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Les différents visages des sous-traitants de Washington

18.11.2022

L’événement récent en Pologne ou en quelque sorte le dossier Kiev-Varsovie-Washington, a mis en exergue un certain nombre de faits intéressants. Notamment celui que si les deux premières citées se ressemblent à bien d’égards, il y a tout de même quelques différences.

Si dans l’événement récent du village polonais Przewodow le doute ne plane presque plus quant à la responsabilité de ce qui est arrivé, il serait néanmoins intéressant de se focaliser sur le comportement des différents acteurs concernés. Et peut-être plus particulièrement en ce qui concerne les régimes ukrainien, polonais et bien évidemment étasunien.

Si ce dernier s’est voulu dès le départ être assez prudent pour au final aller dans la confirmation de ce qui avait été déclaré du côté des experts militaires et civils russes dès le départ, à savoir que la responsabilité incombe au système anti-missiles du régime kiévien, du côté de Varsovie et de Kiev le ton était dès le départ fortement accusateur vis-à-vis de la Russie.

Ce qui est intéressant à observer, c’est la réaction qui s’en est suivie du côté polonais et ukrainien après que le chef washingtonien n’ait pas soutenu la thèse d’une attaque aux missiles russes contre le territoire de la Pologne. Du côté de cette dernière et des autres membres otanesques, le positionnement était alors de se ranger derrière le discours officiel de Washington. Du côté de Kiev, l’heure était aux caprices et à la persistance de poursuivre la thèse accusant Moscou.

Cette situation est en fait révélatrice à bien d’égards. Tout d’abord et en ce qui concerne le régime polonais, l’un des plus russophobes par la même occasion, sa politique est dictée par l’obéissance totale au maître étasunien, avec la ferme conviction qu’il ne faut surtout pas le contrarier, à quelque niveau que ce soit. Du côté kiévien, il s’agit également d’une ferme obéissance, mais avec une conviction parallèle que tout lui est également permis, y compris si ses déclarations peuvent aller quelque peu à l’encontre du chef du groupe. A tort.

Et en ce sens les déclarations qui s’en ont suivi, notamment la déclaration du président US Biden quant au fait que les paroles du président ukrainien Volodymyr Zelensky «ne constituent pas une preuve», et les multiples déclarations des experts autoproclamés sur les divers plateaux occidentaux, habitués à chanter les louanges en faveur de l’ex-comédien devenu président, auront également et largement confirmé cette orientation. A savoir que Zelensky aurait dû «se taire».

De manière générale, Kiev devra vraisemblablement apprendre que dans la famille otanesque tout rappel à l’ordre doit être appliqué strictement à la lettre, et prendre exemple de ses semblables baltes et polonais, entre autres. Et le fait de jouer au rebelle tout en n’étant qu’un régime fantoche, hérité du coup d’Etat du Maïdan de 2014, ne sera visiblement pas toléré par Washington. Volodymyr Zelensky devra apprendre cette leçon une bonne fois pour toute. D’autant plus que sans le soutien washingtonien/otanesque, le régime fantoche en question ne tiendrait pas bien longtemps.

Mikhail Gamandiy-Egorov

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Pour le FMI – l’Ukraine a besoin de dons et non pas de prêts

Les structures affiliées à l’Occident font preuve d’une «solidarité» presque sans limite vis-à-vis du régime kiévien. Les Etats européens, pourtant faisant face à de nombreux défis économiques, ne seront pas épargnés par l’action de générosité réclamée par Kiev et ses principaux parrains. D’autant plus que vraisemblablement, l’Ukraine ne sera pas en mesure de rembourser quoi que ce soit.

Pour rappel, le président ukrainien Volodymyr Zelensky avait récemment indiqué que son pays a besoin de 7 milliards de dollars mensuels pour pouvoir continuer à faire fonctionner son économie, et surtout de continuer à remplir les responsabilités sociales pour le paiement des salaires et des retraites. En passant – des obligations sociales, dont les retraites, que ledit régime ne paie plus à «ses citoyens» du Donbass depuis maintenant de longues années, et d’autres territoires suspectés d’être aujourd’hui en faveur de la Russie, comme la région de Kherson.

A l’heure où l’establishment occidental, plus particulièrement anglo-saxon et affilié, maintient le cap de livraisons d’armements au régime kiévien, la réalité fait que les armes aussi massives soient-elles ne pourront évidemment pas répondre aux besoins de simples citoyens ukrainiens. Tout le paradoxe d’ailleurs du régime de Kiev réside dans l’aspect promu par ses conseillers étasuniens, à savoir que le régime kiévien réclame plus d’aide à l’Occident, et particulièrement à l’Europe, adopte un ton qui dicte aux Européens de ne plus commercer avec la Russie, tout en continuant à percevoir les paiements pour le transit du gaz russe à destination de l’UE, et en obtenant le chauffage dans les foyers ukrainiens – en provenance de la «méchante» Russie.

Mais peu importe – paradoxe ou non, l’Europe doit suivre ce que réclame Kiev, ainsi que ses parrains de Washington et Londres. La dignité n’étant pas le point fort des cités depuis un long moment. Pour ce qui est du Fonds monétaire international (FMI), et plus particulièrement sa directrice générale Kristalina Georgieva, l’appel est tel que les besoins financiers de l’Ukraine et la manière de les combler «doit passer le plus possible par des donations plutôt que des prêts».

En d’autres termes – Kiev ne sera vraisemblablement pas capable de rembourser ses créanciers. Car au-delà du fait qu’un conflit armé soit en cours, par rapport auquel d’ailleurs nombreux observateurs se posent la question légitime du pourquoi d’une telle générosité vis-à-vis du régime kiévien à la différence de nombreux autres pays passés par des situations de guerre – mais surtout au niveau de corruption systématique de l’Etat ukrainien que le coup d’Etat pro-occidental de 2014 n’a tout sauf amélioré. Faisant depuis ledit coup d’Etat de l’Ukraine l’un des deux Etats les plus pauvres d’Europe.

Evidemment, certains comptent bien remporter la mise, en obtenant par exemple des livraisons de produits alimentaires stratégiques en provenance de l’Ukraine en échange d’avoir apporté, ou simplement trouvé des financements pour le compte kiévien. En d’autres termes – parfois et tout simplement des intermédiaires de certains «cabinets» et lobbies occidentaux. D’autres, notamment plusieurs pays européens, apporteront tout simplement des fonds des contribuables des pays respectifs sans aucun retour sur «investissement».

Peut-être évidemment que les responsables européistes justifieront cela par la nécessité de soutenir une «démocratie» et une prétendue «résistance» de l’Etat ukrainien post-Maïdan face au méchant ours russe. Dans tous les cas – nombreux sont les contribuables justement qui ne souhaitent guère subir des pertes économiques importantes de leurs Etats avec des conséquences directes pour leur vie quotidienne, le tout pour le compte d’un régime qui ne leur apportera rien en échange. Et plus que cela, continuera à tenter de dicter les actions à suivre pour ces mêmes pays en question.

Il est évident que dans ce schéma, les élites washingtoniennes et plus généralement anglo-saxonnes ne subiront pas de pertes comparables à l’Europe continentale. Mais après tout, c’est pour «la bonne cause», diront les responsables atlantistes. Quant aux populations respectives, elles n’auront que leurs yeux pour constater les effets de cette politique appliquée par leurs élus.

Mikhail Gamandiy-Egorov

Les conséquences de la distribution incontrôlée d’armes en Ukraine

Les décisions prises par Kiév sous l’influence de ses parrains extérieurs menacent désormais ouvertement non seulement la sécurité de nombreux citoyens ukrainiens, mais peut-être bientôt aussi de ses alliés européens. Evidemment, les défis sécuritaires pour l’Europe qui pourront en ressortir ne toucheront pas les représentants de l’establishment, mais bel et bien de simples citoyens.

Le 24 février, le président ukrainien Volodymyr Zelensky avait annoncé son intention de distribuer des armes à la population en vue «de protéger la souveraineté de l’Ukraine». Plus de 10 000 fusils automatiques ont été distribués aux civils en quelques heures – uniquement à Kiev.

Les armes ont également été distribuées dans d’autres villes, le tout dans l’objectif annoncé de combattre les troupes russes. Le seul petit bémol, est que ces armes n’ont pas seulement atterri dans les mains d’habitants lambda, mais également dans ceux de divers types de criminels, notamment de prisonniers qui furent libérés par Kiev. Dans l’objectif de les faire également participer à la «défense de la souveraineté ukrainienne».

Il faut noter que cette distribution massive et incontrôlée d’armes à la population se poursuit toujours. On y retrouve d’ailleurs des armes légères, des lance-grenades et des munitions. Lesdites armes étaient d’ailleurs délivrées sans aucun enregistrement, ni même identification des receveurs.

Le résultat d’une telle approche a été la hausse sans précédent de la criminalité. Et selon de nombreux témoignages – les armes distribuées ont déjà été utilisées pour des vols, pillages et des assassinats incontrôlés, que ce soit de la part des criminels en tout genre, que des membres de groupes néonazis.

Cette situation ne concerne plus seulement l’Ukraine. Au moment d’une vague de réfugiés en provenance du sol ukrainien qui débarque massivement en Europe, qui peut aujourd’hui garantir que parmi les arrivants certains ne viendront pas tout simplement armés? Personne. Rajoutons à cela les opportunités qui s’ouvrent pour les trafiquants d’armes sur le marché européen, et le tour est joué. Avec tout ce que cela implique pour la sécurité des citoyens européens ordinaires.

Et même là aussi ce n’est pas tout. Il ne faut avoir le moindre doute que parmi les arrivants ukrainiens, certains seront des sympathisants, voire des membres actifs des bataillons d’obédience néonazie – très actifs dans la vie de l’Ukraine contemporaine. Si cette réalité reste dénigrée par les responsables occidentaux (bien qu’ils connaissent parfaitement ladite réalité), il suffit pourtant d’apporter un exemple très concret: le sulfureux bataillon Azov, coupable d’atrocités confirmées, notamment dans le Donbass – fait partie de la garde nationale ukrainienne.

Au-delà du fait qu’il est inimaginable pour un pays digne de ce nom de voir l’intégration de la pire espèce d’extrémistes dans l’élite de ses forces armées, il ne faut également pas croire que les dits extrémistes seront tous prêts à mourir au combat face aux Forces armées russes. Beaucoup seront tentés de fuir, et très certainement pour plusieurs d’entre eux – c’est déjà le cas.

Fuir où? Evidemment en Europe. Maintenant qu’en sera-t-il des conséquences pour la sécurité des Européens ordinaires? Seul l’avenir nous le dira. Ceci étant dit, sur les centaines de milliers de réfugiés, personne ne pourra pour le moment donner un pourcentage de ceux qui appartiennent aux milices néonazies, potentiellement armés ou du moins sachant parfaitement maîtriser une arme, d’autant plus enragés par les revers subis. Après tout, puisque ces faits sont complètement absents dans la rhétorique des responsables bruxellois, peut-être que le problème n’existe effectivement pas?

Mikhail Gamandiy-Egorov

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La visite d’adieu de Merkel à Kiev

La chancelière allemande Angela Merkel se rendra en Ukraine, sa fort probable dernière visite dans ce pays avant la fin de son mandat. Plusieurs sujets seront vraisemblablement à la table des discussions: de la situation dans le Donbass jusqu’au gazoduc Nord Stream 2.

Que pouvoir espérer de cette visite d’adieu d’Angela Merkel sur le sol kiévien? Sachant d’autant plus qu’elle aura lieu juste après le voyage à Moscou et la rencontre avec le président russe Vladimir Poutine. Probablement pas grand-chose. Pour l’Allemagne, il s’agira surtout de montrer son poids dans les affaires en lien avec l’Ukraine, et pour le régime de Kiev – certainement de tenter au maximum à faire joindre Berlin plus activement aux diverses actions contre la Russie.

Le tout à l’heure où l’Allemagne – bien que participant activement aux campagnes russophobes pro-atlantistes, ne souhaite malgré tout pas, de manière assez pragmatique, perdre ses intérêts économiques et énergétiques dans son interaction avec Moscou. Au grand désarroi des représentants du régime kiévien.

Autre point méritant l’attention le lancement par l’Ukraine et ses soutiens anglo-saxons de la soi-disant «plateforme de Crimée», destinée selon ses initiateurs à créer les mécanismes en vue de «désoccuper» la péninsule criméenne. Une initiative considérée déjà comme perdante pour de nombreux experts – n’ayant pu réunir que des représentants occidentaux ou affiliés aux intérêts atlantistes. En bref – très, très, loin de pouvoir donner ne serait-ce qu’un semblant de communauté internationale.

D’autre part, si certains leaders d’Europe de l’Est comptent assister personnellement à cette première rencontre de la plateforme citée, de nombreux pays occidentaux n’y enverront que des ministres ou représentants spéciaux. Dont l’Allemagne, qui devrait être officiellement représentée par le chef de sa diplomatie Heiko Maas. La participation de Merkel, sous quelque forme que ce soit, n’a pour le moment reçu aucune confirmation.

L’autre sujet au menu de la rencontre entre Merkel et Zelensky à Kiev va très certainement concerner la situation dans le Donbass. En ce sens, la chancelière allemande sortante souhaite vraisemblablement insister sur ses apports personnels dans les différentes discussions liées à ce territoire n’ayant pas reconnu les résultats du coup d’Etat ukrainien de 2014 et ayant poussé la population du Donbass (comme de la Crimée) à quitter la juridiction kiévienne.

Des apports que Merkel souhaite probablement laisser comme un «acquis» pour son futur successeur et maintenir le cap choisi pour la future administration allemande. Pour rappel en juillet dernier, lors de sa rencontre avec Zelensky, Merkel avait rappelé à son homologue kiévien la nécessité de mettre en œuvre «la formule Steinmeier» dans la législation ukrainienne.

Enfin, le sujet lié au lancement du gazoduc Nord Stream 2 – un projet stratégique pour Berlin dont il défend la réalisation, et qui a provoqué la vive colère de Kiev, d’autant plus que Washington au vu de la détermination allemande à finaliser ledit projet a dû atténuer ses pressions sur les acteurs, notamment européens, impliqués dans la réalisation de Nord Stream 2, sera certainement abordé.

Et bien que Berlin ait insisté de concert avec Washington sur la «nécessité» de poursuivre parallèlement le transit via le territoire ukrainien du gaz russe exporté vers l’UE, Kiev comprend parfaitement qu’il n’est plus en mesure de pouvoir dicter quoi que ce soit dans ce dossier, ni à faire du chantage comme cela était souvent le cas dans le passé lorsqu’il s’agissait de négocier les questions gazières. Et par la même occasion – de ne plus pouvoir avoir la garantie d’obtenir des milliards de dollars annuels dans le budget ukrainien via «l’agresseur» russe, avec lequel Kiev, tout en déclarant vouloir couper tous les ponts, comptait maintenir son économie à flot.

Dans tout ce package donc, le régime ukrainien doit se rendre à l’évidence qu’il ne représente effectivement pas le centre d’intérêt majeur de la politique internationale – et qu’il restera avant tout une sorte de pierre d’achoppement supplémentaire dans les relations entre l’establishment occidental et la Russie. Avec en prime un rôle de plus en plus réduit – étant forcé de prendre note des décisions occidentales sans en pouvoir faire quoi que ce soit pour en modifier le fond. Si ce n’est qu’émettre des déclarations demandant de penser un peu plus aux intérêts de cette pauvre Ukraine faisant face à «l’agression de l’ours russe».

Quant à Merkel, bien que se préparant à quitter son poste de chancelière, il demeure important de maintenir pour elle au sein de l’opinion publique allemande et européenne – l’image de celle qui voulait porter sur ses épaules la politique européiste. Se positionnant clairement en faveur des intérêts atlantistes à tous les niveaux, mais devant admettre face à la réalité multipolaire mondiale, la nécessité de maintenir un minimum de pragmatisme allemand.

Mikhail Gamandiy-Egorov

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La plateforme perdante de Kiev

Le pouvoir kiévien devant faire face à une situation économique et sociale de plus en plus marasmique, espère faire perdurer la mainmise sur le pays en exploitant des plateformes censées selon lui permettre à retrouver les territoires perdus. Bien qu’au fond, toutes les voix raisonnables sont d’avis que stratégiquement parlant – cela ne changera absolument rien.

La «plateforme de Crimée», promue par le régime kiévien depuis un certain moment déjà de concert avec ses parrains, commencera ses activités le 23 août prochain dans la capitale ukrainienne. Ce premier « sommet » sera consacré à la discussion sur les moyens de «désoccuper» la Crimée. Kiev tente de donner audit événement une grande envergure internationale, en y invitant les dirigeants de différents pays.

Le souci pour la partie ukrainienne, c’est que jusqu’à maintenant les seuls soutiens obtenus proviennent d’environ une dizaine de pays, pour la plupart occidentaux et affiliés à l’Otan. Cela sans oublier que les travaux de ladite initiative ne resteront que des discussions sans aucune valeur légale et stratégique.

Il faut à ce titre rappeler, que ce projet promu par le président ukrainien Zelensky, est à la base une initiative britannique. Ladite plateforme a été annoncée après la visite à Londres l’année dernière du personnage mentionné – ex-comédien, faut-il le rappeler aussi.

Concrètement parlant, ce concept signifie que des représentants de certains pays, parmi lesquels les Etats-Unis, d’autres pays occidentaux, la Turquie, et certains Etats d’Europe de l’Est – se réuniront pour discuter de la Crimée, avec certainement des annonces «d’initiatives» dont l’objectif serait de contribuer à rendre la péninsule à l’Ukraine. En résumé: une plateforme de discussion pour un groupe limité de pays, ne représentant aucunement la communauté internationale.

Certains se poseront légitimement la question quant au bien-fondé d’une telle initiative de la part d’un des deux pays les plus pauvres d’Europe, dont la situation économique ne cesse par ailleurs de se détériorer. Ce qu’il faut savoir, c’est qu’à travers ce genre de projet, conseillé par l’establishment anglo-saxon, le régime ukrainien espère justement à perdurer au pouvoir. Face à une population désillusionnée, et s’intéressant de moins en moins aux attaques verbales de Kiev vis-à-vis de «l’agresseur russe». Pour rappel, des millions de citoyens ukrainiens ont quitté au cours des dernières années leur terre natale, pour aller chercher leur bonheur ailleurs. Acceptant bien souvent les emplois les moins prestigieux et les moins bien rémunérés.

Les chiffres les plus optimistes parlent de pas moins de 4,5 millions de migrants ukrainiens se trouvant à l’étranger. D’autres – de pratiquement le double. Sachant que de nombreux Ukrainiens profitent du régime sans-visa de trois mois accordé par l’UE pour venir non pas faire du tourisme, mais bel et bien des emplois saisonniers. En d’autres termes – trois mois d’emploi, souvent dans la clandestinité, puis trois au bercail, et ainsi de suite. Une chose est sûre : un pourcentage énorme pour un pays d’un peu plus de 40 millions d’habitants.

Mais étant vraisemblablement dans l’impossibilité de résoudre le marasme économique – ne réalisant pas de projets efficaces et n’obtenant pas de véritable soutien dans le secteur de la part des parrains occidentaux, il devient assez évident que le meilleur moyen de remonter le moral aux Ukrainiens est de lancer des plateformes dont les initiatives sortantes seront perdantes d’avance, tout en poursuivant les guerres de paroles quant à «l’agresseur russe». Paradoxalement d’ailleurs, ledit agresseur qui doit par la même occasion selon la volonté du régime ukrainien continuer à maintenir à flot l’économie ukrainienne via le transit de son gaz à destination de l’UE. Puisque l’establishment occidental est très solidaire dans les paroles politiques, mais beaucoup moins financièrement. Une relation pour le moins surprenante vis-à-vis du pays avec lequel Kiev souhaiterait couper tous les ponts, y compris culturellement et spirituellement.

Quant à la Crimée, toutes ces discussions ne font que faire sourire la population concernée. La Russie a déclaré suffisamment de fois que cette question est close une bonne fois pour toute et qu’aucun retour en arrière ne serait possible. Les récentes provocations occidentales en mer Noire ont reçu une réponse ferme de la part des forces armées russes, forçant les Occidentaux à faire marche arrière. Tout le reste n’étant que bavardage.

Par contre, les conseillers anglo-saxons de Kiev devraient sérieusement s’intéresser de nouveau au cas du berceau historique et civilisationnel serbe du Kosovo – arraché à la Serbie en toute illégalité et sans aucun référendum. Une question qu’il faudra traiter le moment venu.

Mikhail Gamandiy-Egorov

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