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Vladimir Poutine, l’homme qui a redonné la fierté aux Russes et de l’espoir à l’humanité

Vladimir Poutine, l’homme qui a redonné la fierté aux Russes et de l’espoir à l’humanité

Le président russe vient d’avoir 62 ans. Il faut le dire, l’anniversaire d’assez peu d’hommes politiques suscite un enthousiasme aussi important, et pas seulement dans le pays concerné mais également à différents endroits de la Terre. Retour sur les raisons d’une telle popularité.

En parlant de notre société russe, puisque c’est d’elle dont il s’agit en premier lieu, il faut aborder l’aspect de la reconnaissance pour ce qui a été fait, et ce depuis 1999. Effectivement, avant le début du nouveau millénaire, l’avenir paraissait bien obscur pour la très grande majorité des citoyens russes (bizarrement l’Occident politique, lui, affirmait que tout allait « parfaitement bien » pour nous). Depuis l’arrivée de Vladimir Poutine au pouvoir, bien des choses ont changé. Aujourd’hui, plus de 85% de la population russe fait confiance à son président (tout en ayant parallèlement l’Occident qui crie à corps et âme qu’elle ne devrait pas). Mais rien n’y fait, les Russes sont très globalement imperturbables aux provocations extérieures.

Petit rappel de la réalité des années que les politiciens occidentaux surnomment comme étant les « meilleures » de la Russie. Les revenus de la plupart des citoyens russes courant 1990-2000 étaient tout simplement médiocres et humiliants. Parallèlement, un groupe limité de personnages criminels s’est enrichi en un temps record, avec la sympathie des leaders occidentaux, en s’accaparant les ressources d’un énorme pays, le tout aux dépens de l’écrasante majorité de leurs concitoyens, et ont rejoint la liste des plus grands milliardaires mondiaux.

Depuis, les choses ont radicalement évolué. En l’espace de dix ans (2000 à 2010), les salaires moyens ont été multipliés par dix. Les retraites ont augmenté. De même que d’autres avantages sociaux. Comme par exemple, l’allocation fédérale mise en place pour stimuler la natalité, portant le nom de « Materinskiy kapital »(le « capital maternel »), destiné à offrir l’équivalent de pratiquement 10 000 euros en faveur des familles russes pour chaque naissance ou adoption à partir du deuxième enfant. Ce capital peut être utilisé par le foyer pour divers buts : éducation des enfants, ou comme une partie du montant nécessaire à l’achat immobilier, voire pour la construction ou la rénovation de l’habitat… Un vrai coup de pouce pour grand nombre de familles russes, surtout les jeunes couples.

Sur le plan international, la Russie a tout simplement retrouvé entièrement la place qui est la sienne. La Russie est de nouveau l’un des acteurs majeurs dans la résolution des principales affaires internationales. La victoire diplomatique russe en Syrie a confirmé la naissance officielle du monde multipolaire (que certains refusent encore d’accepter en intégralité). Cette victoire diplomatique avait empêché une attaque occidentale contre les forces gouvernementales syriennes, bien qu’aujourd’hui ce risque soit toujours d’actualité, à l’heure où les USA & satellites bombardent leurs récents alliés (le pseudo Etat islamique). Le soutien de Poutine à la volonté des habitants de Crimée de retourner au sein de la mère patrie après le coup d’Etat néofasciste dans l’Ukraine voisine, a définitivement renforcé le sentiment de confiance en leur Etat de la part des citoyens russes. Sans oublier la lutte avec succès contre toutes les formes d’extrémisme en Russie, qu’il soit ethnique, racial ou religieux, cimentant ainsi plus que jamais le concept d’une grande Russie multiethnique et multiconfessionnelle.

Mais il ne faut pas oublier que la popularité du leader russe dépasse de loin les frontières de la Russie. Sa côte de popularité est énorme au sein des autres pays de l’ex-URSS. Il est très populaire au sein des nations BRICS autres que la Russie (Chine, Inde, Brésil, Afrique du Sud). Il a également un très grand nombre de supporters dans les pays d’Afrique, d’Asie et d’Amérique latine. Fait surprenant et fort « désagréable » pour ceux qui tentent de diaboliser constamment le leader russe (en l’occurrence l’élite politique et le mainstream médiatique de l’Occident), il est malgré tout également fort populaire au sein de cet Occident. En premier lieu en Europe. Mais même l’Amérique du Nord ou encore l’Australie comptent grand nombre de ses fans. Cette popularité en dehors des frontières russes a ses raisons. Non seulement cela est dû au fait que beaucoup associent Poutine à un homme fort, capable de défendre avec ardeur les intérêts de son pays et du monde multipolaire, mais il y a également une autre raison tout aussi importante. Celle selon laquelle Poutine intervient désormais presque officiellement en tant que principal faiseur de paix de la planète. Alors que les gouvernements occidentaux, dont bien sûr en premier lieu les USA et leur bras droit, l’OTAN, bombardent les nations aux quatre coins du monde depuis des décennies, le tout au nom de la « paix », de la « démocratie » et des interventions dites « humanitaires », Vladimir Poutine a prouvé que c’est seulement en stoppant ce genre de comportements que l’humanité pourrait alors mieux respirer. Il a également démontré qu’une autre voie de résolution des conflits internationaux est possible, tout en poursuivant avec succès la lutte contre le terrorisme et toute forme d’extrémisme.

Depuis plusieurs années, Poutine est considéré comme étant le plus influent des politiciens planétaires, y compris même par les plus grands médias occidentaux. Mais le principal est et restera le fait que Poutine a relevé son pays, rendant la fierté et la dignité à son peuple. En 1999, la Russie était tout simplement encore à genoux. En 2014, la Russie est de nouveau l’une des principales puissances mondiales. Les Russes vivent incroyablement mieux et même les plus grands des sceptiques le reconnaissent. Plus globalement, l’humanité a retrouvé l’espoir qu’un groupe limité de pays « auto-élus » faisant la « loi » partout sans exception, ne se permettront plus d’agir de la sorte, ou du moins devront rendre désormais des comptes s’ils poursuivent leurs crimes à l’égard des nations du monde entier.

http://french.ruvr.ru/news/2014_10_09/Vladimir-Poutine-l-homme-qui-a-redonne-la-fierte-aux-Russes-et-de-l-espoir-a-l-humanite-6250/

Mikhail Gamandiy-Egorov

 

L’Europe bruxelloise contre la liberté d’expression ?

L’Europe bruxelloise contre la liberté d’expression ?

Une nouvelle qui fait pratiquement figure de bombe. Plusieurs politiciens de l’Union européenne insistent sur la « nécessité » d’interdire l’accès de l’Europe bruxelloise aux journalistes russes. Aveu de faiblesse, propagande du mainstream en panne ou simplement énième tentative de lutter contre la vérité et la liberté d’expression ?

C’est bien connu, le mainstream occidental a dominé l’espace médiatique international durant de longues années. A un certain moment, on en est même arrivé à la situation dans laquelle des faits étaient totalement déformés du début à la fin, dans le simple but de justifier des interventions criminelles et néocoloniales, et de contrôler ainsi l’opinion publique aussi bien occidentale que mondiale, permettant de commettre en toute impunité les crimes en question. Mais les temps changent. Le développement des nouvelles technologies, et notamment d’Internet, a permis l’apparition d’un nombre conséquent de médias alternatifs, y compris au sein même des Etats occidentaux. Cette révolution a notamment ouvert la voie à une diversification massive des sources d’information, ce qui au final permet à ceux qui le souhaitent de prendre note des informations issues de ces différentes sources, d’analyser les informations reçues et de se créer sa propre opinion, quel que soit le thème traité. Chose vraisemblablement à laquelle le mainstream n’était aucunement prêt.

Peu étonnant donc que certaines voix s’élèvent au sein de l’Occident politique et médiatique pour tenter de contrer ces nouvelles sources informationnelles à l’heure où leurs médias vivent une véritable crise de confiance de la part de leurs propres concitoyens, sans parler même de leur influence en chute libre au niveau global. Le premier journaliste russe ayant été visé par les sanctions occidentales est le célèbre présentateur TV et directeur général de l’Agence d’information internationale Rossiya Segodnya, Dmitri Kisselev, devenant par la même occasion le premier journaliste au monde à faire officiellement objet de sanctions politiques de la part de ceux qui crient chaque jour qui passe que la liberté d’expression est un droit inébranlable.

La junte kiévienne, le nouvel allié occidental, responsable par ailleurs de la mort de plusieurs journalistes russes comme étrangers, a de son côté déjà établi sa propre liste de journalistes russes et étrangers travaillant pour les médias de Russie et n’entrant pas dans le cadre du mainstream, qui sont désormais interdits d’accès sur le territoire ukrainien. Des choses à cacher ? Peur de la vérité ? Quoiqu’il en soit, le représentant de l’agence d’information ukrainienne UNIAN appartenant au sinistre oligarque israélo-ukrainien Igor Kolomoïsky, ce dernier étant parallèlement le principal sponsor local de l’expédition punitive des troupes néofascistes contre les habitants de Novorossia, lui se balade tranquillement à Moscou et se permet même de temps à autre, de raconter ses inepties lors de débats radio-télévisés russes, auxquels il est parfois invité. Pareil pour ses collègues travaillant en Russie pour les médias du mainstream et les agences de presse occidentales.

Et aujourd’hui, cette « nouvelle » Ukraine demande officiellement à ses alliés bruxellois de fermer l’accès aux pays de l’UE à plus de 300 journalistes russes. Et d’après plusieurs sources, certains eurodéputés sont déjà prêts à soutenir cette « initiative ». Que l’Ukraine fascisante adopte une telle attitude n’est aucunement surprenant. Tout gouvernement qui adopte l’idéologie néofasciste comme modèle de développement utilise des méthodes qui sont propres à un tel régime. Mais si l’Europe bruxelloise, qui aime tellement donner des leçons en termes de démocratie, de droits de l’homme et de liberté d’expression, et ce aux quatre coins du monde, irait à faire de même, ce serait tout simplement un signal plus que clair à toute l’humanité que ceux qui se présentent en maîtres absolus de la liberté d’expression, seraient trop loin des idéaux qu’ils désirent « inspirer » au monde. Autre fait surprenant, même en pleine guerre froide, il n’était pas question de sanctionner des journalistes de part et d’autre. D’ailleurs, plusieurs journalistes et correspondants soviétiques ayant travaillé dans les pays occidentaux à cette période, affirment n’avoir jamais eu à faire face à de telles mesures, mêmes éventuelles.

Visiblement au XXIème siècle, cela est devenu d’actualité. Reste à penser que les leaders bruxellois n’iront pas encore plus dans le ridicule en copiant leurs « nouveaux amis » néofascistes. Le faire reviendrait à définitivement ouvrir les yeux à leurs propres citoyens, pour certains encore hésitants, que la vérité est bien ailleurs qu’au sein de l’Occident médiatique. Quant aux autres médias, russes et pas seulement, n’entrant pas dans cette logique du mainstream et connaissant une popularité montante sans précédent, leur influence ne ferait alors que s’accroitre encore plus rapidement pour devenir de véritables références en matière de réinformation. Et c’est peut-être pour la première depuis bien longtemps que l’Occident politique et médiatique serait en train de perdre la guerre d’information qu’il mène sans relâche contre ceux qui ne se soumettent pas à son diktat. Réalité du monde multipolaire oblige.

http://french.ruvr.ru/2014_09_22/L-Europe-bruxelloise-contre-la-liberte-d-expression-4085/

Mikhail Gamandiy-Egorov

 

Tragédie du MH17 : le crime de la junte kiévienne se confirme

Tragédie du MH17 : le crime de la junte kiévienne se confirme

Dès l’attentat criminel survenu le 17 juillet dernier contre l’avion civil de la Malaysia Airlines, qui a fait 298 tués, dont 80 enfants, des accusations hystériques s’en ont suivi de la part des pays occidentaux, accusant tantôt la Russie, tantôt les résistants de Novorossia. Mais après que les boites noires aient été transmises aux enquêteurs internationaux, silence totale…

Vraisemblablement et à l’heure actuelle, la Russie et ses alliés restent les seuls qui réclament justice pour les victimes et surtout que la lumière soit faite sur les responsables de cet attentat. Les pays occidentaux, eux, après avoir fait leur travail habituel de propagande antirusse, se retrouvent aujourd’hui dans un silence quasi-total. Mais pourquoi ? Vraisemblablement l’Occident politique exerce déjà une grande pression sur l’enquête menée afin de « protéger » ses « amis » de la junte kiévienne.

La Fédération de Russie, via le Ministère des Affaires étrangères, a tout récemment exigé que l’enquête en cours soit réalisée dans la transparence la plus totale et a également insisté sur la nécessité de rapports réguliers. La source diplomatique russe a souligné que l’enquête visant à déterminer les causes du crash devait être menée sous le contrôle international, en étant complète et transparente aussi bien au public qu’aux médias. La diplomatie russe a également noté que les pays ayant tenté d’imposer pratiquement immédiatement la responsabilité pour cette tragédie à la Fédération de Russie et aux miliciens, gardaient depuis le silence.

Quant aux USA, qui avaient déclaré qu’ils possédaient les preuves qui confirment la responsabilité des « miliciens pro-russes », ils refusent toujours de les publier. Vraisemblablement, il s’agit des mêmes « preuves » que les USA avaient utilisées pour occuper et plonger dans le chaos le pays martyr qui s’appelle l’Irak, ainsi que celles qui devaient leur servir de prétexte pour attaquer la Syrie.

D’autre part et ce fait est véritablement terrible, l’Agence d’information ukrainienne UNIAN, appartenant à l’oligarque mafieux israélo-ukrainien Igor Kolomoïsky et ouvertement pro-Maïdan, a publié le 12 août dernier une note, profitons du lien avant qu’il ne soit supprimé, qui sera très rapidement traduite et reprise par les médias alternatifs (Vineyardsaker, Agoravox,…), mais par aucun média du mainstream (surprenant ?). Il y est fait mention du fait que les Pays-Bas, la Belgique, l’Australie et l’Ukraine ont signé un accord de « non-divulgation » qui permet à chacun de ces pays d’émettre un véto sur la divulgation des résultats de l’enquête. Selon l’UNIAN, cette information a été communiquée par le représentant du procureur général de l’Ukraine Yuri Boytchenko. Donc en gros cela signifie simplement que l’Ukraine occupée par les néonazis et grâce à ses mentors occidentaux, pourra tranquillement échapper à la responsabilité pour le crime odieux commis à l’encontre des passagers du vol MH17. Une responsabilité qui vraisemblablement ne peut plus être remise en doute.

De son côté, l’Occident politique devient pratiquement ouvertement un ensemble criminel et terroriste. Imaginez-vous ne serait-ce qu’un instant que la Russie en coordination avec la Chine, ainsi que les autres alliés des BRICS, d’Amérique latine et des autres nations, aurait tenté d’imposer un « véto » sur ladite enquête internationale. Il n’y a aucun doute à avoir : toute l’élite occidentale aurait immédiatement crié au scandale et la mafia médiatique de l’Occident aurait repris le refrain que cela confirme complètement la responsabilité russe dans cette affaire. Mais lorsque un petit groupe de pays, dirigés par des néocolonialistes d’un côté et des néonazis de l’autre, décide de se donner le droit de cacher la vérité à l’humanité, tout le mainstream se tait.

En conclusion, plusieurs choses à dire. Pour le moment, les seuls intéressés dans cette affaire qui jouent la transparence totale ne sont autres que les résistants de Novorossia, qui ont immédiatement et unanimement déclaré un cessez-le-feu pour permettre de retrouver les boites noires du Boeing 777 et les transmettre aux représentants malaisiens, et la Russie qui a dès le début réclamé une enquête internationale minutieuse. A ce jour, le Ministère russe des Affaires étrangères, ainsi que le représentant permanent de la Russie auprès de l’ONU Vitali Tchourkine, exigent que dans les plus brefs délais soient publiés un rapport et une mise à jour de l’enquête en cours.

Quant à l’Occident (pas celui des peuples mais celui de la grande politique, des finances et des médias), il a confirmé une fois encore ce qu’il représente en réalité : une grande organisation transnationale criminelle, néocoloniale et raciste. Un système mafieux qui n’a plus lieu d’être à l’heure d’aujourd’hui. D’ailleurs et mis à part la responsabilité directe de Kiev dans l’attentat contre l’avion de la compagnie aérienne malaisienne, il serait plus qu’intéressant de connaitre le degré de participation des Etats occidentaux audit attentat terroriste. Après tout, les élites occidentales sont tellement habituées depuis le temps à fleureter avec les extrémistes de tous bords.

http://french.ruvr.ru/2014_08_27/Tragedie-du-MH17-le-crime-de-la-junte-kievienne-se-confirme-0201/

Mikhail Gamandiy-Egorov

Situation dans le Missouri, USA : une révolte légitime

Situation dans le Missouri, USA : une révolte légitime

Il n’aura pas fallu attendre longtemps pour mettre à l’épreuve « l’exceptionnalisme étasunien » dans le domaine de la « démocratie et des droits de l’homme ». Le pays, ou plutôt son élite, qui insiste jusqu’à aujourd’hui sur le fait d’avoir une « mission spéciale » pour l’humanité toute entière, en donnant des leçons de « morale » aux quatre coins du monde et en détruisant ceux n’ayant pas les capacités de lui résister, se voit aujourd’hui, une fois de plus, confrontée à une situation qui montre clairement son vrai visage.

Rappel des faits. Le samedi 9 août dernier, Mike Brown, un jeune adolescent noir, âgé d’à peine 18 ans, est abattu par un policier de la ville de Ferguson, dans l’Etat du Missouri. Selon plusieurs témoins sur place, le jeune homme marchait dans la rue lorsqu’un agent de police lui tire dessus. Au moment des faits, la victime est non armée et a les mains en l’air. A noter également que selon le rapport d’autopsie, ledit policier a tiré six fois sur sa victime, dont deux à la tête. De fortes chances de croire que le crime était raciste.

La révolte commence et la colère grandit très vite au sein des habitants locaux, d’autant plus que ni le gouverneur, ni le chef de la police locale ne veulent dans un premier temps annoncer le nom du policier ayant commis ce crime. Ce qui ne fait bien évidemment qu’ajouter de l’huile sur le feu dans une ville et un Etat déjà en crise de nerfs. Pendant ce temps, les forces de l’ordre réagissent avec extrême violence face aux manifestants, ainsi… qu’aux journalistes. Ils n’hésitent d’ailleurs pas à lancer des bombes lacrymogènes et des bombes de fumée aussi bien envers les habitants que sur les reporters des différents médias venus couvrir cette situation explosive. Par ailleurs, plusieurs journalistes, locaux comme étrangers, affirment avoir été menacés par les représentants des forces de l’ordre, notamment s’ils n’éteignaient pas leurs caméras et ne quittaient pas les lieux. C’est sûr que les autorités du principal pays donneur de leçons au monde entier ne désirent pas que le monde justement voit ce que représente en chair et en os cette « démocratie » étasunienne.

Pendant ce temps et face à la violence des policiers, ainsi que le refus de condamner le tueur de Mike Brown, les manifestations se radicalisent et la situation commence véritablement à dégénérer. Pour le moment rien ne semble annoncer que les manifestations baisseront d’intensité. Au contraire, il y a de sérieuses chances de croire qu’elles peuvent s’étendre à tout l’Etat du Missouri, voire bien au-delà. D’autant plus qu’en février dernier, un autre jeune afro-américain, Trayvon Martin (âgé de 17 ans) a été abattu à Sanford, en Floride, par un certain George Zimmerman (qui sera acquitté). La victime, à l’instar de Mike Brown, ne portait également aucune arme…

Le racisme aux USA est une réalité. Certains tentent de nous faire oublier que des lois ségrégationnistes, sur le même modèle que celles qui seront mises officiellement en place en Afrique du Sud dès 1948, y étaient établies entre 1875 et jusqu’en 1960 ! C’est-à-dire qu’après même le milieu du XXème siècle, des lois de discrimination raciale étaient d’actualité dans ce pays de « démocratie par excellence ». Quant à Barack Obama, de plus en plus de ses concitoyens, y compris afro-américains, se rendent compte qu’il n’est rien d’autre qu’une simple marionnette aux mains des plus puissants qui dirigent et contrôlent entièrement ce pays, depuis bien longtemps.

Mis à part l’aspect évident du racisme qui prévaut dans la société étasunienne, un autre point ressort clairement de ces situations. Celui, une fois encore, de l’hypocrisie maximale des élites occidentales. En février dernier, alors que le chaos gagnait pleinement la capitale ukrainienne Kiev, les pays occidentaux, USA en tête, criaient à corps et âme que le président ukrainien, Viktor Ianoukovitch, n’avait aucunement le droit d’utiliser la force face aux « revendications légitimes » des « manifestants ». Y compris lorsque ces soi-disant manifestants (armés !), attaquaient violemment les forces de l’ordre, les prenaient en otages, les brûlaient et leur tiraient dessus. De vrais « manifestants pacifiques », dont un très grand nombre membres d’organisations néonazis et ultra-nationalistes. De toute façon, l’élite US a vraisemblablement une préférence réelle pour les mouvements extrémistes.

Dans le Missouri, ce n’est pas ce que l’on voit. Ce qu’on voit ce sont des habitants locaux, dont un grand nombre de familles sortis avec leurs enfants, et qui se font lancer dessus des gaz lacrymogènes par des policiers très violents. Evidemment la violence engendre la violence, et les jeunes de la ville de Ferguson se radicalisent eux aussi. Peut-on vraiment leur en vouloir ? Je ne crois pas. Car leurs revendications sont tout à fait légitimes.

Comme le disait hier devant les caméras l’un des représentants du Mouvement des Black Panthers (Panthères noires) : « Obama a le culot de donner des leçons de démocratie à la Russie, à la Chine, au Moyen-Orient, à l’Afrique et au reste du monde. Pourtant, il devrait déjà ouvrir sa propre fenêtre pour voir que dans son propre pays des jeunes se font tuer par pur racisme ! ».

Difficile d’y ajouter quelque chose. Reste uniquement à souhaiter que les parents et les proches de Mike Brown obtiennent justice. Quant à l’élite des USA, elle devrait effectivement et rapidement commencer à s’occuper de ses propres et grands problèmes internes, au lieu d’aller prêcher la mauvaise parole sur la planète toute entière. Mais les connaissant, il y a très peu de chance que cela arrive dans un avenir proche.

http://french.ruvr.ru/2014_08_18/Situation-dans-le-Missouri-USA-une-revolte-legitime-6828/

Mikhail Gamandiy-Egorov

 

Bientôt une légion étrangère russe ?

Bientôt une légion étrangère russe ?

Une proposition forte intéressante est venue au gouvernement russe de la part de la Fédération des migrants de Russie : celle de permettre aux migrants de différentes nationalités, vivant et travaillant en Russie, de pouvoir servir dans les rangs des forces armées russes. Cette initiative lancée par l’une des principales ONG russe qui assiste les migrants en Russie et qui regroupe des représentants de diasporas de plus de 40 pays, permet d’entrevoir effectivement des perspectives très intéressantes.

Selon le communiqué officiel transmis via son président, Muhammad Amin Madjoumder (originaire du Bangladesh), « Les migrants vivant et travaillant en Russie, dont les ressortissants des ex-républiques soviétiques, ne désirent pas rester les bras croisés au moment où les pays occidentaux font injustement pression sur la Russie et toute la communauté internationale. A cet effet, la Fédération des migrants de Russie demande officiellement aux autorités russes de permettre aux migrants de différentes nationalités se trouvant sur le territoire de la Russie, de servir dans les forces armées de la Fédération de Russie, ainsi que de pouvoir défendre les intérêts russes. Notre unité avec les citoyens de la Russie se renforce chaque jour qui passe. La Russie a toujours été un pays multiethnique et multiconfessionnel. Les personnes ayant servi dans l’armée russe tout au long de son histoire étaient eux aussi d’origines très variées ».

Les migrants se disent également inquiets des tentatives de l’Occident visant à poursuivre ses actions de domination du monde. La proposition n’est pas vraiment nouvelle. Il y avait eu précédemment des propositions en ce sens, notamment la possibilité de créer une légion étrangère slave. Cette dernière initiative, elle, élargit beaucoup plus la composition éventuelle d’une telle légion.

Il est à rappeler que la Russie est classée deuxième pays au monde (derrière les USA) pour le nombre de migrants étrangers (11 millions de personnes au total), la principale ville d’accueil étant Moscou. La majorité de ces migrants sont originaires des pays issus de l’ex-Union soviétique, notamment des pays d’Asie centrale (Tadjikistan, Kirghizistan, Ouzbékistan), d’Europe orientale (Ukraine et Moldavie principalement) et de Transcaucasie (Arménie, Azerbaïdjan, Géorgie). Depuis 2000, d’autres diasporas ont vu leur nombre considérablement augmenter, notamment de ce qui est appelé en Russie « l’étranger lointain ». Plusieurs raisons à cela, dont principalement et bien évidemment la croissance économique et les opportunités sur le marché du travail russe.

Parmi ces diasporas, on retrouve aussi bien les représentants du continent asiatique (Chinois et Vietnamiens principalement), et de plus en plus de ressortissants d’Afrique, d’Europe occidentale, d’Amérique latine et nordique. L’idée donc d’avoir une légion étrangère russe, composée de personnes souhaitant professionnellement servir dans les forces armées de la Russie est tout à fait légitime et d’actualité. Pas seulement au vu des derniers événements de l’actualité internationale, ni en raison du fait de compter un nombre si important de citoyens étrangers sur le sol russe, mais également pour la simple et bonne raison que si cela rejoint la volonté de représentants des différentes communautés étrangères vivant en Russie, il serait probablement erroné de ne pas y réagir positivement.

Nous suivrons cette initiative. D’autant plus qu’elle provient d’une organisation importante, dirigée par une personnalité engagée sur bon nombre de questions d’ordre social importantes. En effet, Muhammad Amin Madjoumder est une personnalité reconnue dans le domaine de la lutte contre toute forme de racisme et de xénophobie. Il a également lutté avec succès contre les différents groupes extrémistes ayant opéré en Russie. Il est par ailleurs souvent l’invité de différentes discussions et débats télévisés russes où il s’exprime sur différentes questions nationales. Enfin, c’est quelqu’un qui aime sincèrement et véritablement la Russie, son pays d’accueil et où il a parfaitement réussi. Tout cela fait que cette proposition est à considérer avec la plus grande attention.

http://french.ruvr.ru/2014_04_14/Bientot-une-legion-etrangere-russe-0747/

Mikhail Gamandiy-Egorov

 

Jeux olympiques de Sotchi 2014 : les jaloux vont maigrir !

Jeux olympiques de Sotchi 2014 : les jaloux vont maigrir !

C’est parti pour les XXIIèmes Jeux olympiques d’hiver de Sotchi 2014. Ils n’ont fait que commencer et sont déjà devenus l’un des sujets d’actualité internationale les plus discutés. En tout cas, l’organisation a confirmé (voire dépassé) toutes les attentes.

On s’attendait bien au fait que ces Jeux olympiques ne seraient pas comme les autres, et ce pour plusieurs raisons. A commencer par la position géographique et climatique de Sotchi, une station balnéaire au Sud de la Russie et au bord de la mer Noire. En effet, Sotchi est devenue la première ville au climat méditerranéen avec des montagnes enneigées à portée de vue, à accueillir un événement de cette envergure.

L’autre raison, c’est les moyens engagés. Les JO de Sotchi sont tout simplement les plus chers de l’histoire : 50 milliards de dollars, soit 36 milliards d’euros investis. Mis à part l’aspect sportif immédiat, il s’agit d’un investissement pour l’avenir puisque toutes les infrastructures construites (aussi bien sportives qu’hôtelières) profiteront à la ville et à la région sur le moyen et le long terme. Pour rappel, la ville de Sotchi a toujours été l’une des principales stations balnéaires russes (aussi bien durant l’Empire russe que l’époque soviétique), et ne fait pas exception dans la Russie d’aujourd’hui. Par ailleurs, l’Université d’Etat de Sotchi est également très orientée sur la formation dans le domaine touristique. Il n’est donc pas surprenant que toutes ces nombreuses installations hôtelières serviront à accroître l’intérêt touristique pour Sotchi et la région, y compris pour la clientèle internationale.

Troisième raison, si l’on peut appeler ainsi, ne sont autres que les nombreuses manipulations politiques extérieures. En effet, tous les succès de la Russie depuis de nombreuses années, qu’ils soient politiques, diplomatiques, économiques ou sportifs, provoquent une véritable hystérie auprès de tous ses détracteurs. Mais vu que ce n’est pas nouveau, cela ne nous étonne donc plus vraiment. Au contraire, les critiques répétitives et trop souvent sans fondement de tout ce qui est russe, de tout ce qui est lié à la Russie, à sa politique, à sa vision du monde et des relations internationales, à son respect du système de l’ONU, du droit international et de la souveraineté des Etats, sont plutôt un bon signe.

Effectivement, et si l’on se rappelle des années les plus sombres de la Russie contemporaine : les fameuses années 1990 et jusqu’au tout début des années 2000, l’Occident politique applaudissait activement les soi-disant « succès » de la Russie au moment où le pays était au plus bas et ce dans pratiquement tous les domaines : le marasme économique et politique avait appauvri une extrême partie de la population russe, la criminalité avaient gangrené le pays et les perspectives étaient plus pessimistes les unes que les autres. Mais selon les élites occidentales, la Russie se portait alors « de la meilleure des manières ». Une grande guerre civile qui se présageait à l’horizon et l’éventualité d’un nouvel éclatement du pays auraient été certainement l’apogée de la « réussite russe » pour les « amis » occidentaux.

Tout a subitement et radicalement changé lorsque la Russie a commencé à mettre fin au processus honteux devenu monnaie courante à cette époque au niveau interne et à retrouver la place qui est la sienne, aussi bien au niveau régional que global. Les critiques sont devenues alors proportionnelles aux succès que la Russie obtenait aussi bien sur le plan national qu’international. Donc au final, si aujourd’hui les critiques de certains « bien-pensants » issus des élites politiques et médiatiques occidentales s’acharnent autant sur la Russie, cela signifie que le pays se porte vraisemblablement pas mal du tout…

Pour revenir à Sotchi, la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques a été tout simplement grandiose, comme l’ont noté tous les spectateurs, russes comme étrangers, présents sur place ainsi que la très grande majorité de tous ceux qui avaient suivi sa diffusion en direct à la télévision et via internet. Les principaux médias occidentaux n’ont également pas pu ignorer ce fait et ont dû tous avouer l’excellente organisation et le niveau spectaculaire de la cérémonie d’ouverture de ces JO. Néanmoins et chez certains d’entre eux, il était plus que difficile de ne pas remarquer le niveau de jalousie et de malveillance. C’est vrai, les victoires de la Russie sur l’arène internationale, et dans des domaines si variés, sont évidentes et ne comptent nullement s’arrêter en si bon chemin. Quant aux jaloux et aux mauvaises langues, comme le dit si bien l’expression ivoirienne très appréciée en Afrique de l’Ouest et popularisée par le rappeur franco-malien Mokobé : « Les jaloux vont maigrir ». Tout y est dit !

http://french.ruvr.ru/2014_02_10/Jeux-olympiques-de-Sotchi-2014-les-jaloux-vont-maigrir-8813/

Mikhail Gamandiy-Egorov

Arraisonnement d’un chalutier russe au Sénégal : guerre économique et géopolitique déclarée ?

Arraisonnement d’un chalutier russe au Sénégal : guerre économique et géopolitique déclarée ?

Le 4 janvier dernier, le navire de pêche russe Oleg Naydenov ainsi que tout son équipage ont été arraisonnés au port de Dakar, la capitale sénégalaise, par les forces armées de ce pays. A bord du navire, 62 citoyens russes et 23 ressortissants de la Guinée-Bissau.

Selon les autorités sénégalaises, le motif de cette arrestation serait lié au fait que le navire de pêche russe aurait pêché illégalement dans les eaux du Sénégal. La partie russe dément et affirme s’être trouvée au moment des faits dans les eaux territoriales de la Guinée-Bissau, avec laquelle elle possède un accord de pêche. Mais quelles sont les véritables raisons de ce désagrément ?

La situation demeure confuse et les autorités sénégalaises n’ont toujours pas fourni de preuves qui justifieraient la mise en accusation du navire russe en ce qui concerne la pêche illégale. A Moscou, le chargé d’affaires sénégalais Mamadou Diagne (l’ambassadeur du Sénégal en Russie se trouvant lui en congé dans son pays jusqu’à fin janvier) a été convoqué par le ministère russe des Affaires étrangères. Le vice-ministre Mikhail Bogdanov a transmis au diplomate sénégalais l’exigence par la Russie de la « libération sans délai du chalutier Oleg Naydenov et de tout son équipage ». Ce message a également été transmis au ministre sénégalais des Affaires étrangères, Mankeur Ndiaye, via l’ambassadeur russe présent à Dakar.

Quant à l’Agence fédérale russe pour la pêche (Rosrybolovstvo), elle prépare plusieurs plaintes en justice contre l’action des autorités sénégalaises. D’autant plus qu’au moins quatre membres de l’équipage ont été blessés lors de l’attaque des forces sénégalaises, dont le capitaine du navire Vadim Mantorov. Jusqu’ici, aucun d’entre eux n’avait pu obtenir de soins médicaux. Aucun membre de l’équipage ne peut d’ailleurs quitter le navire.

Le tout est d’autant plus complexe que vraisemblablement, plusieurs forces externes jouent leurs jeux. En effet et mis à part les parties sénégalaise et russe, on entend beaucoup figurer le nom de l’organisation Greenpeace, qui ne serait pas étrangère à cet incident. L’organisation avait déjà tenté d’attaquer ledit navire auparavant et surtout Greenpeace ne peut vraisemblablement toujours pas pardonner à la Russie l’arrestation encore relativement récente de ses militants qui avaient alors attaqué une plate-forme pétrolière du géant gazier russe Gazprom dans l’Arctique. Bien que tous les activistes de Greenpeace aient été amnistiés le 25 décembre dernier et que toutes les poursuites ont abandonnées par la justice russe, ladite organisation a clairement gardé une dent contre la Russie, peut-être même au-delà des raisons purement « écologiques ». Dans tous les cas, Greenpeace aurait effectivement fait pression sur les autorités sénégalaises afin d’éviter une résolution rapide et diplomatique entre le Sénégal et la Russie.

Parmi les autres acteurs mentionnés du côté russe et qui pourraient être impliqués dans le désagrément, on parle de l’Union européenne, dont particulièrement la France. D’ailleurs, un navire de guerre français est actuellement présent dans le port de Dakar. Coïncidence ? Ou politique logique du tristement célèbre système de la Françafrique ? A ce propos, le chef de l’Agence fédérale russe pour la pêche, Andreï Kraïniy, n’a pas manqué de mentionner les différents acteurs mécontents du début du retour de la Russie sur le continent africain : « Il s’agit d’une guerre économique. Nous sommes des concurrents aux forces en présence. Notre présence n’est pas très appréciée, aussi bien par nos collègues de l’Union européenne que par ceux de la Chine. Pour moi, il s’agit bel et bien d’une bataille économique pour l’accès aux ressources par tous les moyens et toutes les méthodes. Nos concurrents ne sont pas ravis du fait que la Russie revienne activement en Afrique après notre disparition du continent qui a suivi l’éclatement de l’URSS ».Andreï Kraïniy est néanmoins resté optimiste quant à la résolution de cet incident et sur l’avenir en général.

A noter que le gouvernement de la Guinée-Bissau n’a pas manqué lui aussi de faire pression sur les autorités sénégalaises. Pour rappel, 23 membres du navire russe (sur les 85 au total) sont citoyens de cette république voisine du Sénégal. A la suite d’un conseil extraordinaire des ministres présidé par le premier-ministre du pays Rui Duarte de Barros, le gouvernement bissau-guinéen a pris ouvertement et officiellement fait et cause pour la Russie et a en outre accusé le Sénégal d’avoir« attenté à l’intégrité physique de ses ressortissants » travaillant avec leurs collègues russes. Dans le communiqué du conseil, on peut lire que « la Guinée-Bissau regrette profondément le passage à tabac de ses marins par les autorités sénégalaises et demande des explications immédiates à ces dernières ».Les autorités bissau-guinéennes ont également affirmé que le navire Oleg Naydenovse trouvait dans les eaux territoriales de leur pays et non pas dans celles du Sénégal et que le navire possédait une autorisation de pêche à cet effet.

Pour revenir au Sénégal, plusieurs chiffres sont avancés en qualité de réclamation au propriétaire du navire. Initialement, les différents médias avançaient le chiffre de 600 000 euros en qualité d’amende au propriétaire du chalutier, ainsi que la confiscation de sa cargaison. Désormais, on entend de plus en plus le chiffre de trois millions de dollars. L’armateur quant à lui ne se reconnait aucunement coupable et compte poursuivre l’action en justice.

Malgré le fait que les motifs de l’arraisonnement du navire russe par les militaires sénégalais restent bien obscurs et que les preuves que prétendent posséder les autorités sénégalaises ne sont toujours pas fournies, une chose néanmoins reste claire. Le retour (bien qu’encore assez timide) de la Russie en Afrique en fait trembler déjà plus d’un, à savoir tous les acteurs externes qui veulent à tout prix sauvegarder leur mainmise sur les ressources du riche continent africain. Mais plus la Russie formera une véritable stratégie effective pour l’Afrique et plus elle passera à l’action, plus ces acteurs externes auront du mal à l’arrêter, elle, ainsi que tous ceux qui sur le continent africain désirent cette étroite collaboration avec la Russie.

http://french.ruvr.ru/2014_01_13/Arraisonnement-d-un-chalutier-russe-au-Senegal-guerre-economique-et-geopolitique-declaree-6791/

Mikhail Gamandiy-Egorov

 

 

France : problème réel de liberté ou politique de double standard ?

France : problème réel de liberté ou politique de double standard ?

Dernièrement, deux événements ont déclenché une vive polémique sur la liberté dans la France actuelle. Ou plutôt sur la façon « d’appliquer » cette même « liberté ». Vraisemblablement une politique plus que contradictoire règne sous le gouvernement Hollande sur une question pourtant essentielle et tellement mise en avant par les décideurs de l’Hexagone, prêchant à chaque bonne occasion leur attachement aux valeurs démocratiques et ce aux quatre coins du monde.

D’un côté, le 20 décembre dernier, nouvelle « action » des FEMEN. Une certaine Eloïse Bouton avait alors mimé un « avortement de Jésus » dans l’Eglise de la Madeleine, à Paris. Le tout devant toutes les personnes présentes à la messe. Un « geste », si l’on peut appeler ainsi, vivement condamné aussi bien par la communauté des croyants, catholiques en premier lieu, mais également de toutes les personnes censées. Le curé de l’Eglise de la Madeleine, le père Bruno Horaist, avait alors porté plainte. Jusqu’ici, sa plainte n’avait pas eu de suites. Inna Schevchenko, la cofondatrice de la branche française des Femen, a même eu le culot d’en rigoler : « Rien ne s’est passé, Eloïse n’a pas été appelée par la police. Cela montre combien l’Eglise est devenue faible en France ».

Monseigneur Vingt-Trois, archevêque de Paris, a lui regretté le peu de réactions au plus haut niveau de l’Etat, et plus particulièrement de Manuel Valls, ministre de l’intérieur et des cultes… Il a fallu attendre ce 7 janvier pour que la responsable de cet acte soit enfin placée en garde à vue au commissariat du 8ème arrondissement de Paris. Néanmoins et connaissant l’amour des autorités françaises pour ce mouvement ouvertement extrémiste, les FEMEN n’ont vraisemblablement pas à s’inquiéter quant à leur avenir sur le sol français. On ne peut pas en dire de même de l’humoriste franco-camerounais Dieudonné, inquiété quant à lui plus que sérieusement et notamment via le même Manuel Valls, si silencieux (voire supportant) face aux activités des FEMEN mais qui dans le cas Dieudonné en a fait une affaire pratiquement personnelle, à savoir à tout prix faire interdire les spectacles du talentueux comédien.

La faute de Dieudonné ? Etre devenu et ce depuis plusieurs années l’ennemi et la bête noire du lobby sioniste sur le sol hexagonal. Et ça bien évidemment, aucun représentant du pouvoir français ne le laissera passer. Mais si l’on regarde la vérité en face, l’humoriste attire beaucoup plus de sympathie de la part de ses concitoyens que les fameuses sextrémistes, pour certaines call-girls à leurs heures perdues. Pour revenir donc à Dieudonné, à en croire Valls et compagnie, il serait un dangereux extrémiste attisant la haine dans la société. Un « extrémiste » pourtant si apprécié par nombreux représentants de la société française, que ce soit de la part des Français de souche que ceux issus de la diversité. Ainsi, plusieurs associations, notamment de jeunes issus des banlieues, ont exprimé ouvertement leur soutien à Dieudonné face à l’hypocrisie des tenants du pouvoir en France.

Effectivement, on se rend compte une fois de plus de l’application pratiquement non-voilée de doubles standards et ce sur un thème considéré comme sacré dans la République française : celui de la liberté… Une valeur qui soi-disant ne se négocie pas. Et pourtant dans la France actuelle on voit une nouvelle fois que cette « liberté » n’est pas accordée à tout le monde de la même manière, en fonction du « thème » abordé. Certains donneurs de leçon parlent aussi beaucoup d’égalité, l’autre valeur « inébranlable » de la cinquième république. Mais cette valeur a elle aussi un double sens et visiblement on n’est pas tous aussi égaux que cela. Du moment qu’un pseudo-mouvement, financé par des sources obscures attaque une église et insulte ouvertement les croyants, qu’ils soient chrétiens ou musulmans, on parle alors de la « liberté d’expression ». Mais lorsqu’une personne attaque un lobby raciste, intolérant et ultra-puissant, alors il devient le paria à éliminer à tout prix…

http://french.ruvr.ru/2014_01_08/France-probleme-reel-de-liberte-ou-politique-de-double-standard-3834/

Mikhail Gamandiy-Egorov

 

 

En mémoire de Thomas Sankara, le Che Guevara africain

En mémoire de Thomas Sankara, le Che Guevara africain

Il y a bientôt 26 ans était assassiné le « père de la révolution burkinabé », Thomas Isidore Noël Sankara. Un des plus grands dirigeants d’Afrique. En plus d’être un vrai révolutionnaire, Thomas Sankara était aussi et surtout un grand visionnaire, aussi bien pour sa nation que pour toute l’Afrique.

 Né en 1949 dans la Haute-Volta (nom que portait le pays durant la colonisation) dans une famille catholique, il opte pour une carrière militaire. Il suivra une formation d’officier à l’Ecole militaire inter-armée (EMIA) de Yaoundé, au Cameroun, puis à l’Académie militaire d’Antsirabe, à Madagascar. Il devient en 1976 commandant du Centre national d’entrainement commando (CNEC).

 Il sera nommé secrétaire d’Etat à l’information en septembre 1981, dans le gouvernement du colonel Saye Zerbo. Mais moins d’un an plus tard, il démissionnera en déclarant : « Malheur à ceux qui bâillonnent le peuple ! ». Il deviendra Premier ministre en janvier 1983 dans le gouvernement du médecin militaire Jean-Baptiste Ouédraogo (arrivé au pouvoir à la suite d’un putsch). Pourtant, quelques mois plus tard, il est limogé et mis aux arrêts après une visite dans le pays de Guy Penne, franc-maçon et conseiller de François Mitterrand pour les affaires africaines. Selon plusieurs sources, le limogeage et l’arrestation de Sankara n’étaient pas liés au hasard mais bien l’œuvre d’une intervention française en raison des idées progressistes de Thomas Sankara qui déplaisaient beaucoup à l’ancienne métropole coloniale.

 Le 4 août 1983, un nouveau coup d’Etat place Thomas Sankara (déjà très populaire au sein de la population) à la tête du pays. Il forme dès lors le Conseil national de la Révolution (CNR) et définit son programme politique dans la lignée anti-impérialiste. Il change le nom du pays qui devient le Burkina-Faso, signifiant « la patrie des hommes intègres ». Il devient également l’un des principaux leaders du Mouvement des non-alignés bien qu’il sympathise ouvertement avec l’URSS (où il se rendit notamment en 1986). Il dénoncera fermement le colonialisme et le néo-colonialisme, notamment de la France, ainsi que les régimes africains servant les intérêts néocoloniaux (« les régimes clients »). Souhaitant à tout prix redonner le pouvoir au peuple, il créera durant sa présidence les Comités de défense de la révolution (CDR) qui permettront la participation de tous les citoyens aux prises de décision.

 Cette politique de démocratie participative a permis de réduire considérablement des fléaux tels que la malnutrition, le manque d’eau (grâce à la construction massive de puits et retenues d’eau). Sa politique de « vaccinations commandos » a quant à elle permit de diminuer la propagation des maladies. Sans oublier la lutte contre l’analphabétisme, dont les résultats ont plus que convaincants (diminution de près de 20%). Par ailleurs, Thomas Sankara contribuera grandement à l’émancipation de la femme burkinabé, voulant à tout prix une place égale pour elle dans la société. Il luttera avec succès contre le tribalisme féodal et la désertification, combattra très efficacement la corruption et améliora l’agriculture. Autre fait majeur : il sera le seul président africain et un des rares au monde à vendre toutes les luxueuses voitures de fonctions de l’Etat afin de les remplacer par de modestes et basiques Renault 5. Il réduira les salaires des fonctionnaires dont le sien (dont une partie importante était destiné aux projets publics et aux œuvres caritatives). Lors de ses déplacements à l’étranger, il voyagera toujours avec ses collaborateurs en classe touriste.

 Le problème est que malgré toutes ses réalisations pour son peuple et étant un vrai modèle pour les autres nations africaines, Sankara gênait considérablement les intérêts impérialistes. Il sera assassiné le 15 octobre 1987 lors d’un coup d’Etat organisé par un certain Blaise Compaoré, que Sankara considérait pourtant comme son propre frère, et qui prendra le pouvoir pour le monopoliser jusqu’à aujourd’hui, étant par la même occasion un des meilleurs agents du système mafieux de la Françafrique et un des acteurs principaux de la crise actuelle en Côte d’Ivoire.

 A l’image de Patrice Lumumba en République démocratique du Congo, Thomas Sankara est et restera un martyr africain et un combattant acharné pour la justice. Autre point qui les rassemble : ils ont été tous deux assassinés par des pantins locaux sous les ordres et avec la complicité de forces extérieurs. En effet et selon plusieurs sources, dont le journaliste d’investigation italien Silvestro Montanaro qui a réalisé un célèbre film sur l’assassinat de Thomas Sankara (« Ombres africaines ») et a interviewé plusieurs personnalités influentes de l’époque, dont les proches de l’ex-président libérien Charles Taylor, qui affirment avec assurance l’implication de la CIA et des services secrets français dans cet assassinat. Peu surprenant, à dire vrai. De grands leaders progressistes inspirant leurs nations et même leurs continents finissent souvent soit assassinés, soit dans des geôles de ceux qui affirment « défendre la démocratie et les droits de l’homme partout et toujours »…

 Une semaine avant son assassinat, Thomas Sankara avait déclaré : « On peut tuer un homme, mais on ne peut pas tuer ses idées ».C’est ce que les assassins oublient trop souvent, de même qu’une autre chose : les héros ne meurent jamais. Surtout dans les cœurs des millions d’hommes et femmes qui chérissent et continueront de chérir celui qui s’est toujours battu pour leurs droits. Quant à son combat, d’autres s’en inspireront et poursuivront certainement la lutte.

 « Ceux qui veulent exploiter l’Afrique sont les mêmes qui exploitent l’Europe ! »

 « Tuez Sankara, des milliers de Sankara naîtront ! »

 « Le système néocolonial tremble quand le peuple devenu maître de sa destinée veut rendre sa justice ! »

 Thomas Sankara

http://french.ruvr.ru/2013_09_29/En-memoire-de-Thomas-Sankara-le-Che-Guevara-africain-3200/

Mikhail Gamandiy-Egorov

République Démocratique du Congo : un demi-siècle après l’assassinat de Patrice Lumumba (Seconde partie)

République Démocratique du Congo : un demi-siècle après l’assassinat de Patrice Lumumba (Seconde partie)

Suite de la première partie

L’assassinat de Patrice Lumumba a provoqué à l’époque des manifestations massives contre l’impérialisme et le colonialisme occidental aux quatre coins du monde : notamment en URSS (où par ailleurs l’une des plus prestigieuses universités du pays sera nommée en l’honneur de Lumumba), ainsi que dans de nombreux autres pays du monde, notamment chez les alliés de l’Union soviétique et au sein de la communauté des pays non-alignés.

 Depuis le pays a subi nombreuses autres épreuves : longue dictature de Mobutu, guerres ethniques, interventions des pays voisins, en l’occurrence du Rwanda et de l’Ouganda, viols massifs des femmes congolaises, l’exploitation incessante de ses énormes ressources par les multinationales, ainsi qu’une pauvreté et des inégalités révoltantes. En gros tous les maux contraires aux valeurs pour lesquels Patrice Lumumba a toujours combattu : unité du pays, défense de son indépendance et de sa souveraineté, condamnation des sociétés multinationales gérant les richesses colossales du pays. Des ressources pour rappel jouant un rôle capital dans l’économie mondiale : diamant, or, cuivre, étain, bauxite, pétrole, fer, charbon,…, pour ne citer que ceux-là et surtout lorsqu’on connait leur quantité colossale dont profitent pleinement ces multinationales mais nullement la population locale. Y compris aujourd’hui.

 Patrice Lumumba était un ami de l’URSS et ne l’a jamais caché. Ceux qui accusaient Lumumba de « sympathie communiste » et d’être un agent de Moscou, voici quelques-unes des citations de Patrice Lumumba où il y répond :

 « L’Union soviétique est un peuple comme toute autre nation. Les questions d’idéologie ne nous intéressent pas. Notre politique de neutralisme politiquenous recommande de traiter avec toute nation qui a des intentions nobles et qui ne viendrait pas chez nous dans le but d’instaurer une autre domination » (La pensée, p. 281). « Quand nos frères luttaient partout, étaient-ce les Russes qui nous instiguaient à réclamer l’indépendance ? Qui nous a exploités durant 80 ans, n’est-ce pas les impérialistes ? Ils considèrent le Congo, avec ses richesses, comme leur réserve nationale » (La pensée, p. 366). « En Afrique, tous ceux qui sont progressistes, tous ceux qui sont pour le peuple et contre les impérialistes, ce sont des communistes, ce sont des agents de Moscou ! Mais tous ce qui est en faveur des impérialistes, celui qui va chercher chaque fois l’argent, le mettre en poche pour lui et sa famille, c’est un homme exemplaire, les impérialistes le loueront, le béniront. Voilà la vérité, mes amis. »

 Evidemment un leader de la carrure de Lumumba n’arrangeait en rien les forces impérialistes : ni les multinationales, ni les USA, ni la Belgique, ni les autres Etats occidentaux, ni leurs supplétifs locaux. On doit aussi rappeler que la RDC est un des meilleurs exemples où la fameuse stratégie « Diviser pour mieux régner » a été appliquée et continue de l’être. Malgré tout cela, Patrice Emery Lumumba reste et restera un héros non seulement au niveau national, mais également au niveau de tout le continent africain et du monde. Il est et restera cet exemple à suivre pour tous les Africains en quête d’une indépendance et d’une souveraineté totale pour leur continent, ainsi que d’une vraie intégration continentale. Pour revenir à la RDC, les Congolais devront mettre fin à l’injustice qui les empoisonne depuis bien trop longtemps.

 Lorsqu’on revoit les photos de Patrice Lumumba et de ses camarades entourés de traitres-bourreaux peu avant l’exécution et malgré l’approche de la mort, on lit nettement dans leurs regards la fierté et la dignité. Et on comprend alors que leur combat est plus que jamais d’actualité. L’Afrique aura son moment de gloire comme l’a toujours voulu son digne fils et héros.

 Pendant ce temps, les bourreaux et les commanditaires de l’assassinat de Lumumba vivent paisiblement, que ce soit en Belgique, aux USA et ailleurs… Ils écrivent des livres, se permettent de donner des interviews à la télévision et ne regrettent en rien leur acte barbare et inhumain. Bien au contraire. Pendant que les Africains et les Serbes se font juger massivement pour « crimes contre l’humanité » par la justice internationale, d’autres profitent pleinement de leur retraite et se sentent en toute sécurité. Mais le temps pour répondre de leurs crimes est probablement venu. Et comme pour les criminels nazis, l’âge ne devrait aucunement être un obstacle. La justice doit être faite !

 « Sans dignité, il n’y a pas de liberté, sans justice il n’y a pas de dignité et sans indépendance, il n’y a pas d’hommes libres. »

 « L’Afrique écrira sa propre histoire et elle sera au nord et au sud du Sahara une histoire de gloire et de dignité. Ne me pleure pas, ma compagne. Moi je sais que mon pays, qui souffre tant, saura défendre son indépendance et sa liberté. Vive le Congo ! Vive l’Afrique ! »

 Patrice Emery Lumumba

http://french.ruvr.ru/2013_08_16/Republique-Democratique-du-Congo-un-demi-siecle-apres-l-assassinat-de-Patrice-Lumumba-Seconde-partie-9775/

Mikhail Gamandiy-Egorov