Archives du mot-clé médias

BRICS: coopération médiatique d’un monde multipolaire

Le cinquième Forum des médias des BRICS a eu le mérite de remettre à l’ordre du jour une orientation fort importante d’interaction entre les puissances composant le groupe – celle d’une coopération accrue dans le secteur médiatique. Le tout à une période cruciale des défis géopolitiques, géoéconomiques, sécuritaires et sanitaires.

La cinquième réunion du présidium du Forum des médias des BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud) a été tenue lundi par visioconférence. Les participants se sont engagés à unir leurs efforts pour améliorer le mécanisme du forum et intensifier les échanges et la coopération entre les médias des BRICS dans l’ère post-Covid-19. 

Le président et rédacteur en chef de l’agence de presse gouvernementale chinoise Xinhua, He Ping, par ailleurs président exécutif du Forum des médias des BRICS, a noté que «dans le contexte de changements importants jamais vus depuis un siècle, les médias des BRICS devraient saisir la tendance de l’histoire et agir en tant que facilitateurs pour un développement pacifique».

Il a également exhorté les médias des pays BRICS à connaitre la tendance générale du développement mondial afin d’être des narrateurs de l’histoire des BRICS, à suivre les tendances de l’évolution des médias pour être des leaders du développement novateur, et à mettre pleinement en valeur les avantages de la collaboration des nations BRICS en vue d’être ceux qui poursuivent la coopération pragmatique.

Pour Trust Matsilele, professeur de journalisme à l’Université de technologie de la péninsule du Cap en Afrique du Sud, cité par l’agence Xinhua, les médias des BRICS doivent également contribuer à promouvoir les échanges culturels entre les pays membres de l’organisation. Toujours selon cet expert, «les médias jouent un rôle dans la mise en avant auprès du public de l’unicité culturelle des pays des BRICS» et que la promotion des échanges culturels entre les pays membres contribuent également à renforcer davantage les relations économico-commerciales.

En termes de perspectives, si le concept de la coopération sur les plans médiatique et informationnel au sein des BRICS est loin d’être nouveau, désormais l’heure est vraisemblablement au renforcement des actions conjointes. Et ce pour plusieurs raisons. Parmi elles on retrouve évidemment la nécessité de la poursuite du renforcement de l’interaction intra-BRICS, dans le cadre de projets aussi bien bilatéraux que multilatéraux. Pour autant, il ne faut pas oublier également la nécessité d’assurer une réponse médiatique forte et coordonnée aux attaques informationnelles qui continuent de viser aussi bien les pays BRICS – que toutes les nations partisanes de la multipolarité. Notamment de la part du mainstream médiatique occidental.

En effet, que ce soit du côté de nombre de médias occidentaux anglophones, comme francophones, la tendance ne change pas. Il suffit d’ailleurs pour cela d’observer nombre de reportages réalisés par les représentants du mainstream, ne serait-ce que sur l’exemple de sujets liés à la Chine, la Russie, l’Afrique du Sud ou l’Inde, visant à donner une image si souvent déformée sur la réalité des pays concernés. Mais plus que cela – à nuire aux intérêts géopolitiques, géoéconomiques et sécuritaires des dites nations.

Il n’empêche que la donne a changé. D’ailleurs, nombre de journalistes et d’analystes de grands médias régionaux, continentaux et internationaux, l’affirment avec certitude. Pour les panélistes de la grande chaine panafricaine Afrique Média TV – il est aujourd’hui devenu clair que la peur a changé de camp. Et c’est assez logique.

Si l’Occident médiatique pouvait longtemps effectivement se vanter de dominer l’espace informationnel international, désormais plusieurs des médias internationaux dits «alternatifs» dépassent en popularité et appréciation leurs concurrents occidentaux. Et ce aussi bien en Eurasie, Afrique ou en Amérique latine.

Et plus que cela encore, si les attaques informationnelles de l’Occident, bien souvent avec le soutien de ses élites politiques, ne baissent aucunement en intensité, il s’agit effectivement aujourd’hui de la peur pure et simple de voir les partisans de la réalité multipolaire mondiale s’unir et renforcer l’interaction conjointe. D’autant plus que pour ces derniers – tous ensemble il s’agit ni plus ni moins – d’une majorité évidente du globe terrestre. Si l’alliance des puissances non-occidentales est devenue évidente sur la scène géopolitique internationale, l’alliance médiatico-informationnelle constitue également et sans le moindre doute une source d’inquiétude majeure pour les nostalgiques de l’unipolarité révolue.

Mikhail Gamandiy-Egorov

https://t.me/observateur_continental/625

Pressions sur les médias chinois aux USA: Pékin riposte

Au moment d’une confrontation politico-idéologique majeure entre les partisans du libéralisme occidental et ceux du monde multipolaire, le ton continue de monter entre Pékin et Washington. Au-delà de la concurrence des visions, sans oublier la géoéconomie, la sphère médiatique ne reste pas épargnée.

La Chine a annoncé des contre-mesures aux mesures restrictives imposées sur les agences médiatiques chinoises aux Etats-Unis. C’est ce que rapporte l’agence de presse Xinhua  Selon un communiqué officiel repris par l’organe de presse chinois, la riposte a été motivée par le fait que «les actions des Etats-Unis ciblant exclusivement les organisations médiatiques chinoises ont été motivées par une mentalité de guerre froide et des préjugés idéologiques. La décision a exposé l’hypocrisie du soi-disant défenseur de la liberté de la presse».

Le communiqué indique également qu’au cours des dernières années, le gouvernement US a imposé des restrictions injustifiées sur les agences médiatiques chinoises et leur personnel aux Etats-Unis, a délibérément mis en difficulté leur travail de reportage normal, et leur a fait subir une discrimination croissante, ainsi qu’une oppression motivée par des considérations politiques.

Maintenant en ce qui concerne la réponse de la Chine à ces actions hostiles, le dudit communiqué a annoncé trois mesures qui prennent effet immédiatement:

– Premièrement, en réponse à la désignation par les Etats-Unis de cinq agences médiatiques chinoises comme «missions étrangères», la Chine exige, dans un esprit de réciprocité, que les branches basées en Chine de Voice of America, du New York Times, du Wall Street Journal, du Washington Post et du Time fassent des déclarations par écrit en faisant mention des informations sur leur personnel, leurs finances, leur fonctionnement et leur immobilier en Chine.

– Deuxièmement, en réponse à la réduction de la taille du personnel des agences médiatiques chinoises aux Etats-Unis, qui est une expulsion en fait, la Chine exige que les journalistes de nationalité américaine travaillant pour le New York Times, le Wall Street Journal et le Washington Post, dont les cartes de presse doivent expirer avant la fin de 2020, informent le département de l’information du ministère des Affaires étrangères dans les quatre jours calendaires à partir de mercredi et remettent leurs cartes de presse dans un délai de 10 jours calendaires. Ils ne seront pas autorisés à continuer de travailler en tant que journalistes en République populaire de Chine, y compris dans ses régions administratives spéciales de Hong Kong et de Macao.

– Troisièmement, en réponse aux restrictions discriminatoires imposées par les Etats-Unis aux journalistes chinois en matière de visa, d’examen administratif et de reportage, la Chine prendra des mesures réciproques contre les journalistes américains.

Pékin indique également que des contre-mesures supplémentaires seront mises en œuvre dans le cas «où les USA décideraient à aller plus loin dans cette mauvaise voie».

Maintenant pour parler perspectives. Cette pression de l’establishment étasunien, et donc par essence occidental, visant des médias alternatifs, est tout sauf nouvelle. A ce titre, nombre de médias iraniens, latino-américains, russes, arabes, africains – en bref, tous ceux dont la ligne éditoriale ne chante pas la «gloire» des politiques US/occidentales, sont constamment visés par des attaques émanant des élites politico-médiatiques de l’ouest. La raison est simple: la popularité des dits médias au niveau international. Le réseau médiatique de la Chine est également monté en puissance à l’international. Et de l’aveu de nombreux spectateurs, un réseau de chaînes de télévision comme CCTV (China Central Television) est vivement apprécié aux quatre coins du monde. Et au vu de la bataille géopolitique et géoéconomique en cours entre Washington et Pékin, il était plus que prévisible qu’à un moment ou un autre, les médias chinois auraient été visés par des restrictions étasuniennes, et éventuellement par certains des suiveurs des prérogatives US.

Plusieurs choses sont pour autant certaines. Premièrement, les contre-mesures chinoises confirment parfaitement que Pékin ne se laissera pas faire. Et ce malgré la campagne de désinformation occidentale qui vise encore l’Empire du Milieu, notamment en lien avec la propagation du fameux coronavirus, et pas seulement. Deuxièmement, le fait qu’aujourd’hui on observe une collaboration plus étroite entre les différents médias alternatifs du monde, constitue également une réponse efficace à la mobilisation hostile des élites politico-médiatiques de l’Occident. Enfin, et cela est probablement tout aussi important, le fait que les médias alternatifs internationaux continuent de monter en puissance – tout en ayant des budgets incomparablement plus réduits que ceux du mainstream – en parallèle de la perte de confiance massive vis-à-vis de ce dernier, y compris dans les pays d’appartenance de ce mainstream, constitue la meilleure preuve qui soit que les partisans de la multipolarité prendront le dessus sur les nostalgiques d’une unipolarité et d’un libéralisme révolus.

 Mikhail Gamandiy-Egorov

http://www.observateurcontinental.fr/?module=articles&action=view&id=1464

Bataille médiatique sino-étasunienne en Afrique: lorsque le nombre ne signifie pas résultat

MEDIA

Si les Etats-Unis en particulier, et l’Occident politique de façon générale, s’inquiètent ardemment de la puissance géoéconomique et géopolitique de Pékin sur le continent africain, un autre domaine auquel l’Empire du Milieu attache aujourd’hui de l’importance fait lui aussi trembler les élites occidentales.

Si le paysage médiatique africain était jusqu’à encore récemment dominé par les médias mainstream occidentaux et leurs partenaires locaux, quel que soit le type de médias d’ailleurs: télévision, radio, presse écrite, aujourd’hui on assiste réellement à une révolution dans ce secteur. En effet, les Africains, jeunes et moins jeunes, s’intéressent avec grande attention aux informations des médias dits alternatifs, étrangers comme africains, dont la ligne éditoriale inquiète fortement les intérêts de l’Occident.

Pourtant les moyens financiers sont incomparables. Face aux principaux médias étasuniens, britanniques, français, allemands et autres, les projets médiatiques des pays BRICS et des médias panafricains ont nettement un poids financier inférieur. Mais malgré cette évidence, l’Occident politico-médiatique continue de perdre des points. Pour quelle raison?

Eh bien la réponse est assez surprenante. A l’instar d’une perte de confiance massive des populations des pays occidentaux vis-à-vis des médias les plus puissants appartenant à leur «monde», au sein des sociétés africaines le rejet parait encore plus important. Et vraisemblablement, cela est loin d’être dû au simple fait du passé colonial et néocolonial des pays d’origine des médias mainstream, mais surtout à la façon que ces structures médiatiques avaient pris l’habitude de traiter l’information.

Pour exemple, les nombreuses campagnes médiatiques hostiles aux projets chinois sur le continent africain n’ont non seulement pas apporter le résultat souhaité par les commanditaires des dites campagnes, mais ont au contraire renforcé les sympathies de nombreux citoyens africains vis-à-vis de Pékin. Et ce, pas tellement par «amour» envers l’Empire du Milieu, mais plutôt en raison d’une part d’un rejet des méthodes occidentales sur le continent, de l’autre une volonté d’avoir une alternative digne de ce nom parmi les partenaires extracontinentaux, enfin et cela est tout aussi important il s’agit vraisemblablement d’une ferme volonté de l’écrasante majorité d’Africains de pouvoir faire le choix, sans interférence extérieure, de leurs partenaires.

Au fil des années écoulées, Pékin n’a pas adopté un simple rôle d’observateur. Si dans un premier temps, la Chine se contentait de réaliser ses innombrables projets de partenariat avec les pays africains, lui ayant permis de devenir aujourd’hui tout simplement le principal partenaire économico-commercial de l’Afrique avec un volume d’échange de 200 milliards de dollars, depuis un temps plus récent elle a décidé d’imposer sa présence médiatique, tout en restant fidèle à sa philosophie.

Mis à part le lancement en 2012 du bureau africain de la chaine internationale chinoise CGTN dans la capitale kenyane Nairobi, et d’un travail de plus en plus orienté sur l’Afrique de ses agences de presse, notamment Xinhua, Pékin a aussi beaucoup misé sur l’enseignement destiné aux jeunes africains. Ainsi, chaque année près d’un millier de journalistes originaires de divers pays d’Afrique suivent des programmes de formation en terre chinoise http://www.slate.fr/story/180855/afrique-chine-renforcement-presence-mediatique-numerique

Ce n’est évidemment pas tout car Pékin investit aussi dans nombre de médias locaux, principalement dans les pays où la présence de ses intérêts économico-commerciaux est la plus importante. De façon plus générale, la Chine a pleinement accepté le défi de ceux qui dès le départ souhaitaient lui mettre des bâtons dans les roues dans son expansion géoéconomique. Le tout à un moment où l’opposition nette et évidente entre les partisans d’un monde multipolaire devenu réalité et ceux qui désirent un retour à l’ordre unipolaire post-guerre froide rentre chaque jour un peu plus dans sa phase active. Et à ce titre, le domaine des médias n’y échappe pas. Bien qu’il faille garder à l’esprit que face aux CNN, Bloomberg, CNBC ou encore Voice of America, pour ne citer que ceux-là, sans oublier les instruments médiatiques des autres pays occidentaux, les projets médiatiques chinois en Afrique restent en nombres nettement inférieurs. Tout comme du point de vue des budgets alloués.

Mais ce que les USA et plus globalement parlant l’Occident politique n’arrivent (toujours) pas à réaliser, c’est que dans le monde contemporain les grands moyens, notamment financiers, ne suffisent plus pour imposer sa donne. A l’heure d’une information pouvant être obtenue à grande vitesse, et via différents instruments, les peuples du monde deviennent eux-mêmes des analystes potentiels. Et c’est justement dans ce cadre analytique que tout se joue. En ce sens, les sociétés africaines ont non seulement aucun retard quant aux prétendus pays «développés», mais sur nombre de points sont même en avance. Cela est dû peut-être au fait qu’à force d’être la visée d’un grand nombre d’intérêts, les Africains comprennent aujourd’hui toutes les potentialités et les atouts que possède leur continent. Et qu’à partir de cette réalité, vient ensuite la partie analytique et comparative des partenaires – certains jurant d’apporter «liberté, justice et démocratie» sous le couvercle de prétendues valeurs «universelles», le tout avec un agenda qui diffère fortement des intentions annoncées. De l’autre ceux qui évitent de donner des leçons et tout en pensant évidemment à leurs propres intérêts, apportent des projets qui donnent un certain sens au mot «développement».

Aujourd’hui, il ne suffit plus d’avoir le plus grand budget militaire pour avoir les armes les plus sophistiquées. Et dans la nouvelle réalité mondiale, le domaine médiatique le confirme pleinement aussi. Les capacités budgétaires allouées aux campagnes médiatiques ne sont plus vraiment en mesure de voiler des pratiques allant à l’encontre des belles paroles prononcées. Et à ce titre, Pékin a une nette longueur d’avance sur Washington et consorts.

Mikhail Gamandiy-Egorov

http://www.observateurcontinental.fr/?module=articles&action=view&id=1202

Alep-Est : la panique gagne les terroristes et le mainstream médiatique

L’armée gouvernementale syrienne a réussi une percée significative dans la libération des quartiers d’Alep-Est

L’armée gouvernementale syrienne a réussi une percée significative dans la libération des quartiers d’Alep-Est, où se trouvent les derniers retranchements des groupes terroristes dans cette deuxième ville de Syrie.

Voici d’ailleurs la déclaration officielle du dimanche 27 novembre du Centre russe pour la réconciliation en Syrie du ministère de la Défense de la Fédération de Russie:

« Au cours des deux derniers jours, les forces gouvernementales syriennes ont fait des avancées significatives à l’intérieur des quartiers d’Alep-Est. Dans la partie orientale d’Alep l’armée syrienne a libéré des terroristes de Jabhat al-Nosra et d’autres groupes liés cinq quartiers et plus de 2000 bâtiments. Le Centre russe pour la réconciliation en Syrie livre en ce moment même dans les quartiers libérés de la présence terroriste l’aide humanitaire nécessaire. La vie normale reprend dans ces quartiers, les autorités locales se mettent en place, la sécurité et la primauté du droit sont assurés ».

Cette avancée victorieuse a eu pour résultat une panique désormais générale au sein des groupes terroristes. Au moment où l’armée arabe syrienne progresse dans sa libération d’Alep-Est, des affrontements entre terroristes se multiplient: les uns souhaitant capituler, les autres voulant les en empêcher. Par ailleurs les manifestations des habitants de cette partie d’Alep contre les terroristes forcent ces derniers à reculer. Annonçant une victoire imminente dans cette bataille d’Alep, considérée à juste titre comme le Stalingrad syrien. Evidemment la plupart des médias du mainstream, avaient préféré évité de faire des annonces sur ces événements.

Mais pas mal de choses changent y compris même au niveau de certains médias mainstrimois, forcés d’annoncer une réalité de plus en plus évidente. Comme Le Figaro par exemple qui annonçait également en ce dimanche 27 novembre que des centaines de civils ont fui Alep-Est en direction des quartiers sous contrôle gouvernemental. Maintenant question aux braves « journalistes » de la plupart des médias du mainstream occidental:

Durant des mois durant vous avez tenté de vendre la théorie que les habitants d’Alep-Est refusaient de quitter à « tout prix » les quartiers « rebelles » par peur du « régime syrien ». Et qu’ils étaient en outre prêts au péril de leur vie à rester dans ces quartiers, plutôt que de rejoindre les zones sûres sous contrôle gouvernemental via les corridors humanitaires spécialement destinés à cet effet. Tout en refusant de reconnaitre ce que nous disions également depuis des mois: à savoir que les civils d’Alep-Est sont tout simplement pris en otages par les terroristes qui les utilisent comme bouclier humain. Propagande du régime syrien et du Kremlin nous répondait-on. Et maintenant? Depuis l’offensive de l’armée gouvernementale syrienne des derniers jours, des médias comme Le Figaro sont maintenant forcés de reconnaitre que les civils se trouvant dans les quartiers « rebelles » fuient par centaines en direction des quartiers sous contrôle gouvernemental.

Pourquoi donc ce brusque changement? Réalité une fois encore devenue tellement évidente qu’il n’est tout simplement plus possible de la cacher via les mensonges habituels? Vraisemblablement c’est le cas.

« Merci » donc en passant pour la résolution anti-Sputnik et anti-RT votée au Parlement européen, destinée à lutter contre « la propagande russe ». Une « propagande » qui ne fait ne répondre à vos mensonges sans fin à travers des arguments qui finissent toujours par vaincre. Comment aiment dire nombreux des amis africains « pendant que le mensonge prend l’ascenseur, la vérité prend l’escalier ». Elle met plus de temps, mais elle finit toujours par arriver. Et il devient alors définitivement clair qui sont les propagandistes de l’ère moderne.

Donc propagandistes atlantistes, sachez qu’à ce rythme votre fin est irrémédiable.

https://fr.sputniknews.com/points_de_vue/201611281028903524-syrie-alep-est-terroristes-media/

https://fr.sputniknews.com/authors/mikhail_gamandiy_egorov/

Euro 2016 : mauvaise foi des médias une fois encore

Supporters ont mis le centre de Marseille dans un état épouvantable

Vraisemblablement la politique n’en finira pas de rentrer dans le sport (d’autant plus lorsqu’il s’agit de la haine pure et simple envers la Russie). Le tout accompagné d’une mauvaise foi sans limites des médias occidentaux.

Pendant que les milliers de hooligans anglais n’en reviennent toujours pas de leur humiliation par les supporters ultras russes à Marseille, la haine contre la Russie atteint de nouveau le summum. Et pas seulement côté anglais. Exemple sur France 24.

D’abord n’est-ce pas ces mêmes médias qui nous annonçaient il y a quelques jours que les hooligans anglais venus en masse dans la cité phocéenne, avaient créé des troubles et actes de vandalisme à différents endroits de la ville, qu’ils avaient attaqué les forces de l’ordre et les habitants marseillais? La ville de Marseille était tout simplement saccagée. Les supporters russes sont arrivés plus tard et c’est alors que les affrontements anglo-russes ont commencé lors desquels environ 150 Russes ont fait reculer plus de 1000 hooligans d’Angleterre.

Hier, on pouvait voir une intervention de la présentatrice Vanessa Burggraf sur France 24 qui annonçait sans vergogne que la différence entre les hooligans russes et anglais, c’est que les premiers font tous « partie de l’extrême-droite » alors que dans le cas anglais, il s’agit surtout « d’une tradition hooligan sans visée politique ». Certes, parmi les ultras russes on trouve des membres nationalistes, parfois ultra-nationalistes. Il faut se le dire. Tout en sachant que les ultras représentent une minorité évidente au sein des supporters russes. Mais tout le reste n’est que mensonge. Déjà mis à part le fait que la plupart des hooligans anglais ont toujours été liés à l’extrême-droite anglaise et notamment au mouvement skinhead, ce qui échappe vraisemblablement à notre « brave » journaliste française, mais d’autre part il y a surtout d’autres points:

— est-ce les supporters russes qui ont mis pratiquement tout le centre de Marseille dans un état épouvantable, et ce deux jours durant?

— est-ce que c’est les supporters russes qui ont jeté des bouteilles dans la fenêtre d’une maison marseillaise où était arboré le drapeau turc?— est-ce les supporters russes qui ont attaqué un jeune garçon algérien avec son père pour leur arracher le drapeau de l’Algérie et proférer des insultes racistes?

— est-ce que les supporters russes ont été remarqués ne serait-ce que dans une attaque à caractère raciste sur Marseille? Pas à notre connaissance. Totalement à l’inverse des « braves et durs » hooligans anglais qui le faisaient à leur habitude mais ayant reçu une forte résistance des supporters ultras russes.

Pour finir et connaissant la composition multiculturelle de la ville de Marseille, comment ça s’est fait que nombre d’habitants locaux ont pris fait et cause pour les supporters russes (considérés pourtant par certains tellement « extrémistes ») et non pas en faveur des hooligans outre-Manche? Tout est là.Le monde tourne mais il y aura toujours des propagandistes propageant leur haine gratuite et qui en retour amène la haine de l’Occident. Un énième exemple de médias dits « libres, démocratiques et objectifs » et pourtant tellement loin des valeurs qu’ils disent représenter.

On vient de l’apprendre: la Russie est disqualifiée avec sursis de l’Euro 2016. En cas de « récidives », elle risque de quitter la compétition. Quant à l’Angleterre, les menaces de l’UEFA qui pesaient sur elle quant à une sanction similaire n’ont tout simplement pas été confirmées. Et ce après que les hooligans anglais aient mis Marseille dans un état plus que déplorable et selon les témoignages de nombreuses personnes ont dès le départ provoqué les dites violences… Sans oublier la façon dont l’hymne russe ait été sifflé juste avant le début du match au stade Vélodrome, toujours par les mêmes: autre violation évidente. Après cela, on reste bien dans le sport? Sans oublier une fois de plus l’hypocrisie tellement caractéristique des élites occidentales.

https://fr.sputniknews.com/points_de_vue/201606151025854505-euro-2016-medias-occident/

https://fr.sputniknews.com/authors/mikhail_gamandiy_egorov/

Présidentielle en Guinée équatoriale & pression de l’Occident

Présidentielle en Guinée équatoriale

Amusant de lire une fois encore les attaques visant la Guinée équatoriale et notamment son président Teodoro Obiang Nguema Mbasogo par la presse occidentale. Comme quoi, les médias occidentaux ne comptent pas rapidement changer à l’instar de leurs élites politiques.

« Parodie électorale », « présidentielle sans enjeu », voici les titres des principaux médias de presse française, notamment chez le Monde, en commentant la présidentielle en cours en Guinée équatoriale, ce petit pays d’Afrique centrale. 

Amusant car une fois encore on y retrouve la même rhétorique propre aux « bien-pensants » pseudo-démocratiques donneurs de leçons au monde entier. Pseudo-démocratiques car ne sachant pas ce que représente véritablement la démocratie et l’expression de la volonté populaire. Et pourtant adorant exporter leur vision de la « démocratie universelle ».

Nous avons vu récemment l’expression démocratique version occidentale. Lorsque plus de 2/3 des Néerlandais (citoyens d’un pays considéré d’ailleurs comme parmi les plus libéraux d’Europe, et ce à différents niveaux) ont dit non à l’accord d’association avec l’Ukraine. Pourtant cette expression populaire a de grandes chances de rester simplement un avis de sondage sans aucun résultat pour la suite (nous la suivrons cette suite). Pourquoi? Car le grand maître washingtonien a d’ores et déjà décidé que la vieille Europe se devait simplement d’appliquer ses consignes. Et les élites ouest-européennes le font, même si parfois quelques cris de désaccord se font entendre.

Tout le monde le sait parfaitement. Si un référendum paneuropéen (ne serait-ce qu’au sein de l’Europe bruxelloise) était organisé aujourd’hui pour savoir si oui ou non l’UE devrait signer l’accord d’association avec l’Ukraine, la majorité dira clairement non. D’ailleurs aussi bien dans la « vieille Europe » qu’au sein même des pays qui appliquent « au mieux » la politique US sur le continent européen: Roumanie, Bulgarie, pays baltes, Pologne,…. Pourquoi? Car les citoyens de ces pays d’Europe de l’Est, dont nombreux sont aujourd’hui immigrés en Europe occidentale, ne souhaitent pas eux aussi l’arrivée massive de ceux qui sont prêts à travailler pour encore moins cher qu’eux, souvent même beaucoup moins cher, à savoir les très nombreux citoyens ukrainiens. 

Passons. Revenons à l’Afrique et plus particulièrement à la Guinée équatoriale. Les « journalistes » occidentaux couvrant les élections présidentielles dans ce pays se sont-ils intéressés à l’opinion de ceux qui sont les principaux intéressés? A savoir les citoyens équato-guinéens? Vraisemblablement non. Nous, nous l’avons fait. Et d’après ce que j’ai pu entendre, les citoyens de ce pays soutiennent en majorité la réélection d’Obiang Nguema Mbasogo. Pourquoi direz-vous? Car ils l’associent au boom économique qu’a connu leur pays depuis plusieurs années et aux idées panafricanistes qu’il incarne, surtout depuis la tuerie sauvage de Mouammar Kadhafi en Libye et la destruction pure et simple de ce pays par l’OTAN. Un pays dont il ne reste aujourd’hui que le nom.

Ellen Johnson-Sirleaf
© AFP 2016 TONY KARUMBA

Les élites médiatiques occidentales ont beau aussi à parler de « pauvreté » et de « grande disparités sociales » en Guinée équatoriale, il reste néanmoins le pays avec le plus haut niveau de vie sur le continent africain, notamment en termes de salaires moyens. Y compris aujourd’hui, après la baisse des prix du pétrole, l’une des principales sources de revenus de ce pays. Et là, ce n’est pas moi qui le dit, mais bien la Banque mondiale (vous ne l’accuserez tout de même pas d’être pro-russe ou pro-Kremlin…): http://major-prepa.com/classements/salaires-moyens-du-monde/

Plus que cela, le leadership équato-guinéen s’est engagé depuis plusieurs années à investir dans le domaine social, notamment dans la construction de logements de qualité destinés aux plus défavorisés. Des réalisations qui d’ailleurs ont fait pas mal de jaloux au sein des pays voisins. D’ailleurs assez amusant aussi d’observer jusqu’à ce jour les commentaires positifs de ces mêmes journalistes du mainstream lorsqu’ils parlent d’élections dans d’autres pays africains, sous contrôle encore néocolonial, et où le niveau de vie est de plusieurs fois inférieur qu’en Guinée équatoriale.

La Guinée équatoriale investit aussi dans le domaine de la santé et ce n’est pas pour rien que nombre de citoyens d’autres pays de la région viennent se soigner à Malabo, la capitale du pays. C’est ce que d’ailleurs m’ont fait savoir plusieurs amis de pays d’Afrique centrale. Pourquoi donc ce pays la Guinée équatoriale, dont le revenu moyen par habitant dépasse celui de nombre de pays européens, dont ceux de l’UE, et qui investit beaucoup dans le social, pose-t-il tellement problème aux élites occidentales?

Pour une raison bien simple: car ayant assumé pleinement sa souveraineté, y compris sur ses ressources naturelles. Oui, les investisseurs étrangers, dont occidentaux, viennent massivement faire affaire dans ce pays. Mais dans les conditions du pays d’accueil et non pas de celles imposées depuis Washington, Paris, Londres ou Bruxelles. Plus encore, le pays se veut être porte-flambeau du panafricanisme renaissant et qui relève la tête, même si certains l’ont cru définitivement mort après la destruction de la Jamahiriya libyenne. 

Le grand souci donc pour ces « élites » occidentales que l’on connait si bien et leurs supplétifs, c’est que de moins en moins de personnes sont dupes de leurs manipulations, y compris au sein même de leurs propres sociétés (prenez une fois encore l’exemple néerlandais). Quant à la Guinée équatoriale, nous respecterons de toutes les manières le choix souverain de son peuple car à lui seul revient la décision du choix de son avenir. Comme d’ailleurs de tout autre peuple: africain ou autre.

https://fr.sputniknews.com/points_de_vue/201604251024507660-guinee-equatoriale-presidentielle-occident/

Mikhail Gamandiy-Egorov

Plusieurs de mes amis et lecteurs souhaitaient avoir mon avis sur les raison d’une « avancée » vers l’objectivité de certains médias du mainstream, notamment vis-à-vis de l’Ukraine et de la Syrie. Le voici.

http://fr.sputniknews.com/points_de_vue/20160224/1022032651/medias-russie-abkhazie-gorgie-information.html