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Coupe du Monde 2018 en Russie: une réussite totale?

Mondial: Russie vs Arabie saoudite

Organisationnel, sportif, humain, les succès remportés par la Russie durant cette Coupe du Monde 2018 sont indiscutables. Et ce malgré toutes les attaques l’ayant visée au cours des années passées. Peine perdue, la Russie a montré ses atouts et surtout son véritable visage aux yeux du monde.

La haine antirusse a beau largement se maintenir dans les cercles politico-diplomatico-médiatiques de l’Occident, le fait est que cela ne changera absolument rien dans le processus déjà enclenché. La Russie poursuivra sa politique indépendante et souveraine, avec le soutien de l’écrasante majorité de sa population.

Voici ce qu’a d’ailleurs écrit à ce sujet Brahim Fassi Fihri — président fondateur de l’Institut Amadeus, le plus grand think-tank marocain, et fils aîné de Taieb Fassi-Fihri, ancien ministre marocain des Affaires étrangères et actuel conseiller du roi Mohammed VI: «Spasiba Russia! Bravo pour cette superbe Coupe du Monde réussie sur tous les plans. Les observateurs étaient dubitatifs tant sur la qualité de l’organisation que sur le succès sportif de la Russie, qui était l’équipe la moins bien classée de ce Mondial avant le tirage au sort en décembre dernier. La Russie a montré aux sceptiques qu’elle est un très grand pays ouvert sur le monde, avec un grand peuple, fier et accueillant!»

En effet, tous les «sceptiques» russophobes peuvent aujourd’hui poursuivre dans leur rage. L’organisation, de l’aveu des supporters venus des quatre coins du monde, a été parfaite. Les Russes, si souvent caricaturés en brutes sans sentiments, ont montré, quant à eux, que nous sommes un peuple effectivement fier, mais aussi ouvert au monde entier. C’est cela même la base du véritable patriotisme russe: un patriotisme qui unit un grand nombre de peuples de différentes appartenances ethniques et religieuses en une véritable communauté. Enfin et contre la plupart des pronostics, la Sbornaya, l’équipe nationale russe de football, a non seulement réussi le pari de se qualifier pour la phase finale de la compétition mais a atteint le stade des quarts de finale, le meilleur résultat jamais obtenu par la Russie post-soviétique. Plus que cela, elle a été à deux doigts de se retrouver en demi-finales. Et bien que cela ne soit pas arrivé, la nation toute entière, de Vladivostok à Kaliningrad, a exprimé sa profonde reconnaissance aux joueurs, à l’entraîneur et à tout le staff technique.

Bref, la fête en terre russe a largement dépassé les meilleures attentes. Prouvant que la Russie est bel et bien l’une des principales puissances internationales, et certainement pas uniquement sur les plans diplomatique, géopolitique ou militaire. Ce succès russe fera bien évidemment de nouveaux jaloux et augmentera sans aucun doute la haine néocoloniale de ceux qui haïssent traditionnellement la Russie, comme tous les autres pays non soumis au diktat occidental. L’autre fait qui les fera très certainement poursuivre dans leur hystérie antirusse, c’est le fait que l’unité du peuple russe reste inébranlable. Nous savons nous unir dans les moments de joie, comme dans ceux de tristesse. Nous savons surmonter les difficultés sur notre chemin. Et le patriotisme russe est tout sauf le rejet de l’autre, bien au contraire. C’est ce même patriotisme qui a permis, entre autres, aux chrétiens et aux musulmans de vivre en paix et en harmonie depuis de longs siècles. Il suffit d’ailleurs pour cela de se rendre en République du Tatarstan pour s’en rendre compte et pour comprendre l’idée de base de l’idéologie eurasienne.

Et tous ces supporters étrangers venus des quatre coins de la planète pour participer au Mondial russe et largement satisfaits de ce à quoi ils ont pu assister seront désormais les meilleurs ambassadeurs de la Russie dans leurs pays et régions respectifs. Et c’est là l’essentiel. Quant aux haineux, qu’ils continuent dans leur hystérie, cela ne cassera certainement pas le peuple multiethnique de Russie.

https://fr.sputniknews.com/worldcup-2018-archive/201807091037126830-coupe-du-monde-russie/

Mikhail Gamandiy-Egorov

Non, les sanctions occidentales ne casseront pas la Russie

Sanctions

Malgré la pression politico-économique exercée par l’Occident sur la Russie, cette dernière a clairement montré qu’elle s’est non seulement adaptée à cette réalité, mais qu’en plus elle en tire un profit de plus en plus évident. Retour sur la place de la Russie dans le monde à l’approche des élections présidentielles et de la Coupe du monde.

Alors que le quatrième anniversaire de la réunification de la Crimée avec la Russie approche et que les relations Russie-Occident ne cessent de se détériorer- comme le confirment d’ailleurs les nouvelles tensions entre Londres et Moscou- il serait peut-être temps de faire un bilan de ces quatre années, sur beaucoup de points des années révolutionnaires.

D’ailleurs les nouvelles accusations émanant de la perfide Albion contre la Russie —sans avoir jusqu’à maintenant présenté ne serait-ce qu’un minimum de preuves- confirment la volonté —et l’impuissance- du leadership occidental, notamment anglo-saxon, à faire plier la Russie, ne serait-ce que sur un dossier.

Il est d’ailleurs étonnant que cette crise survienne à l’approche de deux événements importants pour la Russie: les élections présidentielles, qui auront lieu dans quelques jours et dans lesquelles Vladimir Poutine est clairement le grand favori. Mais aussi la Coupe du Monde de football qui, malgré toutes les tentatives des forces russophobes de la lui arracher, aura bien lieu avec l’arrivée de millions de visiteurs étrangers pour ce grand événement sportif planétaire.

Par ailleurs, en Syrie, le «regime change» poussé par les gouvernements et les médias occidentaux ne s’est pas réalisé. Pire encore, aujourd’hui les «intéressés» comprennent que leurs milliards d’investissements se sont évaporés faute d’obtenir le résultat souhaité.

En parallèle, la Russie continue de renforcer ses positions sur l’arène internationale, comme en témoigne le renforcement des relations politiques, économico-commerciales et militaires avec bon nombre de pays n’appartenant pas au petit monde occidental, qui ne cesse de s’affirmer chaque jour un peu plus.

Il faut dire que sur le plan économique, la Russie a de plus en plus d’arguments à faire valoir auprès de ses partenaires: le pays connaît une croissance continue et certains secteurs bénéficient d’un développement sans précédent. Nous pensons notamment à celui de l’agriculture, alors que l’UE continue de calculer les dégâts des contre-sanctions russes visant les produits occidentaux.

Des pertes qui se chiffrent en dizaines de milliards d’euros de pertes financières et en centaines de milliers d’emplois perdus. Pour mémoire, selon les données publiées en 2017 par l’Institut autrichien pour la recherche économique (WIFO), les pays de l’UE ont comptabilisé pour la seule année 2015 (une année après le lancement des sanctions occidentales contre la Russie et la riposte russe qui s’en est suivie) des pertes de revenus de l’ordre de 17,6 milliards d’euros. Le même institut comptabilise 400.000 emplois perdus, toujours pour la seule année 2015, à travers l’Europe bruxelloise en raison des contre-sanctions russes.

Au-delà d’avoir fermé, et probablement pour bien longtemps, l’accès au vaste marché russe à de nombreux produits agroalimentaires occidentaux —dont européens, la Russie renforce ses positions de puissance exportatrice. En effet, aux dernières nouvelles la Russie est tout simplement devenue le premier exportateur mondial de céréales, devançant par la même occasion les USA: elle en a produit 134,5 millions de tonnes en 2017 contre 64,5 millions de tonnes en 2000. La Russie confirme à travers cet exemple qu’elle est loin d’être un pays exportant uniquement ses hydrocarbures et son armement.

Ajoutez à cela les millions d’étudiants étrangers qui continuent de venir se former chaque année en Russie, l’export du savoir-faire russe dans le domaine informatique et des nouvelles technologies, sans oublier les compétences de la Russie dans l’aéronautique et le domaine spatial… cela fait beaucoup pour un pays que certains hommes politiques occidentaux osaient qualifier de «puissance régionale». Et avec les nouvelles opportunités qui s’ouvrent à la Russie en Asie, Afrique et Amérique latine —parties du monde à haut taux de croissance et de consommation et où la Russie est généralement plus que la bienvenue, l’heure est clairement à l’optimisme.

Quant aux provocations occidentales visant la Russie, elles se poursuivront —il faut y être prêt. La Russie est prête.

https://fr.sputniknews.com/points_de_vue/201803161035520469-russie-occident-sanctions/

Mikhail Gamandiy-Egorov

Géopolitique & sport international : le « jeu » continue !

FIFA-Logo

L’annonce de la démission de Sepp Blatter, quelques jours après sa réélection, de la présidence de la FIFA a été vue par « certains » comme la preuve de la « victoire étasunienne » et qui aurait soi-disant confirmé que les USA sont toujours les maîtres du monde, via leurs leviers de pression.

Pourtant et malgré le fait véridique que les Etats-Unis tentent toujours par tous les moyens de mettre leur nez dans les affaires qui normalement ne les regardent pas, il y a de la place pour un certain nombre de réflexions confirmant le contraire de ce que certains aimeraient croire. Ce qui est sûr, c’est que le « jeu » géopolitico-sportif ne fait que commencer…

Première réflexion. Blatter a annoncé sa démission de la présidence de la FIFA après sa réélection haut la main (sans passer par le second tour). Il restera, avant son départ, président en exercice de la FIFA jusqu’aux prochaines élections qui auront lieu vraisemblablement pas avant décembre 2015, voire même mars 2016. Quant à l’annonce de démission en elle-même, elle n’est qu’une demi-surprise.

Sa réélection a clairement montré que les élites politiques occidentales (avant tout étasuniennes) ne peuvent plus dicter à droite et à gauche leur volonté et que les tentatives des USA & consorts de le faire partir avant l’élection n’ont pas abouti. Mais la FIFA a effectivement besoin de réformes, surtout que vraisemblablement Sepp Blatter est fatigué de toutes les « histoires » et peut-être aussi de certaines personnes qui l’entourent.

L’idéal serait donc que le successeur soit quelqu’un qui n’aurait pas fléchi face aux pressions US (donc partisan de l’indépendance de la FIFA des intérêts géopolitiques) et qui soit en outre un vrai professionnel du domaine. Et vu que les prochaines élections ce n’est pas pour demain, il y a encore suffisamment de temps à cet effet. Quant à Sepp Blatter, il faudrait le féliciter de ne pas avoir démissionné avant l’élection, comme le voulaient tellement ces mêmes USA. Dans la situation actuelle, cela change beaucoup de choses.

Et encore quelques réflexions au sujet de la FIFA, de la Coupe du Monde et de la géopolitique. Selon un bon nombre de spécialistes, aussi bien russes qu’occidentaux, il y a bien peu de « chance » que la Coupe du Monde 2018 en Russie soit annulée. Boycottée par « certains » pays oui peut-être, annulée non. D’autant plus et comme mentionné plus haut, M. Sepp Blatter restera le président en exercice de la FIFA au moins jusqu’à la fin de cette année, voire début 2016.

Quant au Qatar, dont l’annulation éventuelle de son organisation de la Coupe du monde, ne nous fait ni chaud ni froid (plutôt chaud quand même), il s’agit d’un cas très intéressant. Et ce pour plusieurs raisons.

1) Pas mal de zones d’ombre dans le dossier qatari. Et ce selon même les médias du mainstream.

2) 2022 est encore loin donc tout le temps pour annuler.

3) Le fait de devoir reporter ladite Coupe du monde de la période estivale à la période hivernale (afin d’éviter les coups de chaleur aux joueurs et supporters) déplaît à bon nombre de monde (championnats de football en cours, calendrier à refaire, etc…).

4) Les principaux pays susceptibles de remplacer le Qatar en tant que pays hôte de la compétition en 2022 ne sont autres que les USA et notamment l’Australie. Des pays, faut le dire, bien proches du Qatar avec lequel ils entretiennent des relations « privilégiées ».

Il est à douter fortement que le Qatar appréciera le fait qu’on puisse annuler une Coupe du monde chez lui, surtout si l’éventuel remplaçant est un pays dont il sponsorise généreusement les élites. D’autant plus lorsqu’on sait qu’il tient par… certaines choses une bonne partie de l’élite occidentale, financièrement parlant. Et d’autre part, lorsqu’on connait les liens de ce « glorieux » pays avec de « sympathiques » groupes terroristes salafistes à différents endroits du globe terrestre, les Occidentaux (je parle bien évidemment des « élites ») devraient quand même (un peu) faire attention…

De toute façon le principal problème aux yeux des USA, ce n’est pas le Qatar, grand ami des premiers et un « excellent modèle » en terme de démocratie et du respect des droits humains. Le problème reste bel et bien cette nouvelle Russie, puissante, indépendante et souveraine, ayant déjà organisé de la plus belle des manières les Jeux olympiques de Sotchi 2014. Des JO ayant laissé énormément de jaloux jusqu’à aujourd’hui. Et compte tenu de la conjoncture géopolitique actuelle, l’élite étasunienne ne peut « permettre » l’organisation d’un autre grand événement sportif planétaire en terre russe.

En tout cas et jusqu’ici, les USA ont bel et bien raté leur coup. Le « jeu » lui se poursuit!

http://fr.sputniknews.com/points_de_vue/20150604/1016399191.html

Mikhail Gamandiy-Egorov