Archives mensuelles : février 2023

La situation à Artiomovsk (Bakhmout) est bien pire (pour l’effectif otano-kiévien) que cela n’est rapporté officiellement par Kiev (témoignages de l’effectif armé ukrainien à CNN).

Occident vs Afrique: le divorce ne fera que se poursuivre

28.02.2023

A l’heure des bouleversements contemporains, l’Occident commence à réaliser d’être la risée du monde, tout en prétendant sans surprise le contraire. Cela est d’autant plus flagrant lorsque des régimes otanesques sans la moindre valeur tentent à vouloir prendre un leadership dont ils n’ont ni la capacité intellectuelle, ni pratique.

L’establishment occidental, politique comme médiatique, bien que toujours fort timidement – commence à réaliser que c’est bien le tout petit monde de l’Occident qui fait face à une isolation internationale de plus en plus accrue.

«Guerre en Ukraine: les Occidentaux bien seuls face au défi russe» – titre l’instrument propagandiste hexagonal La Croix. Reconnaissant très amèrement une réalité tellement de fois abordée par les analystes non-occidentaux.

Le continent africain est souvent cité par les sources occidentales comme l’espace d’un grand nombre de pays ayant refusé à se joindre à l’axe anti-russe sollicité par Washington et Bruxelles. Et cela dépasse largement désormais le cadre unique du rejet massif de la politique hexagonale par les populations africaines concernées. Le rejet est bel et bien encore plus important et ne concerne pas uniquement l’espace francophone africain.

En ce sens, l’Afrique du Sud – l’une des principales puissances du continent africain et membre des BRICS – fait déjà l’objet d’attaques émanant aussi bien du côté de Washington que des régimes lui étant soumis dans l’espace de l’Europe bruxelloise. Ces derniers n’ayant pas pu obtenir le résultat escompté, comme Observateur Continental l’avait récemment rappelé

Désormais, c’est au tour des régimes les plus insignifiants de l’espace européiste à rentrer dans l’hystérie anti-sud-africaine, et qui vise de manière générale toute l’Afrique. Ainsi, des parlementaires de Pologne, Estonie et Finlande appellent à reconsidérer «le financement» de l’Afrique du Sud de la part de l’Union européenne. Bien qu’il soit nécessaire de préciser – des investissements, et non pas financement, dans un pays à forte valeur ajoutée.

La rhétorique des personnages en question à l’encontre de la République sud-africaine étant la suivante: «compte tenu de la position de l’Afrique du Sud sur la Russie – les financements de l’UE à l’Afrique du Sud ne devraient-ils pas être suspendus jusqu’à nouvel ordre?». Insistant sur le fait que le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov s’était récemment rendu en Afrique du Sud, y compris pour préparer les exercices navals conjoints entre le pays hôte, ainsi que la Russie et la Chine. Et que la cheffe de la diplomatie sud-africaine, Naledi Pandor, avait déclaré que l’organisation d’exercices militaires avec des pays amis était le cours naturel des relations.

Les éléments otanesques rappellent par la même occasion que l’Afrique du Sud s’est également abstenue sur pas moins de deux résolutions de l’Assemblée générale de l’ONU visant à condamner la Russie. En bref, des souris voulant défier un lion continental. Un lion d’autant plus qui n’oublie pas les énormes sacrifices de sa population ayant permis de faire tomber le régime raciste de l’apartheid, soutenu faut bien le rappeler par les régimes et les services de renseignement de l’Occident – directement, ou parfois de manière un peu moins affichée.

Mais au-delà de cela, ce que semblent oublier les représentants polono-estono-finlandais, c’est qu’effectivement qui sont-ils pour pouvoir défier un des principaux leaders du continent africain? Si ce n’est de vulgaires et misérables porte-voix de Washington sur le continent européen. Aucun des trois pays ne fait partie des principales économies mondiales, et dans le cas plus particulier de la Pologne – il faudrait surtout rappeler que ses citoyens se trouvent éparpillés aux quatre coins de l’Europe et d’autres régions du monde en qualité de migrants sans grande qualification, le plus souvent.

Le tout pendant que l’Afrique du Sud accueille à elle seule des millions de migrants sur son sol, et pas seulement d’ailleurs en provenance d’autres pays africains, mais y compris de pays occidentaux. Les statistiques parlent d’elles-mêmes, on pourrait d’ailleurs se demander si les élu(e)s polono-estoniens savent ce que cela représente. Ainsi, l’Afrique du Sud accueille aux dernières données – près de 3 millions de migrants sur son sol, représentant près de 5% de la population totale du pays – et cela en ne prenant compte que les migrants possédant un statut légal en Afrique du Sud.

Selon d’autres sources, le nombre d’immigrés serait de pas moins de 5 millions de personnes, soit pas loin des 10% de la population du pays. En revanche, il y a moins d’un million d’émigrants sud-africains, vivant dans d’autres pays. Des émigrants, le plus souvent d’origine occidentale ayant quitté l’Afrique du Sud avec l’arrivée de la démocratie, mais qui depuis plusieurs années préfèrent de plus en plus à rentrer dans le pays de leur citoyenneté, en quittant pourtant des emplois souvent bien rémunérés dans les Londres, Dubaï, New-York ou Sydney. Saisissant les opportunités existantes dans leur pays d’origine.

Qu’en est-il de la fameuse Pologne contemporaine? Un peu plus que 800.000 migrants vivant en Pologne (soit un peu plus que 2% de la population totale), contre plus de 4,8 millions d’émigrants polonais vivant à l’étranger… En d’autres termes – 6 fois plus de départs que d’arrivées. Et comme déjà dit – dans le but d’occuper à l’étranger des emplois fort majoritairement subalternes.

Rappelons également que l’Afrique du Sud est pleinement intégrée dans le réseau économico-financier de l’alliance BRICS, où se trouvent par la même occasion 4 nations faisant partie du Top 10 des principales économies mondiales en termes de PIB à parité du pouvoir d’achat (Chine – 1ère, Inde – 3ème, Russie – 6ème, Brésil – 8ème). Et le tout à l’heure où les pays de l’alliance travaillent activement ensemble en vue d’obtenir la pleine indépendance vis-à-vis des instruments financiers occidentaux.

Enfin et sans oublier que la présence même des intérêts occidentaux sur le sol sud-africain pourrait dans un avenir proche être considérablement revue à l’avantage de la majorité de la population du pays. La question financière posée donc par les pseudo-élus européistes devrait certainement être inversée.

De manière générale, il est aujourd’hui évident que face à l’arrogance de personnages n’ayant toujours pas réalisé la configuration internationale contemporaine, des personnages d’autant plus manquants cruellement d’aptitudes intellectuelles – le divorce entre l’Afrique souveraine avec l’Occident se poursuivra à un rythme élevé, sans le moindre doute. Une Afrique qui prendra définitivement son envol lorsque ses innombrables atouts et énormes ressources naturelles contribueront définitivement à l’avantage des Africains, et non pas des prédateurs occidentaux. Pendant ce temps, les plus fidèles sous-traitants de Washington sur le sol européen, à l’instar justement des Pologne et autres Estonie – pourront poursuivre leur quête d’une vie meilleure au-delà de leurs frontières, basée sur une russophobie primitive.

Mikhail Gamandiy-Egorov

Commentaire de la maison blanche yankee :

« La Chine n’est pas du tout un médiateur équitable entre la Russie et l’Ukraine. Nous les voyons clairement du côté de la Russie, et le fait que demain la Chine accueille le président de la Biélorussie le prouve également ».

Bon, au moins c’est dit.

Des parlementaires européistes-otanesques polonais, estoniens et finlandais demandent à leur petit copain Borrell de reconsidérer « le financement » de l’Afrique du Sud, compte tenu de sa position sur la Russie.

Une fois de plus – lorsque des cafards se comparent à un lion. Surtout lorsqu’on sait que l’Afrique du Sud accueille à elle seule des millions de migrants sur son sol, pendant que les immigrés polonais se trouvent aux quatre coins de l’Europe, et pas seulement. La question devrait être donc certainement inversée 🤣.

Gazoducs Nord Stream & terrorisme: la Chine exige une enquête impartiale

25.02.2023

Suite aux révélations récentes d’un journaliste américain quant au sabotage prémédité par les Etats-Unis et l’Otan à l’encontre des gazoducs Nord Stream – Pékin insiste sur l’accélération et l’approfondissement de l’enquête sur ce dossier. Le tout alors que jusqu’à maintenant l’Occident a tout fait pour étouffer la vérité.

Compte tenu des récentes révélations du célèbre journaliste américain Seymour Hersh, qui accusent directement les USA et l’organisation otanesque de sabotage à l’encontre des gazoducs Nord Stream, pouvant d’ailleurs être ouvertement caractérisé par du terrorisme international pur et simple, la Chine a maintes fois réclamé une enquête objective sur ledit dossier. Et continue de le faire.

D’ailleurs, le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Wang Wenbin, n’avait pas manqué de pointer du doigt le silence suite aux dites révélations au sein des principales voix occidentales – politiques comme médiatiques.

La République populaire de Chine apporte pleinement aussi son soutien à Moscou au niveau onusien. Ainsi, le représentant permanent de la Chine auprès des Nations unies, Zhang Jun, a exigé ce mardi des explications convaincantes des parties concernées sur la destruction des gazoducs Nord Stream en septembre 2022, tout en réclamant une enquête internationale. Important une fois de plus de le préciser: internationale, et non pas occidentale.

«Récemment, nous avons découvert de nombreux détails et informations pertinentes concernant l’incident de Nord Stream, qui sont alarmants», a indiqué M. Zhang. Tout en ajoutant que face à des documents aussi détaillés et à des preuves aussi complètes, une simple déclaration de « totalement faux et de fiction complète » (la rhétorique US actuelle, ndlr) ne suffit évidemment pas à répondre aux nombreuses questions et inquiétudes soulevées dans le monde entier. Trouver un moyen d’esquiver la réunion d’aujourd’hui ne signifie pas pour autant que la vérité peut être dissimulée – faisant ainsi référence à la réunion du Conseil de sécurité de mardi sur la question du Nord Stream.

«Nous attendons des explications convaincantes de la part des parties concernées. Une telle demande est tout à fait légitime et raisonnable. Il est aujourd’hui de plus en plus clair que ce qui est arrivé aux gazoducs Nord Stream n’était en aucun cas un accident, mais plutôt un acte délibéré. Du point de vue des conditions physiques, il est difficile d’imaginer qu’un acteur non-étatique soit capable de procéder seul à une telle destruction», a ajouté le représentant chinois à l’ONU.

Les points qui s’en suivent sont également très importants: «Une enquête objective, impartiale et professionnelle sur cette affaire, la publication des conclusions et la recherche des responsabilités dans les plus brefs délais sont non seulement dans l’intérêt de l’incident lui-même, mais portent également sur la sécurité des infrastructures transfrontalières mondiales. En outre, ces questions sont étroitement liées aux intérêts et aux préoccupations de chaque pays». Faisant ainsi clairement allusion au fait que le terrorisme international perpétré par Washington et ses fidèles sous-traitants peut toucher aujourd’hui n’importe quel pays. Enfin, Zhang Jun a réaffirmé le plein soutien de la Chine au projet de résolution du Conseil de sécurité déposé par la Russie, tout en estimant qu’il est très important d’autoriser une enquête internationale sur le sabotage des pipelines Nord Stream.

En termes de perspectives, s’il est une fois de plus difficile de rajouter quoi que ce soit aux dires du représentant permanent de la Chine auprès de l’ONU, il est néanmoins important de relever plusieurs aspects. Tout d’abord, que les relations sino-russes non seulement se maintiennent au plus haut niveau, mais également que tout avance vers un cadre encore supérieur. Et cela d’ailleurs correspond à nos propres prévisions, que de celles des principaux experts chinois et des autres pays BRICS.

D’autre part, la Chine rappelle fermement aux USA, et à travers ces derniers à tout l’Occident que le temps de l’impunité est effectivement terminé. Et cela est d’autant plus important que cela ne concerne pas seulement les intérêts sino-russes, mais beaucoup plus globalement la sécurité et le développement de l’écrasante majorité de l’humanité. Le terrorisme occidental devra disparaitre, et ce indépendamment des moyens qui seront nécessaires à la mise en œuvre de cet objectif. Y compris, si nécessaire, les moyens les plus radicaux, car il reste évident que le droit international ne s’applique par l’Occident que lorsque cela va à son avantage, géopolitique comme géoéconomique.

Le monde est et sera multipolaire. Et si ce mot fait tellement trembler les chancelleries occidentales, c’est qu’elles savent parfaitement que le temps de l’impunité approche irrémédiablement la fin. L’extrême minorité planétaire devra en ce sens non seulement apprendre à faire profil bas, mais devra effectivement se préparer à rendre des comptes.

Mikhail Gamandiy-Egorov