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A l’instar du reste de la Syrie, la Ghouta orientale sera libérée des terroristes

Ghouta

L’offensive de l’armée gouvernementale syrienne en vue de libérer de la présence terroriste les localités proches de la capitale Damas a fait réapparaitre une fois de plus l’évidence d’une guerre médiatique menée par les ennemis de la Syrie et de ses alliés.

Le temps passe, la nouvelle réalité s’impose, mais certains acteurs et nostalgiques d’un monde révolu s’obstinent à poursuivre dans le ridicule. Un tel ridicule qu’une large part de leurs propres auditeurs se retourne inexorablement contre ces sociétés ayant dominé la sphère médiatique durant de longues décennies. Ces sociétés n’étant évidemment que les fameux médias mainstream.

Après le cas — devenu d’école — d’Alep, libérée entièrement par l’armée arabe syrienne des terroristes en décembre 2016, on se rappellera que tout au long de cette bataille la presse et la télévision mainstream ne faisaient que propager largement des accusations visant aussi bien le gouvernement syrien que russe sur les prétendus «massacres» de population civile, en se basant sur les «témoignages» de militants connus pour leurs positions salafistes, sponsorisés depuis l’extérieur de la Syrie. Tout en oubliant presque toujours de rappeler les bombardements que ces mêmes terroristes d’obédience salafiste réalisaient en direction des civils qui se trouvaient dans les zones de la ville sous contrôle gouvernemental. En oubliant également de rappeler que les civils se trouvant en zones «rebelles» désireux de fuir les zones de combat afin de rejoindre les zones sûres sous contrôle du gouvernement syrien et en utilisant à cet effet les corridors humanitaires spécialement mis en place par l’armée syrienne et russe, étaient tout simplement pris pour cibles par les «gentils combattants anti-régime», de même que bien souvent torturés et exécutés. Sans oublier l’autre fait majeur: des milliers de civils d’Alep étaient tout simplement pris en otages par ces mêmes «rebelles» islamistes, en qualité de véritable bouclier humain pour retarder au maximum la libération de la ville lancée par l’armée gouvernementale et ses alliés. Tous ces faits étaient pratiquement absents dans les dépêches des médias occidentaux comme golfistes.

Puis, on a eu comme l’impression que la ville d’Alep a été simplement oubliée par les «braves» bien-pensants des droits de l’Homme à l’occidental, sympathisants d’autres «braves» bien-pensants, salafistes quant à eux. Comme le retour d’un grand nombre de réfugiés dans leurs maisons. Comme la restauration des infrastructures détruites opérée par les autorités syriennes en coordination avec les puissances alliées. Comme la reprise, du moins d’une partie notable, de l’activité industrielle et commerciale de la ville d’Alep — qui aspire à retrouver avec le temps son statut de grand centre industriel et commercial de la région, qu’il a été avant la guerre imposée à la République arabe syrienne — et ce malgré les innombrables dommages causés par les terroristes et leurs soutiens extérieurs durant leur présence. Cette réalité-là est tout simplement occultée par des «journalistes» ayant définitivement perdu la notion d’objectivité pour devenir simplement des acteurs d’intérêts géopolitiques et géoéconomiques des élites qu’ils représentent. En d’autres termes — des propagandistes, qui ne cessent pourtant d’en accuser d’être les autres, du moment que cela ne rentre pas dans les intérêts des classes dirigeantes occidentales et affiliées.

Maintenant c’est donc au tour de la Ghouta orientale de devenir cette nouvelle «Srebrenica» de la classe politico-médiatique occidentale et de certains autres pays — toujours intéressés à semer le chaos en Syrie et de faire à tout prix retarder le retour à une vie normale de ce pays millénaire. Eh bien sachez une chose simple: il n’en sera rien. Le gouvernement syrien est plus que jamais déterminé à en finir avec toutes les poches terroristes — aussi petites soient-elles — en vue de protéger sa population. Quant aux fausses images propagées non-stop par les dits médias en utilisant les mêmes méthodes du passé (au passage, manque de créativité évident), comme ces images d’enfants palestiniens tués dans des raids israéliens, mais montrés comme étant des victimes de bombardements de l’armée syrienne, ou encore les mises en scène à l’hollywoodienne — tout cela ne passera pas.

Evidemment, il restera encore des gens qui continueront obstinément à croire les médias dits «traditionnels» en étant par la même occasion convaincus que l’Occident a effectivement un rôle à jouer en vue d’imposer des pseudos valeurs universelles — sans demander l’avis des peuples concernés, même si ces peuples représentent plus de 90% de la population mondiale. Néanmoins, la roue a bien tournée. Et même une large partie de la population occidentale refuse aujourd’hui cette manipulation dont elle a été elle-même victime durant de longues années.
D’où la raison pour laquelle la peur a changé de camp: l’hystérie des élites atlantistes, déjà au plus haut niveau depuis l’éclatement de l’URSS, ne fera que s’amplifier. Pendant ce temps, les partisans du monde nouveau — multipolaire ou multilatéral — selon la notion que l’on préfère, continueront de s’imposer. Quant à la question de la créativité, il serait peut-être effectivement temps aussi pour les acteurs du monde occidental de changer de fusil d’épaule: s’appuyer sur les services d’organismes ayant déjà maintes fois prouvé être proches (voire ouvertement faire partie) de groupes extrémistes idéologiquement salafistes, tels que les fameux «Casques blancs», cela passe mal. Y compris pour l’opinion publique occidentale. Du moins celle qui a choisi de se renseigner.

https://fr.sputniknews.com/presse/201802261035294695-syrie-ghouta-terroristes/

Mikhail Gamandiy-Egorov

Syrie : les USA & suiveurs sont prévenus

une explosion en Irak, image d` illustration

C’est fait. La Russie a officiellement transmis sa position face à une éventuelle attaque des USA contre l’armée gouvernementale syrienne.

On assiste en effet à une nouvelle étape de la confrontation en terre syrienne de l’axe Damas-Moscou-Téhéran face aux USA & satellites. Les médias étasuniens avaient fait écho il y a quelques jours d’une éventualité pour les USA de mener des frappes contre l’armée syrienne au moment où le degré d’hystérie côté élites occidentales passe au stade supérieure, voire suprême, alors que se déroule la bataille pour la libération totale de la ville d’Alep, deuxième ville de Syrie, de la présence terroriste. A Alep se joue en effet le grand tournant de cette guerre contre le terrorisme international qui a été imposé à la Syrie il y a plus de cinq ans. On surnomme d’ailleurs à juste titre cette ville le Stalingrad syrien.

Face à l’éventualité de l’attaque US contre la Syrie, la réponse russe ne s’est pas fait attendre. La Russie a transféré sur la base navale de Tartous des missiles sol-air S-300. Ce système s’ajoute aux S-400 déployés sur la base aérienne de Hmeimim. Mais ce n’est pas tout. Hier, le porte-parole du ministère russe de la Défense a remis les points sur les « i ». En effet, le ministère de la Défense russe a mis en garde la coalition menée par les USA en cas de frappes aériennes contre l’armée syrienne, confirmant par la même occasion que la Syrie avait sur son territoire des systèmes S-300 et S-400 de défense aérienne prêts au combat.

« Le personnel russe des systèmes de défense aérienne a peu de chances d’avoir le temps pour déterminer les trajectoires exactes d’éventuels missiles et à qui ils appartiennent. De plus, toutes les illusions d’amateurs sur l’existence d’avions « invisibles » feront face à une réalité décevante », a déclaré le général Igor Konachenkov, porte-parole du ministère de la Défense.

En d’autres termes : Moscou a annoncé ses plans d’abattre tout missile menaçant en Syrie. La Russie se tient donc prête à protéger le personnel militaire russe présent en Syrie, tout comme l’allié syrien. Et c’est parfaitement logique. On rappellera d’ailleurs une fois de plus que la Russie se trouve en Syrie sur une base légale, totalement à l’inverse des USA & Co. qui n’ont reçu ni invitation de la part du gouvernement syrien, ni un mandat de l’ONU.

Depuis l’annonce faite par le ministère russe de la Défense, un fait très intéressant est passé presque inaperçu. Si les médias étasuniens et plus généralement anglo-saxons n’ont pas manqué de relayer l’information de cette annonce, les principaux médias francophones n’y ont pratiquement fait aucun relais (seule la version française d’Euronews en a parlé), préférant juste mentionner la visite d’hier d’Ayrault à Moscou. On se demande d’ailleurs pourquoi ? J’ai ma petite idée là-dessus. Peut-être que la France, ou plutôt ses élites, pensaient de nouveau montrer leur « attachement » aux « valeurs » washingtoniennes et prendre les « devant » en cas de frappes contre l’armée syrienne ? Après tout, nous avons tous en mémoire la Libye lorsque la France de Sarkozy a joué un rôle « de premier plan » dans les bombardements contre la Jamahiriya libyenne. Et peut-être que maintenant c’était au tour de François Hollande d’en faire de même contre la Syrie. D’ailleurs on se souvient tous à quel point le président français était « motivé » à attaquer la République arabe syrienne main dans la main avec les USA il y a un peu plus de trois ans, lors des attaques chimiques perpétrées par les terroristes mais mis à la responsabilité de Damas. Et avec l’annonce russe d’abattre tout objet volant non identifié au-dessus de la Syrie, c’est une nouvelle douche froide à laquelle ont eu droit les élites occidentales. Le leadership étasunien, tout comme ses suiveurs, dont l’Elysée, devront désormais réfléchir au moins trois fois avant de s’engager.

En tout cas la mauvaise foi occidentale, y compris au niveau des médias, atteint aujourd’hui un summum qu’il sera très compliqué à surpasser. Chaque jour on entend les accusations visant la Syrie et la Russie de commettre des « crimes » à Alep, prétendument en bombardant les civils. En oubliant bien évidemment de rappeler que ce sont les terroristes, soutenus par l’Occident, retranchés dans quelques quartiers encore d’Alep-est, qui utilisent les civils comme bouclier humain et les empêchent sous menace d’exécution de quitter les lieux de combat. Ils oublient également de rappeler que si l’armée syrienne et ses alliés ne s’inquiétaient pas du sort des civils pris en otages purs et simples par les groupes terroristes, Alep aurait déjà été totalement libéré il y a plusieurs semaines, voire mois. Tout comme le fait que les aides humanitaires véritables arrivant à Alep viennent presque exclusivement de la part des alliés de la Syrie, en la qualité de la Russie et de l’Iran. L’Occident lui, avec les régimes du Golfe, préfèrent poursuivre le transfert d’armes à leurs groupes terroristes, sachant qu’ils s’approchent de la défaite totale.

Un plan de toute façon voué à l’échec puisque la Syrie est déterminée plus que jamais à en finir avec le terrorisme sur son sol. Quant aux USA & suiveurs, dont la France actuelle, ils sont prévenus. Tout soutien, y compris désormais direct aux terroristes, recevra une réponse adéquate.

https://fr.sputniknews.com/points_de_vue/201610071028085957-armee-gouvernementale-syrienne-attaque-etats-unies/

https://fr.sputniknews.com/authors/mikhail_gamandiy_egorov/

Victimes du terrorisme : pour le mainstream toujours loin d’être égales

Hommage aux victimes d'un terrible attentat sanglant a frappé l’Irak

Malheureux de revoir une énième fois à quel point le degré d’attention peut-être différent envers les victimes du terrorisme, en fonction du pays auquel ils appartiennent.

Lorsqu’on avait assisté à l’attaque terroriste d’Orlando, le buzz du mainstream s’est poursuivi des jours durant. Elites politiques, médiatiques, « éminents » experts du monde occidental, tous ne cessaient de condamner de la plus vive des manières ladite attaque. Il faut tout de même rappeler que cette attaque qui a fait 49 morts et 53 blessés a touché une ville étasunienne, et en addition à cela un club de la communauté LGBT. Le buzz était donc assuré.

Puis nous avons eu droit à l’attaque djihadiste qui a visé un restaurant de la capitale du Bangladesh, Dacca: 20 tués, en majorité étrangers, principalement des Italiens et des Japonais. Une attaque également revendiquée par le groupe Etat islamique. Le buzz était déjà moins important. La question à se poser aussi y-aurait-il eu une attention quelconque si la majorité des victimes auraient été locales? Connaissant l’approche particulière des médias occidentaux en ce sens, il faut bien se poser cette question.

Et puis tout dernièrement, un terrible attentat sanglant a frappé l’Irak, toujours l’œuvre de Daech, avec plus de 200 morts. L’une des plus sanglantes attaques terroristes de la secte takfiriste, plus que jamais sous pression depuis les revers sur les fronts syrien et irakien. Ici, nous n’avons observé pratiquement aucune marque de solidarité sérieuse. Et après cela, on se demande juste comment cela est possible?

On avait parlé précédemment du degré fortement différent des approches médiatiques mainstrimoises selon l’appartenance ethnique des victimes. Les exemples n’ont jamais manqué: l’énorme buzz pour Charlie Hebdo et presque une banalité lorsque cela frappe la Syrie, l’Irak, la Libye, le Nigeria ou le Pakistan. Le temps passe mais vraisemblablement les approches ne comptent guère évoluer. L’exceptionnalisme occidental a la tête dure. Et bien que nombre de personnes en Occident s’indigent de plus en plus de telles approches, les élites elles poursuivent leur ligne sans aucune morale.

Il est vrai que depuis l’invasion US & consorts de 2003 en Irak, la violence y est devenue monnaie courante. Mais est-ce une raison valable pour ne pas accorder l’attention que cela mérite? Les plus de 200 victimes irakiennes valent-elles moins que la cinquantaine d’Orlando? A notre avis certainement pas. Il est à croire qu’il y a aussi une autre raison pour un tel manque d’attention. Les liens importants des autorités irakiennes avec celles d’Iran ne plaisent évidemment guère à l’administration de Washington, et donc du reste (des suiveurs).

Bref, le monde des élites occidentales n’est pas prêt à suivre les évolutions du monde contemporain. A savoir d’un monde multipolaire, où chacun a droit à sa dignité et où on ne fait pas de différence selon l’appartenance ethnique ou religieuse de la personne. C’est le monde que la grande majorité de l’humanité souhaite. Ce monde est déjà là. Bien que s’oppose ardemment à lui les restes de l’unipolarité, refusant de reconnaitre l’avènement du nouvel ordre.

Pour revenir aux victimes du terrorisme, puisque c’est d’elles qu’il s’agit en premier lieu, nous ne faisons pas de différence entre elles sur une base ethnique, confessionnelle ou raciale. Cela n’est pas humain. Et tant qu’il y aura ceux qui poursuivront leur lignée néocoloniale envers le reste du monde, il y aura toujours ceux qui répondront à ces défis.

https://fr.sputniknews.com/points_de_vue/201607061026444935-terrorisme-victimes-irak/

Mikhail Gamandiy-Egorov

Victimes du terrorisme à différents endroits du monde : tous égaux

Un officier de police sécurise la zone en dehors du théâtre Bataclan à Paris, France, le mercredi 13 novembre 2015

On a tous appris avec consternation les terribles attentats ayant frappé la ville de Paris. Comme toute attaque terroriste, ces attentats étaient cruels et barbares, et ont arraché un grand nombre de vies humaines.

La solidarité internationale avec les Parisiens, avec la France, était pratiquement immédiate aux quatre coins du monde, dont en Russie où un très grand nombre de personnes ont affiché leur soutien au peuple français. Mais ce qui est véritablement dommage, c’est qu’une fois de plus on observe vraisemblablement des approches et des réactions différentes, notamment au niveau des médias, selon la géographie des attentats.

Nombreuses personnes ont constaté une évidente différence d’approche entre l’attentat de Paris et celui de Beyrouth, capitale libanaise, qui a précédé de vingt-quatre heures celui de la capitale française. Tout d’abord dans le cas de Beyrouth, une annonce a certes été faite dans les principaux médias mais assez banale: « Attentat terroriste dans le sud de Beyrouth ». En ajoutant juste que le sud de la capitale libanaise est le fief du mouvement Hezbollah. Le fait que ce soit le Liban, voisin de la Syrie, qui soit visé par les terroristes takfiristes (les mêmes ayant frappé Paris), et plus particulièrement le sud de sa capitale n’est pas dû au hasard: les combattants du Hezbollah constituent l’une des principales forces de combat sur le terrain en Syrie contre les terroristes de l’EI, du Front al-Nosra et d’autres sectes extrémistes. Les terroristes ont donc spécialement visé l’endroit où se trouvent la plupart des sympathisants libanais du Hezbollah.

Mais ce qui a choqué bon nombre d’observateurs, c’est le manque évident de solidarité globale avec les victimes de Beyrouth. Beaucoup de personnes interrogées dans différents pays ont d’ailleurs reconnu qu’ils n’étaient même pas au courant de l’attentat à Beyrouth, d’autres ont avoué l’avoir appris seulement après celui de Paris. L’autre aspect qui a créé un véritable débat houleux concerne lui le réseau social Facebook. D’une part et après les attentats terroristes commis à Paris, les utilisateurs français de Facebook ont reçu une notification liée à l’activation de l’outil « Safety Check ». Ainsi, les personnes vivant ou se trouvant de passage à Paris, pouvaient indiquer qu’ils sont bien en sécurité. Sur le coup, excellente initiative. Mais ce qui est effectivement révoltant, c’est que rien de tel n’a été fait pour les habitants ou les visiteurs de Beyrouth…

Second aspect, également sources d’importants débats: Facebook a développé un outil afin d’apposer un filtre aux couleurs du drapeau français, permettant de pouvoir exprimer son soutien après les attaques de Paris. Une fois de plus, bonne initiative. Mais pourquoi rien de tel n’a été fait pour les victimes au Liban? Pourquoi rien n’a été fait de tel pour les passagers du vol 9268 reliant la ville égyptienne de Charm el-Cheikh à Saint-Pétersbourg, principalement des touristes russes qui rentraient en Russie après leurs vacances en Egypte et qui ont tous trouvé la mort au-dessus de la péninsule du Sinaï, avec pour rappel 224 morts, dont de nombreux enfants? Certains diront que dans ce cas concret et immédiatement après la tragédie, il n’était pas clair si c’était un acte terroriste ou une panne technique la raison du drame. Mais que ce soit l’un ou l’autre, le fait qu’il y ai eu autant de victimes ne méritait-il plus de solidarité de la part de ces mêmes réseaux sociaux ou moteurs de recherches internationaux (Google par exemple)?

Beaucoup de personnes ont heureusement exprimé leurs condoléances au peuple russe à différents endroits du monde et cela ne pouvait ne pas être remarqué. Mais côté médias occidentaux et réseaux sociaux, l’attention était surtout donnée aux discussions des causes qui auraient pu être la raison du crash, l’aspect de solidarité humaine lui était bien loin. D’autres, sans aucune honte, comme un certain Charlie Hebdo, ont préféré carrément se moquer des victimes du drame.

Et l’attentat récent d’Ankara, en Turquie, du 10 octobre dernier, également l’œuvre de l’Etat islamique, ayant fait plus de 100 morts et environ 500 blessés, a-t-il provoqué un « buzz » ne serait-ce que semblable à celui de Paris? Et la mort de 148 étudiants kenyans, tués lors de l’attaque de l’université de Garissa par des terroristes membres de la secte salafiste somalienne Al-Shabbab? Bien-sûr, des personnes sensibles et informés dans différents pays du monde s’étaient mobilisés pour exprimer leur solidarité avec le Kenya, mais pourquoi ce même Facebook ne pouvait-il pas proposer d’arborer alors aux utilisateurs du réseau le drapeau kenyan, ce qui aurait d’ailleurs permis de relayer beaucoup plus cette terrible tragédie? Et la série d’attaques et d’attentats terroristes de janvier dernier de la secte islamiste Boko Haram (alliée de Daech) qui a fait plusieurs milliers de victimes au Nigeria, ne méritait-elle pas plus d’attention et de solidarité avec ce pays? Là encore, ne serait-ce que juste en proposant d’arborer le drapeau nigérian sur les profils de ce même Facebook. On peut en dire de même des attaques terroristes en Syrie, en Irak, au Cameroun, en Tunisie et dans bien d’autres pays…

Tout cela aucunement pour diminuer la tragédie parisienne qui nous a touché tous mais une fois de plus se poser certaines questions, qui il est à penser ont leur raison d’être. Le principal étant: chaque vie humaine est une vie humaine, peu importante notre appartenance ethnique, raciale, religieuse ou le pays de notre citoyenneté. Toute attaque terroriste mérite notre attention.

Que ce soit bien clair, nous condamnons tous les attentats commis à Paris. Ville d’autant plus qui m’est chère car étant la ville de mes études universitaires et qui abrite grand nombre de mes ami(e)s. Condoléances et soutien une fois encore à tous les Parisiens, à tous les Français, à toutes les personnes touchées, et bien sûr aux proches des victimes. Repos éternel à toutes les personnes ayant perdu la vie.

Mais je pense qu’en aucun cas les attentats commis à Paris ne doivent avoir plus d’importance et d’attention que ceux commis en Syrie, en Irak, au Liban, en Turquie, en Egypte, au Nigeria, au Cameroun, en Centrafrique, en Tunisie, et partout ailleurs. C’est bien d’attacher autant d’importance aux atrocités commises à Paris. J’y adhère pleinement. Ce qui n’est pas bien, c’est le manque parfois catastrophique d’attention envers les victimes des autres endroits du monde, surtout lorsque ces victimes appartiennent aux pays ne faisant pas partie du monde occidental. Dieu nous a créé tous égaux!

 

http://fr.sputniknews.com/points_de_vue/20151117/1019584028/victimes-terrorisme-attentats-paris.html

Mikhail Gamandiy-Egorov

 

Attentat terroriste à Tunis : résultat du refus de la Tunisie de construire une base US ?

Des touristes sont évacués du musée du Bardo le 18 mars 2015 à Tunis

L’attentat récent contre la République tunisienne a choqué beaucoup de monde. Aussi bien à l’intérieur du pays, qu’au-delà de ses frontières. Tout d’abord car n’importe quel attentat terroriste ne peut laisser des personnes normales indifférentes.

D’autre part car la Tunisie est un pays reconnu dans le monde comme une destination touristique privilégiée, avec une population réellement accueillante. Un peuple qui a réussi parfaitement à rallier les traditions et la modernité. Sans oublier également que la Tunisie possède dans la région l’un des taux les plus élevés en ce qui concerne les diplômés de l’enseignement supérieur.

Pourtant, l’extrémisme peut frapper à tout moment n’importe quel pays. La Tunisie n’en a pas été elle aussi épargnée. L’extrémisme salafiste en Afrique du Nord commence, à l’instar du Moyen-Orient, à atteindre des niveaux très inquiétants, surtout depuis l’intervention de l’OTAN contre la Jamahiriya libyenne de feu Mouammar Kadhafi.Et après l’Irak, après la Syrie, le Yémen, on voit aujourd’hui le résultat du chaos « Made in USA » en Afrique du Nord. Massacre barbare des chrétiens coptes égyptiens en Libye par l’EI local. Maintenant ce fut au tour de la Tunisie d’être attaquée. Mais mis à part un développement de l’extrémisme « religieux » évident dans la région, est-ce la seule « raison » qui aurait pu servir de « prétexte » de frapper la Tunisie?

On est en droit de se poser cette question. Le mois dernier, plusieurs médias tunisiens et étrangers (notamment la chaîne iranienne d’information internationale en langue anglaise Press TV) ont relayé l’information selon laquelle l’ambassadeur étasunien en poste à Tunis, Jacob Walles, a demandé au président tunisien, Béji Caïd Essebsi, la construction d’une base américaine sur le territoire tunisien. Une « demande » à laquelle le leader tunisien, connu pour des positions patriotiques, aurait vivement réagi en expulsant l’ambassadeur US du palais présidentiel.Plus que cela et toujours selon les mêmes sources, le président de la Tunisie aurait refusé dans la foulée un entretien téléphonique avec Barack Obama. Un coup vraisemblablement sérieux porté aux plans & visées des USA pour la région. Car et il ne faut pas l’oublier, les Etats-Unis, à l’heure où leur domination sur le monde a été tout simplement et fortement remise en doute par la Russie, la Chine, les pays BRICS et tous les partisans du monde multipolaire actuel, recherchent depuis par tous les moyens l’asservissement pure et simple de tous ceux qui ne seraient pas en intégralité sous leur diktat. L’Afrique, tout le comme le Moyen-Orient, fait partie intégrante de ces plans malsains.

D’autre part, on se souvient tous de l’instrumentalisation des extrémistes islamistes par les USA dans différents pays. Un temps ce fut en Afghanistan. Un temps l’Irak. Puis la Libye et la Syrie. Pour revenir justement à la Libye et après l’assassinat du grand leader panafricaniste Kadhafi, abattu par des extrémistes et racistes ouvertement soutenus par l’OTAN, les mêmes salafistes sont allés à assassiner leur « ami » d’hier, l’un des principaux coordonnateur du chaos libyen, en l’occurrence l’ambassadeur étasunien Stevenson (c’était en septembre 2012). Ce dernier et on s’en souvient avait posé « fièrement » durant une « séance photo » devant le cadavre de Mouammar Kadhafi pour ensuite finir lui-même massacré et dont le cadavre avait été trainé d’une façon totalement humiliante par les mêmes criminels, ayant assassiné le leader de la Jamahiriya.

Selon bon nombre de spécialistes russes et étrangers avec lesquels on a eu l’occasion de discuter sur le sujet, la relation entre les USA et les éléments salafistes rappellent les contes fantastiques des djinns. Le djinn est utilisé pour réaliser les vœux du « maître » mais bien souvent refuse de revenir dans la bouteille par la suite, devenue trop étroite pour un djinn ayant senti tout sa capacité d’action. La Libye et la Syrie en sont des parfaits exemples.Et en ce qui concerne la tragédie toute récente ayant ébranlé la Tunisie, une nouvelle bouteille aurait-elle été ouverte pour punir le refus du peuple tunisien de devenir des marionnettes de l’empire du mal? Il est à croire que cette question est bien légitime. Coïncidence diront certains. Le seul problème est que dans la politique impérialiste des USA, les coïncidences sont bien rares.

Quoiqu’il en soit, on laissera les Tunisiens à retrouver la vérité, car eux seuls dans le respect de leur souveraineté, ont ce droit légitime et prioritaire de la connaitre cette vérité sur le crime terrible ayant frappé leur digne nation, ainsi que les touristes étrangers qui s’y trouvaient. Quant à nous, on continuera à respecter le droit du peuple tunisien à défendre son indépendance et continuer à rendre visite à ce beau pays. Les extrémistes et leurs mentors ne réussiront pas à nous voler ce droit.

http://fr.sputniknews.com/points_de_vue/20150322/1015287200.html#ixzz3VOC38aqM

Mikhail Gamandiy-Egorov