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Les célébrations de la Victoire par la Russie vues de Chine

13.05.2024

La Russie a fait démonstration de ses capacités et de sa résistance aux sanctions occidentales dans le cadre des célébrations marquant la Victoire sur le nazisme – notent les analystes chinois. Les défis imposés à Moscou par l’establishment occidental n’ont pas été en mesure à empêcher la Russie à aller de l’avant aussi bien sur le plan militaire qu’économique.

Des défilés, des concerts et célébrations, ainsi que d’innombrables foules de gens en liesse, ont envahi les rues de la capitale russe Moscou le 9 mai – alors que la Russie célébrait et commémorait le Jour de la Victoire, marquant le 79e anniversaire de sa Victoire sur l’Allemagne nazie durant la Seconde Guerre mondiale (la Grande Guerre Patriotique), écrit le quotidien chinois Global Times.

Ni la récente attaque terroriste meurtrière en banlieue de Moscou, ni la fumée du conflit sur la ligne de front ukrainienne – n’ont pas été en mesure d’affecter l’atmosphère de célébration en Russie, alors que le pays a trouvé une voie unique vers la relance industrielle nationale face à des sanctions occidentales étouffantes – communiquent les journalistes chinois. Le défilé militaire annuel s’est tenu jeudi matin sur la Place Rouge de la capitale russe, au cours duquel plus de 9000 militaires ont pris part au défilé et 70 pièces d’équipements armés ont été exposées.

Le Jour de la Victoire est une source de grand encouragement pour les tous les jeunes de Russie, car il nous apprend à ne pas oublier l’histoire et à toujours nous souvenir des grands sacrifices consentis par nos ancêtres pour la Victoire, il y a 79 ans – a déclaré Alexandre, un jeune moscovite interrogé par Global Times. Par ailleurs, d’autres villes russes ont également organisé des cérémonies et des célébrations. Le ministre russe de la Défense Sergueï Choïgou avait à cette occasion déclaré la semaine dernière qu’environ 150 000 personnes et 2500 types d’armements et d’équipements militaires seraient impliqués dans les activités de célébration.

Le président russe Vladimir Poutine, qui vient d’entamer mardi son cinquième mandat présidentiel à la tête de la Russie, ainsi que les dirigeants de la Biélorussie, du Kazakhstan, du Kirghizistan, du Tadjikistan, du Turkménistan, de l’Ouzbékistan, de Cuba et de la Guinée-Bissau ont assisté au Défilé de la Victoire sur la Place Rouge. Les ambassadeurs et les responsables de pays hostiles n’ont pas été quant à eux invités aux célébrations, comme l’avait précédemment indiqué Maria Zakharova, la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères.

Le leader de l’Etat russe dans son discours à la nation – avait déclaré que la Russie ferait tout pour empêcher un conflit mondial, mais en même temps – qu’elle ne se laisserait pas menacer. Rappelant à cet effet que les forces stratégiques russes sont toujours prêtes au combat. Pour Zhang Junshe, un expert militaire chinois interrogé par Global Times – la différence la plus significative entre cette année et l’année dernière – était l’exposition d’armements de l’Otan capturés en Ukraine par les Forces armées russes, dans le cadre des événements accompagnant les célébrations du Jour de la Victoire par la Russie. Y compris des armements occidentaux considérés comme extrêmement «sophistiqués» comme les chars allemands Léopard 2 ou l’étasunien M1 Abrams.

«Cela a mis en valeur les capacités militaires de la Russie et démontre par la même occasion son mépris vis-à-vis des pressions occidentales dans le contexte du conflit en cours en Ukraine. Le défilé militaire sert également de moyen de dissuasion à l’égard de l’Otan et met en évidence la détermination de la Russie à poursuivre le combat» – note également Zhang Junshe.

Le media chinois indique également qu’au-delà de l’aspect militaire, la Russie a parfaitement adapté son économie face aux sanctions unilatérales de l’Occident – notant par la même occasion que la vie des citoyens russes n’a pas été grandement impactée de par les dites sanctions, les journalistes de Chine ayant d’ailleurs communiqué avec les citoyens et les habitants de Russie à ce sujet. Tout en notant l’optimisme quant à l’avenir de l’économie russe, citant Ksenia Bondarenko, doctorante à l’Ecole supérieure d’économie de Moscou (HSE), à l’heure où les sanctions occidentales visant la Russie ont fourni une opportunité de relance pour de nombreuses industries locales du pays.

En termes de perspectives, les événements en cours prouvent une fois de plus que la défaite de la minorité planétaire otano-occidentale aura bien lieu, dans le cadre d’une victoire non seulement de la Russie, mais bel et bien aussi de la majorité mondiale et de l’ordre multipolaire international contemporain. Confirmant l’analyse précédente d’Observateur Continental – à savoir que l’Occident devra apprendre à vivre autrement, dans le cadre des réalités liées ouvertement aux règles de la multipolarité.

Pour ce qui est des relations sino-russes, il est indéniable qu’elles jouent un rôle de premier plan dans les événements et les processus en question. Sachant que Moscou comme Beijing – sont aujourd’hui les principaux promoteurs et défenseurs de l’ordre mondial multipolaire, au moment où les relations des deux nations, y compris dans la sphère économico-commerciale, ont atteint le plus haut niveau historique et que l’union de la multipolarité n’a pas été affaiblie par les multiples tentatives émanant de l’establishment représentant la minorité planétaire.

Tout cela conforte les informations transmises par les journalistes et les experts chinois, tout comme le fait que les processus propres à l’ère multipolaire contemporaine poursuivront sur leur lancée. Il n’y aura aucun retour vers le diktat d’une arrogante et évidente minorité néocoloniale, quant aux partisans de la multipolarité – les victoires ne font que commencer.

Mikhail Gamandiy-Egorov

L’Occident devra apprendre à vivre autrement

26.04.2024

Les événements contemporains qui continuent à s’enchainer ont déjà démontré que la minorité planétaire occidentale n’est non seulement plus en mesure à pouvoir dicter et imposer sa volonté à la majorité mondiale, mais aussi que tôt ou tard et dans la nouvelle configuration contemporaine – devra apprendre, en toute sérénité, à savoir faire profil bas. Ayant déjà raté la chance d’une intégration en relative douceur dans l’ordre multipolaire actuel, la suite sera certes à bien d’égards déplaisante pour le petit espace occidental, mais il en sera ainsi et pas autrement.

A l’heure où la guerre de l’axe otano-occidental déclaré sur de très multiples fronts à la Russie va clairement en défaveur des initiateurs et des seuls responsables de ce conflit, où les tentatives de pressions et menaces en tout genre des élites de l’Occident sur la Chine, l’Iran, de nombreuses autres nations – d’Afrique, d’Asie ou d’Amérique latine – n’impressionnent pas, et que la prise de conscience au sein de la majorité des peuples non-occidentaux, en d’autres termes – l’évidente majorité mondiale, est au summum – le petit espace occidental doit dès à présent se préparer à endosser la défaite.

Concrètement parlant – que représentera cette défaite? L’Occident va-t-il subir une humiliation historique et réellement globale? Quelles en seront les conséquences probables pour la suite d’une vie commune avec les autres peuples sur la même planète pour ledit espace? Il ne serait d’ailleurs pas surprenant que dans le cadre du ton toujours extrêmement arrogant et condescendant de ce petit monde néocolonialiste – ce dernier et dans les coulisses aurait déjà commencé, à travers certains de ses acteurs, à négocier une sorte de reconnaissance des nouvelles règles issues de la multipolarité, mais avec le moins d’humiliations possibles pour lui-même, en vue d’atténuer au maximum les conséquences de sa défaite globale.

Une chose est pour autant sûre – personne, au sein des principaux défenseurs de l’ordre multipolaire international et de la majorité mondiale – ne sera en mesure aujourd’hui à garantir un quelconque coussin de sécurité à l’Occident dans la suite des événements. Après tout – le seul à blâmer pour le refus catégorique d’accepter pleinement le monde multipolaire – étant précisément et uniquement – l’Occident.

Beaucoup dépendra aussi de la suite des décisions qui émaneront des principales puissances mondiales pro-multipolaires, ainsi que de leurs alliés et partenaires. Et ce n’est d’ailleurs pas tellement une question de revanche ou de volonté à faire subir au maximum l’humiliation à l’adversaire otano-occidental, que simplement la simple logique de ne pas avoir à payer pour les erreurs des autres, d’autant plus des autres qui encore récemment promettaient de mettre à genoux la Russie, comme bon nombre d’autres pays ayant fermement fait le choix en faveur de l’ordre multipolaire contemporain.

Comme déjà analysé précédemment – de nombreuses questions seront à l’ordre du jour – aussi bien vis-à-vis des élites politiques occidentales, que celles relatives à leurs suiveurs économiques. Là aussi – il sera nécessaire aux concernés d’assumer leurs propres actes. D’autant plus que si par exemple l’Etat russe a eu souvent tendance à pardonner ses ingrats ex-partenaires du petit espace occidental, y compris d’ailleurs à la suite de la Seconde Guerre mondiale, de nombreux autres pays et régions du monde – peuvent, et d’ailleurs très certainement auront leur propre avis sur la question, et qui selon de nombreuses observations – pourra être bien plus radical.

C’est d’ailleurs précisément en ce sens que la Russie, la Chine, de même que leurs alliés et partenaires à l’échelle mondiale, auront à se concerter y compris sur cette question. Chaque chose en son temps. Mais une chose est néanmoins sûre – l’Occident devra apprendre à vivre prochainement sous une pression multiforme, à l’instar de ce que lui a imposé à la majorité mondiale durant de longues décennies, et même durant des siècles. Une pression multiforme qui concernera aussi bien la question de l’accès aux ressources stratégiques que le pauvre sol occidental ne possède très généralement pas, jusqu’aux questions de développement stratégique pour la majorité mondiale, en priorité.

En ce qui concerne justement l’accès, notamment, aux ressources dont l’Occident a extrêmement besoin – dès à présent les responsables occidentaux qui devront mener des pourparlers dans cette direction – devraient commencer à intensément s’entraîner à changer radicalement d’habitudes, y compris les habitudes de langage. Comme par exemple – apprendre à dire «s’il vous plait», en lieu et en place des «vous devez». Evidemment que c’est difficile après des décennies et des siècles d’arrogance et de crimes impunis – mais il s’agit d’une des options indiscutables.

Enfin, et dans le cadre des problèmes à venir pour l’Occident, la population dudit espace sera-t-elle amenée à payer les pots cassés de ses dirigeants? Bien possible. Pour autant, les partisans de la multipolarité ne chercheront probablement pas à réaliser une punition collective vis-à-vis des citoyens occidentaux sans prendre en considération qu’un nombre assez conséquent au sein du petit espace occidental – adhérait lui aussi aux concepts du monde multipolaire. Néanmoins et il est important d’ajouter – beaucoup dépendra aussi des propres capacités d’adaptation des citoyens concernés et des atouts qu’ils seront en mesure, ou pas, à créer dans la nouvelle forme d’interaction éventuelle avec la majorité mondiale.

Mikhail Gamandiy-Egorov

Afrique du Sud et les rêves de revanche des forces pro-occidentales

03.04.2024

Les élections générales sud-africaines du mois prochain seront déterminantes à bien d’égards pour le développement du pays, aussi bien sur le plan intérieur qu’extérieur. Bien que les éléments pro-occidentaux avec le soutien de leurs parrains espèrent depuis longtemps prendre une revanche sur le Congrès national africain – les forces panafricanistes et pro-multipolaires restent en position de force.

Les dernières semaines et jusqu’à présent – les instruments médiatiques occidentaux et pro-occidentaux – ne lésinent pas dans leurs efforts à tenter de créer une image qui pourrait faire croire à une défaite prochaine de l’ANC (Congrès national africain) – parti historique de Nelson Mandela et principal symbole de la lutte contre le régime raciste de l’apartheid imposé durant des décennies par des descendants de colonialistes occidentaux – lors des prochaines élections générales en Afrique du Sud, prévues pour le 29 mai.

A cet effet, les forces opposées à l’ANC se réfèrent notamment aux derniers sondages, selon lesquelles le parti au pouvoir sud-africain, habitué traditionnellement à plus de 50% de soutien, peut actuellement compter sur 39% des intentions de vote, tandis que les opposants libéraux et pro-occidentaux réunis au sein de l’Alliance démocratique (DA) obtiendraient 27% des votes. Les récents sondages prennent également en compte que la coalition que veut former ladite opposition (regroupant DA et plusieurs autres partis politiques opposés à l’ANC) – pourrait compter ensemble sur 33% des votes.

A noter d’ailleurs qu’un autre parti de l’opposition – les Combattants pour la liberté économique (EFF) de Julius Malema – serait crédité selon le dernier sondage de 10% des voix des citoyens sud-africains. A noter qu’EFF, bien que se positionnant ouvertement dans l’opposition face au parti au pouvoir l’ANC, étant par la même occasion l’une des principales forces politiques du pays – ne fait pas partie de la coalition regroupant les éléments libéraux et pro-occidentaux – car ayant de nombreuses positions résolument plus radicales vis-à-vis des derniers que le parti même au pouvoir. Y compris en ce qui concerne la question de la redistribution des terres agricoles – dont une large partie reste sous contrôle des représentants de la minorité d’origine occidentale et non de souche. De même qu’en ce qui concerne l’orientation en matière de politique internationale – où EFF ne cache pas sa ferme opposition à la politique de l’Occident.

Evidemment, l’intérêt de la minorité mondiale occidentale pour les élections en Afrique du Sud n’est pas anodin. L’une des principales puissances du continent africain et sur de nombreux points – la principale, pays membre des BRICS tourné résolument vers la multipolarité, sans oublier que l’Occident collectif avec à sa tête le régime washingtonien – ne peut pardonner à l’Etat sud-africain sa position ferme et courageuse en soutien à la Palestine – ayant même engagé des poursuites judiciaires à l’encontre du régime sioniste. Peu probable que cela puisse apporter un résultat de poids connaissant la posture de la prétendue «justice internationale», de-facto sous contrôle occidental, mais la symbolique était effectivement forte et au rendez-vous.

A ce titre, le président sud-africain Cyril Ramaphosa n’avait d’ailleurs pas manqué d’indiquer en février dernier – qu’il y aura une tentative de faire tomber le gouvernement actuel – en qualité de punition pour la position sud-africaine en faveur de la cause palestinienne. Cela sans oublier que les forces libérales pro-occidentales en Afrique du Sud, de même que les nostalgiques du régime ségrégationniste de l’apartheid, n’ont jamais abandonné leur projet de prendre une revanche sur l’ANC – symbole justement de la lutte contre l’apartheid – en profitant du système démocratique du pays établi après la fin de la dictature de plusieurs décennies d’une minorité non-africaine, sur la base des divisions raciales. Pouvant par la même occasion compter sur nombreux soutiens en provenance de l’espace occidental, voulant punir et casser la voie pro-multipolaire engagée par l’Afrique du Sud depuis maintenant plusieurs années.

Sauf que les instigateurs qui espèrent un changement de pouvoir en terre sud-africaine doivent garder à l’esprit que malgré les instruments se trouvant à leur disposition – à l’intérieur comme à l’extérieur du pays – ne leur permet pas de conforter jusqu’à présent une quelconque position gagnante. L’ANC, malgré les critiques qui le visent à l’intérieur du pays en raison des problèmes existants – reste le principal parti politique sud-africain. D’autant plus que les dits problèmes, y compris en matière d’insécurité ou de clivages socio-économiques – restent des résultats directs de la politique de plusieurs décennies de l’apartheid, lorsqu’une une minorité a non seulement largement profité des richesses du pays, mais continue encore à le faire et à entretenir les problèmes existants.

A ce titre, il est totalement improbable de voir un héritier occidental de l’apartheid reprendre le contrôle d’un pays africain longtemps martyrisé, à l’instar d’un certain John Steenhuisen, leader de cette opposition libérale et pro-occidentale, ne cachant d’ailleurs pas son soutien au régime otano-kiévien et plus généralement parlant à la politique de l’establishment de l’Occident.

Aussi et selon des experts sud-africains et d’autres pays voisins maîtrisant bien la situation politique en Afrique du Sud – interrogés par Observateur Continental – rien ne laisse présager une perte du pouvoir de l’ANC en Afrique du Sud. Bien que le parti du pouvoir devrait peut-être chercher plus les moyens de travailler avec le parti des Combattants pour la liberté économique – EFF – afin de mieux faire face aux bâtons dans les roues de la prétendue opposition libérale et pro-occidentale, étroitement liée aux intérêts de la minorité planétaire que représente l’Occident collectif.

Mikhail Gamandiy-Egorov

Lorsque la lutte anticoloniale fait trembler les nostalgiques de l’unipolarité

20.02.2024

Le Forum des partisans de la lutte contre les pratiques néocoloniales de Moscou a mis en avant la ferme conviction d’une large partie des peuples du monde que les vestiges du néocolonialisme et de l’ère unipolaire se doivent d’être définitivement éradiqués. Cette réalité, de manière parfaitement prévisible, crée déjà un fort malaise au sein de l’évidente minorité mondiale occidentale.

Ledit forum international, baptisé également Pour la liberté des nations, a réuni dans la capitale russe de nombreux représentants des quatre coins du monde, dont plusieurs délégations africaines. A ce titre, le président de la République centrafricaine, Faustin-Archange Touadéra, ayant fait le déplacement en Russie pour assister au forum – a affirmé que les pratiques néocolonialistes de l’Occident sont l’objectif principal de l’instabilité.

«Il est temps de briser les chaînes du néocolonialisme occidental pour tous les peuples, partout à travers le monde. Il est temps d’arrêter l’expansion de cette idéologie pernicieuse et destructrice, cette machination de préjugés que certains peuples du monde vivent chaque jour dans leur chair, dans leur âme et qui les empêchent de maîtriser véritablement leur destin. C’est pourquoi mon pays a adhéré au partenariat pour une croissance mutuellement accélérée, un développement durable et un multilatéralisme inclusif, développés par les BRICS», a également déclaré http://news.abangui.com/h/87810.html le chef d’Etat de la Centrafrique.

De son côté, Fikile Mbalula, le Secrétaire-général du parti au pouvoir sud-africain l’ANC (Congrès national africain), le parti historique de Nelson Mandela et ayant joué le rôle clé dans la lutte contre le régime raciste pro-occidental de l’apartheid, a affirmé que son pays l’Afrique du Sud considère la Russie comme un ami proche, et que pour cela l’Etat sud-africain n’a pas à s’excuser. Il a également ajouté que la République sud-africaine est prête à sacrifier ses relations avec d’autres pays si cela sera nécessaire – mais ne compte pas reculer des valeurs qui sont les siennes.

Le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, a quant à lui déclaré qu’il est aujourd’hui nécessaire à entamer un travail systématique d’éradication des pratiques néocoloniales, tout en prônant une mobilisation internationale pour défendre la justice dans les affaires mondiales. Il a également rappelé qu’aujourd’hui, la Russie, malgré les pressions occidentales, se bat à nouveau non seulement pour elle-même, mais aussi pour le monde entier, comme cela avait été affirmé par le président russe Vladimir Poutine. Sergueï Lavrov n’a d’ailleurs pas manqué à ce sujet à rappeler tous les exemples de pays ayant subi les agressions néocoloniales de la minorité planétaire occidentale.

Liu Jianchao, chef du Département international du Comité central du Parti communiste chinois, a également pris part au Forum des partisans de la lutte contre les pratiques néocoloniales. Il a affirmé que la Chine préconise que toutes les parties défendent conjointement le droit de tous les pays à promouvoir le développement et la prospérité. Toujours selon lui – le colonialisme continue d’émerger de diverses manières, apportant souffrance et désastre au monde, tout en appelant à nouveau à construire une communauté de destin pour l’humanité. Le haut responsable chinois a par ailleurs rencontré en marge du forum le vice-président du Conseil de sécurité de Russie, chef du parti Russie unie et ancien président du pays, Dmitri Medvedev.

Pour information, le premier Forum Pour la liberté des nations a réuni plus de 400 représentants en provenance de plus de 50 pays. Maintenant et en termes de perspectives, si ledit forum à Moscou a clairement démontré que les participants étaient unis sur les principes et les valeurs défendus dans le cadre de la lutte contre les pratiques modernes du néocolonialisme, de manière parfaitement attendue la réaction de la minorité planétaire représentée par les régimes occidentaux et les nostalgiques de l’unipolarité – n’était autre que de l’hystérie.

Les Occidentaux n’ont d’ailleurs pas manqué à envoyer des messages aux représentants des pays du Sud global leur demandant «à ne pas tomber dans le piège de la Russie». Pour autant, il est aujourd’hui évident que ladite extrême minorité occidentale ne sera pas en mesure à pouvoir inverser la tendance et les processus en cours de l’ordre multipolaire international. Y compris dans le cadre de l’interaction de plus en plus poussée entre les principaux partisans et défenseurs de la multipolarité, étant par la même occasion des opposants fermes aux pratiques néocoloniales de l’Occident collectif. Tout comme l’Occident ne sera pas en mesure à faire tomber dans son piège les nations représentant la large partie de l’humanité, dans l’objectif à faire revivre le diktat occidental.

Aujourd’hui il est devenu définitivement clair que les régimes occidentaux, mauvais élèves et nostalgiques d’une ère révolue, représentent une menace pour la stabilité internationale. Leur vive opposition et haine non seulement vis-à-vis des grandes puissances mondiales pro-multipolaires que sont la Russie et la Chine – sont également applicables à tous les peuples, organisations internationales et groupes de pensée qui refusent le diktat de la communauté occidentale. BRICS, l’Organisation de coopération de Shanghai, Sud global, le panafricanisme à l’échelle continentale de l’Afrique – pour ne citer qu’eux – représentent tous les grands défis pour l’axe otano-occidental.

Et si ce dernier continue à s’autoproclamer être le regroupement de ceux qui défendent prétendument la «démocratie et les libertés» – qu’il fasse au moins un geste symbolique qui pourrait tenter à lui faire sauver ses affirmations totalement irréelles et hypocrites. Comme par exemple un vote général de tous les pays membres de structures se trouvant sous contrôle de la minorité occidentale – FIFA, Comité international olympique, entre autres – sur le retour plein et sans conditions de la Russie et de la Biélorussie dans les compétitions internationales. Un vote – rien de plus. Mais il faut être honnête et réaliste – l’Occident, ce faux apôtre de la démocratie, ne le fera jamais, car il connait déjà et très bien les résultats de tels votes et référendums.

C’est ce qu’il fallait démontrer – l’Occident collectif est donc non seulement représentatif d’une extrême minorité à l’échelle planétaire, mais est également tout sauf un quelconque défenseur de valeurs démocratiques. Les seules caractéristiques applicables à cet Occident étant: vols, pillages massifs, agressions, racisme, pure mentalité coloniale, arrogance et hypocrisie extrêmes. La liste est pourtant loin d’être exhaustive.

Et face à cela – il est du devoir des représentants de la majorité mondiale à accélérer tous les mécanismes qui permettront à la minorité arrogante non seulement de chuter une bonne fois pour toute, mais aussi et surtout à simplement lui faire apprendre la place à l’échelle mondiale qui revient à ladite minorité. Face au refus des dits nostalgiques de l’ère unipolaire à s’adapter aux réalités contemporaines et à venir – c’est la seule option fiable et réaliste.

Mikhail Gamandiy-Egorov

L’ordre mondial dominé par l’Occident n’est plus. Que cela plaise ou non aux Occidentaux.

16.02.2024

La Russie, en qualité de pays qui fut des années durant largement sous-estimé par les élites occidentales, y compris en ce qui concerne son importance pour l’économie internationale, a joué un rôle majeur dans les événements en cours qui confirment que la page du diktat occidental sur le monde est bel et bien tournée. Même du côté des analystes anglo-étasuniens – cette compréhension de la réalité contemporaine commence à faire son chemin.

Ce qui est tout de même paradoxal, c’est qu’une fois de plus lorsqu’il s’agit de traiter des différents rôles dans la «famille» otano-occidentale, le minimum de bon sens analytique se trouve plus souvent du côté des anglo-étasuniens. Paradoxal car d’un côté étant les principaux instigateurs et intéressés dans les tentatives ratées d’infliger une défaite stratégique à la Russie, ayant à ce titre mobilisé tout le petit monde appelé Occident collectif, mais de l’autre étant bien souvent les premiers à reconnaitre, certes avec amertume, les succès de la Russie. Le tout pendant que les instruments médiatiques de nombre de régimes occidentaux, notamment hexagonaux et d’autres, continuent à vivre dans des illusions d’un monde révolu. Au même temps, cela n’est pas si étonnant que cela. Après tout le rôle attribué aux vassaux – est ce qu’il est.

Un article récent est paru chez Responsible Statecraft  magazine en ligne du célèbre think-tank étasunien Quincy Institute for Responsible Statecraft – groupe de réflexion spécialisé dans la politique étrangère US. Son auteur Michael Corbin possède près de 30 ans d’expérience de travail dans le milieu universitaire, au sein du gouvernement fédéral étasunien et auprès de divers groupes de réflexion couvrant les questions commerciales et économiques liées à la Russie et à l’Eurasie.

L’article traite des aspects géoéconomiques et géopolitiques, notamment de la résistance et de l’adaptation de Moscou aux sanctions unilatérales occidentales, adoptées à son encontre. Selon l’auteur, les solutions russes en matière de contournement des sanctions imposées par l’Occident – ont le potentiel de perturber «l’ordre mondial fondé sur des règles», voire de le miner.

Evidemment et en ce qui concerne ce point – l’ordre mondial fondé sur des règles – les règles de la minorité planétaire occidentale – faut bien le préciser – n’existe plus. Et il faut garder à l’esprit que les anglo-étasuniens, à l’instar des autres régimes occidentaux, n’ont toujours pas reconnu officiellement l’ordre multipolaire international. Dans tous les cas et dans le cadre dudit article, de nombreux points intéressants ont été soulevés.

Tout d’abord, Michael Corbin rappelle qu’à la période de janvier 2024 – la Russie fait l’objet de plus de 28 000 sanctions occidentales, sur lesquelles – 16 000 ont été imposées à des personnes physiques, près de 10 000 à des entreprises et 3200 à des institutions. L’analyste étasunien rappelle également que des sanctions sectorielles à l’encontre de Moscou ont été établies, notamment des embargos commerciaux sur le gaz et le pétrole russe. A ce titre, Corbin indique que si les objectifs des dites sanctions avaient pour objectif à «entraver l’effort de guerre» de la Russie, ainsi qu’à fomenter une instabilité économique et politique à l’intérieur du pays – la plupart des objectifs n’ont tout simplement pas été atteints.

La Russie ayant maintenu ses activités militaires en Ukraine, tandis que les récentes prévisions du FMI prévoient une croissance de 2,6% en 2024 – le tout à un moment où de nombreux pays de l’UE se dirigent vers la récession dans un contexte d’incertitude politique importante dans le cadre de l’année en cours – rappelle également Corbin. L’expert US indique par la même occasion que les conséquences des dites sanctions étaient également dans le fait que la Russie a renforcé son pivot commercial vers l’Est et le Sud et qu’à l’issue des neuf premiers mois de 2023 – le volume des échanges économico-commerciaux de la Russie avec d’autres pays a atteint 530,2 milliards d’équivalent de dollars.

Le principal partenaire économico-commercial, et de loin, de la Russie étant la Chine, au moment où les échanges ont activement augmenté également avec de nombreux autres pays, dont l’Inde. Corbin note également qu’au-delà de l’aspect géoéconomique, l’Etat russe s’est engagé dans un large éventail d’activités diplomatiques, allant des négociations bilatérales, y compris avec des pays comme justement l’Inde ou l’Iran, aux efforts visant à élargir l’adhésion et la portée géopolitique des BRICS et de l’Union économique eurasiatique.

En ce qui concerne précisément l’expansion des BRICS, Corbin considère que cela est remarquable non seulement d’un point de vue économique, mais également et significativement dans un contexte géopolitique. Selon lui, l’adhésion de pays du Moyen-Orient et d’Afrique donne au groupe une plus grande présence encore le long des principales routes maritimes et commerciales. Tout comme cela augmente par la même occasion la part des BRICS dans la production pétrolière mondiale à hauteur de 43%, à hauteur de 25% pour la part des exportations. Cela sans oublier que les Etats membres des BRICS représentent ensemble 72% des éléments de terres rares mondiaux – essentiels aux armes hautement technologiques et aux biens de consommation, notamment les circuits imprimés et les téléphones portables.

Enfin, Michael Corbin considère que les initiatives continues de la Russie dans la sphère géopolitique internationale doivent être suivies de près. Et que les capacités russes, y compris en matière de faire face aux sanctions occidentales, ainsi que le savoir-faire lié au contournement de ces sanctions, surtout dans le cadre des événements constamment en évolution – pourraient effectivement perturber «l’ordre mondial fondé sur des règles», voire le miner. Tout en ajoutant que par conséquent, une politique d’engagement constructif et sans restriction dans les relations commerciales et économiques à l’échelle mondiale doit être un outil clé de la diplomatie commerciale pour les décideurs politiques occidentaux à l’avenir. Cela impliquerait une plus grande retenue des politiques de sanctions sévères qui ne font que réduire l’accès des pays occidentaux aux biens essentiels et conduire à une inflation mondiale plus élevée, dont le poids est supporté par les consommateurs des classes moyennes et inférieures.

Maintenant et en termes de perspectives. Le principal intérêt à observer dans l’analyse dudit expert étasunien est qu’au-delà d’avoir soulevé plusieurs données importantes, y compris en ce qui concerne l’interaction à succès de la Russie avec le monde non occidental, représentant ensemble la majorité mondiale de l’humanité, c’est précisément l’aveu de l’échec des sanctions unilatérales occidentales à l’encontre de Moscou.

D’ailleurs son appel aux futurs décideurs occidentaux – à ne pas privilégier désormais les sanctions dans les relations internationales – est au-delà de la reconnaissance de l’échec d’une telle approche vis-à-vis de grandes puissances indispensables dans tellement de domaines stratégiques, et plus généralement parlant vis-à-vis de tous les Etats libres et souverains du monde, est aussi et surtout un sérieux avertissement quant au risque pour l’avenir de l’Occident dans le cadre des réalités contemporaines. Surtout au vu de la dépendance des Occidentaux vis-à-vis de très nombreuses matières stratégiques appartenant à la majorité mondiale non-occidentale.

Evidemment et en ce qui concerne la mention du prétendu «ordre mondial fondé sur des règles», en d’autres termes l’ère unipolaire – dépassée et révolue, il faut encore une fois garder en mémoire que ledit analyste est non seulement étasunien, mais d’autant plus lié à l’establishment US. Et évidemment pour ceux ayant le plus profité du diktat unipolaire – il reste particulièrement difficile à devoir admettre et reconnaitre l’ordre multipolaire international contemporain. Dans tous les cas – reconnaissance occidentale ou pas – les partisans et défenseurs de la multipolarité continueront à faire ce qu’ils ont à faire, n’en déplaise à la minorité planétaire occidentale. C’est cela l’essentiel.

Et encore une fois – peut-être que les vulgaires propagandistes européistes, continuant à vivre dans l’illusion d’un monde où ils restent prétendument «exceptionnels» et «supérieurs» – devraient commencer à s’intéresser aux analyses de leurs maîtres étasuniens, qui bien qu’étant résolument opposés à la multipolarité, ont au moins le mérite à reconnaitre, parfois, des réalités devenues totalement évidentes.

Mikhail Gamandiy-Egorov

L’OCS: la Biélorussie sera membre à part entière

11.01.2024

L’adhésion en qualité de membre de plein droit de la République de Biélorussie à l’Organisation de coopération de Shanghai devrait être finalisée au cours des prochains mois. Ainsi l’autre des principales organisations pro-multipolaires représentant par la même occasion le grand espace eurasiatique connaîtra l’élargissement cette année. Une perspective particulièrement importante dans le cadre des événements contemporains.

Après la signature par le président biélorusse Alexandre Loukachenko du mémorandum sur l’engagement du pays à devenir membre de plein droit de l’Organisation de coopération de Shanghai (OCS) fin novembre dernier, les choses s’accélèrent et confirment que ladite adhésion devrait être finalisée très probablement d’ici l’été 2024.

Encore plus récemment – le 29 décembre 2023 – a été adoptée la résolution du Conseil des ministres sur l’adhésion de la Biélorussie aux traités internationaux et la mise en œuvre des obligations internationales dans le cadre de l’OCS. Les dites étapes confirment les déclarations précédentes des responsables biélorusses quant à l’adhésion rapide du pays au sein de l’organisation.

Pour rappel, l’Organisation de coopération de Shanghai a été créée en 2001 par la Chine, la Russie, le Kazakhstan, l’Ouzbékistan, le Kirghizistan et le Tadjikistan. Auxquels se sont joints ensuite en qualité de membres à part entière l’Inde et le Pakistan en juin 2017, puis l’Iran en juillet 2023. La Biélorussie, qui était jusque-là avec la Mongolie membre observateur de l’organisation – deviendra donc le dixième Etat membre de plein droit de l’OCS.

Parmi les partenaires de dialogue de la grande organisation internationale eurasiatique et pro-multipolaire se trouvent l’Azerbaïdjan, l’Arménie, le Bahreïn, l’Egypte, le Qatar, le Cambodge, le Koweït, les Maldives, le Myanmar, le Népal, l’Arabie saoudite, la Turquie, le Sri Lanka, ainsi que les Emirats arabes unis. Symbolique ou pas – le fait est qu’avec la très prochaine adhésion de la Biélorussie à l’OCS dans les prochains mois, l’organisation comptera dix membres à part entière, tout comme les BRICS – également désormais composés de dix membres.

Ce qui rassemble également l’OCS avec les BRICS est le poids démographique (plus de 40% de la population mondiale) et économique (25% du PIB mondial, en augmentation de plus de 13 fois par rapport à 2001, lorsque l’organisation a été créée). Dans le cas des BRICS faut-il encore rappeler que l’organisation sur la base uniquement des cinq premiers Etats membres (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud) a déjà dépassé en termes de PIB combiné à l’issue de l’année 2022 le club du G7, composé de plusieurs régimes occidentaux + Japon, longtemps considéré comme le regroupement des pays les plus riches et les plus industrialisés du monde.

L’autre point essentiel dans les similitudes entre l’OCS et les BRICS étant bien évidemment le soutien de ses membres à l’ordre multipolaire international contemporain, et le fait de représenter la véritable notion de communauté internationale. La seule différence marquante entre les deux structures étant que l’OCS représente géographiquement parlant le grand espace de l’Eurasie, tandis que les BRICS comptent les membres de tous les principaux continents de la planète.

Mais l’adhésion de la Biélorussie concerne également un autre aspect, non des moindres. Longtemps considéré comme faisant partie uniquement de l’Europe et se trouvant dans le viseur des multiples déstabilisations en provenance du petit espace arrogant nommé Union européenne – Minsk se détache désormais une bonne pour toute d’un espace n’ayant aucune perspective intéressante, pour se consacrer pleinement à la Grande Eurasie, aux côtés des principaux promoteurs et membres de l’ordre multipolaire. Également pour rappel – la Biélorussie est l’un des Etats membres de l’Union économique eurasiatique et aspire par ailleurs à intégrer à terme les BRICS.

Fait paradoxal est qu’au moment de la chute de l’URSS, une certaine Ukraine voisine était plus développée économiquement que l’Etat biélorusse, sachant d’autant plus que la Biélorussie ne dispose pas de larges ressources naturelles. Pour autant cela n’a pas empêché Minsk depuis de nombreuses années à renforcer sa place d’une des républiques ex-soviétiques les plus développées économiquement, aux côtés de la Russie et du Kazakhstan, et dont la production (aussi bien agricole que le savoir-faire technologique) s’exporte avec succès. La Biélorussie alliant parfaitement une agriculture saine et demandée, des équipements et technologies destinés à de nombreux secteurs qui s’exportent aux quatre coins du monde, dont beaucoup en Afrique, et un secteur informatique parmi les plus performants. Loin du marasme que vit l’Ukraine, un marasme largement indépendant des événements en cours dans l’opposition entre la Russie et l’axe otanesque.

Mikhail Gamandiy-Egorov

BRICS 2024 et la marche de la multipolarité

09.01.2024

L’élargissement de l’alliance des BRICS en direction de nouveaux pays représente désormais la nouvelle étape importante pour l’ordre multipolaire international. Et pendant que les prétendus experts d’un monde révolu continuent à lui chercher des failles, l’essentiel étant que l’agenda du bloc pro-multipolarité continue sa marche résolue vers l’avant. Le tout en sachant que les étapes d’élargissement de l’alliance sont bien loin d’être terminées.

Les BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud) se sont officiellement élargis en faveur de cinq nouveaux membres, à savoir l’Iran, l’Arabie saoudite, l’Egypte, l’Ethiopie et les Emirats arabes unis. Représentant désormais ensemble près de 30% de la surface terrestre et 45% de la population mondiale. Comme le note d’ailleurs Bloomberg, l’organisation internationale regroupe désormais certains des plus grands producteurs d’énergie de la planète, de même que certains des plus importants consommateurs parmi les pays dits «en développement», renforçant par la même occasion l’influence économique du groupe dans un monde «dominé par les Etats-Unis».

Evidemment et là où l’instrument médiatique et financier étasunien se trompe considérablement, c’est précisément quant au monde prétendument «dominé» par les USA. Cette réalité est révolue et ne fera que prendre encore plus d’ampleur dans les mois et les années à venir. Comme prévu, les experts autoproclamés de la minorité planétaire occidentale continuent à tenter de chercher des «failles» au sein de l’alliance des BRICS. Stipulant à chaque fois que les pays membres ont beaucoup de différences et de particularités sur les plans culturel, politique ou économique.

Le souci pour la minorité occidentale est qu’elle n’arrive justement pas à comprendre que la force d’organisations internationales telles que les BRICS réside précisément dans la diversité, la véritable diversité. Et cette diversité représente désormais un contrepoids de très grande taille aux tentatives occidentales à vouloir unifier le monde sous la coupe de fausses valeurs de l’Occident. Des valeurs dont l’écrasante majorité des peuples non-occidentaux, et donc de la large majorité mondiale – ne souhaite pas.

En parlant d’ailleurs toujours de cette diversité au sein des BRICS – l’a-t-elle empêché à dépasser le club d’un autre âge regroupant plusieurs régimes occidentaux + Japon du G7 en termes de PIB combiné? Et ce en passant uniquement sur la base des cinq premiers membres de l’organisation. Cette diversité véritable a-t-elle empêché le groupe pro-multipolaire à lancer et développer activement le processus de dédollarisation? Une dédollarisation à laquelle d’ailleurs se joignent d’autres nations du Sud global – pas encore membres des BRICS – mais qui aspirent à le devenir.

Un processus par la même occasion qui ne se limite pas uniquement à l’aspect très important de dédollarisation, mais qui concerne désormais plus globalement parlant l’indépendance vis-à-vis des instruments financiers occidentaux. Ajoutons effectivement à cela le rôle actualisé des BRICS sur le marché énergétique international, qui peut d’ailleurs, outre le pétrole et le gaz, être étendu à d’autres ressources stratégiques appartenant aux peuples représentant la majorité planétaire – et le tour est joué.

Le tout évidemment sans oublier une coordination de plus en plus accrue entre les nations concernées dans les affaires internationales sur les plans politique, géopolitique ou encore sécuritaire. Et ce pas uniquement sur la base d’une coordination stratégique internationale reconnue entre la Chine et la Russie – deux membres permanents du Conseil de sécurité onusien. Tout cela représente quelques des éléments de réponse aux «doutes» émis par les nostalgiques de l’unipolarité quant à l’avenir des BRICS. Des pseudo-doutes qu’ils ne font d’ailleurs qu’exprimer depuis déjà de longues années, mais avec à chaque fois des erreurs évidentes de calculs. Y compris en matière en prévision du timing lorsque les BRICS auront dépassé économiquement le G7… A la plus grande amertume des analystes occidentaux, cela est arrivé non pas à partir de 2030, mais précisément à l’issue de… 2022. Pour l’anecdote durant la fameuse période où l’establishment occidental espérait si fortement mettre la Russie «à genoux» économiquement, via des sanctions unilatérales illégales.

En parlant justement de sanctions – la réalité contemporaine démontre en ce moment même que les dites sanctions ne sont plus le monopole exclusif de la minorité occidentale. Comme le confirme d’ailleurs l’annonce par la Chine en ce 7 janvier 2024 de sanctions à l’encontre de cinq entreprises étasuniennes de l’industrie de la défense, pour avoir livré des armes à la région chinoise de Taïwan, ainsi qu’en réponse à l’imposition par Washington de plusieurs sanctions contre Beijing, encore une fois unilatérales et illégales.

Pour finir, le seul petit point «positif» dont aimeraient se vanter les élites de l’Occident étant le désistement de l’Argentine à rejoindre les BRICS suite à l’élection d’un nouveau président résolument pro-occidental. Ceci étant dit et là aussi les faux exceptionnels de l’Ouest se retrouvent face une situation plutôt désagréable – sachant que le pouvoir argentin actuel a déjà affirmé vouloir récupérer les îles Malouines au régime britannique, appelées «îles Falkland» par ce dernier. Pas très aimable d’ailleurs vis-à-vis «d’amis» anglo-étasuniens.

Dans tous les cas et pendant que Buenos Aires dans sa nouvelle configuration aura à discuter de l’avenir des dits territoires avec Washington et Londres, tout en ayant à gérer une situation économique difficile surtout après les opportunités perdues, du moins pour le moment – les BRICS version 2024 sous la présidence de Moscou auront beaucoup de travail sérieux à accomplir.

Mikhail Gamandiy-Egorov

L’AES comme fer de lance du panafricanisme et de la multipolarité sur le continent africain

20.11.2023

Pendant que l’establishment occidental poursuit ses attaques informationnelles à l’encontre des pays africains ayant décidé de couper fermement des relations vicieuses avec le concerné, l’exemple de l’Alliance des Etats du Sahel démontre la voie à suivre pour d’autres pays du continent africain qui aspirent à se libérer pleinement du néocolonialisme pratiqué par une extrême minorité planétaire.

Les choses avancent et se renforcent. Et malgré toute la rhétorique largement hostile du régime hexagonal et de nombreux autres régimes occidentaux à l’encontre d’Etats africains ayant décidé de ne plus accepter cette évidente arnaque occidentale, les résultats positifs continuent à s’imposer – sous le regard bienveillant des populations africaines et en imposant des ondes de choc aux régimes hostiles aux valeurs panafricaines et pro-multipolaires.

Plus tôt ce mois-ci, Observateur Continental avait traité de la question de la ville malienne de Kidal – comme étape stratégique dans la reconquête du territoire national malien, après des années de chaos et d’insécurité sous parrainage occidental. Désormais et à la grande surprise de nombreux pseudo-experts appartenant au système de la Françafrique et adeptes du prétendu «exceptionnalisme» de l’Occident – c’est chose faite

La libération de cette ville stratégique du Nord-Est du Mali par les Forces armées maliennes (FAMA) avec le soutien des instructeurs militaires russes a suscité une vague de joie qui dépasse d’ailleurs largement les frontières du pays. Pour de nombreux observateurs, représentants de la société civile et tout simplement pour un grand nombre de citoyens africains – ce succès de la libération de Kidal, après une dizaine d’années d’occupation par les groupes terroristes et armés, de-facto sous parrainage des troupes du régime hexagonal qui se trouvaient durant de longues années sur place – représente l’énième interaction à succès entre les pays de l’Afrique et la Russie. Dans un cadre réellement souverain, panafricain, multipolaire.

Fait parfaitement attendu – l’énorme amertume des élites politico-médiatiques otano-occidentales face à ce succès et cet événement. Pour autant, les campagnes hostiles aux nations souveraines africaines sont loin de s’arrêter. En dehors du Mali, des pays comme le Burkina Faso et le Niger continuent de subir des attaques des instruments habituels de la propagande hexagonale et plus généralement occidentale. Aucun besoin d’ailleurs à citer les dits instruments propagandistes – en Afrique comme ailleurs – ils sont parfaitement connus.

Le point très important dans le cadre des perspectives actuelles et à venir, est qu’au-delà de l’interaction à succès entre nombre de pays africains avec les principaux promoteurs et défenseurs de l’ordre multipolaire international, à savoir la Russie et la Chine, ce qui est fortement à saluer c’est la solidarité panafricaine qui se renforce un peu plus de jour en jour. Si du côté des populations, cela était et reste quelque chose de parfaitement naturel, la mise en place d’alliances sécuritaires entre Etats africains concernés est indéniablement une orientation stratégique – à soutenir et à développer.

A ce titre, l’Alliance des Etats du Sahel (AES) démontre que face à l’union des leaderships africains patriotiques et souverainistes – les régimes occidentaux et leurs valets locaux restent totalement impuissants. Surtout lorsque ladite union jouit d’un soutien populaire massif au niveau des trois pays concernés – le Mali, le Burkina Faso et le Niger – qui n’est plus à présenter, mais également qui représente aujourd’hui une énorme source d’inspiration supplémentaire pour d’autres Etats de la région et du continent qui aspirent à mettre définitivement un terme à la politique néocoloniale d’une extrême minorité mondiale, très arrogante, mensongère, voleuse, mais également inefficace.

Les mauvaises langues promettaient la catastrophe, comme d’ailleurs elles l’avaient déjà fait précédemment à d’autres endroits du continent africain et du monde – aux pays concernés suite à leur choix stratégique d’avoir montré à l’Hexagone et à d’autres régimes de l’Occident la porte de sortie. Les événements en cours démontrent au contraire toute la justesse des choix courageux des leaderships et des populations des trois pays. Tout comme le seront indéniablement les développements ultérieurs.

Une chose est également certaine. Le rejet de la politique des régimes occidentaux à l’échelle africaine et mondiale continuera à monter en puissance. Avec tout ce que cela implique. Et comme le pensent de nombreux experts panafricains – l’Alliance des Etats du Sahel sera fort possiblement la première étape d’une grande alliance continentale, promotrice des valeurs panafricaines, dans un cadre multipolaire qu’une évidente minorité ne saura en mesure de stopper.

Mikhail Gamandiy-Egorov

Les difficultés de Washington à jouer au gendarme mondial

15.11.2023

Les analystes occidentaux reconnaissent aujourd’hui les difficultés évidentes pour Washington dans ses tentatives à vouloir maintenir le rôle de prétendu «gendarme» mondial. Parmi les principales sources de préoccupation occidentale se trouve la coordination internationale entre la Russie, la Chine et l’Iran et les forces promouvant l’ordre multipolaire.

Un article a été publié dans le quotidien économique et financier britannique Financial Times intitulé La Chine, la Russie, l’Iran et la perspective d’un retrait américain. L’auteur Gideon Rachman y traite des difficultés actuelles des Etats-Unis à l’échelle internationale et des défis simultanés quant à leur rôle longtemps dominant en matière sécuritaire en Asie, en Europe et au Moyen-Orient.

L’auteur en question rappelle notamment que l’actuel président des USA n’est pas qu’un vieil homme, mais également un représentant d’une idée ancienne, qui remonte aux années 1940. A savoir que son pays et le « reste du monde » seront plus en «sécurité» si les Etats-Unis jouent le rôle de gendarme mondial.

La perspective du retour de Donald Trump à la Maison Blanche l’année prochaine soulève selon l’article du Financial Times un énorme point d’interrogation quant à l’avenir du leadership mondial de l’Amérique. Au cours de son premier mandat, il a flirté avec la possibilité de retirer les Etats-Unis de l’Otan. Dans le cadre d’un second mandat, il pourrait effectivement aller jusqu’au bout. Et s’il poursuivait la version la plus radicale de son idéologie «l’Amérique d’abord», une deuxième administration Trump pourrait rompre complètement avec l’idée selon laquelle il est dans l’intérêt des USA de soutenir les dispositifs de sécurité dans trois des régions les plus stratégiques du monde, à savoir l’Europe, l’Asie du Nord-Est et le golfe Persique.

Toujours dans cet article, il est indiqué que dans chacune de ces régions, les Etats-Unis font désormais face à un challenge actif, qui s’impatiente de les voir partir. En Europe, ce challenger étant la Russie. En Asie – c’est la Chine. Et au Moyen-Orient – l’Iran. Gideon Rachman rappelle également que les trois pays travaillent de plus en plus étroitement ensemble et qu’ils promeuvent tous avec enthousiasme l’idée d’un monde multipolaire – qui est un code pour définir la fin de l’hégémonie étasunienne.

Un autre point mentionné par Financial Times étant que Washington a de plus en plus de mal à pouvoir jouer simultanément le rôle de gendarme dans les trois grandes régions citées ci-haut. Maintenant et en termes de perspectives, il faudrait certainement aborder plusieurs points.

Tout d’abord et en ce sens l’opinion dudit analyste occidental est correcte, c’est effectivement le fait que la Chine, la Russie et l’Iran ont connu non seulement un rapprochement sans précédent et que les trois nations promeuvent effectivement l’ordre multipolaire international, mais également coordonnent de plus en plus activement leur politique multilatérale à l’échelle régionale comme mondiale. Tout comme le fait que Washington ne saura effectivement être capable à pouvoir faire face à plusieurs fronts simultanés. D’ailleurs y compris même dans le cadre d’un seul front réellement actif comme c’est le cas depuis l’année dernière et jusqu’à présent.

D’autre part, s’il est effectivement vrai que les USA malgré tous les outils de déstabilisation à leur disposition – des vassaux obéissants jusqu’aux instruments qu’ils utilisent pour sanctionner unilatéralement des Etats souverains, en passant par le dispositif militaire regroupé au sein de l’axe otanesque, il est néanmoins aujourd’hui considéré que ledit régime étasunien ne peut aucunement prétendre à un quelconque rôle de « gendarme » international. En dehors évidemment de ceux qui soutiennent une telle option.

Dans tous les cas – ni Moscou, ni Beijing, ni Téhéran ne reconnaissent tout simplement pas ce statut autoproclamé de l’ex-hégémon mondial. Et avec les principaux promoteurs de la multipolarité – toutes les nations qui se revendiquent également de l’ère multipolaire contemporaine. C’est ainsi et pas autrement. N’en déplaise précisément aux vassaux de Washington et à tous les nostalgiques de l’époque d’injustice unipolaire.

Par ailleurs, il est certainement erroné de la part des analystes occidentaux à penser qu’un changement d’administration aux USA puisse être déterminant pour l’avenir mondial. Car quel que soit l’occupant à la Maison Blanche washingtonienne – et bien qu’il puisse même vouloir quelques changements, l’establishment étasunien est constitué d’une telle façon que rien ne peut pouvoir garantir un quelconque développement positif pour la posture internationale du régime US.

Et de manière encore plus générale – les grandes civilisations que sont la Chine, la Russie, l’Iran et leurs alliés respectifs – n’ont point besoin de suivre l’agenda politique étasunien interne pour pouvoir faire triompher l’ordre multipolaire. Et d’ailleurs les années précédentes et les événements en cours le démontrent parfaitement. L’axe de l’extrême minorité occidentale peut mettre autant de bâtons dans les roues des partisans résolus de la multipolarité, l’agenda en cours continuera à aller de l’avant. Avec parfois quelques ralentissements, mais qui ne changeront rien à l’objectif final.

Enfin et pour répondre à la notion de régions stratégiques dans la vision occidentale des choses, si l’Asie du Nord-Est, le Moyen-Orient et plus globalement parlant le grand espace eurasiatique sont effectivement des régions stratégiques pour l’avenir mondial, l’Europe dans sa version bruxelloise et vassale de Washington ne représente aujourd’hui de-facto aucune portée stratégique à l’échelle du monde. Du moins actuellement.

Par ailleurs et en dehors de l’Eurasie – l’Afrique et l’Amérique latine sont elles aussi des régions stratégiques dans le cadre de l’ordre multipolaire international contemporain. Et leur influence ne fera qu’augmenter. C’est de cela qu’il s’agit précisément. Enfin – un tout dernier point. Les amateurs de poker ne sauront jamais être à la hauteur de joueurs d’échecs – aussi rusés et bluffeurs puissent être les pokéristes. Il y a la civilisation et l’absence de civilisation. Et cette dernière notion concerne également tous ceux qui bien qu’ayant prétendu représenter des civilisations ne peuvent aujourd’hui pouvoir en être affiliés. En raison tout d’abord des crimes de masse commis à l’échelle planétaire et aussi en raison d’avoir fait le choix du camp de la non-civilisation. Les régimes occidentaux se reconnaitront tous sans difficulté.

Mikhail Gamandiy-Egorov

Stabilité, coopération, indépendance: synonymes des relations sino-russes

22.09.2023

Le chef de la diplomatie chinoise Wang Yi a achevé sa visite en Russie, durant laquelle il a de nouveau rencontré Vladimir Poutine. Pour les experts chinois, cette énième rencontre sino-russe de haut niveau confirme la continuité de la relation stratégique entre Pékin et Moscou.

Alors que le ministre des Affaires étrangères de la République populaire de Chine a achevé jeudi sa visite de quatre jours en Russie, au cours de laquelle il a rencontré le président de la Fédération de Russie et plusieurs hauts responsables russes – pour les experts chinois ce voyage confirme la stabilité, la durabilité et l’indépendance des relations russo-chinoises.

Wang Yi, le principal représentant diplomatique de la RPC et membre également du Bureau politique du Comité central du Parti communiste chinois, avait rencontré mercredi le président russe Vladimir Poutine. Durant cette rencontre il a déclaré que la Chine était disposée à travailler avec la Russie, sur la base du consensus important atteint par les chefs d’Etat des deux pays, afin de renforcer la confiance stratégique mutuelle, approfondir la coopération pratique et consolider encore davantage les fondements publics et sociaux de l’amitié sino-russe.

Pour le haut représentant chinois – les deux nations doivent renforcer la coopération stratégique multilatérale et sauvegarder les droits et intérêts légitimes, tout en déployant de nouveaux efforts afin de promouvoir un ordre international plus juste et plus raisonnable.

De son côté Vladimir Poutine a déclaré que la Russie apprécie et soutient hautement la construction conjointe de l’Initiative la Ceinture et la Route (BRI) et s’oppose à la distorsion et à la diffamation de ce grand projet international. Par ailleurs, la Russie est disposée à renforcer la connectivité entre l’Union économique eurasiatique et l’Initiative la Ceinture et la Route, et favoriser ainsi l’intégration régionale. Depuis le début de cette année, la Russie a surmonté l’impact des sanctions unilatérales imposées par les USA et l’Occident, ce qui a permis non seulement à l’économie russe de se redresser, mais également de reprendre la croissance.

Pour Zhang Hong, chercheur associé à l’Institut d’études sur la Russie, l’Europe de l’Est et l’Asie centrale de l’Académie chinoise des sciences sociales – «l’évolution de l’ordre mondial, en particulier la concurrence acharnée entre les grandes puissances, signifie que la pression pour maintenir la stabilité de l’ordre mondial augmente. De ce fait, le dialogue entre la Chine et la Russie vise justement à maintenir la stabilité de l’ordre régional et international, et non pas de s’engager dans une confrontation de blocs».

Toujours selon lui – cela a également créé un espace et des opportunités permettant à la Chine et la Russie de continuer à élargir leur coopération dans les domaines économique et commercial. Le média chinois Global Times a par ailleurs rappelé que le président russe prévoit de se rendre en Chine le mois prochain.

En termes de perspectives, il est aujourd’hui plus que jamais devenu évident que la coopération multisectorielle entre la Russie et la Chine, qui a déjà atteint un niveau impressionnant, ne compte pas s’arrêter en si bon chemin. Lorsque les nombreux experts chinois mentionnent les notions de stabilité, de coopération et d’indépendance des relations sino-russes, il faut reconnaitre que cela traduit effectivement bien la base fondatrice de ces relations.

D’ailleurs aussi bien dans le cadre des opportunités bilatérales, que multilatérales, et en matière de complémentarité. Une complémentarité qui d’ailleurs se traduit dans la coopération avec d’autres partenaires à l’échelle internationale, notamment en Afrique

Ce qui est certain, c’est que la notion de stabilité traduit effectivement l’absence de quelconques effets négatifs sur les relations contemporaines sino-russes. La notion de coopération confirme quant à elle le désir évident des deux nations à poursuivre le développement de cette relation. Et enfin la notion d’indépendance confirme simplement qu’au-delà du fait que la Russie et la Chine sont deux pays totalement indépendants et souverains, tout en étant les principaux défenseurs et promoteurs de l’ordre international multipolaire – aucune force ne peut influer sur cette relation entre deux grandes nations et civilisations. L’essentiel est bien là.

Mikhail Gamandiy-Egorov