Archives mensuelles : mars 2017

En réponse à plusieurs amis marocains sur la question suivante : pourquoi les touristes russes préférent de loin visiter la Turquie que le Maroc ? Réponse. Au-délà du rapport qualité / prix et de la proximité géographique / culturelle évidente entre la Russie et la Turquie, il y a un autre point évident qui favorise nos amis turcs. Que l’on soit francs : lorsqu’un un Russe ou un Français souhaitera louer une maison / villa au Maroc (au même prix), très généralement le propriétaire marocain favorisera le locataire français. En Turquie, très généralement, ce sera l’opposé. Toute la réponse est donc là. Les Turcs, connaissent généralement bien mieux la mentalité russe dont ils se sentent proches, à la différence des Marocains, dont beaucoup, continuent d’être orientés sur les clients français. Il ne faut donc nullement s’étonner que des millions de touristes russes visiteront de nouveau la Turquie en 2017. Et moins de 100 000 touristes en provenance de Russie le Maroc. C’est ainsi. Le Maroc est un pays superbe. La Turquie aussi. Mais les questions d’ordre prix / qualité / mentalité, continueront de jouer un rôle décisif dans cette équation.

Rohani à Moscou scelle l’alliance russo-iranienne

Vladimir Poutine et Hassan Rohani

L’Iran et la Russie partagent de nombreuses positions communes. Lutte antiterroriste, défense des souverainetés nationales, soutien du monde multipolaire, la liste n’est pas exhaustive et la coopération entre les deux pays s’est encore renforcée depuis le voyage de Rohani à Moscou.

Hassan Rohani, le président iranien, s’est rendu à Moscou pour une visite qui s’est révélée capitale à plusieurs niveaux. Il a tout d’abord rencontré le Premier ministre Medvedev, avec lequel il a échangé sur des questions d’ordre économico-commercial. Puis il s’est entretenu avec Vladimit Poutine, vraisemblablement à propos du renforcement de la coordination géopolitique entre les deux pays.

En effet, faut-il rappeler que l’Iran et la Russie appuient les autorités légitimes syriennes et accordent un soutien important dans la lutte antiterroriste sur le sol syrien. Un soutien qui a permis de bouleverser la situation, à un moment où les élites occidentales et les groupes terroristes pensaient que les jours du président Assad étaient comptés. Plus que cela et au-delà des succès militaires, les deux pays jouent un rôle-clé dans le processus de résolution de la crise syrienne, qui dure maintenant depuis six ans. Ce processus s’appelle Astana. Un processus auquel s’est également jointe la Turquie, sans oublier le Kazakhstan, pays-hôte de ladite plateforme, l’un des principaux alliés de la Russie et un important centre du monde eurasiatique.

Ce rapprochement russo-iranien sans précédent, puisqu’on parle bel et bien « d’alliance stratégique », aussi bien côté de Téhéran que de Moscou, inquiète sérieusement les capitales occidentales, mais aussi certains pays du Golfe, en premier lieu l’Arabie saoudite et le Qatar, sans oublier Tel-Aviv. En effet, les responsables israéliens ont plusieurs fois affiché leur vive « inquiétude » face à l’axe Russie-Iran.

Qu’est-ce qui accentue cette peur? Au-delà du fait que l’Iran (avec le Hezbollah libanais) est considéré comme « l’ennemi N° 1 » de l’État sioniste, il y a une nette fracture dans cette région qui devient de plus en plus évidente. Et cette division n’est pas, comme certains voudraient le croire, d’ordre religieux, entre chiites et sunnites, ou idéologique. C’est le concept et la vision même de l’avenir du monde qui sont diamétralement différents. Si des pays comme l’Arabie Saoudite, le Qatar, Israël, sont bel et bien des alliés (ou des satellites) des E.U. et donc des partisans déclarés de l’unipolarité, l’Iran ne cache pas son soutien au monde multipolaire voulu par la Russie et la Chine.
Un monde multipolaire devenu réalité malgré les défis auxquels il est aujourd’hui obligé de faire face et le refus des élites citées plus haut de reconnaître l’avènement de cette réalité récente (chaque chose en son temps).

En parlant des relations économico-commerciales, le volume des échanges entre les deux pays monte de façon impressionnante, bien que de l’aveu des dirigeants russes et iraniens, le potentiel est beaucoup plus grand pour ces relations. C’est aussi l’une des raisons de la visite du Président iranien en Russie, qui cherche à renforcer les échanges bilatéraux et à discuter de la possibilité du lancement d’une zone de libre-échange entre l’Iran et l’Union économique eurasiatique. Si ce projet venait à se réaliser, il s’agirait en effet d’opportunités réellement grandioses, aussi bien dans le cadre russo-iranien, qu’eurasiatique en général.

Gardons également à l’esprit que l’Iran devrait dans un avenir proche passer d’observateur à membre de plein droit de l’Organisation de coopération de Shanghai (OCS). Son entrée dans le club des BRICS est également pertinente. La République islamique d’Iran y a toute sa place, tant des points de vue démographique, économique, politique que sur le plan essentiel des valeurs que l’Iran partage avec les pays de cette union, dont bien sûr la Chine et la Russie.
Une chose est sûre: les relations russo-iraniennes ont un bel avenir. Et très peu probable que ceux qui s’y opposent pourront faire quoi que ce soit pour mettre à mal cette alliance stratégique.

https://fr.sputniknews.com/points_de_vue/201703291030673648-rohani-moscou-alliance-russo-iranienne/

Mikhail Gamandiy-Egorov

L’équipe nationale russe de football se réconcilie (en partie) avec ses supporters. Après la défaite contre la Côte d’Ivoire à Krasnodar 0 / 2, l’équipe russe affrontait ce mardi 28 mars à Sotchi l’équipe de Belgique. Menée 1 / 3, l’équipe russe parvient à arracher le nul. Score final : 3 / 3. L’égalisation a eu lieu à la dernière minute du temps additionnel. La motivation était au rendez-vous. Стоит признать – с Бельгией играли гораздо лучше, чем против Кот-д’Ивуара. Игра далека еще от идеала, но мотивация реально присутствовала.