Le régime otano-kiévien refuse de céder la ville – en y sacrifiant énormément de ses hommes – non pas uniquement en raison d’une défaite stratégique sur le terrain, ainsi que sur le plan médiatique-informationnel, mais également en raison de la nécessité à devoir expliquer à au moins une partie de sa population, qui commence un tant soit peu à se poser quelques questions – pourquoi au final y avoir sacrifié autant d’hommes, dont les meilleurs unités de combat, pour une bataille perdue d’avance ?
Quant au broyage encore une fois – il peut se poursuivre autant que nécessaire. Au final – le résultat sera le même.
Au moment des tensions sans précédent entre l’ordre multipolaire international et les nostalgiques de l’unipolarité, le continent africain confirme une fois de plus être l’endroit stratégique dans le cadre de cette opposition. Les récentes manœuvres washingtoniennes en vue de tenter à repositionner l’Occident sur la scène africaine, en s’opposant ouvertement à la Chine et à la Russie, n’y changeront vraisemblablement rien.
Pour comprendre les événements en cours sur le continent africain, y compris dans le cadre de l’affrontement stratégique entre les partisans résolus du monde multipolaire d’un côté et les vestiges de l’unipolarité de l’autre, il faut tout d’abord une fois de plus comprendre que si Washington, en qualité de maître incontesté de l’axe occidental otanesque, tente de prendre un nouvel leadership occidental en Afrique – c’est précisément en raison des échecs totalement évidents de ses sous-traitants, notamment l’Hexagone. Ce dernier faisant face à un effet domino en termes d’échecs répétés, qui n’est d’ailleurs plus à démontrer.
Parallèlement à cela, toutes les tentatives washingtoniennes et occidentales à faire intégrer les nations africaines dans la coalition anti-russe, prétextant l’interprétation purement occidentale des événements ukrainiens, se sont avérées être des échecs également. Tout comme de manière générale toutes les tentatives à nuire au développement des relations russo-africaines.
Dans le cas des relations entre l’Afrique et la Chine – les difficultés de l’axe occidental sont tout aussi prononcées, d’autant plus lorsqu’on sait que la Chine est de bien loin le principal partenaire économico-commercial des nations africaines, avec un volume des échanges de plusieurs fois supérieur à celui de Washington et de ses sous-traitants européens. Et face aux attaques étasuniennes à l’encontre du partenariat sino-africain, Pékin n’hésite plus à remettre fermement les pendules à l’heure vis-à-vis de l’adversaire washingtonien. De manière générale – personne ne pourra évincer la Chine de son interaction avec le continent africain. Absolument personne.
Un autre point très important, qu’Observateur Continental avait abordé dans le passé, plus exactement en juillet 2021 – celui de la complémentarité sino-russe en Afrique. Si à cette période, notre analyse allait pleinement en contradiction avec celle des principaux prétendus experts occidentaux, désormais ils ne font que constater, fort amèrement, cette réalité. Une réalité encore plus renforcée suite à la toute récente visite du président chinois Xi Jinping à Moscou.
Et là aussi c’est loin d’être tout. Washington a aujourd’hui de plus en plus peur de se retrouver isolé face aux initiatives de paix de Pékin, notamment sur le dossier ukrainien. Comme l’écritBloomberg – les Etats-Unis craignent qu’un monde fatigué de la guerre n’accepte la proposition de paix de la Chine sur l’Ukraine, jugée inacceptable par l’establishment étasunien. Et plus que cela – que Pékin puisse convaincre une large coalition de pays que c’est précisément Washington qui refuse la paix. Bien qu’il soit nécessaire d’ajouter que c’est déjà l’opinion de la grande partie des peuples du monde.
Et cela comme mentionné précédemment – alors que Washington n’arrive ni à convaincre les Etats africains à se détourner de leurs partenariats avec la Chine, ni à les faire joindre à l’axe de la haine otano-occidentale contre la Russie. En bref – des schémas que ni Washington, ni l’Occident politique dans son ensemble – ne sont en mesure de résoudre. Ni maintenant, ni par la suite.
Enfin et c’est peut-être même le point le plus important. Dans le cadre de l’affrontement de Washington avec Pékin et Moscou, qu’en est-il des Africains et de leurs opinions sur la question? Ici également et pour tout observateur qui connait réellement le continent africain, les sympathies sont très clairement en faveur des partisans de la multipolarité. Et les vaines tentatives washingtoniennes à tenter de se positionner en alternative à ses propres sous-traitants, dont Paris et Londres, ne trompent pratiquement personne à l’échelle africaine.
Certes, Washington et les quelques capitales européennes peuvent encore compter sur un groupe limité de citoyens africains achetés et dévoués à leurs donneurs d’ordre. Mais ces derniers ne peuvent absolument rien opposer de fiable, ni de fort, aux souverainistes et panafricanistes à l’échelle continentale, et même au sein de la diaspora africaine. C’est un fait. D’ailleurs leurs quelques sorties ne font que les ridiculiser eux-mêmes, ainsi que de créer un rejet encore plus puissant vis-à-vis des politiques occidentales.
Et lorsque nous prenons toutes ces données en compte, il devient assez clair que Washington ne sera aucunement en mesure de casser le rythme de la chute occidentale – aussi bien à l’échelle africaine, que plus globalement internationale. En ce qui concerne l’Afrique et comme nous l’avions plusieurs fois souligné dans le passé – le continent sera l’un des principaux pôles du monde multipolaire. D’ailleurs, le président russe l’avait récemment souligné lors de l’ouverture de la Conférence parlementaire internationale Afrique-Russie, dans la capitale russe.
A savoir que la perte d’Artiomovsk (Bakhmout) suite aux énormes sacrifices consentis – représentera un énorme défi pour le régime de Kiev aussi bien à l’interne, qu’à l’international (comprenez au niveau occidental, car les pays non-occidentaux ont déjà prouvé pour la grande partie d’entre eux de quel côté ils se trouvent).
« Je vous le dit président et à toute votre meute. Nos larmes ne tomberont pas par terre, elles tomberont sur vos têtes. Pensez-vous qu’étant arrivé au pouvoir sur notre dos, vous puissiez agir ainsi ? Le Seigneur ne pardonnera pas ni à toi, ni à ta famille ! Malheur à vous ! ».
Le retard dans le domaine face à la Russie et à la Chine s’agrandit pour Washington.
Comme quoi le fait d’avoir de très loin le budget militaire le plus important de la planète – ne garantit pas l’efficacité dans les domaines les plus poussés. Et démontre que tous les meilleurs cerveaux ne sont pas partis pour vivre le pseudo-rêve US.
la cessation des hostilités par les groupes armés ukrainiens et la fourniture d’armes par les pays occidentaux
le retrait des mercenaires étrangers du territoire de l’Ukraine
assurer le statut neutre et hors bloc de l’Ukraine
rejet de l’adhésion de l’Ukraine à l’Otan et à l’UE
confirmation du statut non nucléaire de l’Ukraine
reconnaissance par Kiev et l’Occident des nouvelles réalités territoriales
En outre, Mikhaïl Galouzine, a souligné que les conditions impératives pour mettre fin au conflit sont, également, la démilitarisation et la dénazification de l’Ukraine, la protection des droits des citoyens russophones, de la langue russe et des minorités nationales, la libre circulation transfrontalière avec la Russie, la levée des sanctions anti-russes par l’Ukraine et l’Occident et le retrait des revendications, l’arrêt des poursuites concernant la Russie, ses personnes physiques et morales.
Dmitry Peskov, porte-parole du Kremlin, a de son côté déclaré que l’affrontement dans le cadre de la guerre hybride déclarée par l’Occident à la Russie – est pour longtemps.