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Pourquoi Erdogan est-il à nouveau en Russie?

Erdogan

Trois rencontres Poutine-Erdogan en neuf mois, le dialogue Moscou-Ankara s’intensifie. En effet, au-delà des convergences économiques et des divergences sur la Syrie, les deux pays partagent de vrais intérêts stratégiques. La Turquie ira-t-elle au bout de cette logique de dialogue ? Éléments de réponse.

Le président turc Erdogan sera de nouveau en Russie le 3 mai prochain. Il s’agit tout de même de la troisième visite officielle du président turc en Russie en seulement neuf mois. Après la rencontre d’août 2016 à Saint-Pétersbourg qui a officialisé la normalisation des relations entre les deux pays, puis celle de Moscou en mars dernier dans le cadre de la réunion du Conseil de coopération de haut niveau Russie-Turquie, c’est désormais à Sotchi qu’aura lieu cette nouvelle rencontre Poutine-Erdogan.

Les deux présidents ont un ordre du jour chargé, à commencer par la poursuite de la levée des sanctions commerciales russes décidées après la crise de novembre-décembre 2015. Les projets stratégiques et commerciaux sont aussi nombreux: Turkish Stream, centrale nucléaire d’Akkuyu, achat par la Turquie des systèmes russes S-400. Si sur la plupart de ces points, les chances de succès sont plutôt importantes, la Syrie reste, elle, une pierre d’achoppement entre les deux États.

En effet, la Russie reste ferme sur sa position qui stipule que seul le peuple syrien peut décider de son avenir, ce qui passe au préalable par l’éradication du terrorisme en Syrie. La Turquie, elle, campe sur ses positions anti-Assad. Néanmoins et malgré ce désaccord évident, les deux pays continuent de collaborer dans le cadre du processus d’Astana, en coordination également avec l’Iran.

Plus généralement, Erdogan doit se faire à l’idée que la Russie ne changera pas son approche vis-à-vis de la Syrie. Et tenant compte de cette réalité, il devrait en effet surtout se focaliser sur la poursuite du développement des relations bilatérales, aussi bien dans les sphères économique, que politique et culturelle. Les intérêts réciproques sont flagrants. Beaucoup d’entreprises turques attendent avec impatience la levée totale des restrictions pour pouvoir revenir à leur chiffre d’affaires avec la Russie d’avant les sanctions, voire de le développer plus encore: les 100 milliards de dollars d’échange à l’horizon 2020-2023 restent l’objectif déclaré des deux côtés.

Certains se demandent à juste titre si la Russie peut faire confiance à la Turquie, notamment en raison du jeu trouble qu’elle mène depuis plusieurs années en Syrie, l’allié de la Russie, sans oublier aussi le coup de poignard dans le dos de novembre 2015. Certes, il y a des choses qui ne s’oublient pas facilement et seul le temps pourra rétablir une confiance totale entre les deux pays. Néanmoins, les dirigeants des deux pays savent que les deux peuples sont liés l’un à l’autre et qu’il faut en tenir compte.

Gardons aussi à l’esprit que la Turquie a été le seul pays membre de l’OTAN à ne pas s’être joint aux sanctions occidentales contre la Russie. Dans un intérêt purement commercial direz-vous. Certes, mais le fait est là: le leadership turc n’a pas suivi aveuglement les élites occidentales, notamment bruxelloises, qui ont préféré sacrifier les intérêts de leurs producteurs en suivant aveuglement les prérogatives de Washington.
Il faut reconnaître aussi à l’AKP d’Erdogan que c’est bien sous sa direction que les relations russo-turques avaient augmenté considérablement, pour atteindre un niveau sans précédent avant la crise de fin 2015. La Turquie reste également le seul pays membre de l’OTAN qui s’est « permis » une collaboration militaire, certes limitée, avec la Russie. Les frappes conjointes contre Daech dans le Nord syrien, de même que les exercices entre marines militaires des deux pays ont prouvé qu’il y a une perspective réelle, à condition de ne pas mettre de l’huile sur le feu là où il faut éviter d’en mettre: la Syrie.

Enfin, le tout dernier référendum national donnant désormais à Erdogan encore plus de pouvoir ne semble pas changer sa politique en direction de la Russie, tout au contraire. En témoigne une nouvelle visite prévue pour le 3 mai. En passant et en lisant la presse mainstream, on constate que les relations russo-turques font souffler un vent d’inquiétude évident au sein des élites occidentales. Cela est évidemment leur problème, mais c’est très révélateur.

Pour récapituler, Ankara doit se faire définitivement à l’idée que Moscou ne lâchera pas son allié syrien. Ankara doit également admettre qu’Assad représente la seule option fiable pour l’avenir de la Syrie. Ankara doit ensuite contribuer plus efficacement à faire pression sur les groupes armés, notamment ceux participant au processus d’Astana, pour qu’ils se joignent une bonne fois pour toutes à la réconciliation nationale lancée par Damas. Enfin, la Turquie doit commencer à respecter pleinement la souveraineté de son voisin syrien, sachant que plus vite la Syrie retrouvera la paix et la stabilité, mieux ce sera pour la Turquie, qui doit aussi faire face aujourd’hui à la menace terroriste et au séparatisme.

La Turquie ne peut pas manquer de s’apercevoir que la Russie est probablement son seul partenaire important, qui respecte réellement sa souveraineté, malgré les divergences entre les deux pays. Le temps de prendre une décision stratégique pour le futur de l’État turc s’approche. Le leadership turc le fera-t-il? C’est une autre question.

https://fr.sputniknews.com/points_de_vue/201705021031187849-erdogan-russie/

Mikhail Gamandiy-Egorov

Quand les relations russo-turques déjouent les pronostics

Quand les relations russo-turques déjouent les pronostics

Certains avaient annoncé que les relations russo-turques auraient du mal à se remettre de la crise de novembre-décembre 2015, prédisant même, un gel des relations entre les deux pays de plusieurs années. Pourtant, six mois plus tard, leurs relations économiques et diplomatiques sont à nouveau excellentes.

Déception pour certains, joie pour d’autres, les relations turco-russes reviennent au beau fixe après une crise de près de six mois. La normalisation annoncée par les présidents Poutine et Erdogan lors de leur rencontre à Saint-Pétersbourg en août dernier, après que la Turquie a présenté officiellement ses excuses pour avoir abattu un chasseur russe Su-24, semble désormais repasser au stade supérieur, celui du partenariat stratégique.

La Russie n’a pas encore levé toutes les mesures d’embargo vis-à-vis de la Turquie, mais la plupart des responsables et experts, russes comme turcs, s’accordent à dire que ce n’est qu’une question de temps. Pour rappel, la Russie a déjà levé depuis plusieurs mois les restrictions sur les vols charters touristiques à destination de la Turquie, ce qui a immédiatement redonné le sourire aux hôteliers turcs, qui faisaient face à une grave crise depuis la détérioration des relations entre les deux pays. Désormais, la Turquie refait partie des destinations favorites des touristes russes et les Turcs viennent d’annoncer qu’ils étaient prêts à recevoir près de 5 millions de touristes en provenance de Russie en 2017, tout en leur proposant des conditions très attractives.

Pour rappel, ils étaient plus de quatre millions de Russes à avoir visité la Turquie, aussi bien en 2014 qu’en 2015, plaçant les russes à la deuxième place en termes de nombre de touristes juste derrière les Allemands, mais à la première place pour les dépenses: les Russes sont en effet trois fois plus prodigues que les touristes allemands. Aux dernières nouvelles, le taux de réservation actuel de voyages à destination de la Turquie par les touristes russes est 4 à 5 fois supérieur qu’à la même période de l’année dernière (au pic de la crise des relations bilatérales). La Turquie, sixième destination touristique mondiale, redeviendra donc vraisemblablement la destination étrangère principale pour les vacanciers russes, avec en prime le meilleur rapport qualité/prix.

L’autre secteur fort important pour les turcs est celui du BTP. Les entreprises turques, dont plusieurs font partie des meilleures au niveau mondial, attendent la levée totale des restrictions pour relancer de nouveaux projets sur le sol russe. Il faut se souvenir que la Russie était de loin le principal débouché des entreprises turques, qui en étaient de plus les leaders absolus avec près de 20 % de parts de marché. Les principaux acteurs du secteur avaient conservé leurs contrats signés avant la crise, mais ne pouvaient prétendre à obtenir de nouveaux marchés à cause des sanctions prises par le gouvernement russe. Des restrictions qui vraisemblablement ne devraient plus durer très longtemps.

L’agroalimentaire, autre source importante de revenus pour la balance commerciale turque, attend lui aussi une envolée. Depuis quelques mois, la Russie a levé l’embargo sur un certain nombre de fruits et légumes turcs, mais plusieurs autres, dont les tomates, restent toujours interdits d’entrée. Là aussi, on s’attend à une amélioration, tout en sachant que le gouvernement russe a annoncé devoir tenir compte des intérêts des producteurs nationaux, qui ont profité de la crise pour accroître leur présence sur ce marché. Néanmoins, tout porte à croire que l’embellie entre les deux pays permettra à la Turquie de reprendre des parts de marché dans des secteurs où elle était précédemment bien placée. Une situation qui contraste avec celle des exportateurs de l’UE qui, vraisemblablement, ont perdu leurs positions pour longtemps.

D’un autre côté, la Russie prévoit également de renforcer ses positions sur le marché turc, qui est majeur pour elle dans plusieurs domaines. En effet, la Turquie est le second marché étranger pour le gaz russe. Lukoil, le géant pétrolier russe, y possède aussi d’importants intérêts, notamment plusieurs centaines de stations essence. En outre, Sberbank, la principale banque russe, détient DenizBank, qui fait partie du Top 5 des principales institutions bancaires turques.

Enfin, les deux pays ont relancé deux autres projets stratégiques: il s’agit bien évidemment du projet de gazoduc TurkStream, qui va acheminer le gaz russe en Turquie à travers la mer Noire, ainsi que de la centrale nucléaire d’Akkuyu, sur les bords de la mer Méditerranée, dans la province de Mersin. Dans le cas du gazoduc TurkStream, les travaux devraient débuter cette année, avec entre autres pour objectif de cesser le transit gazier via l’Ukraine d’ici 2019. Quant à la centrale nucléaire d’Akkuyu, le premier bloc devrait être opérationnel d’ici 2020, pour une centrale pleinement opérationnelle en 2023. Le projet sera réalisé par l’Agence fédérale russe de l’énergie atomique (Rosatom).

Il convient aussi de souligner qu’en plus de la réactivation du partenariat stratégique dans la sphère économico-commerciale, avec pour objectif annoncé des deux côtés d’arriver à 100 milliards de dollars d’échanges annuels à l’horizon 2020-2023, on assiste en ce moment même à un dialogue politique sans précédent. En effet, jamais la Russie et la Turquie n’ont autant coordonné leurs positions pour tenter de résoudre les problèmes régionaux, comme c’est actuellement le cas dans le dossier syrien. Peu de gens auraient cru que la Russie et la Turquie, qui ont depuis plusieurs années adopté des approches très différentes vis-à-vis du conflit syrien, auraient pu mettre ensemble en place une trêve, qui est globalement respectée dans le pays. Une trêve qui ne concerne pas les groupes terroristes de Daech, d’Al-Qaida et tous ceux qui ont refusé de se joindre audit cessez-le-feu.

Mieux encore, un mécanisme tripartite de contrôle du cessez-le-feu doit désormais être mis en place sous la houlette des trois pays garants de cet accord: la Russie, la Turquie et l’Iran. Enfin, qui aurait aussi pu imaginer que la Russie et la Turquie (qui est encore membre de l’Otan) iraient jusqu’à mener des opérations militaires conjointes? C’est pourtant le cas des aviations russes et turques qui mènent actuellement des raids contre les positions de Daech dans le nord de la Syrie. Le meilleur est probablement à venir, et ce malgré l’opposition d’acteurs extérieurs hostiles au rapprochement russo-turc.

https://fr.sputniknews.com/points_de_vue/201701311029870203-russie-turquie-relations/

Mikhail Gamandiy-Egorov

La Turquie, membre de l’OTAN mais non-vassal des USA

Vladimir Poutine (à gauche) et Recep Tayyip Erdogan

La Russie et la Turquie ont beau ne pas être d’accord sur un certain nombre de questions, notamment liées à l’actualité internationale, cela n’empêche pas les deux pays de défendre leurs intérêts nationaux et de développer d’une manière très effective leur partenariat commun.

Aujourd’hui, les deux pays sont clairement des partenaires stratégiques. Des alliés peut-être pas encore compte tenu justement d’un certain nombre de questions sur lesquelles les deux nations partagent des points de vue divergents, voire parfois diamétralement opposés. Mais le fait que nous soyons aujourd’hui des partenaires stratégiques, oui, c’est indéniable.

Les principaux points de dissension sont connus. Tout d’abord il s’agit de la Syrie. Moscou soutient le gouvernement légitime de Damas. Ankara avait au contraire adopté une position très dure contre le président syrien Bachar al-Assad. En outre, plusieurs djihadistes allant combattre en Syrie en provenance d’Europe, avaient fait de la Turquie un pays de transit. Aujourd’hui, cette approche est devenue plus modérée: la Turquie ayant commencé à lutter contre le passage des terroristes par son territoire, notamment via des arrestations. Certains diront d’une manière modeste, mais en tout cas la différence commence aujourd’hui à être un peu plus visible.

D’autre part, la Turquie a été opposée au retour de la Crimée à la Russie. On peut également un peu comprendre la logique de la chose: la péninsule ayant appartenu à une certaine époque à l’Empire ottoman avant de devenir pour de longs siècles russe. Et la présence au sein du peuple multiethnique de Crimée de représentants turcophones, en premier lieu des Tatars de Crimée, y est aussi pour quelque chose. La Turquie, en tant que puissance régionale évidente, veut jouer un rôle dans toutes les régions où les populations ont de près ou de loin des liens de parentés « turcs ». Un autre exemple assez récent: on se souvient qu’après les élections de gouverneur (« Başcan ») en Gagaouzie (région autonome en République moldave à majorité turcophone), à l’issue desquels la candidate pro-russe Irina Vlakh a été élue, Ankara a été avec Moscou la première à féliciter le vainqueur. Et pour cause, bien que connaissant parfaitement les sentiments pro-russes de la très grande majorité de la population gagaouze, Ankara entend néanmoins également jouer de son influence au sein de cette population turcophone très majoritairement chrétienne.

Puis évidemment reste la question du génocide arménien. La Turquie n’a pas apprécié les mots du président russe de la récente cérémonie commémorative de cette tragédie, qui s’est déroulée dans la capitale de l’Arménie, Erevan. La diplomatie turque l’avait commenté comme étant un acte hostile. Mais bien vite, cela a été oublié pour se concentrer sur le renforcement du partenariat stratégique avec la Russie.

Le peuple turc est un peuple fier et il a de quoi. Le pays s’est beaucoup développé et offre aujourd’hui de très grandes opportunités d’affaires. A en juger justement par ces opportunités et le niveau de vie moyen du pays, la Turquie aurait certainement bien plus de place dans l’Union européenne, que certains autres pays (baltes, Roumanie, sans même parler de l’Ukraine)… Néanmoins, de moins en moins de citoyens turcs sont aujourd’hui attirés par la perspective d’une éventuelle entrée au sein de l’UE. Au contraire, beaucoup expriment à l’heure actuelle le désir de miser sur le développement des relations avec le voisin du nord, en la qualité de la Fédération de Russie. Sans oublier les autres pays BRICS dont la Chine et les pays de l’espace eurasiatique. Ainsi que l’Afrique, où la Turquie est devenue ces dernières années également fortement active. Cela ne signifie pas que la République de Turquie entend rompre ses relations avec les pays de l’Europe bruxelloise, mais Ankara n’y attache pas non plus une priorité ultime. Surtout que l’Union européenne actuelle est devenue pratiquement synonyme de problèmes politiques et économiques. A douter fortement que la Turquie ait besoin de cela.

Justement, depuis que les pays occidentaux, le tout sous la houlette du maître étasunien, ont lancé la « guerre » des sanctions contre la Russie et son peuple, la Turquie a non seulement pas suivi ces bêtises, mais a au contraire fortement profité de cette situation, en renforçant sérieusement ses positions commerciales sur le marché russe (qui étaient déjà fortes). La pression faite par Washington et le sous-traitant de Bruxelles sur la Turquie pour que cette dernière se joigne aux sanctions, même d’une façon symbolique, n’ont pas abouti. La Turquie a dit: niet !

Plus que cela, les deux pays ont lancé un grandiose projet dans le domaine gazier: la construction du gazoduc Turkish Stream. Un projet qui permettra à la Russie de ne plus utiliser l’Ukraine comme pays de transit du gaz allant vers l’UE et qui donnera à la Turquie la possibilité de jouer un rôle encore plus important sur le plan géoéconomique et géopolitique, notamment face à Bruxelles. Le tout en remplacement du projet South Stream, dont les pays participants n’ont pas pu prouver leur fiabilité.

Immédiatement, les USA & les vassaux ont crié leur opposition audit projet. Mais rien n’y fait, Moscou et Ankara le réaliseront. Ce sera après aux « décideurs » bruxellois de savoir s’ils ont besoin de gaz pour les consommateurs européens, ou pas. C’était d’ailleurs le message qu’ont fait passer les hauts-responsables russes et turcs, notamment le ministre turc de l’Energie, Taner Yildiz, qui avait déclaré que la position de l’Occident par rapport à ce projet est tout simplement incohérente: « D’une part, l’Occident s’oppose à la réalisation du projet, d’autre part, il déclare sa volonté de recevoir le gaz par ce gazoduc. Je trouve que cette position est incohérente ». Pareil pour nous mais connaissant toute l’énorme incohérence de l’Occident politique, on est au final pas si surpris que cela.

La Turquie a donc beau être membre de l’OTAN (pour l’éternité? Pas si sûr…) et ne pas partager en intégralité un certain nombre de positions avec la Russie, elle a au moins le mérite d’être une nation souveraine et qui sait défendre ses intérêts nationaux. A ce titre, les présidents russe et turc viennent de s’entretenir tout récemment à huit clos à Bakou, capitale de l’Azerbaïdjan, où ils se sont rendu tous deux à l’occasion de l’ouverture des premiers Jeux européens. A l’issue de cette rencontre, les deux leaders ont reconfirmé l’objectif stratégique des deux pays à porter les échanges commerciaux à hauteur de 100 milliards de dollars. Rien que cela…

Le président turc, Recep Tayyip Erdogan, n’a pas manqué en outre d’ironiser sur l’absence des dirigeants occidentaux lors de la cérémonie d’ouverture à Bakou des Jeux européens, auxquels participent tous les pays d’Europe, au sens large. Le leader russe n’a pas manqué d’humour lui aussi en disant que la Turquie, candidate à l’adhésion à l’UE, a représenté l’Union européenne toute entière…

Pour finir, il serait bon de dire que l’on espère un changement d’approche des dirigeants turcs vis-à-vis de la Syrie. D’autant plus, qu’une grande partie de la population de Turquie comprend les enjeux qui se jouent dans la Syrie voisine. La Russie, elle, continuera à soutenir ce pays martyrisé par le terrorisme international et l’impérialisme occidental. Et concrètement dans le cas syrien, connaissant les valeurs républicaines partagées par une grande majorité des Turcs, il serait plus que juste de s’éloigner une bonne fois pour toute des wahhabites sponsors des terroristes salafistes et des criminels otanesques. Ce qui est certain, ce que l’on continuera à développer les affaires et les relations avec la Turquie, et ce pour le bien commun.

http://fr.sputniknews.com/points_de_vue/20150615/1016553443.html

Mikhail Gamandiy-Egorov