Archives mensuelles : septembre 2016

Il y a exactement un an jour pour jour que la Russie ait lancé son opération antiterroriste en Syrie, à la demande officielle du gouvernement syrien. En une année et depuis l’intervention russe la situation a radicalement changé sur le terrain : les terroristes malgré tout le soutien énorme qu’ils ont reçu de la part d’un grand nombre de pays, dont les USA, sont forcés de reculer. L’armée gouvernementale syrienne est elle à l’offensive.

Un grand moment de cette lutte commune fut évidemment la libération de la cité antique et martyre de Palmyre, patrimoine mondial de l’UNESCO, après avoir été occupée près d’un an par la secte takfiriste de Daech.

Et ce n’est pas encore fini. On assiste en ce moment même au Stalingrad syrien en la qualité d’Alep, la deuxième ville de Syrie, dont certains quartiers restent encore sous contrôle terroriste. On continuera à avancer et on vaincra ! Vive la Syrie, la Russie, l’Iran, le Hezbollah libanais et tous ceux qui combattent véritablement le terrorisme !

Réponse du ministère russe de la Défense suite aux « prévisions » d’attentats terroristes sur le sol russe émises par le représentant du Département d’Etat étasunien :

« Les déclarations choquantes émises par la partie étasunienne confirment que toute la soi-disant « opposition » au gouvernement syrien n’est autre qu’une internationale terroriste sous contrôle étasunien. (…)

En ce qui concerne les déclarations « d’envoyer » les militaires russes chez eux dans des cercueils », tout comme les menaces d’attentats terroristes en territoire russe, dans le cas de tentatives de mettre ces menaces à exécution, il est peu probable que les terroristes auront suffisamment de cercueils pour eux-mêmes »…

Igor Konachenkov, porte-parole du ministère russe de la Défense

Quand les USA menacent désormais ouvertement et à ciel ouvert la Russie :

John Kirby, le porte-parole du Département d’Etat étasunien répondant à la question quelles seraient les conséquences pour la Russie si les deux pays (Russie-USA) ne parviennent pas à s’entendre sur la Syrie, a dit je cite :

« La Russie continuera alors à recevoir ses soldats dans des cercueils, ainsi que perdre ses ressources, notamment des avions. Plus que cela, il existe une éventualité pour les villes russes de subir des attaques terroristes »… Fin de la citation.

Le ministère russe des Affaires étrangères a réagi en affirmant que ce genre de déclarations confirme le soutien des terroristes par l’administration US actuelle. Et que d’autre part, le language des ultimatums ne marche pas avec Moscou.

On savait les USA suppots des terroristes. Mais lorsqu’on arrive à ce genre de menaces sataniques même plus voilées, c’est que l’heure est réellement grave chez les Yankees.

Pendant ce temps je salue les efforts diplomatiques conjoints russo-iraniens en direction de la Turquie : un accord vient d’être conclu entre l’Iran et la Turquie sur « la coopération bilatérale pour mettre fin à la guerre en Syrie ». Cette information est annoncée par l’Agence de presse syrienne Sana : http://sana.sy/fr/?p=70964. Je disais bien depuis déjà un certain temps qu’il faut désormais axer le travail avec les Turcs et laisser tomber les discussions sans fin avec les Kerry et autres Etasuniens. Les Yankees n’essaient que gagner du temps pour permettre à leurs terroristes de reprendre du souffle et pouvoir récupérer du terrain. Mais tout cela est fini : la Syrie, la Russie et l’Iran malgré toute la bonne foi montrée à maintes reprises, ne ferront plus de concessions unilatérales (pour reprendre l’expression du représentant permanent de la Russie à l’ONU Vitaliy Tchourkine).

Ayrault & Co. ou la vassalisation désormais totale de la France

Situation en Syrie

Le chef de la diplomatie française Jean-Marc Ayrault a récemment appelé la Russie et l’Iran «à faire preuve de responsabilité» en Syrie. Dans le cas contraire et toujours selon le «brave» monsieur, les deux pays «seront complices des crimes de guerre commis à Alep».

Un « commentaire » pas si étonnant que cela lorsqu’on connait l’état des lieux des élites françaises actuelles et lorsqu’on se souvient aussi des déclarations inacceptables d’autres responsables français : un certain Manuel Valls qui traitait le président syrien Bachar al-Assad de « boucher » ou l’ex-ministre des Affaires étrangères Fabius qui avait déclaré « qu’Assad ne méritait pas de vivre sur Terre » et que le Front al-Nosra (désormais Front Fatah al-Cham, filiale d’Al-Qaïda en Syrie) « faisait du bon boulot ». Sauf que désormais cette fois-ci l’attaque des mots du ministre Ayrault vise ouvertement deux pays, alliés de la Syrie, en la qualité de l’Iran et de la Russie.

Sans trop s’attarder même sur ce énième exemple de la vassalisation pure et simple des élites françaises à celles de Washington, il serait certainement bon de rappeler l’opinion du président syrien à ce sujet, dans une interview qu’il avait accordé à la chaine TV France 2, en avril 2015 en répondant justement au fait d’avoir été traité de « boucher » par Valls, Premier ministre français : « Je vais être franc avec vous. Personne ne prend plus au sérieux les déclarations des responsables français. Pour une simple raison : c’est que la France est devenue un satellite de la politique étasunienne dans la région. Elle n’est pas indépendante, et n’a aucun poids. Elle n’a plus aucune crédibilité ». Difficile, même très difficile, de dire mieux ou d’y ajouter quelque chose.

En Russie, mes compatriotes me posent parfois la question du pourquoi de cette soumission des responsables politiques français (si ce n’étaient que les responsables politiques), aux ordres émis depuis l’outre-Atlantique, sachant qu’ils vont bien souvent à l’inverse des intérêts du peuple français, ou en tout cas d’une large partie des citoyens de France. Ma réponse est relativement simple : car ils sont vendus. Un rôle de conférencier-animateur payé des dizaines, voire des centaines de milliers d’euros aux USA par différentes fondations « démocratiques » étasuniennes, dont celles de Soros, est certainement plus motivant pour ces « responsables » que celui d’être des leaders défendant les intérêts du peuple français. Plus que cela, les élites françaises d’aujourd’hui sont aussi bien vendues aux différentes fondations US, qu’aux pétrodollars wahhabites saoudiens ou qataris.

En parlant justement des alliés golfistes de la France actuelle, a-t-on entendu ne serait-ce qu’une fois de la part de ce même Ayrault ou d’un autre condamner les bombardements aveugles saoudiens contre les civils du Yémen ? Des bombardements qui tuent hommes, femmes et enfants quotidiennement. Jamais. Ils préfèrent bien sûr s’attaquer au leadership syrien, ainsi qu’à la Russie et l’Iran, les seuls pays qui luttent réellement et sans figuration contre le terrorisme takfiriste dans cette région. Le tout pour la simple et bonne raison de l’hystérie montante en flèche côté Washington, Riyad et Doha, avec les suiveurs de Londres et Paris, n’arrivant toujours à réaliser leur seul et unique objectif en Syrie : faire tomber le président Bachar al-Assad. Et malgré les dizaines de milliards investis à cette fin, toujours rien. Damas, Moscou et Téhéran ne cèdent pas.

On me pose aussi parfois la question du pourquoi la Russie et l’Iran ont plus de facilité à trouver un langage commun avec Erdogan, le très controversé président turc, qu’avec les représentants des élites de l’Occident, dont de la France. La réponse est également relativement simple : malgré toute la contradiction de la politique turque aux cours de ces dernières années et des actions souvent criminelles du leadership turc qui avait largement contribué au chaos en Syrie, Erdogan reste un politicien attaché à son peuple. Avec sa vision des choses, souvent erronée, mais une chose est sûre, il ne se prépare pas au rôle de conférencier de figuration pour le compte de Washington. A l’énorme différence des Ayrault & Co. Et parler avec des leaders même controversés mais souverains de leurs décisions est malgré tout plus facile qu’avec des marionnettes.

https://fr.sputniknews.com/points_de_vue/201609281027955336-ayrault-france-russie-iran/

https://fr.sputniknews.com/authors/mikhail_gamandiy_egorov/