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La visite d’adieu de Merkel à Kiev

La chancelière allemande Angela Merkel se rendra en Ukraine, sa fort probable dernière visite dans ce pays avant la fin de son mandat. Plusieurs sujets seront vraisemblablement à la table des discussions: de la situation dans le Donbass jusqu’au gazoduc Nord Stream 2.

Que pouvoir espérer de cette visite d’adieu d’Angela Merkel sur le sol kiévien? Sachant d’autant plus qu’elle aura lieu juste après le voyage à Moscou et la rencontre avec le président russe Vladimir Poutine. Probablement pas grand-chose. Pour l’Allemagne, il s’agira surtout de montrer son poids dans les affaires en lien avec l’Ukraine, et pour le régime de Kiev – certainement de tenter au maximum à faire joindre Berlin plus activement aux diverses actions contre la Russie.

Le tout à l’heure où l’Allemagne – bien que participant activement aux campagnes russophobes pro-atlantistes, ne souhaite malgré tout pas, de manière assez pragmatique, perdre ses intérêts économiques et énergétiques dans son interaction avec Moscou. Au grand désarroi des représentants du régime kiévien.

Autre point méritant l’attention le lancement par l’Ukraine et ses soutiens anglo-saxons de la soi-disant «plateforme de Crimée», destinée selon ses initiateurs à créer les mécanismes en vue de «désoccuper» la péninsule criméenne. Une initiative considérée déjà comme perdante pour de nombreux experts – n’ayant pu réunir que des représentants occidentaux ou affiliés aux intérêts atlantistes. En bref – très, très, loin de pouvoir donner ne serait-ce qu’un semblant de communauté internationale.

D’autre part, si certains leaders d’Europe de l’Est comptent assister personnellement à cette première rencontre de la plateforme citée, de nombreux pays occidentaux n’y enverront que des ministres ou représentants spéciaux. Dont l’Allemagne, qui devrait être officiellement représentée par le chef de sa diplomatie Heiko Maas. La participation de Merkel, sous quelque forme que ce soit, n’a pour le moment reçu aucune confirmation.

L’autre sujet au menu de la rencontre entre Merkel et Zelensky à Kiev va très certainement concerner la situation dans le Donbass. En ce sens, la chancelière allemande sortante souhaite vraisemblablement insister sur ses apports personnels dans les différentes discussions liées à ce territoire n’ayant pas reconnu les résultats du coup d’Etat ukrainien de 2014 et ayant poussé la population du Donbass (comme de la Crimée) à quitter la juridiction kiévienne.

Des apports que Merkel souhaite probablement laisser comme un «acquis» pour son futur successeur et maintenir le cap choisi pour la future administration allemande. Pour rappel en juillet dernier, lors de sa rencontre avec Zelensky, Merkel avait rappelé à son homologue kiévien la nécessité de mettre en œuvre «la formule Steinmeier» dans la législation ukrainienne.

Enfin, le sujet lié au lancement du gazoduc Nord Stream 2 – un projet stratégique pour Berlin dont il défend la réalisation, et qui a provoqué la vive colère de Kiev, d’autant plus que Washington au vu de la détermination allemande à finaliser ledit projet a dû atténuer ses pressions sur les acteurs, notamment européens, impliqués dans la réalisation de Nord Stream 2, sera certainement abordé.

Et bien que Berlin ait insisté de concert avec Washington sur la «nécessité» de poursuivre parallèlement le transit via le territoire ukrainien du gaz russe exporté vers l’UE, Kiev comprend parfaitement qu’il n’est plus en mesure de pouvoir dicter quoi que ce soit dans ce dossier, ni à faire du chantage comme cela était souvent le cas dans le passé lorsqu’il s’agissait de négocier les questions gazières. Et par la même occasion – de ne plus pouvoir avoir la garantie d’obtenir des milliards de dollars annuels dans le budget ukrainien via «l’agresseur» russe, avec lequel Kiev, tout en déclarant vouloir couper tous les ponts, comptait maintenir son économie à flot.

Dans tout ce package donc, le régime ukrainien doit se rendre à l’évidence qu’il ne représente effectivement pas le centre d’intérêt majeur de la politique internationale – et qu’il restera avant tout une sorte de pierre d’achoppement supplémentaire dans les relations entre l’establishment occidental et la Russie. Avec en prime un rôle de plus en plus réduit – étant forcé de prendre note des décisions occidentales sans en pouvoir faire quoi que ce soit pour en modifier le fond. Si ce n’est qu’émettre des déclarations demandant de penser un peu plus aux intérêts de cette pauvre Ukraine faisant face à «l’agression de l’ours russe».

Quant à Merkel, bien que se préparant à quitter son poste de chancelière, il demeure important de maintenir pour elle au sein de l’opinion publique allemande et européenne – l’image de celle qui voulait porter sur ses épaules la politique européiste. Se positionnant clairement en faveur des intérêts atlantistes à tous les niveaux, mais devant admettre face à la réalité multipolaire mondiale, la nécessité de maintenir un minimum de pragmatisme allemand.

Mikhail Gamandiy-Egorov

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La plateforme perdante de Kiev

Le pouvoir kiévien devant faire face à une situation économique et sociale de plus en plus marasmique, espère faire perdurer la mainmise sur le pays en exploitant des plateformes censées selon lui permettre à retrouver les territoires perdus. Bien qu’au fond, toutes les voix raisonnables sont d’avis que stratégiquement parlant – cela ne changera absolument rien.

La «plateforme de Crimée», promue par le régime kiévien depuis un certain moment déjà de concert avec ses parrains, commencera ses activités le 23 août prochain dans la capitale ukrainienne. Ce premier « sommet » sera consacré à la discussion sur les moyens de «désoccuper» la Crimée. Kiev tente de donner audit événement une grande envergure internationale, en y invitant les dirigeants de différents pays.

Le souci pour la partie ukrainienne, c’est que jusqu’à maintenant les seuls soutiens obtenus proviennent d’environ une dizaine de pays, pour la plupart occidentaux et affiliés à l’Otan. Cela sans oublier que les travaux de ladite initiative ne resteront que des discussions sans aucune valeur légale et stratégique.

Il faut à ce titre rappeler, que ce projet promu par le président ukrainien Zelensky, est à la base une initiative britannique. Ladite plateforme a été annoncée après la visite à Londres l’année dernière du personnage mentionné – ex-comédien, faut-il le rappeler aussi.

Concrètement parlant, ce concept signifie que des représentants de certains pays, parmi lesquels les Etats-Unis, d’autres pays occidentaux, la Turquie, et certains Etats d’Europe de l’Est – se réuniront pour discuter de la Crimée, avec certainement des annonces «d’initiatives» dont l’objectif serait de contribuer à rendre la péninsule à l’Ukraine. En résumé: une plateforme de discussion pour un groupe limité de pays, ne représentant aucunement la communauté internationale.

Certains se poseront légitimement la question quant au bien-fondé d’une telle initiative de la part d’un des deux pays les plus pauvres d’Europe, dont la situation économique ne cesse par ailleurs de se détériorer. Ce qu’il faut savoir, c’est qu’à travers ce genre de projet, conseillé par l’establishment anglo-saxon, le régime ukrainien espère justement à perdurer au pouvoir. Face à une population désillusionnée, et s’intéressant de moins en moins aux attaques verbales de Kiev vis-à-vis de «l’agresseur russe». Pour rappel, des millions de citoyens ukrainiens ont quitté au cours des dernières années leur terre natale, pour aller chercher leur bonheur ailleurs. Acceptant bien souvent les emplois les moins prestigieux et les moins bien rémunérés.

Les chiffres les plus optimistes parlent de pas moins de 4,5 millions de migrants ukrainiens se trouvant à l’étranger. D’autres – de pratiquement le double. Sachant que de nombreux Ukrainiens profitent du régime sans-visa de trois mois accordé par l’UE pour venir non pas faire du tourisme, mais bel et bien des emplois saisonniers. En d’autres termes – trois mois d’emploi, souvent dans la clandestinité, puis trois au bercail, et ainsi de suite. Une chose est sûre : un pourcentage énorme pour un pays d’un peu plus de 40 millions d’habitants.

Mais étant vraisemblablement dans l’impossibilité de résoudre le marasme économique – ne réalisant pas de projets efficaces et n’obtenant pas de véritable soutien dans le secteur de la part des parrains occidentaux, il devient assez évident que le meilleur moyen de remonter le moral aux Ukrainiens est de lancer des plateformes dont les initiatives sortantes seront perdantes d’avance, tout en poursuivant les guerres de paroles quant à «l’agresseur russe». Paradoxalement d’ailleurs, ledit agresseur qui doit par la même occasion selon la volonté du régime ukrainien continuer à maintenir à flot l’économie ukrainienne via le transit de son gaz à destination de l’UE. Puisque l’establishment occidental est très solidaire dans les paroles politiques, mais beaucoup moins financièrement. Une relation pour le moins surprenante vis-à-vis du pays avec lequel Kiev souhaiterait couper tous les ponts, y compris culturellement et spirituellement.

Quant à la Crimée, toutes ces discussions ne font que faire sourire la population concernée. La Russie a déclaré suffisamment de fois que cette question est close une bonne fois pour toute et qu’aucun retour en arrière ne serait possible. Les récentes provocations occidentales en mer Noire ont reçu une réponse ferme de la part des forces armées russes, forçant les Occidentaux à faire marche arrière. Tout le reste n’étant que bavardage.

Par contre, les conseillers anglo-saxons de Kiev devraient sérieusement s’intéresser de nouveau au cas du berceau historique et civilisationnel serbe du Kosovo – arraché à la Serbie en toute illégalité et sans aucun référendum. Une question qu’il faudra traiter le moment venu.

Mikhail Gamandiy-Egorov

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Non, les sanctions occidentales ne casseront pas la Russie

Sanctions

Malgré la pression politico-économique exercée par l’Occident sur la Russie, cette dernière a clairement montré qu’elle s’est non seulement adaptée à cette réalité, mais qu’en plus elle en tire un profit de plus en plus évident. Retour sur la place de la Russie dans le monde à l’approche des élections présidentielles et de la Coupe du monde.

Alors que le quatrième anniversaire de la réunification de la Crimée avec la Russie approche et que les relations Russie-Occident ne cessent de se détériorer- comme le confirment d’ailleurs les nouvelles tensions entre Londres et Moscou- il serait peut-être temps de faire un bilan de ces quatre années, sur beaucoup de points des années révolutionnaires.

D’ailleurs les nouvelles accusations émanant de la perfide Albion contre la Russie —sans avoir jusqu’à maintenant présenté ne serait-ce qu’un minimum de preuves- confirment la volonté —et l’impuissance- du leadership occidental, notamment anglo-saxon, à faire plier la Russie, ne serait-ce que sur un dossier.

Il est d’ailleurs étonnant que cette crise survienne à l’approche de deux événements importants pour la Russie: les élections présidentielles, qui auront lieu dans quelques jours et dans lesquelles Vladimir Poutine est clairement le grand favori. Mais aussi la Coupe du Monde de football qui, malgré toutes les tentatives des forces russophobes de la lui arracher, aura bien lieu avec l’arrivée de millions de visiteurs étrangers pour ce grand événement sportif planétaire.

Par ailleurs, en Syrie, le «regime change» poussé par les gouvernements et les médias occidentaux ne s’est pas réalisé. Pire encore, aujourd’hui les «intéressés» comprennent que leurs milliards d’investissements se sont évaporés faute d’obtenir le résultat souhaité.

En parallèle, la Russie continue de renforcer ses positions sur l’arène internationale, comme en témoigne le renforcement des relations politiques, économico-commerciales et militaires avec bon nombre de pays n’appartenant pas au petit monde occidental, qui ne cesse de s’affirmer chaque jour un peu plus.

Il faut dire que sur le plan économique, la Russie a de plus en plus d’arguments à faire valoir auprès de ses partenaires: le pays connaît une croissance continue et certains secteurs bénéficient d’un développement sans précédent. Nous pensons notamment à celui de l’agriculture, alors que l’UE continue de calculer les dégâts des contre-sanctions russes visant les produits occidentaux.

Des pertes qui se chiffrent en dizaines de milliards d’euros de pertes financières et en centaines de milliers d’emplois perdus. Pour mémoire, selon les données publiées en 2017 par l’Institut autrichien pour la recherche économique (WIFO), les pays de l’UE ont comptabilisé pour la seule année 2015 (une année après le lancement des sanctions occidentales contre la Russie et la riposte russe qui s’en est suivie) des pertes de revenus de l’ordre de 17,6 milliards d’euros. Le même institut comptabilise 400.000 emplois perdus, toujours pour la seule année 2015, à travers l’Europe bruxelloise en raison des contre-sanctions russes.

Au-delà d’avoir fermé, et probablement pour bien longtemps, l’accès au vaste marché russe à de nombreux produits agroalimentaires occidentaux —dont européens, la Russie renforce ses positions de puissance exportatrice. En effet, aux dernières nouvelles la Russie est tout simplement devenue le premier exportateur mondial de céréales, devançant par la même occasion les USA: elle en a produit 134,5 millions de tonnes en 2017 contre 64,5 millions de tonnes en 2000. La Russie confirme à travers cet exemple qu’elle est loin d’être un pays exportant uniquement ses hydrocarbures et son armement.

Ajoutez à cela les millions d’étudiants étrangers qui continuent de venir se former chaque année en Russie, l’export du savoir-faire russe dans le domaine informatique et des nouvelles technologies, sans oublier les compétences de la Russie dans l’aéronautique et le domaine spatial… cela fait beaucoup pour un pays que certains hommes politiques occidentaux osaient qualifier de «puissance régionale». Et avec les nouvelles opportunités qui s’ouvrent à la Russie en Asie, Afrique et Amérique latine —parties du monde à haut taux de croissance et de consommation et où la Russie est généralement plus que la bienvenue, l’heure est clairement à l’optimisme.

Quant aux provocations occidentales visant la Russie, elles se poursuivront —il faut y être prêt. La Russie est prête.

https://fr.sputniknews.com/points_de_vue/201803161035520469-russie-occident-sanctions/

Mikhail Gamandiy-Egorov

Crimée de nouveau russe : deux ans déjà

Célébration de l'anniversaire du retour de la Crimée

Le temps passe vite. L’impression est comme si c’était encore hier : les drapeaux tricolores russes dans les rues des villes criméennes. Des habitants émus et heureux : jeunes, personnes âgées, enfants, une joie véritablement sincère. La Crimée est de nouveau russe.

Tout cela est devenu, ou plutôt redevenu, réalité en mars 2014 après le référendum qui devait déterminer le futur de la péninsule en réponse au putsch armé du Maïdan, à Kiev. Le référendum aura lieu le 16 mars 2014. Deux questions y seront posées aux habitants: « Etes-vous favorable à la réunification de la Crimée avec la Russie dans les droits de la Fédération de Russie? » ou « Etes-vous favorable au rétablissement de la Constitution de la République de Crimée de 1992 et pour le statut de la Crimée dans le cadre de l’Ukraine ».

Le résultat sera sans appel. L’écrasante majorité des Criméens, autour de 97% des votants (taux de participation de 83,1%) choisiront la première option, celle d’une réunification avec le pays qu’ils ont toujours considéré comme le leur, la Russie. Faut-il le rappeler que durant la période 1990 (avant l’éclatement officielle même de l’URSS), les habitants de la Crimée avaient déjà très largement exprimé d’abord leur désir de quitter l’Ukraine soviétique et de créer la République socialiste soviétique autonome de Crimée comme sujet de plein droit de l’URSS. Là-aussi, plus de 80% des habitants prendront part au vote, plus de 93% des votants soutiendront la proposition. C’était en janvier 1991. 

Cependant, le 12 février, le Conseil suprême de la RSS d’Ukraine adopte une loi sur la restauration de la République socialiste soviétique autonome de Crimée en tant que partie de la République socialiste soviétique d’Ukraine. Un peu plus tard ce sera la fin de l’URSS. Et la Crimée se retrouve de fait intégrée de force au sein de l’Ukraine indépendante (ce que les Criméens redoutaient). Pourtant la Crimée ne va pas baisser les bras. Et le 5 mai 1992, le parlement de la Crimée adopte l’acte de l’indépendance de la République de Crimée. Le 13 mai, le Conseil suprême de l’Ukraine annonce que la décision criméenne est « contraire à la constitution ukrainienne » et suspend le résultat.

Côte criméen, les tentatives de justice historique se poursuivront tout au long des années 1990. Le problème est que la Russie post-soviétique de l’époque, bien mal au point, dirigée par des libéraux pro-occidentaux ayant plongé la grande partie du peuple dans la misère, avait évidemment d’autres intérêts. Il a fallu donc aux Criméens reporter leur volonté de justice à de meilleurs jours, tout en oubliant jamais qui ils sont. 

Le putsch armé du Maïdan à Kiev, capitale d’un Etat que les Criméens n’ont jamais dans l’écrasante majorité considéré comme le leur, sera la goutte de trop. Surtout au vu des menaces proliférées de la part des mouvements néonazis et ultra-nationalistes ukrainiens à l’égard des russophones, dont bien sûr les Criméens, si ces derniers ne reconnaitraient pas leur « nouveau pouvoir ». La réponse ne se fera pas attendre. Des groupes d’auto-défense s’organisent. Les témoignages des unités anti-émeutes Berkout, pour certains originaires de Crimée et de retour chez eux, ayant tout vu de leurs propres yeux au Maïdan de Kiev, ne font que confirmer les craintes des habitants et renforcent leur désir d’en finir avec l’Etat ukrainien une bonne fois pour toute.

La suite on la connait. La volonté populaire ne peut pas mentir et toutes les pseudo-accusations visant la Russie quant à une éventuelle « annexion » ou « occupation » de la Crimée ne sont rien, surtout lorsqu’on pose aujourd’hui, en mars 2016, deux années plus tard, aux jeunes et moins jeunes Criméens, Russes, Ukrainiens, Tatars, Grecs, Arméniens, Karaïmes,… la question s’ils sont heureux d’être en Russie et s’ils ne regrettent pas le choix de mars 2014. Je vous laisse deviner la réponse donnée dans l’écrasante, je dis bien écrasante, majorité des cas. D’ailleurs c’est l’aveu même des centres de sondages d’opinion occidentaux, qui sont forcés de reconnaitre une réalité tellement évidente. Les médias du mainstream, francophones, anglophones, germanophones et autres sont eux aussi forcés de le reconnaitre. 

Quant à la Russie, qui n’est heureusement aujourd’hui pas celle des années 1990, elle n’a que fait que soutenir le choix légitime des habitants de la Crimée. L’Ukraine, elle, se préparait déjà depuis un bon bout de temps au « divorce » avec la Crimée, terme qui a été employé dans un célèbre talk-show politique ukrainien avant même le référendum criméen mais au moment des violences du Maïdan. Un divorce qui n’a fait que se confirmer. D’ailleurs dans le cas Crimée/Ukraine, y-a-t-il eu mariage au départ? Probablement non, si ce n’est un mariage forcé.

Oui, la Crimée est bien russe. Elle bien rentrée à la maison qu’elle ne compte plus jamais quitter. Et toutes les sanctions que l’Occident politique maintient vis-à-vis de la Russie, en menaçant d’en engager d’autres, n’y changeront rien. La Crimée ne reculera pas, la Russie non plus. Plus jamais.

https://fr.sputniknews.com/points_de_vue/201603211023537205-crimee-russie-anniversaire/

Mikhail Gamandiy-Egorov

La Crimée : vers l’indépendance énergétique à grands pas

Ligne à haute tension. Crimée.

Depuis le ralliement historique de la Crimée à la Russie, l’un des problèmes majeurs de la péninsule restait sa dépendance en matière de livraisons d’électricité par l’Ukraine.

Il fallait de toute manière s’attendre à ce que les extrémistes ukrainiens tentent par tous les moyens de faire payer à la Crimée son choix historique. C’est ce qui va arriver. Ils pensaient avoir réussi. Coup raté: la Crimée a tenu bon et la Russie a pris les mesures efficaces en un laps de temps réduit.

Petit rappel des faits. Le 22 novembre dernier, des groupes ukrainiens de mouvance néonazie et ultra-nationaliste, font exploser des lignes à haute tension, faisant ainsi couper l’approvisionnement en électricité pour la péninsule criméenne. En d’autres termes: un acte terroriste. Sur le coup, ce ne sera d’ailleurs pas seulement la Crimée qui sera touchée, mais aussi certaines régions ukrainiennes voisines (notamment la région de Kherson).
Les services ukrainiens régionaux compétents tentent d’intervenir pour faire réparer les dégâts. Mais les extrémistes leur bloquent l’accès, en les laissant uniquement réparer les lignes approvisionnant les régions ukrainiennes. La Crimée plonge dans le blackout électrique pour près de deux semaines. Les extrémistes poursuivent alors le blocus en empêchant tout accès aux lignes électriques concernées.

Ravis de leur action, ils pensaient pouvoir mettre la péninsule criméenne en position de faiblesse et poursuivre sans vergogne leur chantage. D’autant plus ayant le soutien affiché des autorités kiéviennes. Plus que cela, Piotr Porochenko en personne soutiendra ouvertement « l’initiative des patriotes ukrainiens ». A l’instar d’une autre « initiative », initiée un peu plus tôt avec un nom fort révélateur: le « blocus alimentaire », dont le but devait être la « restauration de la souveraineté ukrainienne », selon les dires du même Porochenko (approche effectivement « intéressante » et surtout très « humaniste ») en empêchant tout camion transportant des produits alimentaires depuis le territoire ukrainien d’entrer en Crimée. Un blocus pour rappel n’ayant rien donné puisque la Crimée est entièrement autosuffisante en livraisons alimentaires depuis la Russie continentale, les seuls perdants ayant été les producteurs ukrainiens privés de la possibilité de faire vendre leurs produits en terre criméenne. Kiev a préféré donc passer à l’étape « supérieure »: faire vivre les habitants de la Crimée dans le noir en espérant que cela puisse durer. Seul bémol: les Criméens n’ont une fois de plus pas fléchi et les autorités russes ont intensifié l’organisation de l’indépendance énergétique de la presqu’île.

En effet, un pont énergétique reliant la péninsule à la Russie continentale a été mis en place en un temps pratiquement record. Pour la Crimée, cette nouvelle victoire était surtout celle de l’acquisition d’une indépendante énergétique tant attendue. Dès l’annonce du retour de l’électricité dans les foyers criméens et l’arrivée du président russe en personne pour suivre le processus, sentant le fiasco évident (une fois de plus), le gouvernement de Porochenko déclare depuis Kiev la reprise des livraisons d’électricité en Crimée… Sauf que Poutine rétorque: « Moscou ne doit avoir aucun contrat en vigueur avec Kiev lorsque le pont énergétique sera complètement opérationnel ». Point à la ligne.

Il est vrai que les derniers temps, l’Ukraine fait bien peu parler d’elle. Le monde aujourd’hui l’a un petit peu oublié, y compris les « alliés » occidentaux. Tout est donc bon pour faire parler de soi, d’autant plus lorsque cela peut frapper des gens ayant refusé catégoriquement de vivre au sein de cette « nouvelle » Ukraine pseudo-démocratique, fascisante et pro-occidentale. Mais une fois encore fiasco évident. Quant aux habitants de la Crimée, l’épreuve « électrique » qu’ils ont vécue n’a fait que renforcer encore plus le bons sens de leur décision de mars 2014, ainsi que le sentiment d’être protégés par leur pays, la Russie. L’Ukraine elle perd sur tous les fronts: non seulement elle se ridiculise une fois de plus, mais elle perd par la même occasion une énième source de revenue, et non des moindres… Sans oublier que la banqueroute arrive à grands pas. Pauvre Ukraine.

 

http://fr.sputniknews.com/points_de_vue/20151216/1020316425/crimee-energie-electricite-russie-ukraine.html

Mikhail Gamandiy-Egorov

La Crimée séduit, encore et encore

Roy Jones et Vladimir Poutine en Crimée

Les parlementaires français venus visiter récemment la Crimée ont été séduits par la presqu’île, redevenue russe en mars de l’année dernière.

Séduits par la beauté des paysages mais également par la sincérité des gens, pleinement conscients du choix historique qu’ils avaient fait. Un choix que les Criméens referaient sans hésiter, selon les tous récents sondages, y compris étrangers.

Depuis, des parlementaires italiens avec des représentants d’autres pays de l’UE se préparent eux aussi à un voyage en Crimée, pour voir le tout de leurs propres yeux, en défiant même la menace d’être eux aussi placés sur la « liste noire » kiévienne, comme cela a été le cas pour la délégation française après sa récente visite.

Et depuis hier, une autre personne risque fortement elle aussi d’être placée sur la liste des « ennemis de l’Ukraine » (ou plutôt des ennemis de la junte). Il s’agit de la légende de la boxe: Roy Jones Junior. Sportif de renom, rappeur, acteur, homme d’affaires, Roy Jones a demandé officiellement la citoyenneté russe à Vladimir Poutine. Plus encore, la demande a été faite depuis Sébastopol, ville symbole de la Crimée et de la Russie, où le président russe se trouvait tout dernièrement en visite et où les deux hommes ont pu discuter.

Roy Jones se trouve en Crimée car participe en tant qu’hôte à un tournoi de boxe. Vladimir Poutine a confirmé que si Roy Jones (qui possède désormais des projets commerciaux en Russie et fait souvent la navette entre la Russie et les USA), compte lier une bonne partie de sa vie avec la Russie, il a de grandes chances que sa requête de citoyenneté russe soit réalisée. En ajoutant qu’il sera heureux de la lui accorder.

En outre les deux hommes ont pu discuter de leur amour commun pour le sport. A rappeler que Roy Jones a été multiple champion du monde, d’autant plus dans 4 catégories de poids différentes: champion du monde poids moyen IBF, champion du monde poids super-moyens IBF, champion du monde poids mi-lourds WBC, champion du monde poids lourds WBA. Il a été en outre médaillé d’argent aux Jeux olympiques de Séoul (1988).

Les nombreux fans de Roy Jones en Crimée et plus généralement en Russie, pays qu’il visite beaucoup depuis plusieurs années, sont ravis. Il faut dire qu’après l’un des symboles contemporains de la culture française, en la qualité de Gérard Depardieu, devenu citoyen russe en 2013, désormais ce sera vraisemblablement une légende de la boxe qui prendra lui aussi le passeport à l’aigle bicéphale russe.

Comme quoi malgré toute la propagande de l’axe US/UE/Kiev, les personnalités désireuses de connaitre la vérité voient tout d’un autre œil. Pas d’occupation armée en Crimée, pas d’annexion, mais un peuple heureux d’avoir retrouvé son pays, sa patrie, et surtout ayant la paix. Et plus de gens viendront visiter cette belle région russe, plus ils se rendront compte de la réalité. Ce qui permettra incontestablement de donner une claque (voire un punch) supplémentaire à cette propagande russophobe occidentale et globalement anti-multipolaire, frôlant aujourd’hui le ridicule sur tous les fronts mais ne pouvant vraisemblablement plus faire marche arrière.

Quant à Roy Jones, vu qu’il sera bien rapidement placé sur la liste des « ennemis » de l’Ukraine (occupée), le mieux c’est de revoir les vidéos de ses nombreuses victoires par KO (45…) et d’écouter en parallèle l’une de ses meilleures productions musicales de rap « Can’t be touched », un titre d’ailleurs très symbolique… Les habitants de la Crimée, eux, continueront à vivre en paix dans une Russie qui ne laissera plus faire les prédateurs, déjà tellement nostalgiques de l’unipolarité, tout en restant toujours aussi ouverts aux hôtes du monde entier.

P.S. près de cinq millions de touristes sont attendus cette année en Crimée, sur lesquels entre 400-500 mille sont citoyens de l’Ukraine. La junte a d’ores et déjà déclaré qu’une « liste de traîtres » sera également créée pour les citoyens ukrainiens visitant la Crimée… No comment.

http://fr.sputniknews.com/points_de_vue/20150820/1017672197.html

Mikhail Gamandiy-Egorov

La Turquie, membre de l’OTAN mais non-vassal des USA

Vladimir Poutine (à gauche) et Recep Tayyip Erdogan

La Russie et la Turquie ont beau ne pas être d’accord sur un certain nombre de questions, notamment liées à l’actualité internationale, cela n’empêche pas les deux pays de défendre leurs intérêts nationaux et de développer d’une manière très effective leur partenariat commun.

Aujourd’hui, les deux pays sont clairement des partenaires stratégiques. Des alliés peut-être pas encore compte tenu justement d’un certain nombre de questions sur lesquelles les deux nations partagent des points de vue divergents, voire parfois diamétralement opposés. Mais le fait que nous soyons aujourd’hui des partenaires stratégiques, oui, c’est indéniable.

Les principaux points de dissension sont connus. Tout d’abord il s’agit de la Syrie. Moscou soutient le gouvernement légitime de Damas. Ankara avait au contraire adopté une position très dure contre le président syrien Bachar al-Assad. En outre, plusieurs djihadistes allant combattre en Syrie en provenance d’Europe, avaient fait de la Turquie un pays de transit. Aujourd’hui, cette approche est devenue plus modérée: la Turquie ayant commencé à lutter contre le passage des terroristes par son territoire, notamment via des arrestations. Certains diront d’une manière modeste, mais en tout cas la différence commence aujourd’hui à être un peu plus visible.

D’autre part, la Turquie a été opposée au retour de la Crimée à la Russie. On peut également un peu comprendre la logique de la chose: la péninsule ayant appartenu à une certaine époque à l’Empire ottoman avant de devenir pour de longs siècles russe. Et la présence au sein du peuple multiethnique de Crimée de représentants turcophones, en premier lieu des Tatars de Crimée, y est aussi pour quelque chose. La Turquie, en tant que puissance régionale évidente, veut jouer un rôle dans toutes les régions où les populations ont de près ou de loin des liens de parentés « turcs ». Un autre exemple assez récent: on se souvient qu’après les élections de gouverneur (« Başcan ») en Gagaouzie (région autonome en République moldave à majorité turcophone), à l’issue desquels la candidate pro-russe Irina Vlakh a été élue, Ankara a été avec Moscou la première à féliciter le vainqueur. Et pour cause, bien que connaissant parfaitement les sentiments pro-russes de la très grande majorité de la population gagaouze, Ankara entend néanmoins également jouer de son influence au sein de cette population turcophone très majoritairement chrétienne.

Puis évidemment reste la question du génocide arménien. La Turquie n’a pas apprécié les mots du président russe de la récente cérémonie commémorative de cette tragédie, qui s’est déroulée dans la capitale de l’Arménie, Erevan. La diplomatie turque l’avait commenté comme étant un acte hostile. Mais bien vite, cela a été oublié pour se concentrer sur le renforcement du partenariat stratégique avec la Russie.

Le peuple turc est un peuple fier et il a de quoi. Le pays s’est beaucoup développé et offre aujourd’hui de très grandes opportunités d’affaires. A en juger justement par ces opportunités et le niveau de vie moyen du pays, la Turquie aurait certainement bien plus de place dans l’Union européenne, que certains autres pays (baltes, Roumanie, sans même parler de l’Ukraine)… Néanmoins, de moins en moins de citoyens turcs sont aujourd’hui attirés par la perspective d’une éventuelle entrée au sein de l’UE. Au contraire, beaucoup expriment à l’heure actuelle le désir de miser sur le développement des relations avec le voisin du nord, en la qualité de la Fédération de Russie. Sans oublier les autres pays BRICS dont la Chine et les pays de l’espace eurasiatique. Ainsi que l’Afrique, où la Turquie est devenue ces dernières années également fortement active. Cela ne signifie pas que la République de Turquie entend rompre ses relations avec les pays de l’Europe bruxelloise, mais Ankara n’y attache pas non plus une priorité ultime. Surtout que l’Union européenne actuelle est devenue pratiquement synonyme de problèmes politiques et économiques. A douter fortement que la Turquie ait besoin de cela.

Justement, depuis que les pays occidentaux, le tout sous la houlette du maître étasunien, ont lancé la « guerre » des sanctions contre la Russie et son peuple, la Turquie a non seulement pas suivi ces bêtises, mais a au contraire fortement profité de cette situation, en renforçant sérieusement ses positions commerciales sur le marché russe (qui étaient déjà fortes). La pression faite par Washington et le sous-traitant de Bruxelles sur la Turquie pour que cette dernière se joigne aux sanctions, même d’une façon symbolique, n’ont pas abouti. La Turquie a dit: niet !

Plus que cela, les deux pays ont lancé un grandiose projet dans le domaine gazier: la construction du gazoduc Turkish Stream. Un projet qui permettra à la Russie de ne plus utiliser l’Ukraine comme pays de transit du gaz allant vers l’UE et qui donnera à la Turquie la possibilité de jouer un rôle encore plus important sur le plan géoéconomique et géopolitique, notamment face à Bruxelles. Le tout en remplacement du projet South Stream, dont les pays participants n’ont pas pu prouver leur fiabilité.

Immédiatement, les USA & les vassaux ont crié leur opposition audit projet. Mais rien n’y fait, Moscou et Ankara le réaliseront. Ce sera après aux « décideurs » bruxellois de savoir s’ils ont besoin de gaz pour les consommateurs européens, ou pas. C’était d’ailleurs le message qu’ont fait passer les hauts-responsables russes et turcs, notamment le ministre turc de l’Energie, Taner Yildiz, qui avait déclaré que la position de l’Occident par rapport à ce projet est tout simplement incohérente: « D’une part, l’Occident s’oppose à la réalisation du projet, d’autre part, il déclare sa volonté de recevoir le gaz par ce gazoduc. Je trouve que cette position est incohérente ». Pareil pour nous mais connaissant toute l’énorme incohérence de l’Occident politique, on est au final pas si surpris que cela.

La Turquie a donc beau être membre de l’OTAN (pour l’éternité? Pas si sûr…) et ne pas partager en intégralité un certain nombre de positions avec la Russie, elle a au moins le mérite d’être une nation souveraine et qui sait défendre ses intérêts nationaux. A ce titre, les présidents russe et turc viennent de s’entretenir tout récemment à huit clos à Bakou, capitale de l’Azerbaïdjan, où ils se sont rendu tous deux à l’occasion de l’ouverture des premiers Jeux européens. A l’issue de cette rencontre, les deux leaders ont reconfirmé l’objectif stratégique des deux pays à porter les échanges commerciaux à hauteur de 100 milliards de dollars. Rien que cela…

Le président turc, Recep Tayyip Erdogan, n’a pas manqué en outre d’ironiser sur l’absence des dirigeants occidentaux lors de la cérémonie d’ouverture à Bakou des Jeux européens, auxquels participent tous les pays d’Europe, au sens large. Le leader russe n’a pas manqué d’humour lui aussi en disant que la Turquie, candidate à l’adhésion à l’UE, a représenté l’Union européenne toute entière…

Pour finir, il serait bon de dire que l’on espère un changement d’approche des dirigeants turcs vis-à-vis de la Syrie. D’autant plus, qu’une grande partie de la population de Turquie comprend les enjeux qui se jouent dans la Syrie voisine. La Russie, elle, continuera à soutenir ce pays martyrisé par le terrorisme international et l’impérialisme occidental. Et concrètement dans le cas syrien, connaissant les valeurs républicaines partagées par une grande majorité des Turcs, il serait plus que juste de s’éloigner une bonne fois pour toute des wahhabites sponsors des terroristes salafistes et des criminels otanesques. Ce qui est certain, ce que l’on continuera à développer les affaires et les relations avec la Turquie, et ce pour le bien commun.

http://fr.sputniknews.com/points_de_vue/20150615/1016553443.html

Mikhail Gamandiy-Egorov

La présidente argentine à Moscou : nouvelle gifle à Washington

La présidente de la République argentine, Cristina Fernandez de Kirchner, est arrivée dans la capitale russe pour une visite officielle

La présidente de la République argentine, Cristina Fernandez de Kirchner, est arrivée dans la capitale russe pour une visite officielle de trois jours.

Une visite très symbolique, d’une grande personnalité politique. En effet, la présidente argentine fait partie de ces dignes leaders latino-américains menant une politique véritablement indépendante et souveraine, tout en soutenant activement le nouveau monde multipolaire.

Cette visite du leadership argentin en terre russe a confirmé le partenariat stratégique entre les deux pays. Et ce, après la tournée de Vladimir Poutine en Amérique latine de juillet 2014, dont la visite en Argentine. Une tournée ayant confirmé, elle, l’alliance avec la grande majorité des pays concernés. Les deux leaders ont abordé les dynamiques positives dans les relations bilatérales, ainsi que les problèmes existants. A noter que ladite visite a coïncidé avec 130 ans d’établissement des relations diplomatiques entre les deux nations.

Revenons maintenant aux accords qui ont été signés lors de cette visite de la présidente argentine en Russie. Ils sont bien nombreux:

— Mémorandum de coopération entre « Gazprom » et « Yacimientos Petroliferos Fiscales » (YPF) dans le domaine de l’exploitation pétrolière

– Programme de coopération russo-argentine dans le domaine de l’agriculture, de la pêche et de l’aquaculture pour 2015-2016. A ce titre, la déclaration du ministre argentin de l’Agriculture et de l’Elevage, Carlos Kasamikela, était très significative: « L’Argentine de par sa production peut nourrir 400 millions de personnes. Alors que notre population n’est que d’un peu plus de 40 millions. Nous souhaitons étendre nos relations commerciales en premier lieu avec la Russie ». Tant pis pour les producteurs de l’UE même lorsque leurs « élites » auront retrouvé la raison.— Protocole d’entente sur la coopération dans la construction d’une centrale nucléaire sur le territoire de la République d’Argentine par l’Agence fédérale russe de l’énergie atomique (ROSATOM)

— Programme de coopération dans le domaine de la culture et de l’art entre le ministère de la Culture de la Fédération de Russie et le ministère de la Culture de la République d’Argentine pour 2016-2018

— Mémorandum d’accord entre les ministères russe et argentin de l’Industrie et du Commerce

– Plan de coopération économico-commerciale et dans le domaine des investissements entre la Russie et l’Argentine, dans le cadre de la Commission intergouvernementale russo-argentine sur la coopération économique, commerciale, scientifique et technique pour 2015-2016— Plan d’action pour le développement du partenariat stratégique global entre la Fédération de Russie et la République argentine

— Accord sur la coopération militaire (salut à l’OTAN…) entre les ministères russe et argentin de la Défense

En effet, le partenariat russo-argentin sera global: économico-commercial, politique, militaro-technique, culturel. En parlant des liens politiques, la présidente argentine a réitéré son soutien à la position de la Russie sur la Crimée et le Donbass, tout en remerciant la diplomatie russe sur sa position par rapport aux Iles Malouines. Cristina Fernandez de Kirchner n’a pas manqué de fustiger une fois de plus l’hypocrisie des élites occidentales, notamment en ce qui concerne l’interprétation du droit international selon des doubles standards évidents.

Avec un volume des échanges économico-commerciaux augmenté de plusieurs fois depuis les dernières années, d’autant plus à l’heure d’aujourd’hui avec les nouvelles opportunités s’étant ouvertes à l’Argentine suite aux sanctions de réponse de la Russie visant les pays occidentaux, dont européens. Une compréhension et un soutien mutuels plus qu’évidents sur le plan politique et géopolitique. Ajouté à cela, le partenariat militaro-technique commun qui s’ouvre amplement bien que les deux parties ont décidé de garder le secret sur les détails (et c’est probablement mieux, les curieux et les jaloux n’ont qu’à maigrir).

Sans oublier la sympathie humaine évidente entre la présidente argentine et le président russe, que les rencontres communes ne font que confirmer à chaque nouvelle occasion. Entre temps et depuis les deux mandats de Cristina Fernandez de Kirchner à la tête de l’Etat argentin, elle n’a jamais visité les USA… Plus encore, l’Argentine fait partie des candidats plus que probables pour rejoindre l’alliance des BRICS et peut-être même devenir le sixième membre. Bienvenue une fois encore dans la nouvelle réalité.

http://fr.sputniknews.com/points_de_vue/20150424/1015811373.html

Mikhail Gamandiy-Egorov

Sans le putsch du Maïdan, l’Ukraine verrait aujourd’hui des élections présidentielles

Heurts à Kiev (Archives)

On dit bien que l’histoire ne tolère pas le mode conditionnel. L’Etat ukrainien en est le parfait exemple. En ce moment même auraient pu s’y dérouler des élections présidentielles légitimes.

Mais les maîtres outre-Atlantique en ont décidé autrement avec l’assistance de leurs marionnettes locales et semi-locales. L’Ukraine en a payé les frais et continuera vraisemblablement encore.

Les élites étasuniennes et bruxelloises, ainsi que certains « bien-pensants » au sein de ces pays aiment à répéter sans cesse que la Russie n’a pas respecté la souveraineté de l’Ukraine. Pourtant est-ce la Russie qui à travers des scénarios calqués ait organisé une énième révolution de couleur? Est-ce les politiciens et diplomates russes qui dès les premiers signes du chaos régnant soient apparus sur la place du Maïdan pour distribuer les biscuits et autres produits périmés? Est-ce la Russie qui a donné des garanties au niveau des ministres des affaires étrangères pour soi-disant « aider » l’Ukraine à sortir de la crise politique pour ensuite sans attendre trahir ces engagements? Non. Et les acteurs visés connaissent parfaitement les réponses à ces questions. La Russie a tout au contraire et dès le début de la crise ukrainienne appelé à respecter la souveraineté du pays et ne pas envenimer la situation. Les Occidentaux ont fait la sourde oreille…

La réalité est que la souveraineté de l’Ukraine a été trainée dans la boue dès que les USA aient décidé d’aller jusqu’au bout pour d’une part tenter de prendre une revanche sur la victoire diplomatique russe en Syrie et d’autre part prendre contrôle d’un pays qui partage des liens particuliers avec la Russie (ne serait-ce qu’au niveau des relations familiales). Et bien évidemment s’emparer avec le soutien de leurs suppôts néonazis et ultra-nationalistes de la Crimée et notamment de Sébastopol, historiquement et spirituellement russe depuis des siècles, pour les transformer en bases de l’OTAN. Cela aurait effectivement été une gifle magistrale à la Russie.

Mais depuis que le monde est devenu multipolaire (non sans l’assistance de la Russie), les plans étasuniens ne se passent pas toujours comme prévu. Si Kiev est tombé sous leur contrôle, la Crimée elle a su très rapidement et de façon responsable répondre à ce défi. La résistance a été organisée par les habitants pour empêcher le débarquement massif des extrémistes de Galicie et Kiev. Et ont exprimé leur volonté nette de rejoindre la Russie, pays que les Crimées ont toujours dans l’écrasante majorité considéré comme le leur. La Russie a soutenu cette initiative et pour dire vrai n’avait pas vraiment le choix. Car si nous aurions laissé la Crimée à son propre sort, cela aurait tout simplement signifié laisser les Criméens se faire massacrer par les néonazis maïdanesques enragés.

Le Donbass, ex-poumon économique et industriel de l’Ukraine post-soviétique, s’est lui aussi organisé afin de résister au putsch du Maïdan mais a dû payer un bien lourd prix à cela, avec des milliers de pertes civiles selon les sources officielles, des dizaines de milliers selon d’autres sources. Le fait est que la Crimée tout comme le Donbass ont refusé de se soumettre au diktat étasunien et à leurs marionnettes kiéviennes. Et si la Crimée a choisi de se rallier à la Russie, confirmant ainsi le grand retour historique, dans le cas du Donbass ce sera l’option de l’indépendance avec les Républiques populaires de Donetsk et de Lougansk, formant ensemble l’Etat de Novorossia (ou la Nouvelle-Russie).

Une autre chose est sûre: il n’y aura pas de retour. Washington et ses suppôts ont voulu accélérer les choses pour atteindre leurs objectifs malsains, les premiers pensant que leur « exceptionnalisme » ne leur fera pas défaut. Mais lorsqu’en face vous avez une véritable force populaire refusant le diktat avec le soutien d’un grand pays ayant retrouvé la place qui lui revient, ledit « exceptionnalisme », ou plutôt néocolonialisme, a dû se rendre à l’évidence que dans ce monde multipolaire, il n’aura plus les mains libres pour poursuivre son chaos sans devoir faire face aux conséquences. Plus que cela, ledit néocolonialisme n’est pas au bout de ses peines et de nouvelles surprises. Et pas seulement au niveau de l’ex-Ukraine, mais bien au niveau de la planète toute entière.

Oui, sans le putsch armé du Maïdan de février 2014, l’Ukraine aurait aujourd’hui des élections présidentielles. Et peu importe qui aurait été le vainqueur, cela aurait été le choix des citoyens ukrainiens. Mais tout cela reste du conditionnel que l’histoire ne retiendra pas. Les USA ont voulu établir leur scénario chaotique dont ils sont les champions. Ils l’ont eu. Mais ils n’en sont pas sortis vainqueurs et n’en sortiront jamais. La Crimée est russe, le Donbass a arraché son indépendance et les élites occidentales n’y pourront rien.

http://fr.sputniknews.com/points_de_vue/20150330/1015398417.html#ixzz3VtvrE4Vk

Mikhail Gamandiy-Egorov

Crimée & Russie : un an déjà depuis le ralliement historique

Festivités à l'occasion de l'anniversaire de réunification de la Russie et de la Crimée

Pour comprendre la Crimée et les sentiments actuels, il faut y être, voir tout de l’intérieur, discuter avec les habitants. C’est probablement ce que le mainstream médiatique occidental a tant de mal à faire.

Mais peu importe, l’essentiel étant qu’un an après le retour historique de la Crimée à la Russie, l’écrasante majorité des habitants locaux ne regrettent nullement leur choix.Pourtant et malgré toutes les réformes positives en cours sur la péninsule, les problèmes existent aussi. Les salaires et les retraites ont augmenté de plus de deux fois, pour une mise à niveau russe, cela non sans ravir les Criméens. Au même moment, les prix sur de nombreux produits ont eux aussi connu l’augmentation, à l’instar du reste de la Russie, à un moment où la devise russe avait perdu une partie non négligeable de sa valeur et du fait que de nombreux produits continuent d’être importés. Certaines PME ont connu eux aussi un impact négatif sur leur santé financière, notamment ceux travaillant dans le domaine alimentaire et dont les fournisseurs se trouvaient dans les villes ukrainiennes, notamment à Odessa. Aujourd’hui, avec le blocus et les pressions exercées sur la Crimée par l’Ukraine, ces livraisons sont devenues pratiquement impossible.

Evidemment, les PME en question ont dû donc se tourner vers d’autres fournisseurs, se trouvant principalement sur le territoire de la Russie continentale ou encore en Biélorussie. Et pour le moment, cette question de distance ne joue pas le dernier rôle, notamment sur les prix de certains produits. A ce titre, la construction du grand pont qui ralliera la Crimée à la Russie continentale, avant fin 2018, remettra bien de choses en place, notamment pour la logistique qui sera alors extrêmement facilitée. C’est pourquoi les entrepreneurs restent optimistes malgré donc certaines difficultés observées l’année écoulée. Surtout en observant la situation économique chaotique de l’Ukraine voisine, dont les salaires & retraites (déjà miséreux) continuent de diminuer, la devise nationale en chute libre, les prix en nette augmentation et le pays tout simplement en train de devenir la propriété privée des fonds occidentaux.

D’autre part, les secteurs touristique et viticole seront activement mis en valeur, représentant véritablement deux domaines cruciaux pour la Crimée. Les vins de Crimée, dont nombreux d’excellente qualité, seront donc beaucoup plus représentés sur les étals des supermarchés russes. En ce qui concerne le tourisme, il faut rappeler que malgré tout l’énorme potentiel de la Crimée dans ce domaine, les autorités de Kiev en 23 ans de contrôle sur la presqu’île n’ont pratiquement rien investi, laissant la Crimée faire face à ses difficultés tout en exploitant ardemment les entrées d’argent sur la péninsule au profit du budget ukrainien.Aujourd’hui, la Fédération de Russie investit des sommes fort considérables pour permettre à la Crimée de combler ses lacunes. Cela se traduit notamment sur l’amélioration des infrastructures hôtelières et routières. Le gouvernement criméen et les professionnels du domaine partagent ensemble un enthousiasme évident, y compris pour l’avenir proche. Surtout à l’heure où de nombreux citoyens russes privilégient le tourisme patriotique en allant en vacances spécialement en Crimée. Tout cela porte à croire que tout en ayant un travail considérable à réaliser, la Crimée pourra à terme exploiter pleinement tout son potentiel dans le secteur touristique.

Autre point important à noter est que malgré toutes les tentatives de la junte kiévienne et des élites occidentales d’isoler et de miner les succès en cours de la Crimée, de nombreux investisseurs s’intéressent activement à la péninsule. Bien évidement de Russie principalement mais de plus en plus de Chine, de l’Inde ou encore de Turquie, cette dernière profitant d’autant plus de la proximité géographique.Un autre point qu’il est impossible de ne pas mentionner concerne lui les festivités qui ont été observées dans toutes les villes et localités criméennes, en l’honneur de la première année depuis le ralliement historique. Des concerts sur les grandes places publiques ont réuni aussi bien les habitants locaux que les hôtes venus des diverses régions russes, spécialement pour l’événement. Un grand accent et c’était véritablement formidable a été mis sur la multiethnicité de la Crimée.

En effet, tous les représentants ethniques et religieux ont été présents aux festivités, aussi bien du côté des artistes, que des spectateurs: Russes, Ukrainiens, Tatars de Crimée, Grecs, Biélorusses, Arméniens, Karaïmes, Juifs. Une unité évidente qui ne peut qu’ajouter de la fierté à tous les Criméens et à tous les citoyens de Russie en général. De vrais moments magiques inoubliables surtout en voyant les sourires sincères des habitants qui vraisemblablement ne laisseront personne leur voler la victoire de l’année dernière. Celle de vivre au sein du pays qu’ils considèrent comme le leur et de retrouver la prospérité qui n’aurait jamais dû les quitter. L’erreur historique de 1991 (à noter des politiciens mais aucunement des peuples) restera certainement qu’un mauvais souvenir.

http://fr.sputniknews.com/points_de_vue/20150319/1015257419.html#ixzz3VOBJo4Ev

Mikhail Gamandiy-Egorov