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Armes occidentales pour l’Ukraine: la revente a déjà commencé

10.06.2022

Les armes envoyées par les USA et l’Otan risquent de tomber dans les mains des réseaux criminels et même des terroristes, note Global Times dans son éditorial. Des perspectives qui créeront des défis sécuritaires évidents, y compris pour les pays européens.

Dans un article co-écrit par Fan Lingzhi et Lin Xiaoy pour le quotidien anglophone chinois Global Times,il apparait clairement que les livraisons massives d’armes de l’Otan à destination de l’Ukraine montrent déjà les signes d’une catastrophe sécuritaire à venir, y compris pour les pays occidentaux. Un sujet déjà abordé par Observateur Continental.

Comme l’indique l’éditorial de Global Times – déjà fin mai dernier, Catherine de Bolle, la directrice exécutive d’Europol – avait déclaré aux médias allemands qu’il était à craindre que l’équipement militaire envoyé par l’Occident en Ukraine ne finisse sur le marché noir, ainsi qu’entre les mains des terroristes et des criminels.

Cela en parallèle des rapports antérieurs des services russes de renseignement qui indiquent que les Etats-Unis intensifiaient leurs efforts afin de recruter des membres de groupes terroristes internationaux, dans l’objectif de les faire combattre en qualité de mercenaires en Ukraine contre les Forces armées russes, comme l’indique également le quotidien chinois.

Plusieurs des experts interrogés par Global Times ont affirmé qu’il sera fort difficile de contrôler le flux d’armes envoyé en Ukraine, et qu’au final ce sera non seulement l’Europe – privée de son autonomie sécuritaire par les USA et l’Otan – mais également les pays du monde non-occidental qui en subiront les coûts.

Les journalistes chinois rappellent effectivement une notion très importante: ceux qui préfèrent vivre par l’épée – tomberont par l’épée. Et bien que le complexe militaro-industriel occidental profite de la situation actuelle, d’après les experts interrogés – cela se retournera contre lui.

En parlant de perspectives – le fait est que désormais cela n’est même plus un pronostic d’avenir, mais bel et bien déjà une réalité. En effet et sur le darknet les ventes d’armements occidentaux transmis au régime kiévien sont déjà en cours. Ainsi, le lance-missiles antichar étasunien Javelin, dont chaque unité coûterait 178 000 dollars selon le budget du Pentagone pour l’année 2021 – serait revendu 30 000 dollars l’unité aujourd’hui à partir de l’Ukraine. Soit pratiquement un discount de 6 fois…

Li Wei – expert en sécurité à l’Institut chinois des relations internationales contemporaines dans son commentaire à Global Times – rappelle par ailleurs la gestion chaotique des armes reçues du côté du régime ukrainien. L’expert chinois indique qu’à la différence de l’armée russe, l’effectif armé ukrainien ne dispose pas d’un système digne de ce nom de gestion des armements à sa disposition. Car en plus de l’armée dite régulière, il existe le bataillon Azov et d’autres structures similaires. Cela sans oublier la distribution des armes aux civils qui avait été réalisée par Kiév.

Pour He Zhigao – chercheur à l’Institut des études européennes à l’Académie chinoise des sciences sociales (CASS) – «si ces armes tombent entre les mains d’organisations terroristes et de gangs criminels, cela pourrait renforcer le séparatisme européen et déclencher un conflit interne. Et c’est alors que l’Europe devra assumer sa responsabilité vis-à-vis des actions militaires étasuniennes, ainsi que pour ses propres erreurs».

Il a également ajouté que l’afflux de réfugiés ukrainiens augmente considérablement le risque d’attaques terroristes. Pour cet autre expert chinois – l’Europe a clairement perdu de son autonomie sécuritaire – comme résultat des actions des USA et de l’Otan.

Pour conclure et selon Global Times – la définition de soutien au terrorisme telle qu’elle est définie dans la Convention internationale pour la répression du financement du terrorisme – correspond «presque parfaitement» au comportement affiché par Washington, bien qu’ironiquement les USA fassent partie de ladite convention.

A notre niveau nous ne pouvons que dire que si l’Europe bruxelloise a déjà sacrifié fort vraisemblablement la sécurité de ses propres citoyens pour le compte du donneur d’ordre washingtonien – le monde non-occidental devra prendre toutes les dispositions nécessaires pour contrôler le chaos créé par l’establishment atlantiste de l’Occident, et ce dans toutes les régions mondiales concernées.

Mikhail Gamandiy-Egorov

Lorsque l’Ukraine se lance dans la vente de ses passeports

La porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova, a récemment raconté comment les fonctionnaires ukrainiens organisent la vente de la citoyenneté de leur pays aux migrants illégaux du Moyen-Orient à travers un circuit bien rôdé.

Dans cette histoire, il y a deux points qui méritent une attention particulière. La première c’est comment les responsables ukrainiens issus du coup d’Etat du Maïdan organisent toute sorte de business lucratif pour des intérêts personnels, et de l’autre dans quelle situation risque de se retrouver désormais l’Europe bruxelloise face à une forte vague migratoire en provenance de l’Ukraine, sachant que les détenteurs de passeports ukrainiens peuvent se déplacer dans l’UE sans visa pour une période officielle de trois mois.

Pour rappel, le ministre ukrainien de la Défense avait récemment déjà averti sur une éventuelle arrivée massive de réfugiés au départ de son pays et à destination de l’Europe, dans le cas d’une supposée agression russe. Pour autant, le processus d’organisation d’une vague migratoire semble déjà avoir commencé côté ukrainien. Le tout à l’heure où l’establishment occidental et les régimes affiliés accusent des pays comme la Biélorussie, la Russie ou encore la Turquie de vouloir déstabiliser l’Occident à travers des crises migratoires. En fermant évidemment les yeux sur les agissements de l’allié kiévien.

Maria Zakharova, la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères n’a ainsi pas manqué de pointer du doigt les agissements du pouvoir ukrainien, à l’heure où le président Zelensky a présenté un projet de loi portant sur la citoyenneté, selon lequel un citoyen ukrainien ne peut pas posséder également la citoyenneté russe, mais qui autorise à avoir la double citoyenneté les représentants de la diaspora basés aux Etats-Unis, au Canada et dans l’UE.

«Les autorités ukrainiennes vendent la citoyenneté du pays aux migrants illégaux du Moyen-Orient afin qu’ils puissent par la suite obtenir un visa de travail européen de manière simplifiée», a-t-elle déclaré. Tout en posant la question s’il s’agissait d’une attitude respectueuse envers sa citoyenneté et si le président ukrainien était au courant de ce business réalisé à travers les responsables de son pays.

La représentante de la diplomatie russe s’est également posée la question quant au fait si les parrains occidentaux de Kiev savaient que des diplomates ukrainiens en poste dans la capitale libanaise Beyrouth délivrent pour trois mille euros un visa touristique aux Syriens souhaitant s’installer en Europe. Puis, le processus suit son cours cette fois-ci en territoire ukrainien, où les autorités locales en l’espace de trois mois, et pour un montant symbolique de vingt mille dollars, assurent la délivrance de la citoyenneté ukrainienne à ces migrants, à partir de quoi ces derniers peuvent obtenir un visa de travail pour l’UE de manière simplifiée. Et peuvent ainsi s’installer dans l’espace bruxellois.

Là aussi ce n’est pas tout, puisque Maria Zakharova a mentionné un projet de loi du régime kiévien portant sur la procédure simplifiée d’obtention de la nationalité ukrainienne pour les citoyens étrangers participant à la guerre dans le Donbass (du côté de Kiev bien évidemment), y compris des ressortissants russes.

Tout en posant une autre question qui mérite tout l’intérêt: «Ou bien ces personnes se sont battues pour l’Ukraine au Moyen-Orient, et ils ont donc droit à la citoyenne ukrainienne pour un prix modique?». Faisant vraisemblablement référence aux terroristes ayant fait la guerre en Syrie contre les troupes gouvernementales et leurs alliés.

Pour résumer donc la situation, l’UE risque aujourd’hui non seulement de se retrouver face à un afflux de migrants ukrainiens ayant comme nous l’avons déjà soulevé dans le passé appartenu à des groupes extrémistes d’obédience bandériste néonazie, mais également et en complément des personnages ayant fait partie de divers groupes terroristes d’obédience salafiste, avec une expérience de guerre derrière eux également. Et qui pour le régime de Kiev sont vraisemblablement des alliés naturels, ne serait-ce que pour la raison d’avoir combattu les alliés de Moscou en République arabe syrienne, et pour certains ayant également été dans le feu de l’action dans la guerre contre les républiques populaires autoproclamées du Donbass en qualité de mercenaires.

Dans cette situation, l’UE au lieu de chercher des boucs-émissaires pour des crises migratoires parmi ses adversaires géopolitiques, d’autant plus et bien souvent qui ne sont que le résultat des interventions néocoloniales de l’Occident à divers endroits du monde, ferait mieux de s’intéresser au business de l’immigration illégale de la part de ses alliés kiéviens. A défaut de quoi, la situation migratoire risque de devenir difficilement gérable pour Bruxelles, le tout avec l’aimable «assistance» d’un régime allié.

Mikhail Gamandiy-Egorov

http://www.observateurcontinental.fr/?module=articles&action=view&id=3443

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Christophe Raineteau: visage contemporain du mercenariat français en Afrique

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La France, en tant qu’Etat ayant une longue histoire coloniale et néocoloniale, dont une large partie en Afrique, est aussi connue pour ses tristement célèbres mercenaires, ayant opéré durant de longues années sur le continent africain, notamment dans le cadre du système communément appelé «Françafrique».

Le plus connu d’entre eux est certainement Bob Denard, dont les activités au service du néocolonialisme de son pays s’étendirent à nombre de pays africains: Congo, Nigéria, Bénin, Gabon, Angola ou encore les Comores. Décédé en 2007, sa mort pour de nombreux observateurs signifiait une sorte de fin d’une longue page de mercenariat français en Afrique. Mais ce fut loin d’être le cas. Dans le refus d’accepter le respect de la souveraineté de ses anciennes colonies, Paris a aujourd’hui de nouveaux personnages sur qui il peut miser. L’un de ces mercenaires contemporains n’est autre qu’un certain Christophe Raineteau, surnommé Alpha.

Actif dans plusieurs pays africains, c’est en République centrafricaine que ses activités de déstabilisation feront particulièrement parler de lui, au point que Bangui accusera ledit citoyen français de terrorisme et lancera un mandat d’arrêt à son encontre, ainsi que de son compatriote Bernard Cousin.

Déjà fin mai 2018, le président centrafricain Faustin-Archange Touadéra, dans un entretien à la chaine de télévision France 24, a fait mention de ces deux citoyens français en qualité de déstabilisateurs de son pays: «ils manipulent certains hommes politiques, des groupes armés et une partie de la société civile en Afrique centrale dans le seul but de déstabiliser le gouvernement démocratique de Bangui» https://youtu.be/jTQF42IIKVA

Les tentatives de déstabilisation françaises contre la Centrafrique, via notamment ces mercenaires, ne sont pas anodines. La RCA, longtemps considérée comme la chasse gardée de Paris, est rentrée depuis les dernières années en alliance avec la Russie, dont les instructeurs participent à la formation des Forces armées centrafricaines (FACA), sans oublier plusieurs projets bilatéraux en cours de développement entre les deux pays, sur une base légale et conformément à la souveraineté des deux nations.

Il n’est donc aucunement surprenant qu’un Raineteau soit utilisé par des cercles obscurs de l’Elysée dans des opérations visant à déstabiliser un Etat africain qui assume de plus en plus sa souveraineté, y compris dans le choix de ses partenaires extérieurs. Et ce malgré le fait que le président centrafricain Touadéra est connu pour être un intellectuel qui s’est fixé le ferme objectif d’apporter la paix et le développement pour son pays, après des années de chaos et d’affrontements, notamment inter-religieux. Et malgré aussi le fait d’avoir été élu dans un cadre démocratique. Mais peu importe la démocratie et la volonté réelle de sortir son pays des années sombres récentes, Paris et ses hommes de main n’ont que faire de la souveraineté de cet Etat.

A noter qu’un mandat d’arrêt a été émis par la RCA à l’encontre de ces deux personnages en décembre dernier, sur la base de dix paragraphes d’accusation, parmi lesquels les actes de terrorisme, les meurtres et la destruction de la sécurité intérieure de l’Etat. Christophe Raineteau se trouvant de passage au Madagascar sera même arrêté par les autorités malgaches en vue d’une extradition vers la Centrafrique pour y être jugé, mais sous pression des autorités françaises fut relâché et a pu regagner la métropole, au grand dam des autorités centrafricaines https://www.nofi.media/2019/03/christophe-raineteau-2/63723

Evidemment, Raineteau nie les accusations qui sont portées à son encontre depuis Bangui. Il se présente lui-même comme un «aventurier humaniste», et dont les activités sont avant tout liées au «consulting de géopolitique africaine» pour des entreprises clientes. Quoi qu’il en soit et malgré la poursuite vraisemblable de ses activités dans nombre de pays africains, il n’est pas prêt à remettre les pieds sur le sol centrafricain.

L’histoire de ce mercenaire français est en réalité bien plus qu’une nouvelle page de mercenariat occidental en Afrique. Elle est surtout l’image d’une politique qui prétend parler au nom des valeurs dites «universelles» et de promotion de la «démocratie», mais avec comme fond un néocolonialisme aujourd’hui pratiquement impossible à voiler. Qu’un chef d’Etat d’un pays souverain soit élu démocratiquement et ayant pour objectif de changer radicalement les choses, d’y apporter la paix, la sécurité et le développement – tout cela préoccupe bien peu l’Elysée, et plus généralement les élites politiques occidentales. Les objectifs de ces derniers restent les mêmes et ne sont pas prêts de changer : maintenir le contrôle des anciennes colonies sous le diktat politique, armé et économique, sans oublier le contrôle des ressources naturelles des pays en question. Et peu importe si pour cela il faille maintenir la souffrance des populations locales, qui à défaut d’être massacrées, n’auront d’autre choix que de prendre la voie de l’immigration. «L’humanisme» libéral-occidental dans toute sa splendeur.

Mikhail Gamandiy-Egorov

http://www.observateurcontinental.fr/?module=articles&action=view&id=1178

Le mercenariat US en Afrique: une réalité difficile à voiler

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Alors que les pays du continent africain semblent plus que jamais déterminés à prendre en main leur destin et défendre jalousement leur souveraineté, du moins dans une partie notable de ce continent représentant l’avenir, les Etats occidentaux ne l’entendent pas de cette oreille. Critiques ardentes des partenaires chinois et russe, ainsi que des présidents africains menant une politique indépendante et multilatérale, l’Occident et bien évidemment les USA, ne mâchent pas leurs mots. Tout cela, en essayant tant bien que mal de masquer leurs véritables actions au cours des décennies passées et jusqu’à aujourd’hui. Rappel.

Les Etats-Unis d’Amérique, plus que jamais inquiets dans l’observation de plus en plus évidente de perte de leur leadership mondial sur les plans géopolitique comme géoéconomique, le tout dans un monde multipolaire en ébullition, ne cessent d’hystériser quant aux succès des grandes puissances civilisationnelles et indépendantes, en premier lieu de la Russie et de la Chine, ainsi qu’en ce qui concerne la prise de conscience des peuples à différents endroits du monde. L’Afrique ne fait pas exception.

Ces attaques politico-diplomatico-médiatiques occidentales visent aussi bien l’interaction sino-africaine, devenue aujourd’hui incontournable, que celle de l’Afrique avec la Russie, cette dernière étant aujourd’hui de retour et de plus en plus présente sur le continent africain. Si dans le cas de la Chine, les dites accusations visent principalement l’économie, le mainstream politique et médiatique de l’Ouest insistant sur le «piège» de Pékin au niveau économique et financier prétendument tendu aux Etats africains, dans le cas de la Russie les attaques concernent elles l’interaction grandissante sur le plan sécuritaire et politique, même si l’économie est elle aussi présente, certes de façon encore bien moins importante que dans le cas de la Chine.

Plus que cela, les médias occidentaux ne cessent de trouver des «mercenaires» russes à divers endroits d’Afrique. En omettant souvent de rappeler que la présence russe sur le continent se fait en conformité des accords conclus de façon souveraine entre les pays africains concernés et la Russie. Et puis en parlant de mercenariat, l’Occident n’oublie-t-il pas les pages obscures qui le concernent à ce sujet et les crimes qui en ressortent?

De l’assassinat de Patrice Lumumba au Congo avec la participation directe d’agents étasuniens en passant par le Zimbabwe ou encore l’Angola, les intervenants US ont attenté à maintes reprises à la souveraineté et à la dignité africaine. Le tout dans un esprit purement néocolonial. Si l’on sait aujourd’hui que l’assassinat barbare du grand leader congolais Lumumba a été décidé et validé au plus haut de l’Etat étasunien, avec la participation directe de la CIA et des services secrets belges, on sait aussi que Washington a utilisé plusieurs de ses mercenaires dans des opérations contre les mouvements progressistes africains. Parmi les mouvements visés l’ANC sud-africain, le MPLA angolais, la SWAPO namibienne ou encore le FRELIMO mozambicain. En passant presque toujours en coordination directe avec le régime raciste sud-africain de l’apartheid de l’époque.

Si les noms des mercenaires US tels que George Bacon, Thomas W. Chittum ou encore Robert C. MacKenzie, pour beaucoup ne disent pas grand-chose, il faut savoir que pour les pays africains où ces personnages ont agi, ils sont bien connus. Ou encore le groupe «The Crippled Eagles» – nom informel «d’expatriés» US ayant participé à la Guerre du Bush de Rhodésie du Sud aux côtés des forces néocoloniales de la République de Rhodésie du Sud de l’époque face aux guérilleros de la ZIPRA et de la ZANLA.

Cela sans oublier la guerre d’Angola, à l’issue de laquelle plusieurs mercenaires occidentaux, dont étasuniens, seront condamnés par l’Etat angolais à des peines allant de 16 ans d’emprisonnement à la peine de mort, pour leurs actions contre le pays.

Evidemment, certains seraient tentés de dire que ces actions occidentales de mercenariat et de déstabilisation se faisaient dans le cadre d’une certaine époque, communément appelée «Guerre froide». Le seul souci c’est que l’esprit néocolonial occidental de l’époque et celui d’aujourd’hui n’a pas vraiment évolué. A ce titre la concurrence entre les Etats-Unis et la Russie dans le volet sécuritaire en Afrique entre aujourd’hui dans une phase de plus en plus active. C’est dans ce contexte qu’il faut vraisemblablement voir les attaques récentes de l’establishment politique comme médiatique de l’Ouest visant aussi bien les intérêts russes et chinois, que ceux des souverainistes africains.

On a beau à posséder la puissance militaire, économique, géopolitique et médiatique, le fait est que la vérité est têtue et difficile de pouvoir l’effacer. Dans cette optique, le mieux que l’Occident aurait aujourd’hui à faire serait de changer de politique vis-à-vis des nations indépendantes non-occidentales. Mais bien que le monde multipolaire ait prouvé toute sa viabilité, les élites occidentales elles ne sont toujours pas prêtes à accepter la nouvelle réalité et surtout être en mesure de se regarder objectivement dans le miroir. Compte tenu de cela, les déstabilisations étasuniennes, et occidentales en général, en Afrique comme ailleurs, se poursuivront incontestablement.

 Mikhail Gamandiy-Egorov

http://www.observateurcontinental.fr/?module=articles&action=view&id=1169