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« Le Donbass ne refera jamais partie de l’Ukraine ». Entretien avec Konstantin Dolgov.

Konstantin Dolgov est co-président du Front populaire de Novorossia

Konstantin Dolgov est co-président du Front populaire de Novorossia.

Mikhail Gamandiy-Egorov, Sputnik France: Vous venez d’arriver de Donetsk. Comment se déroule la vie de la population depuis les accords de Minsk-2? Et globalement quelles sont les nouvelles?

Konstantin Dolgov: Le principal point positif de la trêve que l’on observe depuis les accords de Minsk 2 est que la population civile ne soit pas tuée. Néanmoins, la partie ukrainienne continue de violer l’accord de cessez-le-feu même si et il faut le dire cela se passe généralement sur la ligne de contact des forces ukrainiennes et de nos troupes. En ce qui concerne Donetsk, la ville est en train de revivre. On voit la réapparition d’embouteillages sur les routes. Et pour la première fois depuis le début de la guerre, on observe sur les points de contrôle des files d’attente de gens qui rentrent chez eux en République populaire de Donetsk depuis la Fédération de Russie.

Globalement, la situation reste très compliquée. L’un des principaux problèmes est que les retraités continuent de ne pas pouvoir toucher leurs retraites et ce depuis le mois de juillet de l’année dernière. Depuis le moment que Kiev ait tout simplement volé les retraites des gens. La position de la partie ukrainienne se résume au fait que puisque les habitants de Donetsk ont choisi la voie de l’indépendance, Kiev refuse donc de leur payer leurs retraites. C’est une approche véritablement hypocrite puisque tous ces gens durant de bien longues années avaient cotisé aussi bien au sein de la République socialiste soviétique d’Ukraine, puis au sein de l’Ukraine dite indépendante. De leurs salaires ils cotisaient au fonds de pension. L’argent du fonds de pension se trouve à Kiev. En conséquence de quoi, cet argent dû de plein droit aux habitants est tout simplement volé par Kiev et les personnes touchées ne peuvent jusqu’à présent pas toucher leurs retraites. Cette situation peut être caractérisée comme une catastrophe humanitaire. Nous avons à l’heure d’aujourd’hui environ 1,5 million de retraités qui se trouvent toujours sans retraites. Tout récemment nous avons commencé à payer les salaires aux employés de l’Etat, aux professeurs, médecins mais il y a encore un manque sérieux d’argent, en premier lieu cela concerne la masse monétaire. C’est ce qui a poussé le leadership de la république à déclarer que nous devenons une zone multi-devises où le rouble russe, l’euro ou le dollar ont tous une libre circulation au même titre que la hryvnia ukrainienne.

A Donetsk, comme dans nos autres villes, l’écho de la guerre se fait beaucoup ressentir. Beaucoup de gens ont été victimes dans ce qu’on appelle désormais l’ex-Sud-Est ukrainien. Et on le voit ne serait-ce qu’au niveau de notre fondation caritative Belaya kniga (« Livre blanc »), que je dirige. Tous les jours nous recevons des dizaines, et parfois même des centaines, de demandes d’aide. Directement de la part des personnes, ou via leurs proches, qui ont été blessés lors des attaques ukrainiennes. Certaines de ces personnes sont aujourd’hui handicapées. Ou encore de la part de personnes ayant perdu leur foyer après les bombardements ukrainiens. Notamment le village de Peski se trouvant non loin de Donetsk, qui a été tout simplement détruit et rasé. Les vétérans de la Grande guerre patriotique à l’instar des autres retraités ne touchent également pas ce qui leur revient de droit. Ce dont Kiev a l’obligation de payer mais qu’il refuse. Les orphelinats aussi se trouvent dans une situation très délicate, notamment au niveau de l’approvisionnement en produits de base, telle que la nourriture. Il y a des orphelinats aussi qui ont des problèmes de chauffage et d’approvisionnement en eau. En ce qui concerne les personnes devenues handicapées, bien souvent ils ont besoin de prothèses ou d’opérations couteuses. Des centaines de personnes juste à Donetsk.

Sputnik France: Tous ces problèmes que vous venez de mentionner, vont-ils pouvoir être réglés dans un avenir prévisible?

Konstantin Dolgov: Ils vont être réglés mais il faut bien comprendre que nous nous trouvons toujours en situation de guerre. Bien que la trêve soit globalement respectée, ce n’est un secret pour personne que l’Ukraine se prépare de nouveau à attaquer le Donbass. Vraisemblablement ils utilisent l’expérience du massacre opéré par la Croatie en République serbe de Krajina. Cette dernière était devenue un Etat à part entière mais la Croatie avec le soutien des instructeurs étasuniens et de sociétés privées appartenant également à de hauts gradés militaires américains, s’était alors préparée à la reconquête en mobilisant et en modernisant ses forces armées. Et au cours d’un « blitzkrieg » elle avait écrasé ce qu’ils appelaient « le foyer du séparatisme ». Kiev vraisemblablement prépare le même type de scénario et nous recevons bon nombre d’information confirmant cette thèse. Kiev mobilise ses citoyens. Bientôt leurs forces armées atteindront le chiffre de 500 000 personnes: l’armée ukrainienne, les soi-disant « bataillons territoriaux », la « garde nationale ». D’autre part, de sérieuses discussions sont menées sur les livraisons d’armes à l’Ukraine par les USA. Mais de fait les armes américaines s’y trouvent déjà et nous le savons. Lorsque nous avons libéré l’aéroport de Donetsk, nous y avons trouvé les armes Made in USA. D’autre part encore, l’Ukraine continue d’appliquer ce qu’ils appellent l’impôt militaire ou selon les termes officiels « l’impôt pour l’opération anti-terroriste » (1,5% de prélèvement sur les salaires et revenus ukrainiens, ndlr). De nouveaux véhicules blindés et autres armements sont envoyés à différents endroits, notamment dans les directions de Kharkov-Izium, Izium-Slaviansk et d’autres. Tout cela certainement pas pour appliquer les accords de Minsk.

Evidemment dans cette situation, il est encore difficile d’assurer une vie normale aux citoyens de la République populaire de Donetsk. Nous sommes obligés de nous préparer à la guerre qui très certainement aura lieu. C’est une question de temps. Nous allons assurer la défense des habitants de Donetsk, Lougansk et de nos autres villes. Cela nécessite évidemment beaucoup d’efforts, aussi bien au niveau du leadership de nos républiques populaires, ainsi que de tous les habitants. Et c’est ce qui rend difficile la reconstruction pacifique qui permettra de retrouver une vie normale. Notre devoir est d’assurer la sécurité de nos citoyens et le faire sans des forces armées efficaces est tout simplement impossible. Si l’Ukraine réussit à réaliser ses plans pour le Donbass et que nous ne puissions pas assurer une défense digne de ce nom, le nombre des victimes se comptera par centaines de milliers. Néanmoins et globalement la situation s’améliore déjà. Et aujourd’hui on peut même dire que dans certains domaines, la DNR et la LNR, dépassent le niveau des territoires ukrainiens, pourtant non touchés par la guerre. En premier lieu cela concerne les services publics. Les bâtiments résidentiels sont chauffés et bien mieux que dans le reste de l’Ukraine. D’autre part, nous avons gelé les prix pour les services publics alors que parallèlement en Ukraine sur certaines positions ils ont été augmentés de sept fois, notamment en ce qui concerne le gaz… Notre objectif est bien évidemment de poursuivre le travail dans cette voie afin que malgré la guerre et l’agression de l’Ukraine contre nos républiques, nous puissions assurer un niveau de vie meilleur dans nos républiques qu’en Ukraine. Il s’agit du meilleur argument possible pour tous les habitants qui se trouvent encore sur les territoires occupés par le pouvoir autoproclamé kiévien. Nous considérons que les 35 millions de citoyens de l’Ukraine qui se trouvent de fait pris en otages par un gang de criminels de guerre basé à Kiev, par les Porochenko, Iatseniouk et autres, représentent le véritable potentiel de développement de Novorossia auquel nous devons penser.

Sputnik France : Donc selon vous la reprise des combats est juste une question de temps, c’est bien cela?

Konstantin Dolgov : Oui. Et d’après les informations que nous possédons, cela peut arriver pratiquement d’un jour à l’autre. L’Ukraine possède toutes les possibilités de passer à l’offensive sur certains endroits du front déjà aujourd’hui. Bien que et il est important de le mentionner, l’application de Minsk 2 à la différence de Minsk 1 est garantie par plusieurs pays de la communauté internationale, dont deux possèdent un statut de puissances nucléaires: la Russie et la France. Mais il faut toujours se rappeler que la décision de violer l’accord Minsk 2 par Porochenko ne va pas être prise par ce même Porochenko, mais bien à Washington. Compte tenu d’une certaine stabilisation économique que l’on observe actuellement en Fédération de Russie: on voit que le rouble se renforce par rapport au dollar, que les sanctions appliquées par les USA et l’UE n’ont pas eu l’effet escompté sur la Russie, il est donc tout à fait probable qu’afin de recréer une situation de déstabilisation aux frontières russes, Washington poussera Porochenko à la reprise de la guerre chez nous dans le Donbass. La météo s’est détériorée en ce moment: un vent très fort, avertissement de tempêtes, à certains endroits fortes pluies et neige. Un moment donc qui n’est pas idéal pour lancer l’offensive. Mais les prévisions météorologiques annoncent que d’ici 10 jours, le temps deviendra ensoleillé. Au Donbass nous avons les steppes, qui sèchent rapidement. Donc toutes les conditions seront réunies du côté ukrainien pour un déplacement « confortable » de leurs véhicules blindés et donc pour attaquer nos villes. A notre niveau ce que je peux dire c’est que nous sommes prêts à contrer les attaques qui nous visent.

Sputnik France : En ce moment on observe beaucoup de discussions externes sur l’avenir de la DNR et la LNR. Certains parlent d’une « large autonomie » et qu’en tout cas les républiques populaires vont rester « au sein de l’Ukraine ». Pouvez-vous aujourd’hui répondre à cette question et mettre les points sur les « i »?

Konstantin Dolgov : Ce que je vais dire sera mon opinion personnel. Je parlerai de la tendance générale que j’observe. Cette tendance générale est simple: le Donbass dans tous les cas ne refera plus partie de l’Ukraine. Si c’était l’opposé, les millions de personnes vivant dans nos républiques ne le comprendront tout simplement pas et ne pourront l’accepter. Ils seront alors obligés de partir massivement. Où? Bien évidemment sur le territoire de la Fédération de Russie, le seul pays qui assiste véritablement Novorossia. En premier lieu grâce aux convois humanitaires que la Russie envoie dans le Donbass. Non, le Donbass ne fera pas partie de l’Ukraine. Nos habitants sont catégoriquement opposés à toute idée de retour au sein du pays qui massacrait ses concitoyens d’hier. En parlant d’indépendance, j’aimerai à ce titre faire un retour aux événements du printemps dernier, du printemps 2014 rentré dans l’histoire comme le « Printemps russe ». Nous allons regarder la vérité dans les yeux. Les gens qui sont sortis dans les rues pour manifester ne le faisaient pas pour la DNR et la LNR. Oui, il y avait ceux qui dès le départ réclamaient l’indépendance, il y avait aussi ceux qui prônaient la fédéralisation au sein de l’Ukraine. Ces derniers étaient certes bien minoritaires mais ils y étaient aussi. Le fait principal est que l’écrasante majorité des habitants des régions de l’ex-Sud-Est ukrainien voulaient suivre la même voie que la Crimée. Mais ce qui nous réunissait tous était le fait que nous réclamions la tenue d’un référendum pour déterminer le futur de notre terre dans la mesure où un coup d’Etat anticonstitutionnel venait d’avoir lieu à Kiev. Il n’y a donc plus de pouvoir légitime ukrainien au niveau de l’Etat. Le pouvoir passait au niveau des autorités locales qui devaient déterminer leur futur. Certaines d’entre elles ont préféré faire allégeance au gouvernement putschiste autoproclamé à Kiev. Mais les collectivités territoriales n’ont pas disparu et à ce titre Donetsk, Lougansk, Kharkov, Odessa et les autres régions voulaient qu’une seule chose: un référendum sur leur statut. Ce que je peux dire une fois encore c’est que dans toutes ces régions de l’ex-Sud-Est ukrainien, l’écrasante majorité des habitants souhaitaient suivre la Crimée et rejoindre la Fédération de Russie. Et même lorsqu’on a vu la formation des Républiques populaires de Donetsk et de Lougansk après le référendum du 11 mai dernier qui devait justement valider leurs indépendances, c’était vu par les habitants comme un statut provisoire. Le 8 mai je suis sorti de la prison de Kharkov et j’ai dû quitter le territoire ukrainien pour éviter une autre arrestation par les services spéciaux kiéviens qui se profilait pour me retrouver à Donetsk. Et en observant les sentiments régnants, aussi bien à Donetsk qu’à Lougansk, la création des républiques populaires était perçue comme une étape intermédiaire avant le rattachement à la Fédération de Russie. A ce titre, on se préparait à faire une demande officielle. Puis le 26 mai les premières bombes ukrainiennes sont tombées sur Donetsk. L’aviation ukrainienne a lancé ses bombardements. Et la guerre se poursuit jusqu’à aujourd’hui. Mais à titre personnel, je suis convaincu qu’à un moment ou un autre, la grande partie du territoire appelé Ukraine, à l’exception probablement des cinq oblasts de l’Ouest, va demander à rejoindre la Fédération de Russie, y compris Kiev.

Sputnik France : Donc selon vous le projet Novorossia va s’étendre bien au-delà des Républiques populaires de Donetsk et de Lougansk?

Konstantin Dolgov : Je pense qu’un jour on verra le drapeau de Novorossia en qualité d’un des sujets de la Fédération de Russie, au même titre que celui de la Crimée qui a été rajouté au sein du bâtiment du Conseil de la Fédération regroupant tous les drapeaux de tous les sujets composant la Russie. En fin de compte, on y verra aussi le drapeau de Novorossia.

http://fr.sputniknews.com/points_de_vue/20150402/1015467226.html

Mikhail Gamandiy-Egorov

 

Elections législatives à Novorossia : l’indépendance est une réalité

Elections législatives à Novorossia : l’indépendance est une réalité

Les élites politiques et médiatiques occidentales se doivent de comprendre plusieurs choses. La première, c’est que la volonté populaire ne peut pas être stoppée, et ce par qui que ce soit. La seconde, c’est que chaque peuple est souverain de son avenir. Les élections législatives dans les Républiques populaires de Donetsk et de Lougansk ont été conformes à toutes les normes d’élections démocratiques. Que l’Occident politique refuse d’accepter la nouvelle donne en poursuivant son soutien actif à la junte néo-fasciste kiévienne, c’est son choix, qui ne fera que le discréditer encore plus. Novorossia, elle, est une réalité que tous devront de toute manière accepter.

A Donetsk, le Premier ministre en exercice de la République populaire de Donetsk, Alexandre Zakhartchenko, a remporté les élections en obtenant plus de 70% des voix. La Commission électorale centrale (CEC) a annoncé, après avoir traité 100% des procès-verbaux, que 765 340 personnes lui avaient donné leur voix. La deuxième place revient au vice-président du parlement de Novorossia Alexandre Koffman, ayant obtenu 111 000 voix. 1,012 million de personnes ont pris part au scrutin. Le mouvement d’Alexandre Zakhartchenko, « La République de Donetsk », a obtenu plus de 60% des voix pour les mandats de députés du parlement de la république. A Lougansk, l’actuel chef de la République populaire de Lougansk, Igor Plotnitski, obtient lui 63,8% des suffrages. Son mouvement « La paix à Lougansk »a reçu 69,42% des voix.

Le taux de participation aux élections législatives dans le Donbass a dépassé les 70% et ce malgré toutes les tentatives des groupes extrémistes envoyés par Kiev de saboter ces élections. Cela n’a pas non plus empêché de très nombreuses personnes de faire de longs voyages, parfois de plus de 500 km, pour venir et faire entendre leur voix quant au futur de leur Etat, l’Etat de Novorossia. Grand nombre de personnes sont également venus des villes de Slaviansk et Kramatorsk, pour le moment occupées par les forces putschistes kiéviennes, afin de prendre part au vote et également soutenir le projet de Novorossia. De longues files d’attente étaient par ailleurs observées dans différents bureaux de vote. Une mobilisation donc sans précédent de la part de cette population qui n’a pas cédé aux menaces des néo-fascistes de Kiev pour venir voter afin de choisir son avenir et celui de ses enfants.

Des observateurs internationaux étaient également présents, venus de France, de Serbie, de République tchèque, de Grèce, de Russie, d’Abkhazie, d’Ossétie du Sud et même des Etats-Unis. Les observateurs ont exprimé leur satisfaction quant au déroulement du scrutin, d’importantes violations n’ont pas été observées et tous ont particulièrement noté le taux de participation très élevé de la part des électeurs. Ce taux ne peut par ailleurs qu’expliquer qu’une seule chose : la population de Novorossia prend très activement part au choix de son futur. N’est-ce pas cela le sens même de la démocratie (clin d’œil aux technocrates bruxellois) ?

Quant à la Russie, Moscou estime que les élections à Novorossia se sont déroulées d’une manière légitime. La Russie reconnait ces élections et respecte la volonté des habitants des Républiques populaires de Donetsk et de Lougansk. C’est ce qu’indique la déclaration du ministère des Affaires étrangères de Russie. En outre, la déclaration souligne que les élections ont été bien organisées et ont eu lieu avec un taux de participation élevé.

Pour revenir à Novorossia, à Donetsk comme à Lougansk, le message était clair : le Donbass ne fait plus partie de l’Ukraine et n’en fera plus jamais partie. « Les élections dans la République populaire de Donetsk ont définitivement consacré la séparation du Donbass de l’Ukraine », a déclaré ce lundi le chef de la Commission électorale centrale (CEC) Roman Liaguine lors d’un point de presse à Donetsk. « Les élections se sont déroulées légitimement et sans aucun incident capable d’en influencer les résultats. Actuellement, nous disposons d’un pouvoir légitime. Le Donbass ne fait plus partie de l’Ukraine, n’en déplaise à certains », a également poursuivi Liaguine.

Même note d’optimisme de la part du chef de la République populaire de Lougansk qui en répondant aujourd’hui à la question de la reconnaissance internationale de ces élections, a été lui aussi plus que clair : « Nous attendons la reconnaissance de la Russie. C’est l’essentiel. Plus de 80% de notre économie est orientée vers la Fédération de Russie. Et nous pouvons proposer beaucoup plus encore ». Par rapport aux relations avec Kiev, Plotniski a affirmé qu’il était prêt au dialogue : « En tant que deux Etats voisins, il serait stupide de vivre constamment en état de guerre. Par ailleurs, s’ils finissent par s’excuser et se repentir pour leurs exactions commises à l’encontre de notre population, alors nous pourrons peut-être les pardonner, avec le temps ». Par rapport à la « position » des pays occidentaux, Igor Plotniski a rappelé à juste titre le sens même de la démocratie et du choix démocratique. « Les pays occidentaux nous envient compte tenu de la mobilisation de notre population lors de ces élections. Ils n’ont pas vu cela chez eux et il est peu probable qu’ils le verront un jour, lorsque des personnes sont prêtes à attendre parfois cinq heures dans le froid pour pouvoir exprimer leur volonté. Les gens savent pourquoi ils votent », a-t-il conclu. Quant à l’absence de reconnaissance de la part des élites occidentales, il ne pouvait certainement pas mieux dire : « S’ils ne nous reconnaissent pas, cela ne nous empêchera pas d’exister et d’aller de l’avant, bien au contraire. La reconnaissance ou non, cela est leur problème. D’autant plus que nous avons beaucoup de sympathie et de soutien de la part des populations d’Europe et d’ailleurs ».

Effectivement, Novorossia a fait une fois de plus son choix légitime. Le choix de la liberté et de l’indépendance. Compte tenu de la mobilisation, la population du Donbass a prouvé une fois encore qu’elle se reconnaissait totalement dans le projet de Novorossia et non pas dans l’Etat ukrainien. Et qu’elle était prête si nécessaire à tout moment pour défendre de nouveau son indépendance. C’est cela la nouvelle réalité. Vous pouvez bombarder, tuer, massacrer, mentir sans arrêt via vos instruments du mainstream, mais vous ne pourrez jamais casser la volonté d’un peuple digne et fier à arracher la vie qu’il désire. Certains refusent encore d’accepter la réalité du nouveau monde multipolaire. Mais ils devront malgré tout comprendre une chose : que ce monde multipolaire détruira peu à peu les restes du diktat criminel, néocolonial et mafieux des instigateurs de l’unipolarité. A ce titre, Novorossia constitue une étape clé pour la libération de la partie martyrisée de l’humanité. Il en sera ainsi !

http://french.ruvr.ru/2014_11_04/Elections-legislatives-a-Novorossia-l-independance-est-une-realite-8136/

Mikhail Gamandiy-Egorov

 

« Les habitants de Novorossia attendent notre victoire ! ». Entretien avec Alan Mamiev, volontaire-résistant du bataillon « Vostok »

« Les habitants de Novorossia attendent notre victoire ! ». Entretien avec Alan Mamiev, volontaire-résistant du bataillon « Vostok »

Novorossia résiste. Elle ne tombe pas. Depuis que la junte de Kiev ait décidé d’éliminer la population du Sud-Est d’un Etat qui jadis s’appelait l’Ukraine, la résistance y a joué un rôle clé et ce malgré le fait que les troupes fascistes envoyés par Kiev ont tout de même « réussi » à commettre un très grand nombre de crimes contre les civils du Donbass. Entretien aujourd’hui avec l’un de ces résistants, Alan Mamiev, volontaire au sein du bataillon « Vostok » (l’Est), originaire d’Ossétie.

Mikhail Gamandiy-Egorov, La Voix de la Russie : Alan, bonjour ! Pourriez-vous si possible brièvement vous présenter à nos lecteurs francophones ?

Alan Mamiev : Je m’appelle Alan (surnom « Koba »), je fais partie des volontaires du bataillon « Vostok ». Je suis originaire d’Ossétie et je suis arrivé ici en tant que volontaire pour combattre le néofascisme. Car je considère que les banderovtsy (partisans du collabo nazi Stepan Bandera et membres d’organisations néonazies et ultra-nationalistes, ndlr) qui ont pris le pouvoir à Kiev doivent être combattus. J’insisterai sur un fait, je ne parle aucunement du peuple ukrainien car la junte qui a pris le pouvoir à Kiev ne représente pas tout le peuple ukrainien. Il s’agit d’un groupe de personnages minoritaire. Lorsqu’on parle par exemple du nazisme en Allemagne, fait-on allusion à tout le peuple allemand ? Jamais. Donc ceux qui représentent nos ennemis sont ces groupes de néofascistes contre lesquels moi et mes camarades sommes venus lutter. Mais j’insiste : aucunement contre le peuple ukrainien. Nous luttons contre cette peste néonazie des partisans de Bandera.

LVdlR : Cela fait combien de temps que vous êtes à Novorossia ?

Alan Mamiev : En ce qui me concerne, cela fait deux mois. Depuis que les combats d’envergure aient commencé.

LVdlR : Comment décririez-vous la situation actuelle ?

Alan Mamiev : Il y a une guerre de positions. Sur certains endroits du front, nous avons dû reculer, sur d’autres nous avons avancé. Mais j’aimerai porter votre attention sur un point très important. Nous représentons à la base des unités d’auto-défense, l’armée insurrectionnelle, et nous devons faire face aussi bien à l’armée régulière ukrainienne qu’aux différents groupes d’extrémistes. En face de nous, nous avons affaire à une armée importante et avec tous les moyens qui en découlent. Donc évidemment nous nous trouvons dans des conditions totalement inégales. Que ce soit sur le plan quantitatif des effectifs armés, qu’en termes de matériel militaire, ainsi que dans les autres domaines. Mais nous résistons malgré tout.

LVdlR : A ma connaissance le bataillon « Vostok » est très international. Quelles nationalités sont représentées parmi les volontaires ?

Alan Mamiev : En effet. Une vraie brigade internationale. Au sein de « Vostok », nous avons des représentants de pratiquement tous les peuples de l’ex-URSS. Du Caucase notamment car nous avons des combattants nord et sud-ossètes, arméniens, géorgiens, ainsi que d’autres régions comme par exemple de Bouriatie. En ce qui concerne les volontaires venus en dehors de l’ex-URSS, nous avons des citoyens français, britanniques, un citoyen allemand, des volontaires antifascistes espagnols… Un vrai groupe international.

LVdlR : Si je comprends bien, toutes ces personnes sont unies par l’antifascisme ?

Alan Mamiev : Oui, exactement. Nous luttons tous contre le néofascisme. J’imagine que certaines personnes en Occident et notamment en Europe, ne connaissent pas ou ne comprennent pas ce qui se passe vraiment ici. Car ce qui se passe ici c’est justement la renaissance du fascisme, dans les pires formes qui soient. D’une certaine manière, cela ressemble à ce qui s’est passé en Espagne avant la Seconde guerre mondiale (Guerre civile espagnole qui opposa de 1936 à 1939 les profascistes aux républicains, ndlr).

LVdlR : Savez-vous que les médias occidentaux décrivent le tout d’une manière trop souvent différente ?

Alan Mamiev : Oui et cela n’est guère surprenant. Lors de la montée au pouvoir d’Hitler, les médias occidentaux avaient longtemps donné une image de lui fort positive.

LVdlR : Il y a par ailleurs un mythe souvent propagé par ces mêmes médias du mainstream, qui affirme qu’au Donbass ce ne sont majoritairement pas des habitants locaux qui combattent contre la junte kiévienne, mais des citoyens russes et autres. Qu’en est-il vraiment ?

Alan Mamiev : Si on parle en termes de pourcentage, au sein des forces de résistance les habitants locaux constituent 95-96% du nombre total des combattants. Le reste étant des volontaires comme moi et mes camarades.

LVdlR : Comme vous l’avez noté précédemment, mis à part le fait que devez faire face aux différents groupes néonazis et ultra-nationalistes issus majoritairement d’Ukraine de l’ouest, vous devez également résister à l’armée régulière. Quelles sont les perspectives de la résistance ? Etes-vous optimiste quant à la victoire ?

Alan Mamiev : Vous savez le temps travaille en notre faveur. Mis à part les problèmes militaires, le fait que la junte de Kiev ne réussit pas à écraser la résistance de Novorossia, d’ici très peu de temps, la junte aura d’autres très grands problèmes. En premier lieu économiques. Chute de la production industrielle qui se trouve très majoritairement au Donbass. Chute de la production agricole. Et vraisemblablement de très sérieux problèmes avec la réception du gaz. Donc tous ces problèmes économiques feront exploser la junte de l’intérieur. D’ici probablement l’automne, la junte sera confrontée à énormément de problèmes internes, au sein même des territoires occupés ukrainiens qu’elle contrôle pour le moment. La très grave crise économique qui est déjà en cours sera encore plus aggravée d’ici l’automne. Nous, notre objectif est de tenir jusque-là.

LVdlR : Pensez-vous qu’alors la junte sera forcée de reconnaitre le fait que Novorossia est une réalité qui ne peut être remise en question ?

Alan Mamiev : Après tous les crimes qui ont été commis par la junte néofasciste contre la population de Novorossia, leur « reconnaissance » ne vaudrait pratiquement rien. Ce n’est aucunement suffisant. Ils vont devoir répondre pour tous les crimes et massacres commis. On se souvient tous de la tragédie d’Odessa. Chaque jour je vois des civils qui se font tuer par les troupes de la junte kiévienne. Ils bombardent la population civile avec des systèmes de lance-roquettes Grad, Smerch, Ouragan. Des utilisations complètement inadmissibles lorsqu’elles sont utilisées dans des conditions urbaines et contre la population civile. Eux, ils l’utilisent. Fort heureusement encore que l’Ukraine durant les années 1990 s’était débarrassée de l’arme nucléaire. Sinon, je n’ai pratiquement aucun doute qu’ils auraient utilisé contre les habitants du Donbass. D’autant plus qu’on se souvient tous des déclarations de Ioulia Timochenko qui avait exprimé un vif désir d’éradiquer toute la population du Donbass avec des armes nucléaires. Très fort heureusement ils ne les ont pas. Mais cela ne les empêche nullement de perpétrer des massacres massifs contre la population civile. Leurs cibles préférées étant les hôpitaux, les écoles, les bâtiments résidentiels. Devant nos yeux, des bâtiments de neufs étages ont été entièrement détruits après des bombardements par l’artillerie lourde.

LVdlR : La situation humanitaire est donc très difficile pour les habitants du Donbass ?

Alan Mamiev : Extrêmement difficile. Ici, à Iassinovataïa où je me trouve, la ville est coupée en eau et en électricité. Le gaz est resté présent seulement dans quelques foyers. Il n’y a plus de produits alimentaires de base, tel que le pain. Les résistants font en sorte de préparer avec les moyens du bord le pain afin de le distribuer gratuitement aux habitants. La ville de Donetsk se trouve également dans une situation humanitaire très difficile. Personnellement, j’ai vraiment l’impression que la junte de Kiev combat ouvertement la population civile du Donbass. Pas autant la résistance que la population civile. A chaque fois qu’ils ont des affrontements directs avec nous, ils subissent de bien grosses pertes. Evidemment, il est donc beaucoup plus facile de viser les civils de loin comme cibles avec de l’armement lourd.

LVdlR : Abordons un autre thème que le mainstream occidental préfère éviter. Selon vous, en cas d’absence d’une résistance féroce à Donbass contre la junte kiévienne, l’option du génocide contre la population de Novorossia serait d’actualité ?

Alan Mamiev : Je pense que oui. Car l’idéologie de ceux qui ont pris le pouvoir à Kiev est justement celle qui se base sur l’idée de création d’un Etat mononational. Une seule langue, une seule version admise de l’histoire, un seul peuple ethnique. Tous ceux qui refusent cette idéologie dans ce que la junte appelle « l’espace culturel ukrainien », devront soit quitter leur territoire, soit être exterminés. C’était l’objectif de Stepan Bandera. C’est l’objectif des nouveaux banderovsty aujourd’hui. « L’Ukraine pour les Ukrainiens ethniques ! », voici leur slogan. Les autres doivent être selon eux écrasés et supprimés.

LVdlR : Y compris les habitants ethniquement ukrainiens qui refusent cette idéologie ?

Alan Mamiev : Exactement ! Les mêmes idées de base et objectifs que ceux de l’Allemagne nazie. Dans un pays multiethnique et de plusieurs langues courantes, ce genre d’idéologie amène inévitablement la guerre civile. C’est le cas aujourd’hui. Comme c’était d’ailleurs le cas lorsque les nazis ukrainiens de Stepan Bandera avaient durant la Seconde guerre mondiale massivement massacré les Russes, Polonais, Juifs, ainsi que d’autres Ukrainiens qui ne partageaient pas leur vision. L’histoire se répète. Et dans cette situation, soit il faut se soumettre, soit résister et combattre. Novorossia a fait le choix de la seconde option.

LVdlR : Autre question pour le futur plus ou moins proche. Comment Novorossia pourra coexister avec un Etat ukrainien dirigé par la junte actuelle et avec l’idéologie qui en ressort ?

Alan Mamiev : Selon moi, cette coexistence est impossible. Mais je pense que la junte ne pourra pas rester bien longtemps au pouvoir. Surtout avec les énormes problèmes économiques qui sont déjà d’actualité et qui le sauront encore beaucoup plus d’ici peu de temps. Les mêmes personnes qui avaient soutenu ce qu’il appelle la « révolution du Maïdan » se retourneront contre ceux qu’ils ont portés au pouvoir. La junte le comprend parfaitement et se prépare déjà à cela. Les représentants de la junte qui travaillent pour des intérêts extra-ukrainiens et dont les familles majoritairement vivent déjà en Occident, leurs comptes bancaires et intérêts y sont également, partiront le moment venu aussi. Ils laisseront leur pays dans le chaos qu’ils ont eux-mêmes créé. Les USA qui sont les principaux instigateurs de ce chaos comprennent aujourd’hui parfaitement qu’ils n’ont pas les moyens d’établir durablement leur nouvel ordre mondial, y compris les moyens économiques. Leur objectif est donc désormais de créer le nouvel désordre mondial, ou en d’autres termes la stratégie du chaos contrôlé. Qu’est-ce que cela signifie ? Lorsque tout le monde fait la guerre à tout le monde, sauf les instigateurs de ce chaos qui gardent le contrôle. Ainsi, les ressources financières continueront à venir massivement aux USA, puisque de nouveau ils représenteront le signe de la « paix et la prospérité ». C’est l’objectif de ladite stratégie. Ils ont créé ce chaos au Moyen-Orient. Ils veulent maintenant le créer ici, aux frontières russes. Ils veulent certainement faire de même en Asie centrale.

LVdlR : Et lorsque le chaos cesse d’être contrôlé, il devient incontrôlable ?

Alan Mamiev : Les USA ne s’en soucient guère. Ils se trouvent de l’autre côté de l’Atlantique. Ils savent parfaitement que les hordes de criminels de guerre très mal éduqués auront de toute façon beaucoup de mal à traverser l’Atlantique pour débarquer chez eux, et que ces groupes extrémistes continueront de semer le chaos ailleurs. En Europe, ces hordes peuvent débarquer à tout moment. D’ailleurs elle n’est aucunement à l’abri d’un tel scénario. Les USA, eux, se trouvent pour le moment bien épargnés. Je ne sais pas si les Européens ont besoin d’un tel scénario de guerre et de chaos total chez eux, j’espère qu’il y a suffisamment de gens qui comprennent ce qui se passe vraiment dans le monde aujourd’hui. Le seul intérêt de l’Europe est en coordonnant les mesures avec la Russie, tenter de mettre fin à ce chaos.

LVdlR : De plus en plus de citoyens européens comprennent la réalité des choses. Mais les élites politiques, financières et médiatiques participent activement au jeu des USA.

Alan Mamiev : Les élites d’Europe occidentale sont autant américanisés que celle de l’Ukraine actuelle. Il faut être aveugle pour ne pas voir et comprendre que toutes les décisions sont prises à Washington. Mis à part le Moyen-Orient, les USA continueront de semer le chaos partout ailleurs. L’un de leurs objectifs étant évidemment de stopper la Russie et la Chine. D’ailleurs les provocations à l’encontre de la Chine se poursuivront également, comme contre la Russie. Les USA n’oseront pas affronter directement la Chine et la Russie. Alors ils continueront de les attaquer différemment, par diverses tentatives de déstabilisation.

LVdlR : Cela signifie que tous les pays des BRICS sont visés ?

Alan Mamiev : Bien sûr ! L’objectif des USA est d’éliminer tout pôle de résistance et de tenter de nous faire revenir à l’ère unipolaire. Sinon, cela viendrait à dire qu’ils ont perdu et cela ils ne peuvent pas l’accepter. En tout cas, ils ne sont pas prêts pour le moment.

LVdlR : Novorossia constitue donc aujourd’hui l’un des principaux pôles de résistance ?

Alan Mamiev : Oui ! Il faut savoir que l’objectif étasunien est de créer une multitude d’autres zones chaudes de conflit, aux quatre coins du monde. Mais si nous réussissons à les stopper ici à Novorossia, alors nous pouvons espérer stopper l’hémorragie pour le reste du monde.

LVdlR : La population de Novorossia est-elle globalement optimiste quant à l’avenir ? Sentez-vous le soutien de cette population ?

Alan Mamiev : Bien sûr que nous la sentons ! Les habitants nous soutiennent et nous aident beaucoup, autant qu’ils peuvent. Ils comprennent également parfaitement les répercussions pour eux et leurs familles si la résistance n’aurait pas stoppé les forces néofascistes. On sait ce qui s’est passé à Slaviansk après sa prise par les forces de la junte, où des civils étaient massivement fusillés pour leur soutien à la résistance. Les mères des combattants étaient humiliées d’une façon totalement inhumaine et immorale, y compris conduits en laisse. Vous imaginez ne serait-ce qu’un moment ? Et ça pourrait être pareil ici.

LVdlR : On a noté une approche dans le traitement des prisonniers totalement différente de votre côté et celle de vos ennemis.

Alan Mamiev : Lorsque des résistants étaient aux mains des troupes de la junte néofasciste, ils subissaient des tortures inhumaines. On leur arrachait les doigts, les ongles. Les tortures étaient d’ailleurs souvent filmées. Nous, on ne peut pas tolérer ce genre d’approche. Lors de la Seconde guerre mondiale, les pertes de l’URSS étaient énormes aussi bien en termes de pertes militaires mais également énormes en termes de civils. Car les troupes nazis, parmi lesquels il n’y avait pas que des Allemands d’ailleurs mais bon nombre d’autres nationalités, massacraient la population civile de l’URSS. Lors de la libération de l’Europe de la peste brune nazie par les troupes de l’Armée rouge, il n’en n’était rien. Aucun massacre perpétré par notre armée à l’encontre de la population civile d’Europe. Aujourd’hui pareil. Car si on commençait à appliquer les mêmes méthodes que nos ennemis néofascistes, qu’est ce qui nous rendrait différents d’eux, de ces néofascistes contre lesquels on lutte ?

LVdlR : Ces derniers jours, les forces armées de Novorossia sont passés à la contre-offensive et ont repoussé massivement les forces de la junte. Des combats sont maintenant menés pour la sortie vers la Mer d’Azov. Qu’en est-il ? La coordination des résistants est-elle totale ?

Alan Mamiev : Oui. Au départ, la résistance n’était représentée que par des groupes de partisans. Cela signifiait que nous ne pouvions que nous défendre. Aujourd’hui, les groupes de résistants de Novorossia prennent la forme et la structure de véritables forces armées. Tout est coordonné. Beaucoup de nos combattants n’avaient absolument aucune expérience armée au départ mais avec un peu de temps ont appris les compétences nécessaires. Et ces acquis on les voit aujourd’hui. C’est ce qui permet de passer du stade de la défense pure et simple à l’offensive.

LVdlR : Un dernier mot pour résumer les attentes de la population de Novorossia ?

Alan Mamiev : Que dire d’autre que les habitants attendent notre victoire.

LVdlR : Merci Alan d’avoir répondu aux questions. Succès à vous !

Alan Mamiev : Merci !

http://french.ruvr.ru/2014_08_30/Les-habitants-de-Novorossia-attendent-notre-victoire-Entretien-avec-Alan-Mamiev-volontaire-resistant-du-bataillon-Vostok-9175/

Mikhail Gamandiy-Egorov