ex-poumon économique et industriel de l’Etat ukrainien) ont également annoncé entamer leur propre blocus économique envers l’Ukraine. Pour cela, la production des entreprises locales sera désormais presque exclusivement orientée pour la demande du marché russe. Ainsi, les livraisons des produits en forte demande en Ukraine, dont le charbon et produits métallurgiques seront stoppées. A suivre !

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Flag of Novorossiya#Lugansk People's Republic

Les succès d’Astana permettent à Genève d’avancer

les rencontres d'Astana

Malgré de virulentes réactions de la part des mouvements les plus radicaux en Syrie, les négociations de Genève avancent et laissent entrevoir quelques espoirs de paix. Le maintien d’un cessez-le-feu et l’amorce d’un dialogue entre pouvoir et opposition réalisés à Astana ont ouvert la voie à ces timides progrès.

À en juger par la réaction de certains mouvements radicaux, notamment dans les réseaux sociaux, en lien avec les rencontres d’Astana et maintenant la relance des pourparlers de Genève, l’heure est à… l’optimisme prudent. En effet, le fait que les extrémistes les plus radicaux et certains de leurs soutiens extérieurs, notamment le sulfureux sénateur US McCain, enragent montre que nous sommes sur la bonne voie.
Parlons perspectives. Astana I et II ont permis l’établissement, puis le renforcement, du cessez-le-feu en Syrie, qui dure maintenant depuis fin décembre. Ceci a été rendu possible grâce à l’étroite coordination entre trois pays : la Russie, la Turquie et l’Iran, en qualité de garants, sans oublier évidemment le pays-hôte, des négociations d’Astana, le Kazakhstan. Cette trêve ne concerne évidemment pas les groupes terroristes de Daech et du Front Fatah al-Cham ( ex Al-Nosra, la filiale d’Al-Qaida en Syrie ).

Les succès des rencontres d’Astana ayant permis d’établir l’arrêt des hostilités sur le terrain avec tous ceux qui ont accepté de rejoindre l’accord de trêve, ils ont ouvert la voie à la relance des pourparlers de Genève entre le gouvernement syrien et l’opposition. Et de l’aveu de Staffan de Mistura, envoyé spécial de l’ONU pour la Syrie, le rôle d’Astana a été réellement positif et même crucial, ce qui laisse entrevoir des possibilités d’une paix durable.

Aux dernières nouvelles, les pourparlers de Genève sont loin de se dérouler de manière facile, l’opposition étant elle-même divisée. Les plus radicaux ne souhaitent pas s’avouer vaincus ouvertement et tentent par tous les moyens de montrer qu’ils ont encore du poids. Néanmoins, il est déjà patent que plusieurs représentants de l’opposition souhaitent atteindre un résultat positif dans les négociations en adoptant des prises de position responsables. Cela se traduit par le soutien à la lutte antiterroriste sur le territoire syrien, par l’opposition aux financements extérieurs en faveur des terroristes et par un accord intra-syrien sur la suite du processus politique, la Constitution syrienne et les élections.

Trop tôt encore donc pour dire ce que donneront ces pourparlers de Genève, mais même si aucun accord définitif n’est trouvé, de l’avis de nombreux experts il s’agira après Astana d’un autre grand pas en avant. Parallèlement à cela, l’armée syrienne poursuit son offensive contre les terroristes à différents endroits du front, notamment en vue de la libération de la cité antique de Palmyre, autour de laquelle les forces gouvernementales contrôlent déjà presque toutes les hauteurs stratégiques. De plus, la coordination russo-turque ne faiblit pas. Elle s’est notamment concrétisée par la libération récente de la ville syrienne d’Al-Bab, près de la frontière turco-syrienne des mains de Daech. La Turquie n’a pas manqué de reconnaître le soutien décisif russe dans la prise du dernier fief de la secte takfiriste dans la province d’Alep. C’est ce qu’a d’ailleurs déclaré Ilnur Cevik, conseilleur du président turc Erdogan. De son côté, Vitali Naoumkine, conseiller de Staffan de Mistura, pense également que la coordination russo-turque joue un rôle clé dans la résolution de la crise syrienne.

D’autre part, le chef d’État turc est attendu à Moscou le 9 et 10 mars prochain — sa deuxième visite officielle en Russie en une demi-année — durant laquelle il rencontrera le président russe. Cela se fera dans le cadre de la réunion du Conseil de coopération de haut niveau Russie-Turquie, qui reprend le travail après la normalisation engagée par les dirigeants des deux pays. Toujours selon le conseilleur d’Erdogan, Ilnur Cevik, les deux leaders discuteront également de la poursuite de la coordination de leurs efforts en Syrie.

Une chose est sûre. Malgré tous les défis restants à relever, on commence depuis Astana à entrevoir une possible issue positive pour la crise en Syrie. Astana a effectivement ouvert ( ou rouvert ) la voie à Genève, tout en sachant que la capitale kazakhe se tient de nouveau prête à tout moment à contribuer aux négociations, qui pourraient aboutir à une paix durable sur le territoire syrien. Les terroristes perdent du terrain en Syrie, comme en Irak. Cela est également extrêmement positif. Quant au fait que les forces hostiles aux efforts de paix haussent le ton, cela ne fait que confirmer que la voie choisie est la bonne. Les ennemis de la multipolarité devraient donc calmer leurs ardeurs et laisser les forces responsables faire leur travail.

https://fr.sputniknews.com/points_de_vue/201702271030255530-succes-astana-geneve/

Mikhail Gamandiy-Egorov

L’enseignement russe attire de nouveau

L’enseignement russe attire de nouveau

Vraisemblablement, la Russie est de plus en plus à la mode. Et malgré les clichés selon lesquels l’État russe n’exporte que les hydrocarbures et de l’armement, le pays prouve aujourd’hui qu’il attire de plus en plus au niveau de la culture et de l’éducation.

À l’époque soviétique, l’enseignement universitaire en URSS faisait partie des meilleurs au niveau mondial. En pleine guerre froide, le pays, à travers ses universités, voulait d’une part rayonner dans un domaine supplémentaire et d’autre part, former des cadres étrangers, le plus souvent originaires des pays s’étant tout juste libérés de la colonisation. L’objectif était de disposer d’alliés fidèles dans les pays concernés. Cette méthode fonctionnait plutôt bien, puisque de nombreux cadres supérieurs de pays asiatiques, africains et latino-américains, y compris plusieurs chefs d’État, ont été formés en URSS.

Plusieurs universités soviétiques ont largement contribué à cette mission. Parmi elles, évidemment l’Université d’État de Moscou, mais aussi et surtout l’Université de l’Amitié des Peuples Patrice Lumumba. Nommée à l’époque en l’honneur du grand leader panafricaniste congolais, assassiné peu après l’indépendance de son pays, elle s’appelle aujourd’hui l’Université russe de l’Amitié des Peuples (RUDN).

Université russe de l'Amitié des Peuples

Depuis la fin de l’URSS et les changements idéologiques qui s’en sont suivi, RUDN continue de garder une autorité indéniable en termes de formation à l’international. Elle a ainsi accueilli plusieurs représentants des élites non-occidentales, dont Mahmoud Abbas, l’actuel président de l’autorité palestinienne, mais ce n’est pas tout: elle forme des ressortissants de plus de 160 pays, un chiffre impressionnant qui fait de l’université non seulement la plus internationale au niveau de la Russie et de l’ex-URSS, mais aussi l’une des plus cosmopolites au niveau mondial. Et vraisemblablement, l’établissement ne compte pas s’arrêter en si bon chemin, au moment où l’enseignement universitaire russe devient de nouveau de plus en plus prisé.

Autre indice de l’engouement pour la Russie et ses formations, l’apprentissage de la langue russe dont la demande grandit actuellement presque aux quatre coins du monde. Les avancées géopolitiques de la Russie depuis ces dernières années et le fait de s’être imposée comme l’une des principales forces motrices du monde multipolaire ne sont pas étrangères à ce processus. D’autre part, différents événements internationaux organisés par la Russie au cours des dernières années, dont les JO d’hiver de Sotchi, ont montré à l’opinion internationale la capacité d’ouverture sur le monde de la Russie, malgré l’hystérie antirusse qui frappe les médias mainstream. Et lorsqu’on se souvient que la Russie accueillera un autre événement majeur l’année prochaine, à savoir la Coupe du monde de football, on comprend encore plus l’intérêt grandissant pour la Russie, sa langue et sa culture, ainsi que ses formations universitaires.

Pour en revenir justement aux études supérieures, la Russie a toutes les chances de retrouver une place de leader mondial dans ce domaine. Si la difficile période de transition qui a suivi la chute de l’URSS a joué un rôle clairement négatif dans ce domaine, elle semble aujourd’hui révolue. Après ces errements, la Russie souhaite retrouver le niveau qu’elle avait en termes universitaires durant la période soviétique, en capitalisant sur l’expérience passée tout en préservant ses nouvelles priorités idéologiques. À suivre.

https://fr.sputniknews.com/points_de_vue/201702251030228903-russie-enseignement/

Mikhail Gamandiy-Egorov

Attaques terroristes kamikazes dans la ville syrienne de Homs, revendiquées par le Front Fatah al-Cham (ex Al-Nosra, filiale d’Al-Qaida en Syrie, les amis à Fabius). 32 morts et 24 blessés aux dernières nouvelles. RIP à toutes les personnes décédées, soutien à leurs familles. Rétablissement aux blessés. Les terroristes paieront. D’ailleurs ces vermines savent parfaitement que chaque jour qui passe est un jour de moins pour eux.