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Armes occidentales pour l’Ukraine: la revente a déjà commencé

10.06.2022

Les armes envoyées par les USA et l’Otan risquent de tomber dans les mains des réseaux criminels et même des terroristes, note Global Times dans son éditorial. Des perspectives qui créeront des défis sécuritaires évidents, y compris pour les pays européens.

Dans un article co-écrit par Fan Lingzhi et Lin Xiaoy pour le quotidien anglophone chinois Global Times,il apparait clairement que les livraisons massives d’armes de l’Otan à destination de l’Ukraine montrent déjà les signes d’une catastrophe sécuritaire à venir, y compris pour les pays occidentaux. Un sujet déjà abordé par Observateur Continental.

Comme l’indique l’éditorial de Global Times – déjà fin mai dernier, Catherine de Bolle, la directrice exécutive d’Europol – avait déclaré aux médias allemands qu’il était à craindre que l’équipement militaire envoyé par l’Occident en Ukraine ne finisse sur le marché noir, ainsi qu’entre les mains des terroristes et des criminels.

Cela en parallèle des rapports antérieurs des services russes de renseignement qui indiquent que les Etats-Unis intensifiaient leurs efforts afin de recruter des membres de groupes terroristes internationaux, dans l’objectif de les faire combattre en qualité de mercenaires en Ukraine contre les Forces armées russes, comme l’indique également le quotidien chinois.

Plusieurs des experts interrogés par Global Times ont affirmé qu’il sera fort difficile de contrôler le flux d’armes envoyé en Ukraine, et qu’au final ce sera non seulement l’Europe – privée de son autonomie sécuritaire par les USA et l’Otan – mais également les pays du monde non-occidental qui en subiront les coûts.

Les journalistes chinois rappellent effectivement une notion très importante: ceux qui préfèrent vivre par l’épée – tomberont par l’épée. Et bien que le complexe militaro-industriel occidental profite de la situation actuelle, d’après les experts interrogés – cela se retournera contre lui.

En parlant de perspectives – le fait est que désormais cela n’est même plus un pronostic d’avenir, mais bel et bien déjà une réalité. En effet et sur le darknet les ventes d’armements occidentaux transmis au régime kiévien sont déjà en cours. Ainsi, le lance-missiles antichar étasunien Javelin, dont chaque unité coûterait 178 000 dollars selon le budget du Pentagone pour l’année 2021 – serait revendu 30 000 dollars l’unité aujourd’hui à partir de l’Ukraine. Soit pratiquement un discount de 6 fois…

Li Wei – expert en sécurité à l’Institut chinois des relations internationales contemporaines dans son commentaire à Global Times – rappelle par ailleurs la gestion chaotique des armes reçues du côté du régime ukrainien. L’expert chinois indique qu’à la différence de l’armée russe, l’effectif armé ukrainien ne dispose pas d’un système digne de ce nom de gestion des armements à sa disposition. Car en plus de l’armée dite régulière, il existe le bataillon Azov et d’autres structures similaires. Cela sans oublier la distribution des armes aux civils qui avait été réalisée par Kiév.

Pour He Zhigao – chercheur à l’Institut des études européennes à l’Académie chinoise des sciences sociales (CASS) – «si ces armes tombent entre les mains d’organisations terroristes et de gangs criminels, cela pourrait renforcer le séparatisme européen et déclencher un conflit interne. Et c’est alors que l’Europe devra assumer sa responsabilité vis-à-vis des actions militaires étasuniennes, ainsi que pour ses propres erreurs».

Il a également ajouté que l’afflux de réfugiés ukrainiens augmente considérablement le risque d’attaques terroristes. Pour cet autre expert chinois – l’Europe a clairement perdu de son autonomie sécuritaire – comme résultat des actions des USA et de l’Otan.

Pour conclure et selon Global Times – la définition de soutien au terrorisme telle qu’elle est définie dans la Convention internationale pour la répression du financement du terrorisme – correspond «presque parfaitement» au comportement affiché par Washington, bien qu’ironiquement les USA fassent partie de ladite convention.

A notre niveau nous ne pouvons que dire que si l’Europe bruxelloise a déjà sacrifié fort vraisemblablement la sécurité de ses propres citoyens pour le compte du donneur d’ordre washingtonien – le monde non-occidental devra prendre toutes les dispositions nécessaires pour contrôler le chaos créé par l’establishment atlantiste de l’Occident, et ce dans toutes les régions mondiales concernées.

Mikhail Gamandiy-Egorov

Manœuvres stratégiques conjointes sino-russes comme réponse aux nostalgiques de l’unipolarité

30.05.2022

L’interaction militaire sino-russe se renforce à l’heure où les principaux partisans de l’ordre multipolaire international comprennent parfaitement les défis posés par les vestiges de l’ère unipolaire, comme l’atteste la récente patrouille conjointe – stratégique selon les représentants chinois.

Pour la première fois, des avions de combat chinois J-16 ont été observés dans la patrouille conjointe sino-russe, rapporte la Télévision centrale de Chine (CCTV), montrant une photo de deux J-16 volants aux côtés de bombardiers chinois H-6K et russe Tu-95MS. Les J-16 avaient été déployés comme escortes pour les dits bombardiers lors de cette dernière patrouille conjointe dans la région Asie-Pacifique. Plusieurs experts affirment par la même occasion que des avions de combat encore plus avancés comme le J-20 chinois et le Su-57 russe pourraient prendre part aux manœuvres conjointes la prochaine fois.

Global Times, quotidien chinois anglophone revient par ailleurs sur cette actualité dans un article tout récent. Comme rapporté – la patrouille conjointe a été menée par les forces aériennes des deux pays au-dessus de la mer du Japon, de la mer de Chine orientale et du Pacifique occidental. Il est question déjà de la quatrième patrouille conjointe de ce type depuis 2019, visant à examiner et à renforcer l’interopérabilité des forces aériennes de Chine et de Russie, ainsi que de booster la confiance mutuelle stratégique et la coopération pragmatique entre les armées des deux pays, comme l’a déclaré le colonel supérieur Wu Qian – un porte-parole du ministère chinois de la Défense nationale.

C’est d’ailleurs la première fois que la Chine révélait des informations détaillées sur l’envoi d’avions de combat pour escorte lors d’une patrouille conjointe sino-russe, a déclaré dimanche un expert militaire chinois sous couvert d’anonymat à Global Times. De son côté, le ministère russe de la Défense a déclaré avoir envoyé des avions de combat Su-30SM pour l’escorte des bombardiers des deux pays, ce qui confirme selon cet expert que cela constituait un accord réciproque.

Les bombardiers stratégiques n’étant effectivement pas destinés pour s’engager dans des combats air-air, l’importance donc d’une escorte d’avions de chasse est à ce titre parfaitement compréhensible. De son côté, l’expert militaire et commentateur de télévision Song Zhongping affirme qu’afin de faire face à l’évolution constante de l’environnement du champ de bataille et dans l’objectif d’améliorer sa capacité de combat, la Chine doit disposer de suffisamment d’avions de chasse pour garantir que les patrouilles aériennes stratégiques puissent être effectuées de manière fiable, efficace et sûre.

Toujours selon lui, avec le développement des technologiques militaires, les chasseurs furtifs chinois J-20 et russe Su-57 pourraient participer à la prochaine patrouille conjointe sino-russe. Ce qui conduira à une augmentation significative de la capacité de combat de la flotte aérienne.

En termes de perspectives, il est évident que ces nouvelles manœuvres conduites conjointement par la Chine et la Russie – déplaisent fortement aux nostalgiques de l’ère unipolaire – occidentaux, plus particulièrement étasuniens, fortement implantés dans cette zone également, sans oublier les supplétifs régionaux, en premier lieu le Japon – qui d’ailleurs a déclaré avoir surveillé ladite patrouille conjointe sino-russe. Le tout d’autant plus à une période où les représentants de l’establishment occidental continuent de courir dans toutes les directions pour tenter de donner, ne serait-ce qu’un semblant, de l’isolement de la Russie. Bien que toutes ces tentatives se soldent jusqu’à maintenant par des fiascos évidents. Y compris là où encore récemment ils pensaient «régner» en maîtres.

Une chose est sûre. Le bloc sino-russe poursuit les orientations stratégiques, y compris dans le volet militaire, sans accorder trop d’attention à ceux qui gesticulent beaucoup sans être en mesure d’apporter quelque chose de plus que ces gesticulations.

Mikhail Gamandiy-Egorov

http://www.observateurcontinental.fr/?module=articles&action=view&id=3894

Les livraisons d’armes US à l’Ukraine n’auront pas d’impact sur le champ de bataille (Global Times)

26.04.2022

Le récent voyage du secrétaire d’Etat étasunien Antony Blinken et du secrétaire à la Défense Lloyd Austin était la plus importante visite d’émissaires US dans la capitale ukrainienne depuis fin février, mais selon plusieurs analystes cette visite ne vise qu’à afficher un soutien politique au régime de Kiev, avec un impact très limité quant à la situation sur le terrain.

Yang Sheng, l’auteur de l’article pour Global Times, a analysé la récente visite des deux représentants étasuniens à Kiev, tout en questionnant plusieurs experts sur les perspectives de ladite visite pour la suite des opérationsl. Selon les experts interrogés, stratégiquement parlant – aucun impact digne de ce nom ne pourrait être mentionné.

Les hauts responsables washingtoniens lors de leur visite dans la capitale ukrainienne ont promis au régime kiévien que les Etats-Unis fourniraient plus de 300 millions de dollars de financement militaire et avaient approuvé une vente de munitions de 165 millions de dollars. Par ailleurs, Austin a également déclaré que Volodymyr Zelensky avait grandement apprécié ledit «soutien», en ajoutant que ce dernier avait «l’état d’esprit de volonté à la victoire», tandis que les USA ont «l’état d’esprit de vouloir aider à obtenir cette victoire».

Ceci étant dit, de nombreux analystes ne partagent pas l’enthousiasme des responsables étasuniens, en faisant notamment mention que l’Ukraine ne montre aucun signe pouvant permettre d’envisager un quelconque succès. Et qu’au lieu de cela – elle continue de saigner et que le territoire sous contrôle du régime kiévien ne cesse de se rétrécir.

Pour les experts interrogés par Global Times – tous ces mouvements US, y compris l’envoi de hauts dignitaires en Ukraine, ne visent surtout que des fins politiques afin d’encourager Kiev à poursuivre le combat, sans pouvoir changer la situation de manière cardinale. Parmi les aspects mentionnés: comment pouvoir transporter en toute sécurité ces fournitures d’armes et de munitions aux forces ukrainiennes encerclées ou engagées face aux troupes russes, ou encore qui bénéficie réellement des livraisons étasuniennes sur le terrain.

Pour Cui Heng, un expert du Centre d’études russes de l’Université normale de Chine orientale, Antony Blinken considère l’Ukraine comme un mandataire des USA, ajoutant également que l’augmentation du financement militaire et la vente de munitions à destination de Kiev – vise à faire prolonger le conflit, et non pas à renverser la situation, et encore moins à y mettre fin le plus tôt possible.

De son côté – Song Zhongping – un expert militaire chinois et commentateur régulier pour la télévision, a déclaré que le niveau de corruption au sein du gouvernement et des forces militaires de Kiev est tel qu’un quelconque soutien militaire ou financier ne pourra apporter un changement significatif aux événements en cours.

Enfin, Wang Yiwei – directeur de l’Institut des affaires internationales de l’Université Renmin de Chine – pense que la Russie sait parfaitement quant à l’incapacité de Washington de pouvoir bouleverser l’opération militaire en cours et que dans le cadre de la deuxième phase de cette opération, l’Ukraine risque de devenir un pays enclavé à sa partie terrestre, pensant que c’est à partir de ce stade alors qu’un autre cycle de pourparlers pourrait voir le jour.

Une chose est sûre, l’avis des experts chinois contraste fortement avec ceux qui paradent sur les principaux médias occidentaux – anglo-saxons comme hexagonaux. Et le souci pour ces derniers, c’est que leurs «prévisions» actuelles ressemblent fortement à celles que souvent ces mêmes personnages avaient lancé des années de cela sur la Syrie, ou plus récemment encore sur des pays comme l’Ethiopie ou le Mali. Avec à chaque fois des échecs retentissants pour lesdites prévisions et leurs auteurs respectifs.

C’est d’ailleurs ce qui différencie fortement la vision stratégique chinoise – propre à la grande civilisation de Chine. L’analyse y est profonde, avec souvent une concrétisation des pronostics. Quant aux experts autoproclamés de l’Occident, le plus souvent ils ne font que répéter les besoins de l’establishment atlantiste. Et aujourd’hui l’objectif est clair: maintenir, ne serait-ce qu’au niveau des populations occidentales l’idée quant à l’extrême nécessité de poursuivre le soutien au régime kiévien, et que malgré les difficultés, notamment économiques, déjà en cours et d’autres qui s’annoncent pour les populations concernées – ce soutien à la prétendue «résistance» ukrainienne en vaudrait la chandelle.

Une soi-disant résistance dont le mythe entretenu par l’Occident a été fermement rompu récemment dans la ville de Marioupol – lorsque les mêmes qui jouaient les «résistants» derrière le dos de la population civile – dans leurs tout derniers retranchements sont apparus comme des pleurnichards qui suppliaient les régimes occidentaux de les faire évacuer… vers l’étranger. Et cette image ne fera certainement que se renforcer encore plus dans les semaines à venir.

Mikhail Gamandiy-Egorov

http://www.observateurcontinental.fr/?module=articles&action=view&id=3820

La Chine se tient prête aux provocations US lors des JO

L’Armée populaire de libération (APL) de Chine se dit prête à faire face à toute provocation militaire étasunienne à son encontre, notamment en période des Jeux olympiques d’hiver de Pékin.

Les Forces armées de la République populaire de Chine semblent déterminées à parer toute menace militaire de la part des Etats-Unis, qui pourrait avoir lieu durant les JO d’hiver qui débuteront le 4 février dans la capitale chinoise, comme l’a annoncé le ministère chinois de la Défense, cité par Global Times.

Ces remarques ont été faites par le colonel-major Wu Qian, porte-parole du ministère chinois de la Défense, à l’issue d’une conférence de presse de routine jeudi. Le tout après les nombreuses manœuvres militaires étasuniennes près des frontières chinoises.

En effet, la marine US avait annoncé qu’un sous-marin nucléaire stratégique américain était arrivé à Guam et que plusieurs groupes de porte-avions s’étaient rassemblés près de la Chine pour des exercices militaires. A noter également que le 20 janvier dernier, le destroyer lance-missiles USS Benfold était entré illégalement dans les eaux territoriales chinoises des îles Xisha sans l’autorisation du gouvernement de Chine, poussant les forces chinoises à avertir le navire US et le forcer à faire demi-tour.

C’est justement ces incidents qui ont amené les analystes à considérer que les Etats-Unis et leurs alliés pourraient poursuivre la conduite d’exercices militaires près de la Chine en pleine période des Jeux olympiques hivernaux de Pékin. Pendant ce temps, les forces chinoises se préparent à toutes les éventualités, poussant la République populaire à prendre toutes les précautions. A ce titre, quatre avions chinois de combat ont effectué tout récemment un vol à basse altitude près de la surface de la mer, en s’approchant furtivement des cibles et en y menant des attaques simulées, avant de retourner à leur base.

De son côté, Fu Qianshao, expert chinois de l’aviation militaire, a déclaré à Global Times que les exercices menés par les Forces armées de Chine étaient nécessaires pour sauvegarder la souveraineté et la sécurité nationales, tout en rappelant que les îles Xisha et les eaux environnantes sont des territoires inhérents à la RPC.

Evidemment, l’attention particulière de l’armée chinoise pour la présence militaire US, surtout en cette période de pré-JO, n’est pas anodine. Faudrait-il à ce titre rappeler que le coup d’Etat orchestré en Ukraine en 2014 a eu lieu précisément en période des Jeux olympiques d’hiver de Sotchi ? Ou encore que l’agression d’août 2008 du régime géorgien de Saakachvili avec le soutien otanesque contre l’Ossétie du Sud se déroulait au même moment que les JO d’été de Pékin justement?

Et lorsqu’on connait le manque cruel d’originalité du côté de l’establishment occidental depuis maintenant plusieurs années – en fait depuis que l’ordre multipolaire international s’est définitivement imposé – il faut effectivement se préparer à toutes les options face à des nostalgiques de l’unipolarité, se trouvant souvent dans un état hystérique quasi-clinique.

Pour autant, il n’y a absolument aucun doute à avoir quant au fait que la Chine non seulement organisera les Jeux olympiques hivernaux avec brio, mais aussi qu’elle fera face, en cas de nécessité, à tout défi pour sa sécurité de la meilleure des manières. Après tout, une civilisation millénaire n’est pas un Etat qui s’est bâti sur une immigration agressive et criminelle anglo-saxonne, massacrant au passage les populations autochtones et assurant son développement économique entre autres sur la violence et la pratique esclavagiste.

En passant, il serait intéressant de mentionner la situation difficile dans laquelle se retrouvent non seulement les USA dans leur aveuglement à ne pas reconnaitre l’ère multipolaire mondiale, mais aussi et peut-être surtout leurs principaux supplétifs.

Effectivement, la récente leçon économique infligée par la Chine à la Lituanie a vivement démontré que la politique ouvertement sinophobe et russophobe, ainsi que radicalement sous-traitante pour le compte de Washington de certains Etats – est fermement vouée à l’échec – pour les instigateurs de cette politique. Et lorsqu’on voit par la même occasion que le business allemand est en train de fermer ses chaînes de production en territoire lituanien – par peur de perdre l’accès à l’énorme marché chinois – cela ne fait que conforter un peu plus cette réalité. Confirmant par la même occasion et une fois de plus que l’écart de mentalité entre l’entreprenariat occidental et l’establishment politico-médiatique atlantiste est fort réel.

Mikhail Gamandiy-Egorov

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L’Amérique latine poursuivra son éloignement des USA

Au moment où Washington et ses alliés occidentaux tentent par tous les moyens de maintenir une approche résolument unilatéraliste, les pays d’Amérique latine que les USA ont trop longtemps considéré comme leur arrière-cour continuent d’approfondir leurs liens stratégiques avec les principales forces pro-multipolaires.

Les causes souverainistes et résolument tournées en faveur de l’ère multipolaire prennent de plus en plus le dessus à divers endroits du monde. L’Amérique latine n’en est pas une exception, bien au contraire. Bien que – et cela est parfaitement visible – ces processus provoquent une montée d’hystérie du côté washingtonien. Et ce aussi bien en ce qui concerne l’interaction des pays de la région avec la Chine, que la Russie et l’Iran.

En ce qui concerne l’interaction avec Pékin, le volume des échanges entre la RPC et les Etats latino-américains rien que sur la période allant de janvier à septembre 2021 a atteint 331,88 de milliards d’équivalents de dollars, soit une augmentation de 45,5% en glissement annuel. A titre de comparaison : durée toute l’année 2002 le volume des échanges économico-commerciaux sino-latino-américains ne dépassait pas 18 milliards d’équivalents de dollars.

Comme le rappelle également le quotidien anglophone chinois Global Times, de plus en plus de pays de cette région du monde ont signé des accords de coopération ou des protocoles d’accord dans le cadre de l’initiative chinoise La Ceinture et la Route, dans l’espoir de prendre le train du développement économique de la Chine.

Global Times répond également aux critiques émises par les USA quant à cette interaction, en rappelant à la partie étasunienne «qu’une telle clameur montre tout d’abord un grand manque de respect envers les pays d’Amérique latine, reflétant l’arrogance de Washington à ne pas tenir compte de la souveraineté des Etats latino-américains».

Par ailleurs, le quotidien chinois rappelle que l’année dernière les Etats-Unis avaient annoncé qu’ils offriraient 4 milliards de dollars pour «développer» l’Amérique centrale dans le but de «contrer l’influence de la Chine» dans la région. Et ce au moment où le déficit d’investissement dans les infrastructures en Amérique latine est estimé à environ 150 milliards de dollars par an. Il faudrait certainement et en passant rajouter que cette approche typique pour les USA rappelle celle pratiquée déjà dans un certain pays appelé l’Ukraine – plongé depuis les événements du coup d’Etat de 2014 dans le pur marasme économique.

Il est vrai qu’il est nettement plus simple d’organiser une révolution de couleur à moindre frais, que de devoir aider le pays placé sous son orbite sur le plan économique et financier. Dans le cas ukrainien d’ailleurs – cela est d’autant plus anecdotique que Washington souhaite maintenir l’économie ukrainienne à flot via le budget russe et notamment les livraisons gazières de la Russie à l’Europe. Passons.

Dans le cas cette fois-ci de l’interaction des pays d’Amérique latine avec Moscou, il serait juste de noter que de nouvelles perspectives ne manqueront pas de s’ouvrir. La présence économique russe dans nombre de pays latino-américains souverains, notamment au Venezuela dans la sphère énergétique, pourrait s’élargir dans le cadre d’une plus large interaction dans le volet militaro-sécuritaire, même si c’est un domaine dans lequel les pays concernés interagissent déjà activement.

Le tout à l’heure de l’échec du dialogue récent de la Russie avec les USA et l’Otan en ce qui concerne les garanties sécuritaires et qui d’ailleurs n’était que parfaitement prévisible, connaissant la mentalité propre à l’establishment atlantiste. Désormais rien n’est exclu du côté russe. Le reste concernera les négociations avec les alliés souverains de l’espace latino-américain, sachant que plusieurs des Etats concernés le verront d’un œil positif pour faire face aux nombreuses interférences US dans leurs affaires intérieures.

Pour revenir à l’économie, une interaction économique encore plus poussée devrait être étudiée dans le cadre Eurasie-Amérique latine, à l’heure où un pays comme Cuba est déjà membre-observateur de l’Union économique eurasiatique (UEEA).

Pendant ce temps, l’Iran – l’autre adversaire stratégique, aux côtés de Moscou et Pékin, de Washington sur l’arène internationale – augmente lui aussi son interaction avec plusieurs nations d’Amérique latine, dont le Venezuela, s’étant même permis de briser le blocus imposé à la République bolivarienne par l’establishment étasunien.

Pour conclure, il faudrait très certainement rappeler qu’au-delà des alliances forgées entre nombre de pays latino-américains avec l’axe de la multipolarité, les populations des pays concernés restent fortement mobilisées face à la poursuite des tentatives de déstabilisation qui émanent de la capitale US.

En ce sens l’exemple de la Bolivie, qui avait subi une révolution de couleur pro-étasunienne, mais qui n’a pas manqué de revenir à la légitimité à travers la mobilisation populaire lors des dernières élections présidentielles dans ce pays ne fait que confirmer cette thèse. Tout comme le renforcement de l’axe progressiste latino-américain avec la réélection récente de Daniel Ortega au Nicaragua ou encore la victoire à la présidentielle de Pedro Castillo au Pérou. Tous ces événements confirment que la multipolarité et le souverainisme prennent également et résolument le dessus dans l’espace latino-américain. Au détriment de Washington et des nostalgiques de l’unipolarité.

Mikhail Gamandiy-Egorov

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La Chine et la Russie patrouillent ensemble dans la région Asie-Pacifique

Pékin et Moscou semblent déterminés à préserver la sécurité et la stabilité de leur région d’appartenance, au milieu des provocations occidentales visant les deux pays et leurs alliés. La nouvelle coordination militaro-sécuritaire des deux pays ne fait que le confirmer.

Des bombardiers chinois et russes ont effectué une patrouille conjointe, préservant la stabilité stratégique mondiale au milieu des provocations occidentales, écrit le grand média anglophone de Chine Global Times. Le même média rajoute que les forces aériennes chinoises et russes ont mené une patrouille aérienne stratégique conjointe dans la région Asie-Pacifique vendredi dernier, comme l’ont annoncé les ministères de la Défense des deux pays, ce qui démontre que les trois principales branches militaires (marine, armée terrestre et force aérienne) de la Chine et de la Russie mènent une coopération stratégique en cette année 2021 face à l’instabilité régionale.

Le ministère chinois de la Défense a déclaré que la Chine avait envoyé deux avions H-6K afin de former une formation conjointe avec deux bombardiers russes Tu-95MC au-dessus de la mer du Japon et de la mer de Chine orientale. Au cours de la patrouille conjointe sino-russe, la formation aérienne a strictement respecté les dispositions du droit international et n’est pas rentré dans l’espace aérien d’autres pays, a indiqué le ministère.

Point important : il s’agit de la troisième patrouille aérienne stratégique conjointe des armées chinoise et russe. Dans l’objectif de développer davantage le partenariat stratégique global de coordination sino-russe dans la nouvelle ère, à améliorer le niveau de coordination stratégique et les capacités opérationnelles conjointes, ainsi que de maintenir conjointement la stabilité stratégique mondiale.

Wang Wenbin, le porte-parole chinois des Affaires étrangères, n’a pas manqué de commenter ledit événement, en indiquant que la patrouille aérienne conjointe fait partie d’un programme annuel de coopération entre les forces armées des deux pays, qu’elle vise à renforcer la coordination stratégique bilatérale et la capacité d’opération conjointe, tout en rappelant que ladite interaction ne visait pas une partie tierce.

En termes de perspectives, si Pékin comme Moscou n’ont jamais cherché à viser des pays en particulier à travers l’interaction militaire conjointe fortement grandissante, il n’en demeure pas moins que cela fait partie des mesures nécessaires – à l’heure, comme l’a rappelé Global Times des provocations occidentales en large hausse. Des provocations visant à tenter de faire fléchir les deux des trois principales puissances mondiales, résolument partisanes de l’ordre multipolaire international actuel. Mais qui semblent au contraire ne faire qu’augmenter encore plus l’alliance stratégique sino-russe.

Très récemment, Observateur Continental avait consacré un article sur les lignes rouges, notamment en mer Noire, que l’Occident tente à franchir. Parmi l’une des mesures de dissuasion, nous avons soulevé dans ledit article l’interaction conjointe entre la Russie et la Chine dans la région du Pacifique. Les manœuvres des derniers jours confirment la justesse de ces propositions.

Il faut également reconnaitre une chose. L’establishment occidental avait vivement espéré que Pékin et Moscou puisse subir un éloignement réciproque, au moment où les deux grandes puissances non-occidentales rentreront dans une sorte de concurrence à l’échelle planétaire, notamment dans des régions du monde comme l’Afrique – ce qui aurait alors permis à l’Occident de pouvoir poursuivre l’encerclement des deux nations, sur une base individuelle. Le souci pour les instigateurs et les fameux experts occidentaux – c’est qu’ils n’avaient pas prévu la capacité des deux grandes civilisations que sont la Chine et la Russie – non seulement à ne pas rentrer dans un cycle de concurrence artificielle, mais plus que cela – à réussir de choisir la voie de la complémentarité en tenant compte des atouts de chacune des parties.

C’est aujourd’hui cela l’interaction stratégique Chine-Russie. Et si les provocations atlantistes-occidentales à l’encontre des deux nations ne faibliront pas – Pékin et Moscou disposent désormais de tout un arsenal d’instruments permettant non seulement de se défendre face aux agissements occidentaux, mais aussi, et cela est tout aussi important, à encercler les acteurs nostalgiques de l’unipolarité ayant si longtemps eu le rêve de pouvoir encercler leurs adversaires géopolitiques. Faut-il encore le rappeler: l’Occident en tant que tel ne représente qu’une infime partie du globe terrestre. Et même s’il dispose encore de nombre d’acteurs sous-traitants – les capacités de nuisance occidentales se réduisent chaque jour un peu plus.

Mikhail Gamandiy-Egorov

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La liberté de la presse à l’occidentale en déclin, selon un média chinois

Dans une tribune, le rédacteur en chef du quotidien chinois Global Times revient sur les nombreux problèmes caractérisant les médias occidentaux. Instruments d’attaques géopolitiques, ne contribuant aucunement à promouvoir la paix mondiale, et bien souvent ne représentant que les intérêts de cercles limités – telles en sont les quelques caractéristiques attribuées.

Après l’éditorial mettant en avant les nombreux problèmes des systèmes politiques occidentaux, cette nouvelle tribune de l’important quotidien chinois diffusant en langues chinoise et anglaise, est dédiée quant à elle au cas fort particulier des médias occidentaux, communément appelés mainstream. La tribune est signée par Hu Xijin – rédacteur en chef du Global Times.  

Dans cet éditorial, publié en lien avec la Journée mondiale de la liberté de la presse, Global Times mentionne plusieurs points essentiels. Pour l’auteur, en Occident la liberté de la presse est entièrement définie dans le cadre du système politique occidental, en négligeant ouvertement la réalité sociale de nombreux pays en développement. Ce qui a conduit à une divergence idéologique significative entre les pays en développement et l’Occident, USA à sa tête. Cette différence est exacerbée par les attaques géopolitiques occidentales contre les autres. En conséquence, les conditions politiques qui auraient pu aider les parties à surmonter leur différence – ont perdu du terrain, les conflits idéologiques s’intensifiant quant à eux de plus en plus.

Le rédacteur en chef du quotidien chinois fait également référence aux liens existants entre les dits médias et les puissants cercles d’influence auxquels ils sont liés: «La liberté de la presse à l’occidentale se forme dans le cadre d’un système multipartite, soumis aux capitaux et groupes puissants. Un environnement politique similaire n’existe pas dans des pays comme la Chine…».

Par ailleurs, pour Hu Xijin, le mythe de la liberté de la presse à l’occidentale a depuis longtemps été brisé. Du point de vue de la Chine, l’influence de l’opinion publique occidentale sur les décisions des gouvernements occidentaux s’est estompée, rapidement. Une telle opinion équivaut presque à être inutile si elle ne peut pas être utilisée comme influence sur les choix des électeurs. Pendant ce temps, Global Times note que les médias occidentaux perdent progressivement la confiance justement des votants. En rappelant à ce titre que l’ex-président US Donald Trump méprisait les médias étasuniens pour cette raison.

Un point très important mentionné dans cette tribune, n’est autre que le fait que les médias occidentaux n’ont pratiquement rien fait pour stopper les «fausses guerres» sur notre planète – faisant ainsi référence à toutes les guerres sous couvert humanitaire lancées par l’Occident dans des objectifs si lointains des bonnes intentions déclarées. Des guerres et agressions si souvent justifiées par le mainstream médiatique occidental.

En ce sens, il serait certainement juste d’ajouter que non seulement les dits médias n’ont rien fait pour arrêter ces guerres sales – mais étaient des complices par «excellence» des initiateurs de ces conflits, agressions et déstabilisations en tout genre d’Etats souverains. C’est d’ailleurs l’une des principales raisons du manque de confiance sans précédent vis-à-vis de ces médias aussi bien de la part de l’écrasante majorité de l’humanité – non occidentale – que de la part d’une partie importante des citoyens occidentaux.

Pour Global Times, au-delà des guerres, ces médias de l’Occident n’ont en outre pas contribué à éduquer les gens pour lutter efficacement contre les crises de santé publique telles que la pandémie du Covid-19.

Hu Xijin rajoute plusieurs autres points de grande importance: «la liberté de la presse à l’occidentale devient un moyen facile d’acquérir un statut social. En fomentant la nouvelle guerre froide, les médias US et du reste de l’Occident ont joué le rôle de destructeur de la paix mondiale. Dans le domaine des relations internationales, ces médias sont désormais complètement transformés en un outil pour les élites politiques occidentales afin d’attiser la compétition ou la rivalité géopolitique, allant à l’encontre de la justice et de la moralité de l’humanité. Ils ont approuvé les politiques extrêmes des politiciens et ont constamment sapé la paix mondiale. La liberté de la presse des médias prétendument indépendants ne devrait pas être ainsi».

L’auteur note également que la société chinoise est pleinement consciente qu’il y a de la place pour de l’amélioration dans le but de perfectionner le système de la presse et de l’information de la Chine. Cependant, les Etats-Unis et l’Occident n’admettront pas que leur système médiatique a des problèmes sérieux. Ils se livrent à une sorte d’estime de soi ridicule, se faisant des illusions (ou peut-être faudrait-il dire en faisant semblant d’en avoir) sur le fait que leur système de nouvelles et d’information est le plus avancé au monde. Et, certains radicaux occidentaux ont militarisé le concept de la liberté de la presse dans le but de brouiller l’eau et ainsi atteindre leurs objectifs géopolitiques. Ces soi-disant élites politiques et médiatiques occidentales sont, en fait, très superficielles et égoïstes.

En concluant qu’actuellement les Chinois profitent de leurs cinq jours de vacances du 1er mai, se prélassant dans une prospérité et une liberté sans précédent. Mais, un certain nombre de médias occidentaux continuent chaque jour à pinailler la Chine, refusant d’admettre les inconvénients et les problèmes systémiques de l’Occident en utilisant la Chine comme miroir. Ainsi, nous pouvons voir à quel point le système occidental de l’information est en décomposition.

De notre côté, nous ne pouvons que rajouter que si les caractéristiques données par le rédacteur en chef de Global Times sont très justes, il convient d’insister encore une fois que les outils de promotion des intérêts géopolitiques et géoéconomiques de l’establishment occidental, allant jusqu’à justifier sans le moindre remord des agressions ayant emporté des centaines de milliers de vies humaines à divers endroits du monde, ne sont pas simplement le fruit d’illusions sur leur prétendu exceptionnalisme, mais bel et bien un choix pleinement assumé de ces crimes. Et la perte évidente d’influence de ces médias maintrimois au niveau mondial n’est que leur résultat de cette complicité dans le cadre des crimes commis à l’échelle planétaire.

Mikhail Gamandiy-Egorov

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Média chinois: Les «sept péchés» des systèmes politiques occidentaux défectueux

Les systèmes politiques occidentaux deviennent de plus en plus rigides, inefficaces et en déclin. Pour le quotidien chinois Global Times, ces régimes ont un besoin urgent d’une réforme systématique profonde.

Dans son éditorial, l’important média de Chine publié en chinois et en anglais, revient sur ce qu’il appelle les «sept péchés» des systèmes politiques occidentaux défectueux. Pour les analystes chinois, l’évidence est que l’Occident fait face à de nombreux problèmes – que les systèmes établis peuvent difficilement surmonter.

Tout d’abord, Global Times note que la dynamique de développement interne en Occident se trouve en déclin. Et ce n’est aucunement en raison d’avoir atteint son apogée en termes de développement économique et social. Les auteurs rappellent par ailleurs le nombre important de personnes vivant dans la pauvreté dans les pays occidentaux, particulièrement aux Etats-Unis. Et la nature du capital à but purement lucratif (libéral en d’autres termes) – a sévèrement limité ce pays en termes d’investissements de ressources dans des activités économiques qui favorisent le bénéfice pour l’ensemble de la société. C’est l’un des échecs des systèmes occidentaux.

Deuxièmement, les analystes chinois soulignent l’inefficacité et une réalité obsolète pour l’architecture politique occidentale. Pour eux – la démocratie à l’occidentale a, dans une certaine mesure, conduit au désordre politique. La confrontation entre diverses forces continue de provoquer un grave clivage social, ce qui à son tour entrave le fonctionnement normal de la société. De nombreux de ces pays occidentaux sont depuis longtemps confrontés à d’importants problèmes – sans être en mesure de trouver une solution.

Troisième point – les systèmes occidentaux ont largement toléré l’extrémisme et l’absolutisme – notamment dans la recherche de boucs émissaires de leurs propres échecs. L’éditorial de Global Times note que la compétitivité des pays occidentaux est en baisse – et la raison principale de cela ne réside qu’en eux-mêmes. Cependant, ils arrivent à la conclusion absurde que c’est «la Chine qui a volé leur déjeuner». Aussi, les USA ont subi une grave défaite dans la lutte contre le Covid-19 et reprochent à la Chine d’en être justement la coupable.

Quatrièmement, pour les experts chinois – il est difficile de réformer les systèmes occidentaux. Certains avaient essayé mais ont échoué. Un sentiment de peur et d’impuissance à l’égard de toute idée de réforme s’est ainsi formé. Les dirigeants des Etats-Unis et d’autres pays occidentaux ont placé les intérêts privés de leurs propres partis bien au-dessus des intérêts communs de la société. En conséquence – aucune politique cohérente à long terme ne peut être élaborée et les ressources sont systématiquement gaspillées.

On arrive au cinquième point. Les pays occidentaux sont arrogants et manquent d’autocritique. La polarisation au sein des forces politiques de l’Occident a conduit à leur hésitation à rechercher la vérité dans les faits. Sur ce point, peut-être que devrions-nous tout de même rajouter que c’est plus par manque de volonté que par hésitation, mais le sens est bien compris. Global Times rajoute: ils s’en tiennent à l’autosatisfaction et au déni brutal d’explorer la gouvernance en dehors de l’Occident. Ce point est très juste – l’Occident politique reste autocentré sur lui-même, en oubliant qu’il ne représente qu’une minorité évidente à l’échelle planétaire. Le cinquième point est clôturé par la conclusion que l’esprit d’apprentissage des élites occidentales s’est asséché et leur affirmation de soi s’est transformée en un narcissisme extrême. Sur cette note, fort difficile de rajouter quoi que ce soit d’autre.

Sixièmement, pour le média chinois – les systèmes occidentaux, Etats-Unis à leur tête, deviennent tout simplement barbares, en ignorant les lois et les règles internationales, se détournant de convaincre les gens par la vertu et adorant uniquement la force dure. Les régimes occidentaux ont intensifié leurs ingérences dans les affaires intérieures d’autres pays, tout en faisant preuve de la politique de deux poids deux mesures, et ont menacé la paix mondiale. Global Times rappelle qu’au cours des dernières années, les différentes guerres à travers le monde ont pratiquement toutes été lancées par les USA et plus généralement l’Occident.

Septième et dernier point: l’essence de la démocratie à l’occidentale est constamment dans la compression. De nombreuses personnes en Occident mènent ainsi une vie de misère – sans en pouvoir défendre leurs droits. Pendant ce temps, les étiquettes démocratiques de leurs pays ont en fait protégé et dissimulé un certain nombre de maux. Les règles étant formulées par les couches supérieures de la société. A première vue – l’opinion publique est ouverte, mais les gens ordinaires n’ont pas vraiment le droit de faire valoir leur opinion et leurs droits sont constamment bafoués. En effet – une caractéristique fortement réaliste des régimes occidentaux.

Global Times conclue: ces points peuvent être considérés comme les «sept péchés» des systèmes politiques occidentaux – dans la vie réelle. Selon les analystes chinois, les pays occidentaux doivent rapidement se réformer, et, faire évoluer leurs systèmes centrés sur le capital (le fameux libéralisme occidental) à des systèmes centrés sur les personnes.

Ces sept points constituent sans le moindre doute un tableau très réaliste des régimes occidentaux, nostalgiques résolus de l’unipolarité, et si réfractaires dans l’acceptation en bonne et due forme du concept multipolaire mondial. Les recommandations données par les éditorialistes de Chine sont également à saluer, même si connaissant la mentalité toujours en large partie néocoloniale de l’establishment occidental – il est fort peu probable qu’il soit capable de réformes sérieuses, sur les plans intérieurs comme extérieurs. Au grand détriment de ses propres populations.

Ce qui est néanmoins certain: c’est que l’obstinément des élites composant les régimes occidentaux ne saura arrêter la marche en avant des partisans de la multipolarité. Ce processus étant dans une phase déjà avancée. Et le refus de l’establishment occidental de s’adapter à la réalité contemporaine ne rendra la chute que plus douloureuse.

Mikhail Gamandiy-Egorov

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