Archives mensuelles : Mai 2023

En parlant justement « d’unité et de fraternité » – personnellement je ne partage pas la rhétorique, y compris de certains de mes compatriotes, quant à l’unité des Russes et des Ukrainiens.

Russe, de naissance et de citoyenneté, ayant du sang russe-slave, moldave, grec, ukrainien et polonais, je suis un ferme partisan de la vision eurasiatique de notre pays. Et certainement pas dans l’esprit d’une quelconque unité ethnique blanche-européenne, dont se revendiquent y compris des extrémistes russes qui combattent aujourd’hui contre leur propre pays au profit de l’otan.

Certes, je considère comme mes frères les Ukrainiens ayant combattu historiquement parlant, côte à côte avec les Russes et les autres peuples de notre grand pays les ennemis communs – le plus souvent des ennemis venus de l’Ouest – des nombreuses tentatives cherchant à occidentaliser de force la Russie jusqu’à la vermine hitlérienne.

Je considère évidemment aussi comme mes frères les citoyens russes ayant du sang ukrainien – qui combattent aujourd’hui contre la vermine bandéro-otanienne. Sachant d’autant plus que dans le Donbass comme dans d’autres régions russes – les familles sont très mixtes. La langue a aussi d’ailleurs ses particularités. Tout comme je me sens très proche des Biélorusses et des Serbes – peuples slaves – et qui dans leur large majorité n’ont pas détruit la mémoire collective commune.

Mais je ne vois pas en quoi il serait aujourd’hui possible de parler d’une quelconque fraternité avec des citoyens ukrainiens zombifiés par la haine et la propagande otanesque à l’endroit de la Russie – et ce bien avant 2022 et même 2014.

Les peuples non-slaves de notre grande Russie – des Tchétchènes jusqu’aux Bouriates – sont incontestablement mes compatriotes et mes frères. Une large partie des citoyens de l’Ukraine contemporaine – du moins ce qu’il en reste – je n’ai absolument aucun sentiment fraternel vis-à-vis d’eux.

Et de la même manière – je me considère beaucoup plus proche des peuples dits « lointains », mais dont nous partageons beaucoup de valeurs communes. Et cela – depuis très longtemps pour ceux qui me connaissent. Mes amis africains et latino-américains, notamment, comprendront le message. Et à l’opposé je considère que nous n’avons absolument rien en commun avec nos voisins slaves, ayant depuis un bon moment choisi d’être de purs sous-traitants de Washington et de l’Occident collectif.

« Attaque psychologique » des garde-frontières biélorusses contre leurs collègues servant le régime otano-kiévien.

La partie biélorusse a rappelé (en langue ukrainienne) que le bortsch (soupe traditionnelle en Russie, Biélorussie et Ukraine) en versions biélorusse et ukrainienne, malgré les quelques différences dans la préparation, se ressemble beaucoup.

Ce sont des « soupes-voisines », des « soupes-familles ». Et que personne en Europe n’a quelque chose de similaire.

https://t.me/axe_afrique_russie/1820

Communiqué du Ministère russe de la Défense :

Dans la matinée, le régime de Kiev a lancé une attaque terroriste au drone contre des installations à Moscou.

  • 8 drones de type avion ont été impliqués dans l’attaque. Tous les drones ennemis ont été mis hors d’état de nuire.
  • 3 d’entre eux ont été supprimés par le système de guerre électronique, ont perdu le contrôle et ont dévié de leurs cibles.
  • 5 autres drones ont été abattus par le système de missiles et de canons anti-aériens Pantsir-S dans la région de Moscou.

Maintenant un petit commentaire personnel. Au-delà de l’échec de ladite attaque terroriste – elle confirme surtout une fois de plus toute l’extrême rage des otano-kiéviens sur le terrain, dans le cadre des frappes russes ayant touché ces derniers jours des cibles militaires vraisemblablement « sensibles », y compris à Kiev, et dans leur incapacité à faire inverser la tendance après des mois de « promesses ». Quant à notre population – nous sommes plus que jamais unis pour en finir avec la vermine atlantiste.

Tout dernier point. Sachant que de telles tentatives d’attaque terroriste ne peuvent se faire sans l’aval des parrains occidentaux-otanesques – l’Occident est donc complètement et officiellement complice. Quelques vols de drones (ou d’autres choses) à prévoir prochainement au-dessus de capitales occidentales ?

Mali: la population souhaite le départ de la Minusma

28.05.2023

Les Maliens ne veulent plus de la Minusma. Au moment où Bamako renforce sa propre capacité défensive qui se traduit par des succès sur le terrain face aux groupes terroristes et où le pays continue de faire face à une pression de nombre de régimes occidentaux – cette volonté populaire semble plus que jamais justifiée.

Plusieurs milliers de Maliens ont manifesté dans la capitale malienne Bamako pour réclamer le départ de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation du Mali (Minusma). A l’appel du M5-RFP, parti du Premier ministre de transition Choguel Maïga, du Mouvement de la société civile Yèrèwolo (hommes dignes), Debout sur les Remparts et une trentaine d’associations, des milliers de personnes se sont ainsi rassemblées jeudi dernier au Palais des sports de Bamako pour exiger le départ de la mission onusienne.

Pour Sidiki Kouyaté, porte-parole du mouvement, la Minusma doit partir dès maintenant – n’étant plus utile pour le Mali car c’est une fabrication française, dirigée par des militaires hexagonaux et certains de leurs alliés. Une fabrication qui continue d’entretenir la guerre et la peur au Mali, ainsi que de soutenir les terroristes.

Dans leur discours, les leaders de la manifestation ont également vivement critiqué le dernier rapport de l’ONU sur le massacre perpétré en mars 2022 contre la population civile dans la ville de Moura, située dans la région centrale de Mopti. Un rapport qui accuse les Forces armées maliennes (FAMA) et des soldats étrangers.

En dehors des autorités et de la société civile du Mali, la présence de la Minusma est indésirable y compris pour d’anciens cadres du gouvernement, à l’image de l’écrivaine et ancienne ministre malienne Aminata Dramane Traoré, qui considère que la France – comme la Minusma – se sont invitées toutes seules au Mali. Et que la force onusienne participe à l’instar de l’ancienne puissance coloniale et d’autres régimes occidentaux – à un combat géopolitique contre son pays qui se bat pour sa dignité. Pour elle – la Minusma doit simplement suivre Barkhane (l’opération militaire française ayant duré plus de 8 ans en terre malienne et terminée en novembre dernier, ndlr).

De manière plus générale, l’opinion largement entendue de la nation malienne rejoint l’analyse d’Observateur Continental qui traitait le problème de la présence des forces onusiennes dans le cadre des missions dites de paix, plus particulièrement sur le continent africain. Notamment les questions d’un manque flagrant d’efficacité de ces missions dans leur rôle annoncé de « stabilisation ». Et d’autre part – l’affiliation des divers secrétariats onusiens à l’establishment occidental, avec tout ce que cela implique – ce qui représente un énorme défi jusqu’à ce jour pour les pays concernés et toute la véritable communauté internationale.

Comme également rappelé précédemment – le fait que lorsque cet establishment occidental n’est aucunement intéressé par la résolution des défis sécuritaires dans tel ou tel pays, notamment d’Afrique, il en va de son intérêt à faire prolonger les conflits autant que possible. Et ce aussi bien dans un but géoéconomique que géopolitique. Et compte tenu de cela, il est évident que lorsqu’un citoyen d’un pays occidental, ou simplement affilié à l’Occident collectif, est nommé responsable de missions de stabilisation et de maintien de la paix – il ne fera qu’appliquer ce pourquoi il a été adoubé par l’élite pour laquelle il est au service.

D’où par la même occasion le mécontentement à peine voilé des structures citées quant à l’arrivée d’autres acteurs qui obtiennent des résultats notables en un espace de temps rapide. Et d’où les fameux « rapports » des diverses structures onusiennes proches de l’Occident en vue de condamner les actions des autorités des pays concernés et de leurs alliés non-occidentaux.

Encore une fois et en ce qui concerne les pays d’Afrique – il semble aujourd’hui de plus en plus évident que les Minusma, Minusca, Monusco et autres – n’ont plus leur place dans la résolution des défis sécuritaires dans les Etats concernés. Surtout au vu des événements des quelques dernières années, lorsque l’Occident politique & affiliés n’arrivent plus à voiler les succès des acteurs de l’espace non-occidental, des succès obtenus en coordination avec les nations africaines.

Quant à l’approche encore plus mondiale – il faudrait revenir effectivement une fois de plus à la question d’une très large réforme de la machine onusienne, à défaut de passer à d’autres actions parmi les puissances des BRICS et les nations du Sud global. Cela passe incontestablement par une réforme du Conseil de sécurité de l’ONU – en direction des pays non-occidentaux, représentant l’écrasante majorité planétaire. Une perspective que les membres permanents que sont la Russie et la Chine soutiennent.

Et d’autre part – faire libérer les différents secrétariats et structures de l’ONU de cadres qui se maintiennent à leurs postes uniquement en raison de leurs citoyennetés occidentales ou de leur affiliation à l’Occident. Surtout lorsqu’on sait que la Chine fait partie des principaux contributeurs financiers des Nations unies, de même que d’autres nations non-occidentales. Cela sans même de nouveau rappeler les réalités démographiques, géopolitiques et géoéconomiques du monde contemporain multipolaire.

Mikhail Gamandiy-Egorov