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La barbarie similaire des destructeurs de monuments

26.08.2022

A l’heure où de nombreux régimes atlantistes d’Europe de l’Est démontent ou détruisent des monuments en mémoire des soldats soviétiques ayant libéré le continent du nazisme, le tout sous la justification d’une russophobie longtemps entretenue et désormais agissant sans le moindre tabou, le parallèle avec les méthodes de nombre de groupes terroristes vient inévitablement à l’esprit.

Si la russophobie des régimes de pays comme la Pologne ou encore les Etats baltes est fort loin d’être nouvelle en soi, désormais elle a pris la forme totalement assumée en ce qui concerne la destruction pure et simple de la mémoire collective et de la morale dans son ensemble à l’encontre des monuments en mémoire des militaires soviétiques ayant libéré la très grande partie du continent européen, et des territoires en question, de la peste brune.

D’une manière naturelle, ces actions qui d’ailleurs provoquent une résistance de plus en plus visible dans les pays en question de la part d’une partie de la population qui rejette cette réécriture de l’histoire, ressemblent si curieusement avec les destructions barbares du patrimoine culturel et civilisationnel syrien, notamment par les terroristes de Daech.

En effet et au-delà de la question du patrimoine historique ou culturel, la morale semble totalement inexistante dans les agissements des barbares terroristes assumés, et de ceux qui prétendent appartenir au monde dit «civilisé». D’autant plus que dans les agissements des Pologne et pays baltes, on retrouve l’approbation également de l’ensemble des régimes occidentaux, y compris justement européens.

De manière générale, on peut observer aujourd’hui même en Occident la tendance généralisée de réécriture historique, y compris de leur propre histoire, lorsqu’il s’agit de s’adapter aux besoins des principaux lobbies puissants du moment, qui dictent la marche à suivre en lien avec des fausses valeurs, prétendument «universelles».

Mais si cela concerne à proprement dit la cuisine occidentale interne, la destruction observée dans un passé assez récent de monuments et de mausolées par les terroristes en Syrie ou au Mali, et désormais le crachat pur et simple sur les millions de soldats soviétiques ayant payé au prix de leur vie la libération de l’Europe du nazisme, concernent justement l’écrasante majorité des peuples non-occidentaux.

Car au final, l’Occident et ses petits sous-traitants ont-ils été ne serait-ce qu’un jour respectueux du patrimoine culturel, historique et civilisationnel des autres? Car à défaut d’arracher le patrimoine culturel et civilisationnel des peuples (notamment lors des colonisations occidentales en Afrique, Asie, Amérique latine), la mentalité de cet Occident collectif et de ses quelques régimes affiliés se place clairement dans une posture raciste vis-à-vis des peuples non-occidentaux. En d’autres termes: nous pouvons piller ce que bon nous semble et détruire aussi si nous le jugerons nécessaire. Et à défaut de le faire soi-même – comme c’est aujourd’hui le cas dans la petite Europe otanesque de l’Est, d’autres le feront à leur place – y compris des éléments ouvertement extrémistes.

Peut-être que justement toute la différence de la pensée de l’Occident et du monde non-occidental (qui représente l’écrasante majorité de l’humanité) se trouve précisément là. L’Occident, extrêmement minoritaire à l’échelle planétaire, considère que la haine, le racisme et d’autres formes d’extrémisme sont parfaitement acceptables du moment que cela sert ses intérêts. A l’inverse, le rejet aujourd’hui de l’Occident, ou plus précisément de la politique occidentale, par un large front de peuples de la planète, ne rentre pas dans le schéma vicieux de la haine vis-à-vis des citoyens ou du patrimoine civilisationnel des pays occidentaux.

Ainsi, le rejet par des millions de Maliens, et d’autres peuples africains, de la politique hexagonale et plus généralement occidentale ne se traduit pas par une haine qui viserait les ressortissants français ou autres occidentaux . La Russie et la Chine n’annulent pas malgré les tensions géopolitiques au summum – la culture européenne et occidentale. Tellement différent de ce qui se fait aujourd’hui dans cette même Europe arrogante, qui tente à faire oublier les grands représentants de la culture russe – et mondiale par la même occasion.

Ou qui tente à raser la mémoire (indestructible) des millions de Soviétiques ayant sauvé l’humanité toute entière d’une domination nazie. Car oui et désolé de le rappeler – ce n’est pas le soldat Ryan qui a sauvé le continent européen de la peste brune, mais bel et bien l’Armée rouge soviétique. Et cela – personne, aussi bas moralement soit-il, ne réussira à le changer.

Au final – où se trouve réellement le prétendu espace civilisé? A titre d’exemple, le monument célèbre de la capitale éthiopienne Addis-Abeba – Tiglachin – construit à la mémoire des militaires éthiopiens, cubains et soviétiques ayant participé à la guerre de l’Ogaden (1977-1978) – n’a jamais été touché même durant la période pro-occidentale du pouvoir éthiopien. Tellement différent du comportement sauvage des régimes polonais et baltes, sous l’approbation de Washington et de Bruxelles. Probablement que la réponse est bel et bien là.

Mikhail Gamandiy-Egorov

http://www.observateurcontinental.fr/?module=articles&action=view&id=4183

La liberté d’expression chez les donneurs de leçons et dans la « nouvelle » Ukraine

La liberté d’expression chez les donneurs de leçons et dans la « nouvelle » Ukraine

La liberté d’expression. Un droit censé être inébranlable et pourtant de plus en plus remis en cause par justement ceux qui s’autoproclament à chaque bonne et moins bonne occasion être les défenseurs absolus de cette même liberté, partout et toujours.

Par ceux qui ont toujours crié qu’il s’agit d’un droit « sacré » auquel il est tout simplement interdit de toucher. Et la réalité ?

La réalité est malheureusement (pour eux) toute autre. On ne parlera pas aujourd’hui du problème de pensée unique qui règne chez nos « partenaires » occidentaux, ainsi que des pressions exercées sur les journalistes pour qu’ils suivent à la lettre la politique rédactionnelle du mainstream. Après tout, libre à chacun d’accepter cette donne ou de ne pas l’accepter, s’agissant dans le cas présent d’un choix avant tout moral, plus qu’autre chose.

Aujourd’hui nous traiterons cette dite « liberté d’expression » version occidentale, mais également et à travers un certain nombre d’exemples la situation qui prévaut dans ce domaine à l’heure actuelle dans la « nouvelle » Ukraine, puisqu’il s’agit de l’actualité phare du moment. Un pays pourtant et si l’on croit le mainstream, être censé avoir retrouvé les « valeurs démocratiques », à l’instar des « amis » (ou plutôt des instigateurs) outre-Atlantique et bruxellois. On verra ce qu’il en est vraiment.

Commençons par les instigateurs. Il est vrai qu’à l’heure des nouvelles technologies, y compris en matière de communication, il existe d’énormes moyens d’obtenir différentes sources d’information. Cela évidemment ne ravit en rien l’élite médiatique occidentale, qui à l’instar de son élite politique ayant déjà perdu le monopole de la politique internationale et le statut de gendarme mondial, s’apprête elle aussi à être détrônée. Plusieurs raisons à cela. La principale probablement étant qu’à force de mentir sur des sujets critiques et lorsqu’un grand nombre de vies humaines sont « en jeu », l’opinion publique aux quatre coins du monde, y compris leur propre opinion publique, commence à se détourner massivement de ces médias-mensonges.

Et aujourd’hui face aux médias du mainstream, il y a une chaine TV d’information continue qui pose un grand problème. Il s’agit de RT, précédemment appelée Russia Today, chaîne russe diffusant à l’heure actuelle en langue anglaise, arabe, espagnole et russe. Un média d’information alternative (il faut bien le dire) ayant atteint une popularité énorme sur tous les continents sans exception. A ce titre, en été dernier, elle a dépassé le chiffre d’un milliard de visionnages sur Youtube (faisant d’elle la chaîne d’information la plus regardée sur le principal site mondial d’hébergement de vidéos), et où elle compte aujourd’hui près de 1,3 million d’abonnés. RT a par ailleurs une portée mondiale de plus de 630 millions de personnes, soit plus de 25% de tous les abonnés du câble à travers le monde.

Eh bien cette chaine pose beaucoup de problèmes, aussi bien à l’élite médiatique que politique occidentales, qui désormais ne cachent plus le fait qu’elle devient extrêmement gênante pour leurs intérêts. Principale raison à cela ? Une approche différente dans l’apport de l’information, en faisant la lumière sur des faits et réalités que CNNBBCFrance 24 et compagnie préfèrent elles cacher… Désormais on entend pratiquement ouvertement et de la part des officiels occidentaux les plus gradés, ainsi que de la part des représentants de lobbies concernés, le désir de limiter (ou de préférence carrément stopper) la diffusion de RT, partout où cela serait possible. Le secrétaire d’Etat étasunien John Kerry a pour sa part « nommé » la chaine russe internationale comme étant « le porte-voix de la propagande de la Russie ». La direction de RT a immédiatement réclamé des excuses et surtout de présenter des preuves et faits réels qui confirmeraient ces accusations sans fondement. La rédactrice en chef de RT, Margarita Simonian, a par ailleurs écrit sur son compte Twitter « qu’il est surprenant que le secrétaire d’Etat Kerry, dans un temps difficile et humiliant pour sa patrie, ne trouve rien de mieux que de s’inquiéter pour notre chaine TV ».Elle a par ailleurs noté que cela en dit long sur la liberté d’expression dans les USA contemporains. Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a pour sa part accusé la propagande des USA de vouloir dénigrer la Russie et a jugé le ton de son homologue étasunien inacceptable.

En parlant d’ailleurs de propagande et à ce titre, Kerry aurait-il oublié l’exemple flagrant d’août 2008 ? Lorsqu’un présentateur de la chaine TV étasunienne Fox News avait tout fait pour faire taire deux témoins ossètes, une jeune fille et sa tante, venues témoigner de l’attaque de la capitale sud-ossète Tskhinval par le régime criminel de Saakachvili, après qu’il s’était rendu compte qu’elles remettaient ouvertement en cause la version officielle des USA. Ou de la manière comment les médias étasuniens couvraient (et couvrent encore) les interventions criminelles de leur pays en Yougoslavie, Irak, Libye ou la crise syrienne. En tout cas et ce qui est sûr, c’est que de plus en plus de « voix » venant des élites politiques et médiatiques occidentales (USA et Grande-Bretagne en premier lieu) « s’élèvent » dans leur combat contreRT et les médias russes diffusant à l’étranger. Dire la vérité en étant professionnels, efficaces et appréciés, constitue donc désormais un grave « danger » pour les élites occidentales. Un « danger » dont il faut tout faire pour se débarrasser. D’accord, on a compris mais le monde n’est pas aveugle.

Passons à l’Ukraine. Certains journalistes et hommes politiques occidentaux continuent ardemment d’affirmer que l’Ukraine « se porte de mieux en mieux » depuis que les « nouvelles autorités » (putschistes) ont « accédé au pouvoir » (par les armes), à Kiev. On n’abordera pas les énormes soucis économiques et financiers actuels de l’Ukraine qui la mènent droit vers la catastrophe, pure et simple. Concentrons-nous sur l’aspect de la liberté d’expression, notamment pour les journalistes.

Eh bien, voici la réalité avec plusieurs exemples assez révélateurs à l’appui :

– Dernièrement, les pseudo-autorités de Kiev ont demandé à tous les journalistes ukrainiens de « suivre à la ligne » la politique informationnelle « voulue » par le nouveau pouvoir. Cela en dit long.

– Lors des nombreux débats en Russie au sujet de la crise ukrainienne, bon nombre de journalistes ukrainiens y sont invités et y prennent part en avançant librement leur « version » des faits. Y compris le représentant en Russie de l’Agence d’information ukrainienne UNIAN, détenue par l’oligarque israélo-ukrainien Igor Kolomoïsky, soutenant ouvertement et ardemment les putschistes de Kiev. Les journalistes russes, eux, sont tout simplement désormais interdits d’entrée sur le territoire ukrainien. Ceux qui s’y trouvaient ou s’y trouvent font, eux, face à des menaces et des attaques incessantes. Comme l’atteste d’ailleurs la photo du lien suivant :http://www.rg.ru/2014/04/26/journalist-site-anons.html, où l’on voit un journaliste russe (correspondant du média LifeNews), Sergueï Golyandine, être mis à genoux par des militaires ukrainiens qui pointent leurs armes sur lui, au checkpoint entre les régions de Kharkov et Donetsk (sachant parfaitement qu’il est journaliste…).

– Et autre exemple significatif pour montrer l’état de la liberté d’expression dans la « nouvelle » Ukraine pro-occidentale et la manière d’appliquer cette « liberté » : les autorités putschistes de Kiev ont interdit la diffusion des chaines TV russes sur tous les territoires étant sous leur occupation. Parallèlement, toutes les villes des régions de Donetsk et Lougansk, qui sont aujourd’hui contrôlées par les résistants antifascistes, ont vu le rétablissement de la diffusion des chaines russes, mais aucune interdiction n’a été pratiquée à l’encontre des chaines TV ukrainiennes… Devenant par la même occasion les seuls endroits d’un pays jadis uni (bien que très artificiellement) où existe encore la pluralité des opinions. Et c’est ce qui constitue probablement la meilleure réponse possible.

Questions logiques qui ressortent de tout cela : qui représente mieux la pluralité des opinions ? Qui défend mieux la liberté d’expression ? Et autre question que je pense légitime, lorsque X ou Y affirme défendre et représenter la « liberté, la vérité et la démocratie », pourquoi doit-il avoir peur d’une opinion divergente ? Ou les donneurs de leçons avec leurs marionnettes ont-ils désormais officiellement adopté le totalitarisme fasciste comme modèle de développement ?

http://french.ruvr.ru/2014_04_29/La-liberte-d-expression-chez-les-donneurs-de-lecons-et-dans-la-nouvelle-Ukraine-7742/

Mikhail Gamandiy-Egorov