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La Chine se tient prête aux provocations US lors des JO

L’Armée populaire de libération (APL) de Chine se dit prête à faire face à toute provocation militaire étasunienne à son encontre, notamment en période des Jeux olympiques d’hiver de Pékin.

Les Forces armées de la République populaire de Chine semblent déterminées à parer toute menace militaire de la part des Etats-Unis, qui pourrait avoir lieu durant les JO d’hiver qui débuteront le 4 février dans la capitale chinoise, comme l’a annoncé le ministère chinois de la Défense, cité par Global Times.

Ces remarques ont été faites par le colonel-major Wu Qian, porte-parole du ministère chinois de la Défense, à l’issue d’une conférence de presse de routine jeudi. Le tout après les nombreuses manœuvres militaires étasuniennes près des frontières chinoises.

En effet, la marine US avait annoncé qu’un sous-marin nucléaire stratégique américain était arrivé à Guam et que plusieurs groupes de porte-avions s’étaient rassemblés près de la Chine pour des exercices militaires. A noter également que le 20 janvier dernier, le destroyer lance-missiles USS Benfold était entré illégalement dans les eaux territoriales chinoises des îles Xisha sans l’autorisation du gouvernement de Chine, poussant les forces chinoises à avertir le navire US et le forcer à faire demi-tour.

C’est justement ces incidents qui ont amené les analystes à considérer que les Etats-Unis et leurs alliés pourraient poursuivre la conduite d’exercices militaires près de la Chine en pleine période des Jeux olympiques hivernaux de Pékin. Pendant ce temps, les forces chinoises se préparent à toutes les éventualités, poussant la République populaire à prendre toutes les précautions. A ce titre, quatre avions chinois de combat ont effectué tout récemment un vol à basse altitude près de la surface de la mer, en s’approchant furtivement des cibles et en y menant des attaques simulées, avant de retourner à leur base.

De son côté, Fu Qianshao, expert chinois de l’aviation militaire, a déclaré à Global Times que les exercices menés par les Forces armées de Chine étaient nécessaires pour sauvegarder la souveraineté et la sécurité nationales, tout en rappelant que les îles Xisha et les eaux environnantes sont des territoires inhérents à la RPC.

Evidemment, l’attention particulière de l’armée chinoise pour la présence militaire US, surtout en cette période de pré-JO, n’est pas anodine. Faudrait-il à ce titre rappeler que le coup d’Etat orchestré en Ukraine en 2014 a eu lieu précisément en période des Jeux olympiques d’hiver de Sotchi ? Ou encore que l’agression d’août 2008 du régime géorgien de Saakachvili avec le soutien otanesque contre l’Ossétie du Sud se déroulait au même moment que les JO d’été de Pékin justement?

Et lorsqu’on connait le manque cruel d’originalité du côté de l’establishment occidental depuis maintenant plusieurs années – en fait depuis que l’ordre multipolaire international s’est définitivement imposé – il faut effectivement se préparer à toutes les options face à des nostalgiques de l’unipolarité, se trouvant souvent dans un état hystérique quasi-clinique.

Pour autant, il n’y a absolument aucun doute à avoir quant au fait que la Chine non seulement organisera les Jeux olympiques hivernaux avec brio, mais aussi qu’elle fera face, en cas de nécessité, à tout défi pour sa sécurité de la meilleure des manières. Après tout, une civilisation millénaire n’est pas un Etat qui s’est bâti sur une immigration agressive et criminelle anglo-saxonne, massacrant au passage les populations autochtones et assurant son développement économique entre autres sur la violence et la pratique esclavagiste.

En passant, il serait intéressant de mentionner la situation difficile dans laquelle se retrouvent non seulement les USA dans leur aveuglement à ne pas reconnaitre l’ère multipolaire mondiale, mais aussi et peut-être surtout leurs principaux supplétifs.

Effectivement, la récente leçon économique infligée par la Chine à la Lituanie a vivement démontré que la politique ouvertement sinophobe et russophobe, ainsi que radicalement sous-traitante pour le compte de Washington de certains Etats – est fermement vouée à l’échec – pour les instigateurs de cette politique. Et lorsqu’on voit par la même occasion que le business allemand est en train de fermer ses chaînes de production en territoire lituanien – par peur de perdre l’accès à l’énorme marché chinois – cela ne fait que conforter un peu plus cette réalité. Confirmant par la même occasion et une fois de plus que l’écart de mentalité entre l’entreprenariat occidental et l’establishment politico-médiatique atlantiste est fort réel.

Mikhail Gamandiy-Egorov

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Lutte contre le Covid-19: échange d’expérience entre la Chine et l’Afrique du Sud

A l’heure où le coronavirus continue de représenter un danger planétaire, la République populaire de Chine et la République d’Afrique du Sud, tous deux membres des BRICS, ont partagé leurs expériences respectives dans la lutte contre le coronavirus. Cela dans la continuité des décisions prises récemment au niveau de l’organisation des puissances mondiales non-occidentales.

Des experts médicaux militaires chinois ont partagé leurs expériences de la lutte contre le Covid-19 avec leurs homologues sud-africains. C’est ce qu’annonce l’agence de presse chinoise XinhuaA cet effet, les échanges ont eu lieu par visioconférence entre les représentants de l’Armée populaire de libération chinoise (APL) et des Forces de défense nationale sud-africaines (SANDF).

Ces échanges ont touché diverses questions de la lutte conjointe, engagée notamment au niveau des nations BRICS. Notamment le traitement des patients atteints du Covid-19, l’analyse des cas graves, la gestion et le contrôle du Covid-19 dans les hôpitaux, de même que la technologie et les méthodes de test du Covid-19. En outre, ont été abordées les questions liées à l’examen des patients asymptomatiques, de même que celles touchant aux médicaments anti-Covid-19, l’utilisation et la sensibilité des kits de test et la désinfection du matériel. Aussi, le point stratégique qui concerne le développement des vaccins a été soulevé, à l’heure d’une coordination accrue à ce sujet – décidée lors de la récente réunion extraordinaire, elle aussi par visioconférence, des ministres des Affaires étrangères des pays BRICS.

Ce partage d’expériences et la coordination bilatérale ont été vivement appréciés par la partie sud-africaine, sachant que depuis le début de ladite pandémie, les deux nations ont étroitement collaboré. En parlant de la situation courante au niveau des deux Etats en rapport avec le coronavirus, si la Chine – avec ses 82 901 cas de contaminations, 4633 décès et 78 120 guérisons, a de facto vaincu la pandémie sur son sol, dans le cas de l’Afrique du Sud, le travail se poursuit. En effet et aux dernières statistiques, la nation arc-en-ciel compte à ce jour plus de 9400 contaminations, 186 décès et 3983 guérisons – représentant un taux de mortalité d’environ 2% et un taux de guérison actuel d’un peu plus de 43%. Ceci au moment où des mesures draconiennes avaient été adoptées par les autorités sud-africaines pour lutter efficacement contre ce fléau, et ce depuis l’annonce du danger de la situation.

Cette coopération à succès entre l’une des principales superpuissances mondiales et la principale puissance africaine, trouvera sans aucun doute des déceptions au sein de l’establishment occidental. Ainsi, lors du récent envoi par Cuba – allié de longue date de l’Afrique du Sud, notamment durant la période de la lutte contre le régime raciste d’apartheid, de 217 médecins cubains dans le cadre de la lutte conjointe contre le Covid-19, les représentants étasuniens n’ont pas manqué de faire part de leur grand «mécontentement», exprimé notamment en la personne de Mike Pompeo, secrétaire d’Etat US. Oubliant par la même occasion que ni Cuba, ni l’Afrique du Sud, ne sont des colonies étasuniennes, mais bel et bien deux Etats souverains, n’ayant aucun compte à rendre ni à Washington, ni à d’autres capitales occidentales.

D’ailleurs, le domaine médical est loin d’être le seul concerné par la «déception» occidentale. Ainsi, les manœuvres militaires conjointes de novembre dernier entre la Chine, la Russie et l’Afrique du Sud au large des côtes sud-africaines, avaient également provoqué des grimaces d’agacement chez les représentants atlantistes. Enfin, les soutiens de Pretoria – en qualité d’actuel membre non-permanent du Conseil de sécurité de l’ONU aux initiatives et positions sino-russes, rajoutent de nouveaux maux de tête aux élites occidentales.

En attendant et au lieu de stigmatiser les partenariats cités ci-haut, l’establishment US ferait bien mieux et rapidement de se concentrer pleinement à la lutte contre les effets du coronavirus sur son sol national. Pour rappel, les USA comptent à ce jour plus d’1 300 000 cas de contaminations (un tiers du nombre total de personnes contaminées au niveau mondial) et plus de 79 000 décès (près d’un tiers du nombre total de décès liés au Covid-19 dans le monde).

Mikhail Gamandiy-Egorov

http://www.observateurcontinental.fr/?module=articles&action=view&id=1575