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Nouvelle-Calédonie: les partisans de l’indépendance ne comptent pas abdiquer

Au moment où le troisième référendum d’autodétermination vis-à-vis de Paris s’est soldé par un «non», le scrutin était surtout marqué par une très forte abstention, de l’aveu même des médias hexagonaux. D’autre part, ce que l’establishment élyséen tente de présenter comme une victoire pour la France risque vraisemblablement au contraire de ne faire qu’aggraver la situation, au moment où les partisans de l’indépendance ne prévoient pas de baisser les bras.

Alors que le «non» à l’indépendance de la Nouvelle-Calédonie, l’a emporté avec 96,49% des voix dimanche dernier, ce qui marquera fermement les esprits – c’est la participation d’à peine 43,88%. A titre de comparaison, 53,3% des votants avaient voté contre l’indépendance en octobre 2020 lors du précédent référendum (avec un taux de participation selon les données officielles de 85,69%).

Le référendum de 2020 avait alors clairement démontré la ligne ferme qui sépare les partisans à l’indépendance (majoritairement représentés par le peuple autochtone et ethniquement majoritaire kanak) et les opposants (majoritairement représentés par les descendants des colons européens et les récents arrivants de la métropole).

Il est également à noter que la très forte abstention du tout récent troisième référendum est due au boycott justement des représentants du peuple de souche kanak, en premier lieu le Front de libération nationale kanak et socialiste (FLNKS) – qui avaient maintes fois appelé au report du référendum. Dans une lettre du peuple kanak au peuple de France du 23 novembre dernier, le FLNKS et ses alliés avaient explicitement fait valoir leurs positions et en exprimant leur rejet de la politique élyséenne, notamment dans le refus de cette dernière de faire preuve de compassion et de reporter la consultation référendaire alors que se poursuivait la cérémonie de deuil du peuple kanak. Une cérémonie très importante dans la culture et les traditions ancestrales de la population de souche kanak.

Pour les auteurs de cette lettre, il n’y a pas de surprise quant aux agissements de Paris: «Dire que nous sommes surpris serait mentir. Nous nous y attendions. Mais comme toujours, nous espérions. Nous espérions que le gouvernement français malgré 168 ans de colonisation saurait pour une fois faire preuve d’humanité, de compassion, d’intelligence, de respect, de bon sens. Nous espérions que le gouvernement français agirait dans l’esprit de consensus de l’Accord de Nouméa, dans l’esprit de son préambule. Nous espérions… et nous avions tort».

Pour les représentants du peuple kanak, le gouvernement français se berce également d’illusions: «Jusqu’à quand le gouvernement français entend-il abuser de la patience du peuple kanak, peuple premier de ce pays, peuple victime de la colonisation française depuis plus d’un siècle et demi? Jusqu’à quand la France pense-t-elle pouvoir bâtir un avenir institutionnel durable pour la Nouvelle-Calédonie en méprisant la parole des représentants politiques et coutumiers du peuple kanak? En feignant ostensiblement d’ignorer la place qui y occupent les cérémonies de deuil et le respect qu’on y doit aux morts? En piétinant les sentiments, la sensibilité, la dignité humaine de tout un peuple?».

En rajoutant «que le gouvernement français pense-t-il sérieusement que le scrutin qu’il entend maintenir le 12 décembre mettra fin à la revendication du peuple kanak, lui ôtera toute légitimité et lui permettra de poursuivre – un siècle encore, un siècle de plus, un siècle de trop – son travail d’assujettissement et de domination ? (…)».

Il faut certainement rappeler que la Nouvelle-Calédonie est à l’instar de nombreux autres pays de la région – un territoire ayant été colonisé par des puissances occidentales, et où la population autochtone a dû subir une répression féroce de longue durée. Cela sans oublier, à l’instar de ce qui s’est fait dans les colonies britanniques – l’arrivée de nombreux colons européens au passé criminel. En d’autres termes – des bandits tout simplement.

Maintenant et en termes de perspectives, le maintien du scrutin par l’establishment français – le tout en pleine période de la poursuite de la propagation du Covid-19 – alors que Paris avait déjà fait preuve d’extrême fermeté en matière de restrictions ne serait-ce que dans sa partie hexagonale pour moins que cela – devrait surtout être certainement vu comme une opportunité (dans la vision de Paris) d’organiser le vote sans que le peuple kanak puisse s’y exprimer. Et en espérant par la même occasion clore la page des espoirs à l’autodétermination du peuple de souche de la Nouvelle-Calédonie.

Néanmoins et une fois de plus, la stratégie élyséenne risque au contraire de ne pas apporter «le classement de l’affaire» kanak, mais au contraire d’exacerber les sentiments hostiles des Kanak, pouvant aller dans le sens de la radicalisation de la résistance des partisans à l’indépendance de leur terre. L’histoire de la Nouvelle-Calédonie l’a déjà démontré à plusieurs reprises. Une chose est également assez évidente: le pays grand donneur de leçons à l’échelle planétaire sous couvert «humaniste» a énormément de mal à se débarrasser de sa base purement néocoloniale. Et en ce sens la Nouvelle-Calédonie en représente un énième exemple. Un exemple flagrant.

Les responsables du FLNKS, contactés par Observateur Continental, ont réaffirmé être prêts à poursuivre la recherche de l’indépendance pour leur pays.

Mikhail Gamandiy-Egorov

http://www.observateurcontinental.fr/?module=articles&action=view&id=3404

https://t.me/axe_afrique_russie/305

https://web.facebook.com/mikhail.egorov.5/posts/10224911686912748

L’Ossétie du Sud organisera un référendum sur l’adhésion à la Russie

Les drapeaux de l’Ossétie du Sud et de la Russie

Les autorités sud-ossètes ont annoncé l’organisation d’un référendum sur l’adhésion à la Fédération de Russie. Le référendum est prévu pour 2017.

Il fallait s’y attendre. La République d’Ossétie du Sud revient à la question du rattachement à la Russie. Les habitants de la république devront prendre cette décision courant 2017. A noter que la « république-sœur » d’Ossétie du Nord fait partie intégrante de la Russie. Plus que cela, le peuple ossète fait certainement partie des peuples les plus patriotes composant l’Etat russe, aussi bien en tenant compte de l’histoire récente et plus ancienne. Il est logique qu’un même peuple puisse se rejoindre. 

Pour rappel, l’Ossétie du Sud était de facto indépendante depuis l’éclatement de l’URSS car ayant refusé de faire partie de la Géorgie post-soviétique. On se souvient aussi d’août 2008, lorsqu’en pleins Jeux Olympiques d’été de Pékin, l’ex-président géorgien pro-US Saakachvili (aujourd’hui gouverneur en Ukraine de la région d’Odessa…) lance une opération génocidaire contre Tskhinval, la capitale sud-ossète, en tuant par la même occasion plusieurs représentants des forces de maintien de la paix de la CEI et en massacrant de nombreux civils. La Russie interviendra et sauvera le peuple sud-ossète du génocide pur et simple, longuement préparé depuis Washington et Tbilissi. Et reconnaitra par la suite l’indépendance de l’Ossétie du Sud et de l’Abkhazie (autre république ayant refusé de faire partie de la Géorgie suite à l’éclatement de l’Union soviétique).

Depuis pour les Ossètes du Sud, la réunification avec les Ossètes du Nord et donc avec la Russie est inévitable, selon leurs propres aveux. Evidemment cela ne plait guère à Washington qui a d’ores et déjà déclaré que les USA ne reconnaitront pas les résultats du référendum sud-ossète. La réponse d’Alexey Pouchkov, le président du Comité de la Douma (chambre basse du Parlement russe) pour les affaires internationales, ne s’est pas faite attendre elle aussi: « L’opinion des Etats-Unis sur le référendum en Ossétie du Sud n’a aucune importance ». 

Comme quoi, les USA et leurs satellites ayant organisé l’arrachement pur et simple du berceau historique de la Serbie en la qualité du Kosovo, pour y faire l’une des plus grandes bases de l’OTAN en Europe et dans le monde, et ce sans aucun référendum, juste sur la base d’une « décision » de personnes vraisemblablement responsables d’exactions sur les civils, notamment de trafic d’êtres et d’organes humains, reconvertis en « politiciens » fréquentables pour Washington et Bruxelles, n’apprécient évidemment guère lorsqu’ils ont en face l’expression d’une volonté populaire véritable et démocratique, d’autant plus allant à l’encontre de leurs intérêts géopolitiques.

Mais il faudra bien s’y faire car le monde multipolaire continuera de s’imposer et ce malgré les nouveaux défis qui lui sont lancés par ceux refusant ardemment la nouvelle réalité. Pour revenir à l’Ossétie du Sud, il faut de toute façon se rappeler que les Sud-Ossètes ont déjà pris leur destin en main en 1992 lorsqu’ils ont obtenu de facto leur indépendance. Puis une seconde fois en août 2008 lorsqu’ils ont dû faire face à la tentative d’éradication de leur peuple et de leur république. Désormais en 2017, ils auront l’occasion de prendre la décision historique de se rallier à leurs frères du nord, en la qualité des Nord-Ossètes et des citoyens de Russie en général.

Crimée & Russie : un an déjà depuis le ralliement historique

Festivités à l'occasion de l'anniversaire de réunification de la Russie et de la Crimée

Pour comprendre la Crimée et les sentiments actuels, il faut y être, voir tout de l’intérieur, discuter avec les habitants. C’est probablement ce que le mainstream médiatique occidental a tant de mal à faire.

Mais peu importe, l’essentiel étant qu’un an après le retour historique de la Crimée à la Russie, l’écrasante majorité des habitants locaux ne regrettent nullement leur choix.Pourtant et malgré toutes les réformes positives en cours sur la péninsule, les problèmes existent aussi. Les salaires et les retraites ont augmenté de plus de deux fois, pour une mise à niveau russe, cela non sans ravir les Criméens. Au même moment, les prix sur de nombreux produits ont eux aussi connu l’augmentation, à l’instar du reste de la Russie, à un moment où la devise russe avait perdu une partie non négligeable de sa valeur et du fait que de nombreux produits continuent d’être importés. Certaines PME ont connu eux aussi un impact négatif sur leur santé financière, notamment ceux travaillant dans le domaine alimentaire et dont les fournisseurs se trouvaient dans les villes ukrainiennes, notamment à Odessa. Aujourd’hui, avec le blocus et les pressions exercées sur la Crimée par l’Ukraine, ces livraisons sont devenues pratiquement impossible.

Evidemment, les PME en question ont dû donc se tourner vers d’autres fournisseurs, se trouvant principalement sur le territoire de la Russie continentale ou encore en Biélorussie. Et pour le moment, cette question de distance ne joue pas le dernier rôle, notamment sur les prix de certains produits. A ce titre, la construction du grand pont qui ralliera la Crimée à la Russie continentale, avant fin 2018, remettra bien de choses en place, notamment pour la logistique qui sera alors extrêmement facilitée. C’est pourquoi les entrepreneurs restent optimistes malgré donc certaines difficultés observées l’année écoulée. Surtout en observant la situation économique chaotique de l’Ukraine voisine, dont les salaires & retraites (déjà miséreux) continuent de diminuer, la devise nationale en chute libre, les prix en nette augmentation et le pays tout simplement en train de devenir la propriété privée des fonds occidentaux.

D’autre part, les secteurs touristique et viticole seront activement mis en valeur, représentant véritablement deux domaines cruciaux pour la Crimée. Les vins de Crimée, dont nombreux d’excellente qualité, seront donc beaucoup plus représentés sur les étals des supermarchés russes. En ce qui concerne le tourisme, il faut rappeler que malgré tout l’énorme potentiel de la Crimée dans ce domaine, les autorités de Kiev en 23 ans de contrôle sur la presqu’île n’ont pratiquement rien investi, laissant la Crimée faire face à ses difficultés tout en exploitant ardemment les entrées d’argent sur la péninsule au profit du budget ukrainien.Aujourd’hui, la Fédération de Russie investit des sommes fort considérables pour permettre à la Crimée de combler ses lacunes. Cela se traduit notamment sur l’amélioration des infrastructures hôtelières et routières. Le gouvernement criméen et les professionnels du domaine partagent ensemble un enthousiasme évident, y compris pour l’avenir proche. Surtout à l’heure où de nombreux citoyens russes privilégient le tourisme patriotique en allant en vacances spécialement en Crimée. Tout cela porte à croire que tout en ayant un travail considérable à réaliser, la Crimée pourra à terme exploiter pleinement tout son potentiel dans le secteur touristique.

Autre point important à noter est que malgré toutes les tentatives de la junte kiévienne et des élites occidentales d’isoler et de miner les succès en cours de la Crimée, de nombreux investisseurs s’intéressent activement à la péninsule. Bien évidement de Russie principalement mais de plus en plus de Chine, de l’Inde ou encore de Turquie, cette dernière profitant d’autant plus de la proximité géographique.Un autre point qu’il est impossible de ne pas mentionner concerne lui les festivités qui ont été observées dans toutes les villes et localités criméennes, en l’honneur de la première année depuis le ralliement historique. Des concerts sur les grandes places publiques ont réuni aussi bien les habitants locaux que les hôtes venus des diverses régions russes, spécialement pour l’événement. Un grand accent et c’était véritablement formidable a été mis sur la multiethnicité de la Crimée.

En effet, tous les représentants ethniques et religieux ont été présents aux festivités, aussi bien du côté des artistes, que des spectateurs: Russes, Ukrainiens, Tatars de Crimée, Grecs, Biélorusses, Arméniens, Karaïmes, Juifs. Une unité évidente qui ne peut qu’ajouter de la fierté à tous les Criméens et à tous les citoyens de Russie en général. De vrais moments magiques inoubliables surtout en voyant les sourires sincères des habitants qui vraisemblablement ne laisseront personne leur voler la victoire de l’année dernière. Celle de vivre au sein du pays qu’ils considèrent comme le leur et de retrouver la prospérité qui n’aurait jamais dû les quitter. L’erreur historique de 1991 (à noter des politiciens mais aucunement des peuples) restera certainement qu’un mauvais souvenir.

http://fr.sputniknews.com/points_de_vue/20150319/1015257419.html#ixzz3VOBJo4Ev

Mikhail Gamandiy-Egorov

Indépendances des Républiques de Donetsk et de Lougansk : des choix légitimes

Indépendances des Républiques de Donetsk et de Lougansk : des choix légitimes

Les habitants des régions de Donetsk et de Lougansk ont fait leur choix quant à leur avenir. Celui de l’indépendance et du refus de se soumettre au diktat néofasciste imposé par des putschistes, adoubés par l’Occident politique. Les Républiques populaires de Donetsk et de Lougansk sont désormais des réalités que certains devront accepter, qu’ils le veuillent ou non.

Les référendums sur l’autodétermination des régions concernées ont bien eu lieu, comme prévu, le 11 mai. Et ce malgré les attaques massives contre les villes insoumises aux autorités putschistes pro-occidentales, notamment via les extrémistes néonazis du Praviy Sektor (Secteur droit), « fer de lance » armé du nouveau « gouvernement » ukrainien. Sans oublier les énormes pressions faites par les gouvernements occidentaux, notamment sur la Russie, afin que ces référendums ne puissent avoir lieu.

Mais rien n’y fait, la résistance antifasciste est allé jusqu’au bout et célèbre déjà sa première victoire importante. D’une part grâce à la résistance ardue des forces d’auto-défense qui ont résisté, et qui résistent encore, face aux attaques terroristes et actes de sabotage de la part des extrémistes soutenus par les élites occidentales. Et d’autre part grâce au courage des habitants de ces régions qui ont massivement répondu à l’appel de s’exprimer quant à leur avenir, et ce malgré les menaces venant de Kiev et de l’Ouest ukrainien envers les civils qui « oseraient » prendre part aux référendums et soutenir l’indépendance de leurs régions respectives.

Passons maintenant aux résultats. Dans l’ex-région ukrainienne de Donetsk où la question du référendum était la suivante : « Soutenez-vous l’Acte d’indépendance de la République populaire de Donetsk ? », plus de 90% des habitants ont opté pour l’indépendance (avec un taux de participation de près de 75%). En ce qui concerne l’ex-région ukrainienne de Lougansk, plus de 96% des habitants ont choisi la voie de l’indépendance avec un taux de participation également record avoisinant lui aussi le chiffre de 96%.

Faut-il encore s’en étonner ? Probablement que non. Les régions les plus travailleuses au sein de l’ex-Etat ukrainien et de loin les plus importantes du point de vue économique, entretenant des liens plus que privilégiés avec la Russie, ne pouvaient accepter le diktat de ceux qui ont créé le chaos dans un Etat qui autrefois s’appelait l’Ukraine. Le fameux Donbass, centre industriel et minier de premier plan, a donc choisi la seule voie légitime : celle de se séparer d’un Etat qui menace et tue sa propre population, en utilisant à cet effet des extrémistes racistes et xénophobes, et qui sert des intérêts géopolitiques étrangers.

Une bonne partie des médias du mainstream parlent eux de régions « séparatistes » ou « sécessionnistes » pro-russes. Deux questions que l’on devrait peut-être se poser là-dessus. La première est celle que l’on a déjà abordé : qui sont les séparatistes ? Ne seraient-ce pas ceux qui via un putsch armé extrêmement violent, ont pris le pouvoir à Kiev après avoir occupé les régions de l’Ouest, et qui ont tenté imposer leur « vision » ouvertement fasciste à ceux qu’ils considéraient comme des « citoyens de seconde zone », à savoir de la Crimée et des régions du Sud-Est ? Ne seraient-ce pas ceux qui ont ouvertement déclaré que ceux qui ne se soumettraient pas seraient écrasés ? Ne seraient-ce pas ceux qui affirmaient que les populations russophones et russophiles d’Ukraine sont des traitres à éliminer à tout prix, comme l’a d’ailleurs montré la tragédie d’Odessa ? Il est à penser que ce sont des questions légitimes.

Au final, un autre point qu’il serait important de noter. Puisque certains parlent de l’aspect ethnique de la crise. Eh bien, parlons-en. Si d’un côté, il y avait effectivement ceux qui s’étaient autoproclamés comme les « représentants de l’ukrainité » et comme étant des « Ukrainiens purs », principalement issus des régions de l’Ouest, en l’occurrence les amis de l’Occident politique, de l’autre il y a ceux qui bien qu’étant russophiles, ont toujours revendiqué une appartenance mixte et multiethnique. Pour autant, cela n’a jamais empêché des villes et régions à majorité ethnique ukrainienne, prendre fièrement position contre les putschistes et leurs bras droits néonazis.

Il suffit d’ailleurs de prendre l’exemple de la courageuse ville de Slaviansk, devenues l’un des principaux bastions de la résistance antifasciste, où les habitants ethniquement Ukrainiens représentent plus de 73% (les Russes étant un plus que 23%) de la population totale… A l’instar des autres villes voisines. Ou la Crimée, qui après avoir choisie le retour au sein de la Russie, a immédiatement adopté trois langues officielles : le Russe, l’Ukrainien et le Tatar de Crimée à l’image des principaux représentants ethniques de la presqu’île (ce que l’Etat ukrainien refusait toujours de faire).

Donc au final, même si l’Occident politique et médiatique refuse toujours (et refusera encore certainement) de l’avouer, ne serait-ce pas effectivement et mis à part les enjeux géopolitiques, une confrontation entre deux manières de voir son histoire et son avenir ? Entre ceux pour qui des sinistres personnages comme Bandera et Choukhevitch, collabos nazis responsables de pires crimes contre l’humanité avec leurs maîtres, seraient des « héros » et ceux pour qui les héros sont ceux qui ont sacrifié leur vie pour abattre la peste brune nazie. Et de la même manière si certains regardent à l’Ouest en espérant pouvoir occuper le marché du travail d’une Europe en pleine crise et qui ne leur ouvrira jamais ce marché, on ne peut que dire que c’est leur droit légitime. Mais de la même manière, lorsque d’autres qui comptent rester chez eux, être auto-suffisants et avoir des relations fraternelles avec la Russie, eux n’auraient pas droit au choix ? Très « démocratique » comme approche.

Les putschistes à Kiev sont dos au mur. Leurs chefs aussi. Les premiers ont détruit politiquement et économiquement « leur » pays. Les seconds, instigateurs habituels du chaos global, ont voulu occuper les régions stratégiques du pays (économiquement et géopolitiquement parlant), se retrouver aux frontières russes, et prendre une revanche sur les plus ou moins récentes victoires diplomatiques de la Russie sur la scène internationale par la même occasion. Au final ? Echec. Personne ne pourra stopper les mouvements populaires et démocratiques qui aspirent à défendre leur liberté et leur manière de penser jusqu’au bout.

Félicitations donc aux habitants des dignes Républiques de Donetsk et de Lougansk. Quant aux « élites » occidentales, apprenez à respecter vous-mêmes les « valeurs » que vous aimez tant exporter aux autres, notamment « la liberté et la démocratie ». Et surtout à ne plus s’allier avec des extrémistes de tout bord, qu’ils soient des intégristes salafistes ou des néonazis racistes. Peut-être qu’alors votre hypocrisie serait un peu moins visible.

http://french.ruvr.ru/2014_05_15/Independances-des-Republiques-de-Donetsk-et-de-Lougansk-des-choix-legitimes-6135/

Mikhail Gamandiy-Egorov